La majorité (80 %) des jeunes immigrants âgés de 12 à 19 ans ont dit être en excellente ou très bonne santé mentale, par rapport à 74 % chez les jeunes nés au Canada. Les chiffres sont les mêmes chez les hommes et les femmes des deux groupes. Aussi, les jeunes immigrants au Québec et en Colombie-Britannique sont moins nombreux à se dire en excellente ou très bonne santé mentale par rapport à leurs pairs de l’Ontario, du Manitoba et de l’Alberta. Considérations Les données indiquent ainsi que les jeunes immigrants sont plus susceptibles de se dire en excellente ou très bonne santé mentale, quoiqu’elles révèlent aussi que ce sentiment n’est pas uniforme dans toutes les régions du pays. Les travaux ayant mené à La nouvelle étude sur les enfants et les jeunes canadiens ont révélé que les enfants des familles venues de Hong Kong, de la Chine continentale et des Philippines vivant à Toronto et à Montréal sont plus à risque de souffrir de problèmes affectifs que ceux établis à Winnipeg, à Calgary, à Edmonton et à Vancouver1. Cette étude affirme que les indicateurs prévisionnels de la santé mentale chez les jeunes immigrants sont complexes (p. ex., le capital social et humain, les relations entre la maison et l’école, la marginalisation, le manque de soutien dans la collectivité, etc.) et que leur incidence varie d’une région à l’autre. Les auteurs concluent que, bien que les attentes puissent ne pas être irraisonnables, le fait de simplement accueillir des immigrants puis de les laisser en plan ou même de les punir en leur retirant tout soutien est non seulement déraisonnable, mais aussi mauvais pour leur santé mentale2. 1Beiser M, Zilber N, Simich L, Youngmann R, Zohar BT and Hou F. Regional effects on the mental health of immigrant children: Results from the New Canadian Children and Youth Study (NCCYS). Health & Place 17 (2011) 822-829. 2Ibid, p. 828.