Sujet 2 : Le marché permet-il toujours la meilleure allocation des ressources ? Hugo VIGNAL E.C.E.1

Marché : Lieu réel ou fictif où se rencontre l’offre et la demande Place centrale dans les échanges Permet la coordination en un seul lieu des décisions individuelles des agents. Les néoclassiques le théorisent en C.P.P. et en équilibre Donc se demander si le marché permet la meilleure allocation des ressources, c’est aussi se demander si le marché n’est pas défaillant.

Différentes analyses  Différents « point de vue » I- le marché permet d’atteindre la meilleure allocation des ressources A/ l’école néoclassique B/ l’école autrichienne II- … pourtant le marché présente des défaillances A/ minimisées par les néoclassiques B/ mises au centre de l’analyse par la nouvelle microéconomie

I- le marché permet d’atteindre la meilleure allocation des ressources A/ l’école néo-classique Prolongement du marginalisme Marché en C.P.P.  Atomicité-Transparence-Homogénéité- Libre entrée et sortie-Mobilité parfaite des facteurs 3 caractéristiques  Loi offre-Loi demande = Equilibre Homo oeconomicus (rationalité cognitive et procédurale) et commissaire priseur (tâtonnement de Walras) Equilibre de marché = Optimum (Pareto) Equilibre général

Graphique Offre et Demande :

I- le marché permet d’atteindre la meilleure allocation des ressources B/ l’école autrichienne Information imparfaite = Pas de rationalité cognitive Rationalité procédurale Le marché mène « progressivement à la coordination des projets individuels ». (Henri Lepage) : Ordre spontané Flexibilité prix : Dynamique Tout se passe sur le marché  Meilleur moyen d’échanger

Néoclassiques Autrichiens Marchés en C.P.P. Rationalité procédurale et cognitive des A.E. Loi offre et demande Marché tend à l’équilibre = Optimum Statique Information imparfaite Le prix = message = ajustement du marché en permanence Dynamique Ordre spontané

II- … pourtant le marché présente des défaillances A- Les néoclassiques introduisent la notion de défaillances de marchés C.Pigou & A.Marshall 1- Monopole naturel : Effet de taille (Coûts fixes & économie d’échelle ?) & Effet de réseau (concentration consommateur / notoriété)= risque d’abus 2- Biens communs (& collectifs) : Non excluables mais rivaux Risques : Epuisement des ressources Collectifs : Passager clandestin : pas d’incitation à produire Nécessite l’intervention de l’Etat 3- Les effets externes : Externalités positives & négatives : Bien trop produit ou pas assez

II- … pourtant le marché présente des défaillances Théorie des jeux : Interdépendance décisions & Equilibre de Nash (J.Tirole) Aléa moral et sélection adverse : Comportements opportunistes (Stiglitz) B- La nouvelle microéconomie : Le marché en situation d’information imparfaite Economie des coûts de transaction : Entreprise V.S. le marché ? (Coase & Williamson) Economie comportementale : victime de biais cognitifs : mauvaises décisions des A.E.

Conclusion : Les analyses microéconomiques, qu’elles soient néoclassiques ou autrichiennes tendent toutes à conclure que malgré les défaillances de marché existantes, il permet la meilleure allocation des ressources possibles. Mais la nouvelle microéconomie a mis en évidence de nouvelles défaillances qui montrent que le marché ne permet pas une bonne allocation des ressources dans certains cas.