Alexis de Tocqueville 1805-1858 Alexis Henri Charles Clérel, vicomte de Tocqueville qui est issu d’une vieille famille de la noblesse normande, né en 1805,

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Tocqueville et le changement social
Advertisements

Alexis de Tocqueville Alexis Henri Charles Clérel, vicomte de Tocqueville qui est issu d’une vieille famille de la noblesse normande, né en 1805,
L’EUROPE ET LE MONDE AU XVIIIe SIECLE HISTOIRE – Chapitre 4.
La Charte Canadienne de Droits et Libertés. Qu'est-ce que la Charte canadienne des droits et libertés?  La Charte canadienne des droits et libertés est.
La structure sociale dans les programmes de SES Le recul de l’analyse des classes sociales et de la stratification dans les nouveaux programmes de SES.
Jegot Anne & Le Gall Alyssa.1èreL Q uelles sont les valeurs morales des philosophes des lumières ? = La tolérance sous toutes ses formes. Q uelles sont.
Développer les compétences socioculturelles / interculturelles en classe de FLE Université d’été de Varna « Innover en français » 1 Marie-Laure Wullen.
L’ETAT SOCIAL 1. LES DEBATS AUTOUR DES THEORIES DE LA JUSTICE 1. 1 Le point de départ : la philosophie grecque 1. 2 Les conceptions libérales 1. 3 Justice.
I. Contexte et précurseurs A.La sociologie, fille des révolutions? 1)La Révolution française et la remise en cause de l’ordre social traditionnel 2)Les.
LES PRINCIPAUX DROITS FRANÇAIS. Droits de l'homme Les droits de l'homme, également appelés droits humains ou encore droits de la personne, sont un concept.
Les notions d’égalité et de la non-discrimination
Démocratie.
Le Canada durant les 1960s.
La Révolution française
Alexis de Tocqueville Alexis Henri Charles Clérel, vicomte de Tocqueville qui est issu d’une vieille famille de la noblesse normande, né en 1805,
Alexis de Tocqueville et le système industriel
La légitimité démocratique entre crises et expérimentations
Siècle des Lumières (18e siècle)
Daniel Turp Professeur titulaire
Le quizz de la laïcité à l'école
Education à la philosophie et à la citoyenneté
Le système féodal en France
LES SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE Une devise gravée sur le
PowerPoint 1 (élémentaire) : Gouvernement et démocratie
ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE. LA LAICITE.
Etablissement du suffrage universel
…Au cours de l’histoire
Concepts Quels concepts peux-tu associer à cet événement? (avec justification et exemples précis)
La laïcité en France: qu'est ce que c'est?
Les textes internationaux des droits de l’Homme
LA POLYGAMIE. PLAN DE TRAVAIL introduction Définition Les causes Les consequences l’islam et la polygamie La polygamie au Maroc Conclusion.
Histoire de France, le XVIIIe siècle
Alexis de Tocqueville Alexis Henri Charles Clérel, vicomte de Tocqueville qui est issu d’une vieille famille de la noblesse normande, né en 1805,
L’entrepreneur est  une personne qui, dans le cadre d’un contrat d’entreprise, s’engage, moyennant une rémunération, à exécuter un certain travail au profit.
Migration.
et les valeurs de la République
Véronique Deltombe - Catherine Gazon
INTRODUCTION AU DIALOGUE SOCIAL
Diapositives 4: Droits et responsabilités en démocratie
Enseignement Civique & Moral
FORMATION GROUPE SECURITE ALIMENTAIRE ET MOYENS D’EXISTENCE BURUNDI
Diapositives secondaire 3: Gouvernement et démocratie
LE TRAVAIL SOCIAL EN FRANCE
Le parcours civique à l’école primaire
Chap. 1 – L’exercice de la démocratie dans la Vème république.
La Laïcité Clara Barbier et Eva Kolczak 5°7.
Document 1 :Extrait du « Guide républicain », Ministère
La laïcité c’est quoi ?.
Le parcours citoyen.
Parole d’élève et éducation à la démocratie participative
Gestion sociale et conditions de travail. Plan o Définition de la gestion sociale o Les objectifs de la gestion sociale o Définition des conditions de.
PowerPoint 1 : Gouvernance et démocratie
Définir des termes pouvant être associés à la tolérance
Enseignement de spécialité en classe de 1ère
SES – Classe de première Enseignement de spécialité
Réforme du BACCALAUREAT
Évaluation-comparaison
H2 : Citoyenneté et démocratie à Athènes au 5è et au 4è siècle av J.C.
La citoyenneté en quoi ça me concerne?
Une nouvelle équipe d’unité – un nouveau contrat d’animation
Diapositives F: L’échiquier politique
Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques
La Citoyenneté Canadienne
Diapositives 1A : Valeurs, croyances et perspectives
Programme d’enseignement moral et civique
Diapositives 1 : Les types de gouvernement
Les droits et responsabilités
Les droits et responsabilités
Chapitre 1: l’organisation de l’action collective  De l’action individuelle à l’action collective: contraintes groupe  De l’action collective à l’organisation.
Transcription de la présentation:

