Ethique et Génétique __________ Utilisation des tests ADN actuels et futurs dans la sélection des chiens de race pure Le Gal Mélina Nijs Henri Noirard Nathalie Tourneur Christine
Plan de l’exposé Sélection génétique pour l’obtention de races pures Conséquences sur les caractères souhaités et non souhaités Tests ADN directs et indirects Futur des tests ADN : le Dog Genome Project Ex. d’applications Avenir en médecine vétérinaire Discussion : points positifs et limites de la sélection de races pures
Sélection génétique des races pures Demande constante des propriétaires en races pures : recherche de caractères spécifiques (ex. Labrador, chiens nordiques…) Nécessite un certain degré d’endogamie (union entre sujets consanguins) Fixe les caractères recherchés dans le standard Mais augmente la probabilité d’avoir une homozygotie récessive à certains loci Or la plupart des maladies héréditaires chez le chien sont liées à des allèles récessifs autosomiques (ex. atrophie rétinienne progressive)
Expression du phénotype : Croisement des porteurs 25% malades R r 50% porteurs 50% malades R r 50% porteurs
Conséquences sur la sélection Si pourcentage élevé d’individus porteurs, idéal: Reproduire tous les porteurs entre eux Unir un porteur avec un non-porteur Intérêt des tests ADN : prévenir les croisements entre 2 porteurs, plutôt que constater les tares dans la descendance. Rq: coût des tests : 100 à 200 $ par test. optigen.com et vetgen.com.
Tests ADN directs Si mutation connue Détection par séquençage de la mutation Chez le chien : maladies le plus souvent dues à une seule mutation par allèle. 300 maladies monogéniques identifiées chez le chien en 2005.
Tests ADN indirects Si mutation exacte inconnue (cas le plus fréquent). Ex. intolérance au Cu du Bedlington Terrier – gène Murri Étude de liaison, mutation mise en évidence par marqueurs Moins fiable: risque de faux positifs et de faux négatifs
Crossing over VS Gène muté Marqueur
Projet de cartographie du génome canin Avenir des tests ADN Projet de cartographie du génome canin Changements majeurs dans l’utilisation des tests ADN quand plus d’information parviendra du :
Dog Genome Project 1995, USA 3 aspects : Cartographie des marqueurs sur les chromosomes du chien Cartographie des loci des gènes sur les chromosomes Obtention de la séquence nucléotidique du génome canin entier. Génome entier mis en évidence depuis déc.2005
Dog Genome Project : Ex. d’applications Découverte de nouvelles mutations génétiques : ex. narcolepsie chez les pinscher doberman. Utilisation en thérapie et en prévention chez l’homme et le chien (groupes de gènes sont restés liés pendant l’évolution)
Screening du génome et comparaison (base de données sur internet) Dog Genome Project : avenir en médecine vétérinaire Screening du génome et comparaison (base de données sur internet) Conseil génétique et conséquences économiques Certificat de paternité Identification des gènes contrôlant différents caractères Comparaison des profils parentaux avant le croisement Certificats individuels attestant que le chien est exempt des maladies héréditaires connues Sélection à grande échelle, et plus rapidement qu’avant
Dog Genome Project : avenir en médecine vétérinaire (suite) 2. Implications médicales Maladies génétiques (identification de nouvelles mutations, héritabilité polygénique) Mise en évidence de gènes associés avec réactions médicamenteuses défavorables
Discussion : Sélection de races pures et utilisation de la cartographie du génome canin à cet effet POINTS POSITIFS Chien : - Gros potentiel pour l’amélioration de la santé canine élimination de gènes délétères dans une population - Intérêt des races pures dans la conservation des atouts (odorat, endurance…) Applications en médecine humaine
Utilisation du genome canin en médecine humaine Pourquoi utiliser le chien comme modèle ? Taille et métabolisme -> chien plus proche de l’homme que la souris. Modèles classiques (levure, nématode, souris) répondent à des questions relatives à la fonction des gènes. Chez l’ homme le brassage des gènes est très important. Modèle canin : polymorphisme phénotypique et comportemental 85% de similitudes entre génome du chien et de l’homme => Modèle des maladies complexes (cancers, diabète, maladies autoimmunes…) : prédispositions particulières de certaines races. Essais de thérapie génique : ex. hémophilie B , dystrophie musculaire chez le Golden retriever (équivalent de la dystrophie musculaire de Duchenne)
LIMITES, POINTS NEGATIFS Discussion LIMITES, POINTS NEGATIFS Chemin encore long avant de maîtriser les effets des gènes et leurs interactions ATTENTION à la sélection massive et rapide tant qu’on ne saura pas si les gènes ont D’autres fonctions qu’on souhaite conserver Ou des interactions avec d’autres gènes Risques Perte d’allèle définitive Apparition de tares
LIMITES, POINTS NEGATIFS (suite) Discussion LIMITES, POINTS NEGATIFS (suite) Endogamie à l’encontre des théories de la sélection naturelle (Darwin, polymorphisme naturel) A l’état sauvage : les mutations considérées comme défavorables restent présentes au niveau génétique = « fardeau génétique » = adaptation par ex. en cas de bouleversement écologique ! Si sélection massive : Appauvrissement du polymorphisme. Diminution de la fécondité, de la longévité… Une race pure est toujours une race fragile, condamnée à terme. => Pour éviter drift (goulot génétique ) : Nécessité d’introduire du sang nouveau ! Ethique : - Production de chiens à la carte ?! - Comportements abusifs: euthanasie des chiens porteurs!
Bibliographie Meyers-Wallen VN. Ethics and Genetics Selection in Purebred Dogs. Reprod Dom Animal 38, 73-76 (2003) Dog Genome Project : http://research.nhgri.nih.gov/dog_genome/ http://www.erudit.org/revue/ms/2004/v20/n8-9/008979ar.pdf