10 e leçon : Marx et la question du capitalisme
critique de léconomie politique 1. profit 2. violence 3. contradiction Le Capital. Critique de l économie politique
échange M – A – M : « humain » sociétés précapitalistes (ordres rituel / théologico-politique) échange A – M – A : « abstrait » société capitaliste doù vient le surplus ? spécificité anthropologique du capitalisme
économie de marché : production et échange de biens en vue dobtenir dautres biens capitalisme : placement dun capital en vue du rendement le plus profitable Le Capital. Critique de l économie politique
1. valeur-travail : quantité de travail 2. travail nécessaire à la subsistance -> salaire : « minimum pour vivre » ? 3. surtravail -> plus-value = valeur produite au-delà du temps de travail nécessaire Le Capital. Critique de l économie politique
Ex : ouvrier Nikidas travaille 8 heures / salaire h pour produire léquivalent de h pour le profit du capitalistr Marx et la question du capitalisme
Ex : chaussure Nikidas valeur-travail = 35 prix = 70 plus-value = 35 = valeur produite au-delà du temps de travail nécessaire Marx et la question du capitalisme
2 manières daugmenter la plus-value : allonger la durée du travail : + de surtravail réduire la durée de travail nécessaire : augmenter la productivité Marx et la question du capitalisme
Si résistance des ouvriers : immigration de travailleurs moins chers délocalisation où les salaires - élevés Marx et la question du capitalisme
1. surtravail pré-capitaliste (ordre théologico- politique) = conséquence dun ordre social figé -> circonscrit dans les modes de vie traditionnels impôts (paysans) esclavage (ennemis) Le Capital. Critique de l économie politique
2. surtravail capitaliste (ordre marchand) = objectif de lordre social marchand -> table rase des modes de vie traditionnels -> salariés Le Capital. Critique de l économie politique
rapport marchand capitaliste / prolétaire = rapport de force : violence transformer le paysan -> prolétaire : délivré de toute attache sociale dépossédé de toute propriété transformer le marchand -> capitaliste propriétaire dun capital Le Capital. Critique de l économie politique
-> chap. « accumulation primitive » « Cette accumulation primitive dans l'économie politique = le péché originel dans la théologie la conquête, l'asservissement, la rapine à main armée, le règne de la force brutale Le Capital. Critique de l économie politique
système contradictoire la plus-value = + travail des hommes le progrès technique = - de travail humain -> marge de plus-value diminue -> chute tendancielle du taux de profit Le Capital. Critique de l économie politique
Ex : usine ouvriers automatisation -> 500 ouvriers -> vend + au même prix = + de profits les concurrents automatisent aussi -> baisse les prix -> plus value prélevée sur 500 ouvriers confiscation de linnovation technologique
système contradictoire concentration du profit baisse des salaires logique de flux centres : flux rentables périphéries : flux peu rentables « poubelles »: hommes superflus
« la production capitaliste engendre à son tour, avec linéluctabilité dun processus naturel, sa propre négation. Cest la négation de la négation ». (Contribution à la critique de léconomie politique) Marx et la question du capitalisme
Quelle idéologie ? libéralisme ? « main invisible » Adam Smith (18 e ) La Richesse des Nations
Quelle idéologie ? laisser les acteurs poursuivre leurs intérêts propres sans intervention de lEtat jeu de loffre et de la demande justification du marché, pas du capitalisme pas de surtravail
Quelle idéologie ? Universalisme, nationalisme, racisme Société capitaliste doit mobiliser la société (= intégratrice) concentrer le profit (= division)
Quelle idéologie ? Universalisme : tous les H sont égaux face émancipatrice : les H déliés de leurs dépendances statutaires face mystificatrice : légalité de droit condition juridique du rapport marchand « liberté » du prolétaire liberté du capitaliste
Quelle idéologie ? nationalisme : minimum de solidarité mouvement centripète concurrence avec les autres Etats-Nation 20 e : guerres mondiales pour occuper le « centre »
Quelle idéologie ? racisme : inégalités « naturelles » justification de limpérialisme ethnicisation de la force de travail inclure économiquement mais exclure politiquement
Quelle idéologie ? Égalité théorique : universalisme Inégalités structurelles : racisme Universalisme racialisé Lumière, progrès : Occident Ombre, archaïsme : Orient, Afrique, etc.
Quelle idéologie ? universalisme = mystification ? non : universalisme critique Chap 11 : quelle théorie critique ?
