Le marché du travail au Québec : Bilan 2018 et enjeux du marché du travail Direction de l’analyse et de l’information sur le marché du travail (DAIMT) Le 14 février 2019
marché du travail : Bilan de L’année 2018 Création nette d’emplois : 38 900 emplois (la moyenne des cinq dernières années est de 40 300) les 2/3 dans le secteur privé; surtout des postes à temps plein; Le gain le plus important est chez les personnes de 55 ans ou plus (28 900 emplois). Taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans : 75,4 % (74,8 % en 2017) un sommet historique (depuis 1976); Un taux de 80,5 % dans la région de la Chaudière-Appalaches (le plus bas étant 62,2% dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine).
marché du travail : Bilan de L’année 2018 (suite) Taux de chômage : 5,5 % (6,1 % en 2017) un creux historique (depuis 1976); Un taux de 3,4 % dans la région de la Chaudière-Appalaches (les taux les plus élevés sont de 13 % dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de 7,2 % à Montréal). Population immigrante admise : 61 000 personnes de plus qu’en 2017 occupaient un emploi, soit la plus forte augmentation depuis que des données comparables existent (2006).
Taux d’emploi (15-64 ans) et taux de chômage (15 ans ou plus) : une tendance nette à l’amélioration depuis plus de deux décennies Source : Enquête sur la population active, Statistique Canada.
Évolution du taux d’emploi (15-64 ans) par région : une amélioration qui s’observe partout Source : Enquête sur la population active, Statistique Canada.
Évolution du taux d’emploi (15-64 ans) pour certains groupes au Québec : une amélioration qui s’observe partout L’écart du taux d’emploi du Québec par rapport à l’Ontario était de 11,7 points de % en 2008 chez les 60-64 ans, il a été réduit à 6,3 points de % en 2018. La même tendance a été observée par rapport à la moyenne canadienne (d’un écart de 8,7 points de % à 4,6 points de % durant la même période). Mais pour les 65-69 ans l’écart avec l’Ontario ou la Canada persiste (écart de 5 à 6 points de %). Pour le taux d’activité, l’écart des 60-64 ans s’améliore par rapport à l’Ontario et la Canada entre 2018 et 2008, mais persiste chez les 65-69 ans. À titre d’info : si le Québec avait le taux d’activité de l’Ontario ou du Canada pour les groupes des travailleurs expérimentés (60-64 ans et 65-69 ans), ça permettrait de retenir une main-d'œuvre additionnelle sur le marché du travail (estimée entre 55 000 et 65 000 personnes). Source : Enquête sur la population active, Statistique Canada.
Répartition de l’emploi selon les trois niveaux de qualification les emplois « moins qualifiés » représentent encore plus du tiers des emplois au Québec Répartition de l’emploi selon les trois niveaux de qualification Source : Enquête sur la population active, Statistique Canada. Compilation Emploi-Québec.
La durée de la semaine de travail s’est quelque peu raccourcie au cours des 15 dernières années Source : Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail, Statistique Canada (données annuelles sauf pour 2018 moyenne des dix premiers mois)
Taux de chômage au plus bas et taux d’emploi au plus élevé : Une amélioration favorable pour la main-d’œuvre, mais qui crée des défis importants pour les employeurs Taux de chômage au plus bas et taux d’emploi au plus élevé : bonne nouvelle pour les travailleurs et les personnes à la recherche d’un emploi. Les travailleurs peuvent davantage « magasiner » leurs emplois et n’accepter que ceux qui correspondent à leurs exigences quant aux conditions de travail. Par contre, cela entraîne des difficultés de recrutement pour les entreprises.
Une amélioration favorable pour la main-d’œuvre, mais qui crée des défis importants pour les employeurs (suite) Taux de postes vacants (nombre de postes vacants en proportion de l'ensemble des emplois salariés occupés ou vacants) : 3,2 % au troisième trimestre de 2018. Il s’agit du même taux qu’en Ontario et qui est à peine plus faible que la moyenne canadienne (3,3 %). Taux de postes vacants de longue durée (90 jours ou plus) : 0,5 % (0,3 % au troisième trimestre de 2017). Ce taux est plus important au Québec qu’au Canada où ce taux est de 0,4 %.
