La vaccination Lien prévention IAS

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Transcription de la présentation:

La vaccination Lien prévention IAS Dr Thierry Fosse Service d’hygiène et vaccination Hôpital de Cimiez – CHU de Nice Tél 0492034255 – fosse.t@chu-nice.fr Enseignement « Les infections graves en médecine de ville » – 27 janvier 2018

Les enjeux Progrès importants (vaccins disponibles, efficacité sur certaines maladies, optimisation calendrier..) Défiance et taux de couverture insuffisant avec recrudescence de maladies (ex. rougeole) Prévention infections associées aux soins (grippe, rougeole..) Prévention maladies professionnelles (Hépatite B..). Prévention infection chez patient immunodéprimé

Actualité Vaccination obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 (11 vaccins) Modalités de suivi vaccination chez ces enfants et possibilité entrée en collectivité Rôle et formation des médecins Rôle des autres acteurs de santé

Sources d’information exemple INPES http://inpes. santepubliquefrance La vaccination comment ça marche ? À quoi servent les vaccins ? Que contiennent les vaccins ? Les adjuvants vaccinaux, c'est quoi ? Comment savoir quels vaccins faire ? Quelle est la différence entre les vaccins obligatoires et les vaccins recommandés ? Quels sont les 11 vaccins obligatoires chez l’enfant de moins de 2 ans ? La vaccination comporte-t-elle des risques ? La grossesse est-elle une contre-indication à la vaccination ? Pourquoi vacciner si tôt après la naissance ? Quels vaccins faire pour voyager à l'étranger ?

http://vaccination-info-service.fr/

Composition du nouveau vaccin contre la grippe saisonnière pour l'hémisphère nord (saison 2017-2018) www.who.int A/Michigan/45/2015 (H1N1)pdm09 (nouvelle souche) ; A/Hong Kong/4801/2014 (H3N2) (sans changement) ; B/Brisbane/60/2008 (sans changement).  L'OMS recommande que les vaccins quadrivalents* contiennent en plus des trois souches ci-dessus une deuxième souche B : B/Phuket/3073/2013 * Le HCSP ne recommande pas l’utilisation d’un vaccin quadrivalent (pas d’efficacité supérieure avis du 9 septembre 2016

Campagnes de vaccination "GRIPPE": bilans comparés 2015/2016 et 2016/2017 SEVB017 Le nombre d'invités a augmenté de près de 4 % en 2016/2017 (viellissement pop+ nouvelles catégories)soit 37654 personnes en PACA. Dans le même temps le nombre de personnes vaccinées dans notre région ne progresse pas aussi vite (1,34% soit 6190 personnes). Résultat: le taux de couverture régional baisse de 1.1 point et l'écart avec le taux national s'accroît (1 point contre 0.9)

Bilan grippe 2016-2017 BEH N°22 – 10 octobre 2017 Epidémie de grippe: début mi-décembre, pic mi-janvier et fin début février (~10 semaines). Circulation quasi-exclusive de virus grippal de type A(H3N2), ce qui explique la prédominance de cas d’intensité modérée en ambulatoire et au contraire un impact important chez les personnes âgées. 6500 hospitalisations après passage aux urgences pour syndrome grippal (16% des 40 000 passages dont 69% > 65 ans). 1 479 cas de grippe admis en réanimation (67% > 65 ans). Excès de mortalité estimé à 14 400 décès attribuables à la grippe, dont plus de 90% chez les personnes de 75 ans et plus dans un contexte de couverture vaccinale insuffisante et d’efficacité vaccinale sub-optimale. Cette épidémie rappelle la gravité de la maladie et l’importance de la prévention, à savoir la vaccination chez les personnes à risque et l’application rigoureuses des mesures barrières pour limiter la diffusion du virus dans l’entourage des cas

Le vaccin contre la grippe saisonnière Prescrit par un médecin ou une sage-femme (SF). Disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° C et + 8° C. Il ne doit pas être congelé. L’assurance maladie (AM) adresse chaque année à l’automne une invitation personnalisée et un imprimé de prise en charge aux personnes concernées par les recommandations vaccinales (sauf femmes enceintes et personnes obèses. Personne déjà vaccinée (campagne AM), remise gratuite par la pharmacie du vaccin (présentation imprimé prise en charge). Le vaccin est réalisé par un médecin, un infirmier ou une SF en libéral. Première prise en charge par l’AM: présentation du document au médecin lors d'une consultation qui prescrira le vaccin si nécessaire. Imprimé de prise en charge disponible sur Espace PRO de l’AM (médecin ou SF, personnes concernées La vaccination peut être réalisée dans un centre de vaccination ou en PMI (enfants jusqu’à 6 ans et les femmes enceintes). Les infirmiers peuvent réaliser cette vaccination chez les adultes déjà vaccinés contre la grippe sans prescription médicale (sauf femmes enceintes et première vaccination). Le vaccin est administré principalement par voie SC, plus rarement par voie IM.

