Hormones sexuelles : Applications médicales.

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Transcription de la présentation:

Hormones sexuelles : Applications médicales. Du sexe génétique au sexe phénotypique COURS 3 DE GILLES FAURY du 28/2/2012 Hormones sexuelles : Applications médicales. Maîtrise de la reproduction, traitements substitutifs hormonaux de la ménopause, castration chimique. DAEU-B

1- La maîtrise de la reproduction : - Pilules contraceptives - Stimulations hormonales ovariennes

Pilules contraceptives : 0 – Rappel du cycle normal

L’éthinyl-estradiol est le principal estrogène utilisé dans les pilules contraceptives. Il a une action antigonadotrope c’est-à-dire qu’il bloque la stimulation hypophysaire des ovaires empêchant ainsi l’ovulation. La prise de progestatifs pendant le cycle va bloquer l’ovulation, modifier le mucus du col de l’utérus pour le rendre peu perméable aux spermatozoïdes. De plus, celle-ci va rendre l’utérus impropre à la nidation en s’opposant à l’action des estrogènes sur la prolifération de l’endomètre (tissus qui tapisse l’utérus). http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/pilule_contraceptive.htm

Pilules contraceptives : 1-oestroprogestatives Le principe de la pilule combinée est d'apporter dans chaque comprimé une association d'EE et d'un progestatif afin d'obtenir une triple action : Une diminution des sécrétions hypophysaires (action antigonadotrope), d'où l'absence de croissance folliculaire et d'ovulation (ovaire au repos); Une altération de la glaire cervicale ; La muqueuse utérine se développe (mais moins).

Pilules contraceptives : 2-microprogestatives La méthode des micropilules progestatives pures est basée sur la prise quotidienne continue (il n'y a pas d'arrêt entre les plaquettes) et à heure fixe d'un comprimé contenant une faible dose d'un progestatif de synthèse. Physiologiquement, le contrôle de la fertilité s'exerce ici à plusieurs niveaux : Une diminution des sécrétions hyphophysaires de FSH et LH (action antigonadotrope) plus limitée qu’avec les pilules estroprogestatives ;  Une altération de la glaire cervicale qui devient impropre à la migration des spermatozoïdes ;  Des modifications de la muqueuse utérine empêchant la nidation. Du fait d'un blocage hypophysaire seulement partiel, il persiste un certain degré de sécrétions hormonales ovariennes, ce qui entraîne de façon irrégulière l'apparition de saignements. Ceci représente un des effets indésirables de cette méthode. L'autre défaut majeur de cette pilule micro-progestative est son taux d'efficacité qui, avec un risque statistique de 1 à 4 grossesses pour cent femmes traitées durant un an. http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/pilule_contraceptive.htm

Pilules contraceptives : 2-microprogestatives Filance : Ce terme s’applique à la glaire cervicale. On apprécie la filance en prenant de la glaire, avec une pince par exemple, en écartant les mors de la pince, on observe jusqu’à quelle distance on peut écarter les mors avant que la glaire ne se casse. Plus la filance est grande, plus la structure de la glaire sera favorable au passage à travers elle des spermatozoïdes.

Pilules contraceptives : 3- pilule du lendemain

1- La maîtrise de la reproduction : - Pilules contraceptives - Stimulations hormonales ovariennes - FIV

Stimulation ovarienne : 1 - principe

Stimulation ovarienne : 2 – protocole : un exemple

Stimulation ovarienne : 3 – fécondation in vitro - protocole général

2 - Traitements hormonaux substitutifs (THS) de la ménopause

A la ménopause : arrêt de sécrétion des hormones ovariennes A la ménopause : arrêt de sécrétion des hormones ovariennes. Ce changement de l’équilibre hormonal a des conséquences physiologiques multiples (bouffées de chaleur, ostéoporose, …). Les bénéfices du THS Les bénéfices du traitement hormonal substitutifs sont multiples. Les uns sont parfaitement avérés (comme l'action bénéfique sur les troubles du climatère ou contre l'ostéoporose) et d'autres restent plus controversé, comme son action préventive vis-à-vis du cancer du côlon. http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/menopause/niv2/menopause-traitements-hormonaux.htm

Une action bénéfique sur les troubles du climatère Plusieurs troubles résultent des changements endocriniens, physiques et psychologiques de la ménopause. Les troubles climatériques recouvrent notamment les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, les problèmes urinaires, les troubles de l'humeur (irritabilité, anxiété) et les troubles du sommeil (insomnie). Chez la moitié des femmes, ces troubles peuvent être un véritable enfer. Leur durée peut varier de quelques mois à plusieurs années. En cas de réel handicap, le THS reste le traitement le plus adapté. Il est très efficace sur les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Il agit également sur la paroi vaginale, la vessie et les voies urinaires et peut ainsi améliorer d'éventuels troubles vaginaux et urinaires. Autant d'éléments capables d'améliorer la qualité de vie des femmes chez qui la disparition des hormones est une torture au quotidien.