150 ans après : Marx « tort » ? 1. le capitalisme na pas disparu validité de lanalyse marxiste ? 2. lexpérience communiste a été un désastre Le capitalisme aujourdhui
théorie de Marx : fausse ? pertinence : analyse et critique du capitalisme caractère contradictoire / destructeur Le capitalisme aujourdhui
Marx a sous-estimé la capacité du capitalisme à rebondir Marx a surestimé la capacité du mouvement ouvrier à se soulever Compromis capital / travail Le capitalisme aujourdhui
lordre marchand plus solide que Marx ne limaginait 2 voies logiques soffrent aux marxistes : 1.institutionnaliser la dictature du prolétariat => Etat-Parti : Lénine 2.abandonner la dictature du prolétariat => une autre voie : le réformisme
E. Bernstein Les présupposés du socialisme, 1898
1945 : compromis capital / travail Etat social de marché (Etat-Providence) sécurisation de lexistence ; éducation ; protection sociale (santé, chômage, pensions) statut collectif de travail (CDI) abandon de la Révolution ; adhésion au nouveau mode de production « fordiste » (mécanisation)
1945 : compromis capital / travail Etat social de marché (Etat-Providence) France : Conseil National de la Résistance (1944) Belgique : Projet daccord de solidarité sociale (1944)
LEtat social de marché conflit = intégré au système civilisation du travail les « Trente Glorieuses »
le coût du compromis « social- démocrate » : 1. lexploitation du Sud par le Nord 2. lexploitation de la nature Le capitalisme aujourdhui
Mai 68 : = contestation de loccidentalo-centrisme de la société de consommation / production pas de convergence entre mouvement étudiant et mouvement ouvrier
M. Thatcher (79-90) R. Reagan (81-89) Le néolibéralisme
rupture unilatérale du compromis de 1945 reprise de la logique du profit lutte des classes Le néolibéralisme
tournant « années 80 » : = « globalisation » = société hyper-industrielle = financiarisation de léconomie Le capitalisme aujourdhui
La société hyper-industrielle technologies info + communication PC = 3 besoins = réseaux S (parenté, alliance) = production (économie) = langage (loisirs, art, éducation) Le capitalisme aujourdhui
la société « hyper-industrielle » = la plus value nest plus dans la fabrication, mais dans : 1. linformation, la conception 2. les services, la vente (F2F) Le capitalisme aujourdhui
Ex : chaussure Nikidas : fabrication : 16 (salaires : 3 ) 2. conception + marketing, pub : distribution, vente : 30 Le capitalisme aujourdhui
La mainmise de la finance sur le marché actionnaires (petits / gros) = 5 % population mondiale agents financiers chefs dentreprise jugés sur le taux de profit rendements 10% / croissance 2%
entreprises stagnation salaires / gains productivité précarisation délocalisations immigration traite EH Le capitalisme aujourdhui
démantèlement Etat social réduction protection sociale imposition injuste privatisation services publics Le capitalisme aujourdhui
revenus (France) ( ): revenu médian : 4 % 1% + riches : 19% 0,1 + riches : 32% 0,01 + riches : 46% Le capitalisme aujourdhui
baisse de la consommation concentration du capital endettement des ménages / Etats « crise » : transfert de richesses Le capitalisme aujourdhui
crédit aux consommateurs Belgique : surendettés crise des subprimes Crise des dettes souveraines Le capitalisme aujourdhui
si les Etats ne réduisent pas les dépenses -> les marchés ne prêtent plus si les Etats réduisent les dépenses -> cassent la croissance -> les marchés ne prêtent plus non plus Le capitalisme aujourdhui
Dette extérieure Grèce553 milliards $ Belgique1 300 milliards $ Irlande2 200 milliards $ France5 000 milliards $ USA milliards $ Le capitalisme aujourdhui
Dette extérieure per capita Grèce $ Belgique $ Irlande $ => conflits entre générations (retraites) => conflits sociaux / géopolitiques La mondialisation
« dette » écologique Earth overshoot day : ± septembre 200 millions réfugiés climatiques horizon 2020 La mondialisation
On contracte des dettes quon ne pourra pas rembourser pour créer des déchets quon ne pourra pas traiter La mondialisation
2% possèdent 50% patrimoine mondial 0,2 % (10 millions) contrôlent ½ capitalisation boursière fortune 4 millions $ 3 H les + riches = 49 pays les + pauvres 225 les + riches = 2,5 milliards les + pauvres La mondialisation
1 milliard êtres H dans la misère millions sous-alimentés 34 millions dans les pays riches La mondialisation
1 milliard : sécurité, confort => Centre 2 milliards y aspirent / sont en décrochage => périphérie 3 milliards : misère / superflus => « poubelles » La mondialisation
développement migrations révolutions 2 milliards périphérie
Parmi ces populations malnutrition : 800 millions camps réfugiés : 12 millions enfants de rue : 20 millions 3 milliards surnuméraires
centre : angoisse, vide existentiel publicité 700 milliards $ armement 1200 milliards $ stupéfiants 400 milliards $ antidépresseurs 20 milliards $ besoins de base : 50 milliards $ 1 milliard « confort » : centre
Régions centrales Amérique Nord, Europe, Japon, etc. Régions périphériques Chine, Inde, Brésil, Turquie, Iran, Russie, Europe centrale Régions « poubelles » Moldavie, Haïti, Sierra Leone 30% PIB aide extérieure Partage géopolitique
Shanghaï, Buenos Aires : aussi centres New York, Paris, Bruxelles : aussi périphéries et surnuméraires Indice de Gini (écart inégalités) : New York = Nairobi Dynamique « locale »
la pauvreté en Belgique (900/mois) 17% population Bruxelles 25% (pics 40%) surendettés Dynamique « locale »