Cause recrudescence cas de rougeole La majorité des cas notifiés à l'Organisation mondiale de la santé en janvier 2017 (474/559) ont été notifiés dans sept pays (France, Allemagne, Italie, Pologne, Roumanie, Suisse et Ukraine). La cause de ce phénomène est l'insuffisance de la couverture vaccinale contre la rougeole. Selon des chiffres de la Banque Mondiale, en 2015, un peu plus de 93 % de la population européenne âgée de 12 à 23 mois avait reçu au moins une dose de vaccin trivalent contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Pour qu'une couverture vaccinale soit optimale, il est nécessaire qu'au moins 95 % de la population ait reçu les deux doses de vaccin trivalent contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Rougeole responsable de cas d’infections graves (encéphalites

Le vaccin contre la rougeole peut être prescrit par : un médecin ; une sage-femme pour les femmes, l’entourage des femmes enceintes et l’entourage du nouveau-né jusqu’à ses 8 semaines. Le vaccin est totalement pris en charge par l'assurance maladie jusqu’à 17 ans inclus et à 65% à partir de 18 ans. Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles). Il est disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° C et + 8° C. Il ne doit pas être congelé. L’administration du vaccin peut être réalisée par un médecin, un infirmier sur prescription médicale, ou une sage-femme, en libéral, en PMI (enfants de moins de 6 ans) ou dans un centre de vaccination public. Dans ce cas, la prescription, la délivrance du vaccin et la vaccination s’effectuent sur place. L’injection du vaccin est prise en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé dans les conditions habituelles. Il n’y a pas d’avance de frais pour la consultation dans les centres de vaccination publics ou en PMI. Le vaccin est administré par voie sous-cutanée ou intramusculaire.

Vaccination Hépatite B L’hépatite B est une maladie du foie due à un virus (virus de l'hépatite B ou VHB) présent dans les liquides biologiques (sang, sperme, sécrétions vaginales, etc.), elle peut se transmettre par relations sexuelles, contact avec le sang, transmission de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement. On observe également des transmissions au sein de familles ou collectivités par la salive, de petites blessures ou le partage d’objets personnels (rasoir, brosse à dents...). Formes cliniques Forme aigüe: asymptomatique (9/10) ou hépatite aigüe (1/10, 0,44 cas/100000) dont hépatite fulminante (1/1000, 80% cas mortels). Forme chronique: 5 à 10 % des adultes contaminés (90 % des nouveau-nés), avec ou sans symptômes, deviennent des « porteurs chroniques » susceptibles de transmettre le virus. L’hépatite B chronique peut évoluer vers la cirrhose ou le cancer du foie.

Modes de transmission de l'hépatite B en France http://invs.santepubliquefrance.fr//beh/2016/13-14/2016_13-14_0.html

Patient immunodéprimé Connaitre les contre indications vaccinales Savoir mettre à jour le calendrier vaccinal Vaccinations recommandées Savoir prendre une décision de vaccination chez un patient immunodéprimé

Vaccins vivants Vaccins viraux Vaccin bactérien Disponibles en France en 2017 Rougeole, Oreillons, Rubéole, Varicelle, zona Rotavirus Fièvre jaune Grippe nasale (non remboursé AMM européenne: 2-18ans) Plus utilisé Polio orale Vaccin bactérien BCG

En pratique: quels vaccins? 1. Les vaccinations du calendrier vaccinal de l’adulte : diphtérie-tétanos-polio tous les 10 ans + coqueluche acellulaire à l’occasion d’un rappel dTP méningocoque C entre 1 et 2 ans avec rattrapage jusqu’à 24 ans HPV à 11-14 ans avec rattrapage jusqu’à 19 ans +++ 2. Vaccinations d’indication particulière: grippe: 1 injection annuelle vaccin inactivé quelque soit l’âge, pneumocoque (schéma combiné), méningocoque ACYW135 conjugué et méningo B (déficit en complément, asplénie) hépatite B si facteurs de risque d’exposition et absence de marqueurs sérologiques (Ag HBs, anticorps anti-HBs et anti-HBc)

Vaccination contre le pneumocoque Meilleure immunogénicité du vaccin conjugué et risque d’hyporéactivité induit par le vaccin non conjugué, Enfants âgés de plus de 5 ans et adultes immunodéprimés ou aspléniques  une dose de Prevenar13® suivie d’une dose de vaccin polyosidique 23-valent au moins deux mois après la dose de vaccin 13 valent. Pour les patients ayant reçu antérieurement un vaccin polyosidique non conjugué, un délai minimum de trois ans est recommandé avant de le vacciner avec le vaccin conjugué A ce jour, des données complémentaires sont nécessaires avant de recommander des injections de rappel.

Vaccination de l’entourage immédiat Cette recommandation s’applique aux vaccinations contre : la rougeole et par extension contre les oreillons et la rubéole en vérifiant que la seconde dose soit bien réalisée pour toutes les personnes nées après 1980 selon les recommandations générales ; la grippe saisonnière en contre-indiquant la vaccination par le vaccin vivant atténué ; la varicelle en l’absence d’antécédents à l’interrogatoire et en cas de sérologie négative. En cas de rash ou d’éruption secondaire à la vaccination contre la varicelle, tout contact avec la personne immunodéprimée doit être évité jusqu’à résolution complète de l’éruption, en raison du risque de transmission du virus vaccinal.