La décomposition territoriale du Brabant du XVIIème au XXème siècles Brabants …flamand ; wallon & Bruxelles
En 1609, à la trève de 12 ans, conclue par les Archiducs Albert et Isabelle, le Duché de Brabant resta amputé de quelques territoires au Nord, gardés par les 7 Provinces calvinistes rebelles, issues de l'Union d'Utrecht. Le Limbourg restait en union personnelle avec le Brabant.
Le Traité de Munster en 1648, mettant fin à la guerre de 80 ans entre les 7 provinces calvinistes du Nord et le Roi d'Espagne, consacra l'indépendance totale de ces 7 Provinces-Unies. Tout le Nord du Brabant et une notable part du Limbourg leur furent cédées. Patrimoine commun de la nouvelle république, ils ne furent pas érigés en province.
La conquète française en 1794 mit fin à l'existence des Duchés et tout le territoire conquis fut divisé en Départements. Le Brabant donna naissance au Département de la Dyle au sud, avec un remodelage important de sa frontière. La partie nord devint le Département des 2 Nèthes, auquel fut joint l'essentiel de la Seigneurie de Malines.
Le Royaume des Pays-Bas, reconstitant les XVII provinces de Charles-Quint, hérita du découpage administratif français dont il garda les limites. Mais les Départements redevinrent des Provinces et recouvrèrent leur nom: Brabant septentrional, Anvers, Brabant méridional. En 1830, la Belgique indépendante confirma la situation.
Deux cents ans après le découpage français, en 1996, la Belgique se fédéralisant, le Brabant bilingue fut divisé selon la frontière linguistique. Ainsi naquirent un Brabant flamand et un Brabant wallon, tandis que la Région bilingue de Bruxelles-capitale était dotée d'un statut propre, incorporant les compétences provinciales.
Corrections administratives lors de la fixation de la frontière linguistique en 1962.