Évolution du nombre de postes vacants au Québec 70 300 118 520 6 570 17 070 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 120 000 140 000 T2 2015 T3 T4 T1 2016 2017 2018 Évolution des postes vacants au Québec (Données trimestrielles) Nombre de postes vacants Nombre de postes vacants de longue durée (échelle de droite) Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires.
répartition des postes vacants au Québec par niveau de scolarité recherché Source : Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires
Salaires et qualification : Emplois occupés par rapport aux postes vacants Pour l’ensemble des emplois rémunérés occupés en 2018 au Québec Pourcentage des emplois qui sont hautement qualifiés (c’est-à-dire qui exigent des diplômes d’études universitaires ou collégiales) : plus de 46 %. Salaire horaire moyen estimatif des emplois hautement qualifiés : 32,27 $ de l’heure (67 000 $ par année dans le cas d’une semaine de travail de 40 heures). Pourcentage des personnes qui sont payées 20 $ de l’heure ou plus (42 000 $ ou plus par année dans le cas d’une semaine de travail de 40 heures) : environ 58 %. Note : le salaire horaire moyen au Québec pour tous les emplois salariés occupés était de 25,23 $ en 2018, soit un salaire annuel moyen de 52 500 $. Pour les postes salariés vacants (au 3ième trimestre de 2018) : Pourcentage qui affichaient un salaire horaire supérieur à 25 $/heure (52 000 $ par année considérant une durée de 40 heures par semaine) : 15 % Pourquoi un si faible pourcentage ? 60 % des postes vacants demandent une faible scolarité (niveau secondaire et moins) et sont des emplois peu rémunérés; Ce pourcentage diminue à 36 % pour l’ensemble des emplois salariés occupés Note : Le salaire horaire moyen des postes vacants au 3e trimestre de 2018 était de 19,70 $/heure (celui des postes vacants de longue durée, qui sont des postes plus qualifiés, était de 22,20 $/heure).
Miser sur la hausse de la productivité pour compenser la rareté de main-d’œuvre : comparaison avec d’autres états ou provinces Productivité du travail selon les pays de l’OCDE et quelques provinces en 2016 (PIB en dollar canadien de 2016 par heure travaillée) Rang Pays/provinces $/heure travaillée 1 Irlande 119,54 2 Norvège 97,57 3 Belgique 91,56 4 Danemark 86,76 5 Allemagne 85,14 6 Suisse 84,88 7 Pays-Bas 84,29 8 France 83,47 9 États-Unis 79,42 Alberta 77,35 10 Suède 76,42 11 Finlande 72,5 12 Australie 70,42 13 Italie 68,07 14 Royaume-Uni 66,03 15 Espagne 65,42 Ontario 64,94 16 Canada 64,71 17 Islande 58,68 18 Japon 58,64 Québec 57,99 19 Nouvelle-Zélande 53,04 20 Corée du Sud 43,19 Productivité du travail dans les provinces canadiennes en 2016 (PIB en dollar canadiens de 2016 par heure travaillée). Alberta (77,35) Terre-Neuve-et-Labrador (75,07) Saskatchewan (73,37) Colombie-Britannique (64,95) Ontario (64,94) Manitoba (60,1) Québec (57,99) Nouveau-Brunswick (53,84) Nouvelle-Écosse (52,89) Île-du-Prince-Édouard (50,17) Source : Prospérité et productivité, Bilan 2017, Hautes études commerciales de Montréal (HEC)
Enjeux du marché du travail Rareté de main-d’œuvre et difficultés de recrutement des entreprises : intégrer la main-d’œuvre existante disponible et sans emploi; réorganiser le travail et former la main-d’œuvre en emploi; modifier les processus de production; compenser en haussant la productivité (numériser, automatiser, robotiser). Évolution technologique accélérée nécessitant un ajustement des compétences de la main-d’œuvre : besoin d’ajustement des compétences de la main-d’œuvre déjà en emploi; besoin de mises à jour régulières des programmes de formation régulière. Volonté gouvernementale de favoriser la création et la dotation d’emplois bien rémunérés.
Les QUATRE fronts annoncés par le ministre du travail, de l’emploi et de la solidarité sociale Intégrer le plus grand nombre de personnes sur le marché du travail. Adapter la main-d’œuvre actuelle pour soutenir les travailleurs dans l’actualisation de leurs compétences. Préparer la future main-d’œuvre en offrant des formations adaptées. Accroître la productivité des entreprises en les accompagnant dans la mise en place de solutions pour compenser la rareté de main-d'œuvre.
L’aide offerte aux entreprises par le ministère du travail, de l’emploi et de la solidarité sociale La Grande corvée : appel aux entreprises qui ont des postes vacants depuis 90 jours ou plus pour les aider à trouver une solution. Sur le site du Ministère : outil pour que les entreprises puissent dresser elles-mêmes un portrait de la situation quant à leurs ressources humaines. Aide financière pour couvrir une partie des coûts : pour former les travailleurs et les travailleuses; honoraires des consultants pour améliorer les pratiques de gestion des ressources humaines (de meilleurs processus de recrutement, de bonnes pratiques de rétention du personnel, etc.). Site Placement en ligne pour afficher les postes vacants. Information sur le marché du travail (ex. : salaires par emploi).
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