Alexis de Tocqueville 1805-1858 Alexis Henri Charles Clérel, vicomte de Tocqueville qui est issu d’une vieille famille de la noblesse normande, né en 1805, mort en 1859, fut un penseur politique, historien et écrivain français. Il est célèbre pour ses analyses de la Révolution Française, de la démocratie américaine…

http://classiques. uqac http://classiques.uqac.ca/classiques/De_tocqueville_alexis/de_tocqueville.html

De la démocratie en Amérique

Le voyage de Tocqueville en Amérique En 1831, Alexis de Tocqueville fut envoyés par le gouvernement français pour enquêter sur le système carcéral américain. Tocqueville, qui était fasciné par la politique américaine, écrivit un traité d'analyse politique et sociale, De la démocratie en Amérique. OUESTIONS: L’égalité des conditions est-elle cependant compatibie avec l’exercice de la liberté? Octroyer le droit de vote à tous les citoyens, sans exception, n’est-ce pas livrer la démocratie à l’anarchie? Pour apporter une réponse à ces questions il a rédigé en deux volumes De la démocratie en Amérique. Aux Etats-Unis l’ouvrage est très vite devenu un manuel d’instruction civique étudié à l’école. Par comparaison, En France il aura fallu attendre 1995 pour qu’il soit inscrit au programme des sciences économiques et sociales en classe terminale.

De la démocratie en amérique Pour Tocqueville l’inégalité en Amérique est une inégalité de fortune qui est avant tout commerciale et industrielle, alors qu’en France l’inégalité est avant tout une inégalité de sang et de classe. L’inégalité en Amérique est mobile, en France elle reste fixée dans la tradition.

Démocratie A la différence de ses contemporains, qui ne considéraient la démocratie que comme un régime politique (Etat de droit, éléctions libres, séparation et controle des pouvoirs…) Tocqueville présente la démocratie comme un “état social”

démocratie “Un peuple, une société, un temps démocratique ne veut pas dire où tous les hommes sont égaux, mais où il n’y a plus de castes, de classes fixes, de privilèges, de droits particuliers et exclusif,de richesses permanentes, de propriétés immobiles dans les mains des familles, où tous les hommes peuvent incessamment monter ou descendre et se meler de toutes les manières” Le sens fondamental de la démocratie est donc la mobilité.

L'égalisation des conditions Contrairement à la société aristocratique, aucun des membres de la société démocratique ne subit sa destinée du fait de la position sociale qu'il occupe et la hiérarchie sociale ne renvoie plus à un ordre social préétabli qui assigne à chacun une place, des droits et des devoirs propres. Mais plus que d'égalité, il faut parler d'égalisation dans la perspective de l'ordre social démocratique. Pour Tocqueville, il y a quasi équivalence entre la démocratie (au sens politique) et l'égalité des conditions. L'égalité des conditions renvoie à la citoyenneté. Pour exemple Tocqueville expose la relation qui s'établit entre un maître et son serviteur dans la société démocratique par rapport à celle qui règne dans la société aristocratique. Dans la société moderne elle est libre et temporaire. Libre car c'est un accord volontaire, que le serviteur accepte l'autorité du maître et qu'il y trouve un intérêt. Temporaire parce qu'il y a le sentiment désormais partagé entre le maître et le serviteur qu'ils sont fondamentalement égaux. Le travail les lie par contrat et une fois terminé, en tant que membres du corps social, ils sont semblables. Ce qui compte c'est l'opinion qu'en ont les membres de la société : ils se sentent et se représentent comme égaux, et le sont comme contractants. L'égalité des conditions est donc un fait culturel, une construction sociale, une représentation. L'égalité des conditions pour Tocqueville articule ce qui est de l'ordre du principe : absence de distinctions sociales fondées juridiquement, égalité des droits, sentiment collectif de l'égalité.