Une action protectrice contre l’ostéoporose et les fractures Col du fémur, poignets, vertèbres… l'ostéoporose est responsable chaque année de 130 000 fractures. Dès la cinquantaine, cette affection nous guette : près d'une femme sur deux sera victime d'une fracture liée à cette "maladie des os fragiles". De nombreuses études ont montré que les estrogènes pouvaient freiner la perte osseuse qui survient après la ménopause. Cette propriété a même été vérifiée en réduisant directement le risque de fractures du col du fémur et de la colonne vertébrale. Ainsi, dans l'étude Women Health Initiative, les fractures observée après 5 ans atteignaient 8,6 % des femmes traitées contre 11,1 % des femmes non traitées. Dès l'arrêt du traitement par THS la perte osseuse reprend et le risque de fracture se rapproche de celui des femmes non traitées. Mais il existe d'autres moyens de prévenir l'ostéoporose, en particulier une bonne hygiène de vie, un régime riche en calcium et un apport suffisant en vitamine D. Seul votre médecin peut décider de l'intérêt de vous prescrire un THS, si vous avez un risque élevé d'ostéoporose et donc de fracture et à condition que vous n'ayez pas toléré d'autres traitements indiqués dans la prévention de l'ostéoporose.

Cancer du côlon Plusieurs études semblent plaider en faveur d'une prévention du risque de cancer du côlon, qui concerne près de 20 000 femmes par an. Selon l'Afssaps, "le THS oestroprogestatif a un rôle protecteur vis-à-vis du cancer colorectal, qui semble plus marqué pour le cancer du côlon que le rectum. Chez les utilisatrices de THS oestroprogestatifs, ils sont cependant diagnostiqués à des stades plus avancés. Cet effet protecteur reste discuté pour les oestrogènes seuls. Cette propriété du THS ne saurait cependant en aucun cas justifier sa prescription dans ce seul but préventif. L'agence précise cependant que les règles de dépistage du cancer du côlon restent identiques à celles de la population générale qu'il y ait ou non-prescription de THS. Elles reposent la recherche de sang dans les selles grâce au test Hemoccult® II.

ROLE DE CHAQUE TYPE D’HORMONE Les estrogènes permettent de diminuer ou de supprimer les effets les plus gênants de la ménopause : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale et sueurs nocturnes. On y associe des progestatifs parce qu'ils ont un effet protecteur vis-à-vis du cancer de l'endomètre et du côlon. Leurs propriétés protectrices contre les maladies cardiovasculaires restent plus controversées. Ils empêchent aussi le développement massif de l'endomètre et donc les saignements importants. Il faut savoir que l'association "estrogènes et progestatifs" augmente légèrement le risque de cancer du sein. Il faut donc discuter avec votre médecin avant de choisir l'une ou l'autre des alternatives. Le fait de ne pas prendre de THS n'empêchera pas la survenue d'un cancer si vous y êtes prédisposée. Le meilleur moyen reste d'être suivie et dépistée par un médecin ou un gynécologue. Certains médicaments qui agissent sur ces troubles de la ménopause permettent aussi de prévenir l'ostéoporose, il n'est cependant pas recommandé d'utiliser les THS si la seule préoccupation est d'empêcher un risque de fracture et qu'il n'y aucun troubles classiques de la ménopause. D'autres médicaments contre l'ostéoporose sont alors utilisés. Trois choix s'offrent au médecin qui vous prescrit le THS : Une thérapie estrogénique seule avec des effets sur les bouffées de chaleur, les sueurs et la sécheresse vaginale, Une association d'estrogènes et de progestatifs avec les mêmes effets, une réduction des saignements et une protection de l'endomètre Ou enfin un précurseur de ces hormones : la tibolone (LIVIAL®)qui aura à la fois une activité estrogènique et progestative mais aussi légèrement androgènique. Cette activité pourrait améliorer l'humeur et la libido.

