Traitement de la Dysfonction érectile Quelques principes généraux Docteur André CORMAN
EPIDEMIOLOGIE Une étude réalisée par la SFMG, sur 55.495 patients, montre que les dysfonctions sexuelles sont le 158ème résultat de consultation * (Un diagnostic est appelé résultat de consultation) Parmi les 25 premiers résultats de consultation, il est à noter que : 13,68 % des consultations l ’ont été pour HTA 4,93 % pour dyslipidémie 3,34 % pour insuffisance coronarienne 2,96 % pour diabète 1,82 % pour dépression Soit un total de plus de 26% de consultations pour des affections dans lesquelles le patient masculin est susceptible d’avoir des troubles de l’érection (organique ou iatrogénique) (1)
La même étude(1) montre que : Épidémiologie La même étude(1) montre que : Chaque médecin généraliste rencontre en moyenne chaque année 3 patients différents souffrant de dysfonction sexuelle.
La même étude(1) montre que : Épidémiologie La même étude(1) montre que : Chaque médecin généraliste rencontre en moyenne chaque année 3 patients différents souffrant de dysfonction sexuelle.
Épidémiologie L’étude Spira(2), réalisée sur une population générale, montre que : 19% des hommes (de 18 à 69 ans) souffrent d’un problème de dysfonction érectile passager ou permanent
Épidémiologie Une enquête française(3)menée en 1999 auprès de 7 689 patients hypertendus et/ou diabétiques, montre que 58% des patients non traités (pour D.E.) souhaiteraient que leur médecin généraliste les interroge sur leur sexualité. (3) LERICHE A, JAUDINOT E.O, SOLESSE de GENDRE A . Enquête sur la prévalence des troubles de l’érection et leur prise en charge chez des patients à risque suivis en consultation de médecine.
Plusieurs hypothèses expliquent ces différents résultats : Les patients ne consultent pas leur médecin généraliste pour ce trouble Les patients n’osent pas en parler quand ils consultent Les patients pensent que leur médecin n’est pas en mesure de proposer une solution Les patients se contentent de cette situation Les patients en tirent un bénéfice 13/11/2018 Septembre 2001
Comment traiter une dysérections ? Le traitement du symptôme mis à la disposition du patient « Avec ce médicament, vous allez pouvoir reprendre confiance… » Le traitement, non seulement du symptôme mais de l’individu dans son entier, vivant en couple « Nous allons essayer de comprendre et de définir une stratégie pour que vous puissiez retrouver votre sexualité… »
Définition Deux niveaux d ’appréciation du résultat thérapeutique DE: « Incapacité à obtenir ou à maintenir une érection pénienne suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante » Deux niveaux d ’appréciation du résultat thérapeutique 1) Sur le plan de l ’érectilité Il n ’y a pas d ’érection 2) Sur le plan de la satisfaction L ’érection pharmaco-induite est inutilisable
Deux niveaux dans le mécanisme de l’échec 1) Troubles de la stimulation perturbant l ’initiation de la réaction érectile 2) Troubles dans le déroulement de la réponse érectile
Stimuli Sexuels Visuels (Occipital) Olfactifs (Rhinencéphale) Erection NPV/MPOA Tactiles (Thalamus) Imaginatifs Mémoire (Syst. Limbique) 13/11/2018 Septembre 2001 Chuang and Steers
L’érection en panne de stimulation 1° Au niveau du patient Les perturbations psychiatriques: anhédonie dépressive; inhibition sévère dans l ’impuissance primaire Les perturbations dans la relation avec la sexualité : Traumatismes éducatifs ; Ignorance sexuelle Les anxiétés Troubles de la fonction érotique -2° Au niveau de la relation Dysfonctions de couple
Les dysfonctions relationnelles Importance de la partenaire sur le plan diagnostique et pronostique elle peut être co-facteur de début ou d’entretien de la dysfonction (tous les troubles du désir et de l’excitation) elle peut être co-facteur de l’observance et du succès du traitement ou le mettre en échec La stratégie thérapeutique dépend du stade de la dysfonction Comment le praticien peut-il faire cette évaluation?
Classification du contexte relationnel dans le traitement de la DE Questionnaire: 1) Votre partenaire approuve-t-elle votre démarche? Oui Non 2) Avez-vous encore des contacts sexuels avec plaisir? Si oui: 3) Ont-ils lieu de façon régulière? Si non: 4) Avant ce problème d’érection, aviez-vous des contacts sexuels satisfaisants? Oui Non
Cinq stades au total Stade I : OUI à 1) 2) 3) la partenaire est partie prenante de la démarche thérapeutique et la vie sexuelle du couple est restée motivante Stade II : OUI à 1) 2) et NON à 3) Approbation de la demande de soins et persistance d’une activité érotique quantitativement altérée Stade III: OUI à 1) NON à 2) et OUI à 4) Démotivation réactionnelle au trouble de l’érection Stade IV: OUI à 1) NON à 2) et NON à 4) Trouble sévère de la relation Stade V: NON à 1) 2) 4) Mésentente sévère
Indications d ’une alternative médicamenteuse Absence de troubles majeurs de la libido et de la cognition sexuelle Stades I, II et sous conditions III de la classification du contexte relationnel
Médications de la DE Facilitateurs et inducteurs Voie orale Sildenafil Apomorphine Muse IIC Vacuum Prothèse pénienne 13/11/2018 Septembre 2001
Uprima®, mode d ’action : l ’initiation Cortex Cérébral Stimuli pro-érectiles Imagerie érotique Noyau para ventriculaire de l ’hypothalamus Stimuli inhibiteurs Anxiété Mésencéphale Moelle épinière 13/11/2018 Septembre 2001
Uprima® et les voies physiologiques 13/11/2018 Septembre 2001
Les qualités d’Uprima Mécanisme d’action original au niveau central en augmentant le signal neurologique de déclenchement de l’érection Érection « normale » Mode d’administration sublingual Rapidité d’action Pas d’interaction avec les repas Simple précaution d’emploi avec les nitrés 13/11/2018 Septembre 2001
Uprima®: Tolerance Globale Effets les plus fréquents : nausées, céphalées : environ 7% patients* vertiges : 4% patients Autres effets peu fréquents : bâillement, rhinite, pharyngite, somnolence Rares effets vasovagaux transitoires: pouvant être à l ’origine de syncopes < 0.2% précédés de prodromes résolution spontanée avec le décubitus Pas de priapisme *RCP 13/11/2018 Septembre 2001
L ’ objectif du traitement est défini par le patient Le choix thérapeutique doit être adapté au patient Il faut comprendre ce que veut le patient
Le traitement de l ’érection a une finalité existentielle Le choix thérapeutique doit être accepté de façon consciente et complice par les deux partenaires
L ’optimisation de la prescription Explicitation claire de la stratégie thérapeutique Déconstruction si nécessaire des idées reçues sur l ’érection « pharmaco-induite » Suivi du traitement et réassurance pour aider au sevrage 13/11/2018 Septembre 2001