INTRODUCTION-OBJECTIF Corrélation entre la sévérité de l’obésité et du profil de la dyslipidémie, à propos de 70 cas N .Boufaida, N.Anoun, H.Salhi ,H.EL Ouahabi Service d’endocrinologie diabétologie CHU Hassan II Fès Maroc INTRODUCTION-OBJECTIF L’obésité dont la prévalence est en augmentation constante, est devenue un problème majeur de santé publique en contribuant au risque de nombreuses complications métaboliques notamment la dyslipidémie. Le but de notre travail est de rechercher la corrélation entre la sévérité de l’obésité et le profil de la dyslipidémie. MATERIEL ET METHODES Conclusion La dyslipidémie secondaire à l’obésité associe classiquement une élévation des TG, une diminution du HDL-C et une augmentation des LDL petites et denses, alors que le taux de LDL-cholestérol (LDL-C) est souvent non différent de celui observé dans la population générale. Les deux mécanismes les plus importants à l’origine des anomalies lipidiques associées à l’obésité sont l’insulinorésistance et l’excès du flux des acides gras libre (AGL). Plusieurs études notamment de Motaib et al. et de Berriche et al. ont montré l’existence de corrélation entre la sévérité de l’obésité et au moins une anomalie lipidique, ce qui concorde avec les résultats de notre étude. Les différentes thérapeutiques hypolipémiantes associées à des règles hygiéno-diététiques appropriées permettent souvent une amélioration du bilan lipidique chez les sujets obèses. Notre étude montre qu’il existe une corrélation entre la présence d’anomalies lipidiques et la sévérité de l’obésité, nécessitant une prise en charge adéquate de la dyslipidémie afin d’améliorer le pronostic cardiovasculaire de ces patients. Il s’agit d’une étude prospective et rétrospective incluant 70 patients, colligés au sein du service d’endocrinologie CHU Hassan II de Fès, sur une période de 2 ans, répartis en trois groupes en fonction de leur IMC (G1: 30–35; G2 IMC=35–40, G3: IMC>40) où on a étudié le profil lipidique en fonction de l'IMC RESULTATS L’âge moyen de nos patients est de 40,2 ans, avec une prédominance féminine de 90%.le tour de taille est élevé chez tous nos patients avec une moyenne de 98 cm. 40% de nos patients avaient une obésité grade I, 35% une obésité grade II et 25% une obésité grade III. La fréquence de la dyslipidémie était de 73% dans l’obésité modérée G1, 64 % dans l’obésité sévère G2 et 84 % dans l’obésité morbide. L’hypertriglycéridémie et l’hypoHDLémie étaient plus fréquentes dans l’obésité morbide, sans corrélation significative avec l’IMC. Nous n’avons pas noté de différence significative entre les trois groupes pour l’hyperLDLémie et l’hypercholestérolémie. On retrouve une corrélation positive statistiquement significative entre l’existence d’au moins une anomalie lipidique et la sévérité de l’obésité (p<0,001). Références: 1- Koutsari C, Jensen MD. Free Fatty Acid Metabolism in Human Obesity. J Lipid Res 2006 ; 47 : 1643-50. 2- Haffner SM. Abdominal Obesity, Insulin Resistance, and Cardiovascular Risk in Pre-Diabetes and Type 2 Diabetes. Eur Heart J 2006 ; 8 : B20-B25. 3- Berriche O, Sahnoun M, Alaya W, Zantour B, Hammami S. Dyslipidémie et obésité : les relations sont-elles si étroites ?.SFE 2016 4- I. Motaib , G. Elmghari, N. El Ansari. Corrélation de sévérité de l’obésité et du profil de la dyslipidémie, à propos de 120cas. SFD 2015 5-Després JP, Lemieux I, Prud’homme D. Treatment of Obesity : Need to Focus on High Risk Abdominally Obese Patients. BMJ 2001 ; 322 : 716-20.