Près des trois quarts (72 %) des jeunes immigrants âgés de 12 à 19 ans ont dit être en excellente ou très bonne santé, une proportion légèrement plus élevée que leurs pairs nés au Canada. Les jeunes hommes immigrants se disent en meilleure santé que les jeunes femmes, soit 75 % chez ces premiers et 68 % chez ces dernières. Toutefois, au Québec et en Alberta, les jeunes immigrants sont moins nombreux à se dire en excellente ou très bonne santé par rapport à leurs concitoyens nés en terre canadienne. Dans les données utilisées ici, le terme « immigrants » regroupe toutes les catégories de nouveaux arrivants. Cependant, la santé des enfants réfugiés n’est pas aussi bonne que celle des autres immigrants1. Cela serait attribuable en partie au fait qu’ils n’aient pas reçu tous les services de santé nécessaires, qu’ils aient vécu dans des conditions de vie déplorables dans leur pays d’origine, et qu’ils aient eu de la difficulté à combler leurs besoins fondamentaux après leur arrivée au Canada par manque de moyens financiers. Considérations Les enfants et jeunes immigrants et leur famille proviennent d’un vaste éventail de contextes culturels et linguistiques. À leur arrivée ici, les nouveaux immigrants sont souvent en meilleure santé que la population née au pays en raison des exigences régissant la sélection des immigrants et de certains facteurs socio-économiques liés aux comportements en matière de santé. Toutefois, les réfugiés sont plus vulnérables et n’affichent pas un aussi bon état de santé lorsqu’ils arrivent au Canada. Cela dit, on constate toutefois que cette « bonne santé des immigrants » diminue rapidement après leur arrivée au pays, et ce, surtout chez les adultes. 1DesMeules, M., Gold, J., Kazanjian, A., Manuel, D., Payne, J., Vissandjée, B., McDermott, S., & Mao, Y. (2004). New Approaches to Immigrant Health Assessment. Canadian Journal of Public Health, 95 (3). I-22 – I-26.