Chapitre d’histoire : La république de l’entre-deux-guerres, victorieuse, brutale et fragilisée.

I/ De la guerre à la paix : l'impossible «  retour à la normale ». A/ Le retour à la paix : l’exemple de Clémenceau Pendant la guerre les partis avaient fait l’Union sacrée. A la fin de la guerre, les partis s’affrontent à nouveau. Clémenceau est à la tête d’une coalition du centre et de droite (le Bloc national) qui remporte les élections législatives de 1919 (la Chambre bleu horizon car composée de nombreux vétérans). La politique répressive de Clémenceau face aux grèves de 1919 est critiquée par la gauche et les syndicats. Clémenceau est partisan de la sévérité contre l'Allemagne lors du traité de Versailles.

B/ L’importance de la révolution russe Définition de « brutalisation de la société » : idée selon laquelle les soldats redevenus civils à la fin de la guerre ne peuvent plus avoir un comportement « normal ». Exemple : lors des grèves, les grévistes (anciens soldats) sont plus violents et prêts à se battre plus fortement avec les forces de l’ordre d’où des grèves dures et longues. B/ L’importance de la révolution russe La révolution russe divise le parti socialiste (SFIO). En décembre 1920, au congrès de Tours, la majorité des socialistes crée le futur PCF (Parti Communiste Français) qui adhère à l’IIIème Internationale proche du PC russe. La minorité, avec Léon Blum, refuse de suivre l’exemple bolchevik, ils formeront le futur Parti Socialiste et la base du front populaire. Vidéo : congrès de Tours

Deux partis politiques différents L’après guerre est difficile, les conditions de vie se dégradent, les grèves s’amplifient Au sein du parti socialiste, deux tendances s’affrontent lors du congrès de Tours Être révolutionnaire et renverser la démocratie, faire une révolution comme en Russie (mais il faut obéir aux ordres de l’URSS et bientôt de Staline) Ne pas faire une révolution mais gagner des élections pour réformer la société en faveur de la classe ouvrière (les socialiste restent indépendants dans leur choix politique) Le PCF le parti communiste français de Cachin Deux partis politiques différents La SFIO de Blum futur parti socialiste

Partit nazi en Allemagne ou ligues d’extrême-droite en France futurPC Futur PS

II/ la triple crise des années 30. Vidéo joli mois de mai part 1 à 11’05 II/ la triple crise des années 30. Crise économique : Crise de surproduction (trop de production pas assez de vente) Crise de 29 Crise sociale : Baisse de la production = licenciement = chômage Mécontentement populaire + grèves Crise politique Recherche des responsables : hommes politiques : instabilité politique 21 gouvernements entre 1919 et 1936 La nuit du 6 février 1934 : extrême droite qui tente un coup d’état Les ligues échouent. (ligues : mouvement d’extrême droite) Échec du fascisme : victoire du front populaire (gauche)

Les marches comme celle-ci ont été nombreuses dans les années trente la queue à la soupe populaire dans les années 30

III/ le Front populaire. Vidéo joli mois de mai part 2 en totalité III/ le Front populaire. Le gouvernement du Front populaire incite les représentants des salariés et des patrons à se mettre d’accord. Poussés par les grèves festives qui bloquent la France pendant le mois de Mai, ceux-ci aboutissent à des accords très avantageux pour les salariés, ce qui évitera que la colère populaire ne se tourne vers les extrêmes comme en Allemagne. Les Accords de Matignon : - hausse des salaires de 15% - conventions collectives quinze jours de congés payés semaine de travail à 40 heures (au lieu de 48h) En parallèle, le gouvernement interdit les ligues considérées comme dangereuses pour la République. Enfin, les congés payés marquent le début de la société des loisirs (camping, billet SNCF réduit, bibliobus, l’EPS en cours, etc.)

Deux affiches sur le même thème : la semaine de 40 heures adoptée par le Front Populaire suite aux accords de Matignon. à gauche : une affiche favorable à la semaine de 40 heures commanditée par la Confédération Générale du Travail (CGT), syndicat de gauche. à droite : une affiche hostile à cette réforme qui dénonce la politique du Front Populaire comme étant une illusion qui fait courir le risque du chômage et de la crise aux ouvriers.

Conclusion : La République française se maintient durant les années 30 contrairement à ses voisines espagnoles ou allemandes mais elle ne résistera pas à la 2GM. Mais deux camps apparaissent déjà en France: les pros et les anti républicains futurs résistants et collaborateurs durant la 2GM.