Les dynamiques de la société démocratique Tocqueville va montrer les mécanismes par lesquels on tend vers l'état de la société : l'égalité est un principe, l'égalisation un processus. Pour Tocqueville si l'égalité est hors d'atteinte, c'est pour deux raisons : d'une part les hommes sont naturellement inégaux, d'autre part, le fonctionnement de la société démocratique est lui-même à l'origine de mouvements inégalitaires. L'inégalité naturelle des individus fait que certains possèdent certaines aptitudes intellectuelles ou physiques. Il y a une institutionnalisation des inégalités fondées sur le mérite, on parle donc de méritocratie. Il y a la conjonction de deux mouvements : une aspiration égalitaire (conscience collective) et une aspiration inégalitaire (conscience individuelle). L'homme démocratique désire l'égalité dans le général et la distinction dans le particulier.

Les risques de la société démocratique I le premier risque est celui de la tyrannie de la majorité : Un régime politique se caractérise par la règle de la majorité qui veut que, par le vote, la décision soit celle du plus grand nombre. Tocqueville relève que la démocratie comporte le risque d'une toute puissance de la majorité. Parce qu'il s'exerce au nom du principe démocratique, un pouvoir peut s'avérer oppressif à l'égard de la minorité qui a nécessairement tort puisqu'elle est minoritaire. Selon Tocqueville la démocratie engendrerait le conformisme des opinions dans la société à cause de la moyennisation de la société. Ainsi il dénonce l'absence d'indépendance d'esprit et de liberté de discussion en Amérique.

Les risques de la société démocratique II Le deuxième risque des sociétés démocratiques est le despotisme démocratique. Les hommes démocratiques sont dominés par deux passions : celles de l'égalité et du bien-être. Ils sont prêts à s'abandonner à un pouvoir qui leur garantirait de satisfaire l'un et l'autre même au prix de l'abandon de la liberté. Les hommes pourraient être conduits à renoncer à exercer leur liberté pour profiter de l'égalité et du bien-être. Les individus pourraient remettre de plus en plus de prérogatives à l'État. l'État peut progressivement mettre les individus à l'écart des affaires publiques. Le despotisme prend la forme d'un contrôle. On arrive ainsi à l'égalité sans la liberté

Recherche d’une démocratie libérale Il cherche les conditions de l’existence d’une démocratie libérale qui parviendrait à concilier égalité et liberté. Solutions: -Organiser la liberté de la presse et créer des corps intermédiaires (associations, décentralisation…)… -Dynamiser le débat public pour tenter de sortir de l’apathie intellectuelle et du confromisme qui peuvent gagner les sociétés modernes.

Classes sociales selon Tocqueville “... Classe peut renvoyer à ordre, caste, corporation, corps, métier, race ou aux oppositions entre homme libre et esclave, colonisé et colonisateur... La saisie d’un groupe particulier comme “classe” se fonde sur une pluralité de critères: juridique, politique, économique, moral mais aussi conscience d’appartenir à un groupe spécifique et solidarité de corps. “la divison des classes est le crime de l’ancienne royauté”. Plus généralement le crime est toujours de bloquer l’expression et la représentation de la division sociale, d’isoler les groupes et de favoriser ainsi une “haine de classe” qui rend impossible toute stabilité et toute liberté et qui favorise les Révolutions. “ La démocratie américaine permet donc d’étudier des rapports de classes (au sens économique) relativement apaisés, où homogéneité et mobilité priment, et où le plus grand nombre est propriétaire

Révolutions Révolution désigne tout changement essentiel: religieux, social, politique Le but de la Révolution est de fonder la liberté, mais sa motivation fondemantale est détruire l’inégalité.

L’Ancien Régime et la Révolution (1856) Ce livre apporte un nouveau regard sur cette période en voyant la révolution non pas comme une rupture mais comme l’aboutissement d’un processus engagé depuis des siècles et dont l’achèvement est la centralisation de l’État. La révolution française n’est donc absolument pas un évenément fortuit même si elle prit le monde à l’improviste. « Si elle n’avait pas eu lieu, le vieil édifice social aurait continué à tomber pièce à pièce au lieu de s’effondrer tout à coup. » La révolution n’est donc pas un accident, elle est conséquence de ce qui lui précède.