Type de THS utilisé par les femmes françaises entre 2000 et 2002 L’utilisation des traitements Hormonaux Substitutifs (THS) en France Un bilan de l’utilisation des THS a ainsi été dressé pour les années 2000 et 2002, qui correspondent à la période de plus forte consommation de ces produits. A cette époque, 20 à 25 % des femmes âgées de 40 à 65 ans prenaient un THS (soit près de deux millions de Françaises). Entre 2002 et 2004, la consommation de THS a diminué de moitié. La durée moyenne d’utilisation de ces produits est de 8,3 ans pour les utilisatrices ayant commencé avant 50 ans et de 5,4 ans pour celles ayant commencé après 50 ans. Résultats des dernières études françaises Les données françaises les plus récentes de l’étude E3N présentées lors du 11e congrès mondial de la ménopause à Buenos Aires ont confirmé que : Les combinaisons estroprogestatives sont les plus à risque d’augmenter le risque de cancer du sein (+ 80 %). Ce risque apparaît quelle que soit la durée du traitement sauf… Pour les combinaisons estrogène + progestérone micronisée, aucune augmentation du risque de cancer n’a été observée (avec plus de 5 ans de recul) ; Les associations d’estrogènes et de rétroprogestérone induirait un sur-risque intermédiaire (+ 30 %) ; Les estrogènes seuls augmenteraient le risque de cancer du sein (+ 40 %), des données en contradiction avec les études anglo-saxonnes qui concluaient à une absence de risque pour ces produits. Source : Congrès mondial sur la Ménopause 2005 (Buenos Aires) du 18-22 octobre 2005 Type de THS utilisé par les femmes françaises entre 2000 et 2002 Forme galénique utilisée par les femmes françaises entre 2000 et 2002 24,5 % utilisaient un estrogène associé à la progestérone micronisée ; 58,4 % un estrogène associé à l’un des autres progestatifs ; 17,1 % un traitement par estrogène seul (lorsqu’elles ont eu une hystérectomie) Les traitements à base d’estrogènes  La forme orale était prescrite chez 34,4 % des utilisatrices ; Les formes transdermiques chez 65,6 %.

Tenant compte des données d’utilisation et des études anglo-saxonnes mais également françaises (dont les premiers résultats de l’étude E3N6 portant sur 55 000 femmes françaises), les scientifiques estiment qu’entre 2000 et 2002, les THS seraient responsables chez les femmes de 40 à 65 ans de 650 à 1 200 cancers du sein par an. Ce qui représente entre 3 et 6 % des 22 000 cas survenus dans cette classe d’âge. Vis-à-vis des maladies cardiovasculaires, les conséquences seraient de 60 à 200 cas d’infarctus du myocarde (soit 2 % à 6 % des cas constatés) et 300 à 650 cas d’accidents vasculaires cérébraux (soit 6,5 % à 13,5 % des cas constatés). Les auteurs estiment également qu’il n’existe aucune durée d’utilisation du THS qui met à l’abri des trois risques étudiés (cancer du sein, infarctus et accidents vasculaires cérébraux).

3- Castration chimique http://fr.wikipedia.org/wiki/Castration_chimique

La castration chimique est l'administration de médicaments, anti-androgènes, conçu pour réduire la libido et l'activité sexuelle, dans l'espoir d'empêcher des délinquants sexuels de récidiver. À la différence de la castration chirurgicale, où les testicules sont enlevés par une incision dans les bourses, la castration chimique ne châtre pas la personne, ce n'est pas non plus une forme de stérilisation. Certains disent alors que le terme de "la castration chimique" est mal approprié. La castration chimique est réversible quand le traitement a cessé.

Application Le procédé consiste en un traitement médicamenteux, qui peut se présenter sous deux façons: soit par injections, soit par l’administration de médicaments (voie orale). Il est couramment qualifié de « castration chimique » bien qu'il ne présente aucun caractère irréversible. En effet, lorsque l'administration des médicaments cesse, leurs effets sont supprimés. Il doit alors, être renouvelé sans cesse pour que son action reste constante. Le premier traitement est basé sur les analogues de la GnRH, c’est un médicament qui bloque l'action d'une hormone de la reproduction, l'hormone libératrice des gonadotrophines ou GnRh. Il est commercialisé en France sous le nom de Salvacyl. Il est plus facile de contrôler les prises, car ce traitement s'administre par injection. Après l’avoir injecté, il se dissout lentement, assurant la libération continue et fiable du médicament pendant une période de 3 mois. L'autre traitement - l'acétate de cyprotérone, commercialisé sous le nom de Androcur - se prend sous forme de comprimés. Ce médicament contient un dérivé de la progestérone. Il a une action antiandrogène : il s'oppose à l'action des hormones androgènes sécrétés par les testicules, essentiellement la testostérone. Chez l'homme, son action permet de ralentir la croissance des cellules de la prostate et donc de réduire la libido. Ce traitement se présente sous la forme d'une pastille de la taille d'un grain de riz. Il est donc difficile de s'assurer que le patient le suit à la lettre.

Aux États-Unis d'Amérique La Depo Provera (médicament contraceptif, progestérone), a été expérimenté en 1966 comme un moyen en vue de castration chimique. En effet cette année-là, John Money, (psychologue, sexologue et l'auteur, spécialiste dans la recherche de l'identité sexuelle et la biologie de genre) a prescrit de l'acétate medroxyprogesterone (MPA, l'ingrédient de base maintenant utilisé dans Depo Provera) comme un traitement pour un patient sujet à la pédophilie. Il est devenu le premier Américain à employer la castration chimique. Malgré la réussite de cette nouvelle forme de castration, ce médicament n'a pas été approuvé par le FDA comme un traitement pour des contrevenants sexuels.