Microéconomie et Finance - Cours 11 - Théorie des jeux et stratégies en concurrence
Points à aborder Jeux coopératifs / non coopératifs Stratégies dominantes Jeux répétés Jeux séquentiels Exemples d’applications
Jeux et décisions stratégiques “Si je pense que mes concurrents sont rationnels, et agissent de façon à maximiser leurs profits, comment puis-je prendre en compte leurs comportements dans mes propres décisions de maximisation?”
Jeux coopératifs / non coopératifs Les joueurs négocient des contrats liants, qui leur permettent de plannifier des stratégies jointes. Exemple: Vendeur et acheteur négocient le prix d’un bien ou d’un service, ou une joint venture entre deux firmes. Jeux non coopératifs Impossibilité de négociation et de mise en œuvre de contrats liants. Exemple: Deux firmes concurrentes supposent que le comportement des autres déterminent, séparément, le pricing et la stratégie marketing pour gagner des parts de marché.
Jeux coopératifs / non coopératifs Jeux non coopératifs “La décision stratégique est basée sur la compréhension du point de vue du concurrent et l’anticipation (en faisant l’hypothèse qu’il est rationnel) de ce qu’il est susceptible de faire en réponse aux décisions que l’on a prises.”
Stratégies dominantes Stratégie dominante Stratégie optimale, quelle que soit l’action du concurrent. Exemple A & B vendent des produits concurrents Il faut décider de lancer ou non une campagne de pub.
Matrice des payoffs d’une campagne de pub Firme B Campagne Pas de campagne Campagne (10, 5) (15, 0) (10, 2) (6, 8) Firme A Pas de campagne
Stratégies dominantes Matrice de campagnes de pub La pub est une stratégie dominante pour les deux firmes -> deux campagnes est un équilibre en stratégie dominante Jeux sans stratégie dominante La décision optimale pour un joueur sans stratégie dominante dépendra de ce que l’autre joueur va faire.
Stratégies dominantes / Eq. de Nash “J’agis au mieux de mes intérêts, quoi que fasse mon concurrent.” “Tu agis au mieux de tes intérêts, quoi que je fasse.” Equilibre de Nash “J’agis au mieux de mes intérêts, étant donné ce que fais mon concurrent.” “Tu agis au mieux de tes intérêts, étant donné ce que je fais.”
Jeux répétés Les firmes oligopolistiques jouent un jeu répété. A chaque répétition du Dilemme du Prisonnier, les firmes peuvent développer une réputation quant à leur comportement et étudier le comportement de leurs concurrents. Application : problème de pricing
Problème de pricing (10, 10) (100, -50) (50, 50) (-50, 100) Firme 2 Prix bas Prix élevés Prix bas (10, 10) (100, -50) (50, 50) (-50, 100) Firme 1 Prix élevés
Problème de pricing Jeu non répété La stratégie d’équilibre est (Bas, Bas) Jeu répété La stratégie “donnant-donnant” est la plus profitable. Conclusion: En jeux répétés, le Dilemme du Prisonnier peut avoir un résultat coopératif avec une stratégie “donnant-donnant”.
Jeux répétés L’équilibre coopératif: Est susceptible d’émerger dans un environnement de : Peu de firmes Demande stable Coûts stables La coopération est difficile dès que l’un de ces facteurs est susceptible de se modifier.
Jeux séquentiels Les joueurs jouent chacun à leur tour. Les joueurs doivent prendre en considération les actions possibles et les réactions rationnelles de chacun d’eux.
Exemples d’applications Menaces, promesses, et crédibilité Menaces non crédibles : celles qui empireraient la situation de l’initiateur. Décision stratégique : action d’un joueur pour gagner un avantage en contraignant son comportement. Ex : Décourager l’entrée : signaux de pertes aux entrants potentiels. Inciter les concurrents à réduire la production, sortir du marché, augmenter les prix Accords implicites au bénéfice de la firme