© http://memorialdormans.free.fr La construction de "La Chapelle de la Marne" vue par Paul ROUZIERS Document réalisé par l’association du Mémorial des batailles de la Marne © http://memorialdormans.free.fr

Qui était Paul ROUZIERS ? Nous vous proposons de découvrir, à travers le regard de Paul ROUZIERS, la construction du Mémorial, qui s'appelait à l'époque la "Chapelle de la Reconnaissance" ou "Chapelle de la Marne", Qui était Paul ROUZIERS ? Nous publierons plus tard un document sur cet homme (il fut également combattant de la Grande guerre). Mais il fut surtout, ce qui nous intéresse ici, maître d'œuvre de la construction de "la Chapelle", de 1921 à 1931. Pour lui, ce fut sans doute l’œuvre d’une vie et il a conservé des photos de cette période. Nous adressons un grand merci aux descendants de Paul ROUZIERS qui nous ont fourni ces documents. Quelques photos nous ont été transmises par d'autres interlocuteurs. Nous en profitons pour les remercier également (L'origine est indiquée sur chaque photo). mardi 16 juillet 2019

18 juillet 1920 : Bénédiction de la première pierre La première pierre est bénite le 18 juillet 1920. À cette époque, Paul ROUZIERS est encore à Toulouse. Ce n'est qu'en fin 1922 que cette pierre sera retaillée et posée, à droite du portail du narthex, par l'équipe constituée par Paul ROUZIERS. mardi 16 juillet 2019

Paul ROUZIERS arrive à Dormans en 1921, date à laquelle débutent réellement les travaux. On ne connait pas de photos de cette période. Puis, comme Paul l’explique dans cette carte, un de ses ouvriers possède un appareil photo. À partir de 1922, c'est donc au travers de son objectif que nous allons suivre l'édification du Mémorial. mardi 16 juillet 2019

16 juillet 1922 : Bénédiction de la crypte, par le cardinal Luçon 16 juillet 1922 : Bénédiction de la crypte, par le cardinal Luçon. C’est la toute première image de la construction. On reconnait, sous le panneau, les piliers de l’entrée puis, derrière, deux arches en bois, l’une au dernier plan et l’autre sur le côté droit, qui vont soutenir les voûtes de la crypte. mardi 16 juillet 2019

Août 1922 : La bénédiction de la crypte Le quotidien britannique « The Guardian » relate cette journée. À noter, dans cet article : « … malgré une météo défavorable, plus de 10.000 personnes étaient présentes à la messe en plein-air ». Ce chiffre semble étonnant ; dans son édition du 17 juillet 1922, le quotidien "Le petit parisien" confirme en partie ("des milliers…"), les autres journaux ne précisent pas. mardi 16 juillet 2019

Juillet 1922, la première vue d’ensemble des travaux de la crypte Juillet 1922, la première vue d’ensemble des travaux de la crypte. Les voûtes sont sur le point de s'élever, posées sur les quatre piliers principaux de l'édifice. (en réalité, vu l'avancement, il est probable qu'on soit un peu plus tard qu'en juillet) mardi 16 juillet 2019

9 juin 1923 : Première grande étape, la crypte apparait dans sa forme définitive. Voûtes en plein cintre, en arêtes, … les hommes de l'art devaient assurer une structure parfaitement solide à la base du monument. Cette photo, réalisée elle aussi par le photographe de l’équipe, servira dans une série de cartes postales éditées ultérieurement. mardi 16 juillet 2019

1924 : Le parvis, avec l’entrée provisoire de la crypte. Photo probablement prise lors de l’inauguration de la crypte, en 1924. Les arcs autour de la porte sont ceux qui entourent la grille intérieure , dans le Narthex (comme sur la carte postale à droite). Ce n’est donc pas l’entrée définitive de la crypte. Celle-ci sera très différente (voir photo suivante). mardi 16 juillet 2019

1925 : Carte non datée (que l’on peut situer en 1925 ou 1926). On remarque l’évolution de la porte par rapport à la page précédente : derrière cette porte, se trouve le narthex qui n’existait pas encore sur la photo précédente. On remarque également que la Croix de guerre n’est pas encore gravée sur le fronton, elle le sera fin 1926 ou début 1927. mardi 16 juillet 2019

1925 : une première vue d’ensemble de l’extérieur. Sur le feuillet d’appel aux dons édité par le comité d’action, la légende indique "1924", mais on est plutôt en 1925 voire 1926. Pour la façade, l’avancement est le même que sur la photo précédente. mardi 16 juillet 2019

1927 : Début de construction de la Chapelle supérieure La carte indique "1927", on est probablement en fin 1926 ou au début 1927. Par rapport à la photo précédente, l'édifice s’est élevé d’un bon mètre supplémentaire. mardi 16 juillet 2019

12 juillet 1927 : Messe dans la future chapelle supérieure 12 juillet 1927 : Messe dans la future chapelle supérieure. Au vu de l'avancement des travaux, il y a incertitude pour l'année de cette cérémonie, en tout état de cause : entre 1925 et 1927 (1927 est très probable). mardi 16 juillet 2019

Juillet 1927 : Vue de face, probablement prise lors de la cérémonie annuelle. Cette photo est la 1e d’une série de cinq, prises à la même date. La crypte est achevée mais la chapelle supérieure n’est pour l’instant qu’une façade incomplète. On distingue sur l'agrandissement ci-contre que le sculpteur Pierre SEGUIN a déjà sculpté Jeanne d’Arc (à gauche de la loggia), mais Saint-Louis, à droite, n’est qu’une ébauche. mardi 16 juillet 2019

Juillet 1927 : photo 2/5 À nouveau, cérémonie de juillet 1927 Juillet 1927 : photo 2/5 À nouveau, cérémonie de juillet 1927. Officiels et porte-drapeaux se dirigent vers l’édifice. mardi 16 juillet 2019

3e vue de juillet 1927, les échafaudages devant la crypte 3e vue de juillet 1927, les échafaudages devant la crypte. Au dessus de la porte, la Croix de guerre est maintenant gravée. mardi 16 juillet 2019

Juillet 1927 : la chaire extérieure, depuis l’esplanade Juillet 1927 : la chaire extérieure, depuis l’esplanade. C’est la 4e des cinq vues prises le jour de la cérémonie mardi 16 juillet 2019

Juillet 1927, vue d’ensemble depuis l’esplanade (5e vue) mardi 16 juillet 2019

15 Juillet 1928, la même cérémonie, un an plus tard 15 Juillet 1928, la même cérémonie, un an plus tard. On voit maintenant les arcs en ogive de chaque côté de l’entrée ainsi que l’érection de l’ossature de la nef. mardi 16 juillet 2019

10 septembre 1928 Deux mois après la cérémonie, le chantier a bien sûr repris ses droits et les murs se sont encore élevés de 50 à 80 centimètres. mardi 16 juillet 2019

30 septembre 1928 On commence à avoir une vue d’ensemble assez claire de la future réalisation. mardi 16 juillet 2019

Octobre 1928 Cette photo n'est pas datée, c'est l'édification du clocheton supérieur qui permet de la dater par rapport à la page précédente. mardi 16 juillet 2019

20 juin 1929 L’esplanade est encore un chantier, le clocher commence à se concrétiser, Saint-Michel est déjà en place. mardi 16 juillet 2019

Été 1929 Une autre photo de la même période (carte non datée). L’ossature du clocher est en place. mardi 16 juillet 2019

7 juillet 1929 : la bénédiction des cloches par l’abbé ROULLAND. mardi 16 juillet 2019

Fin d'été 1929 : Vue de face (Photo non datée que l'on peut à nouveau situer selon l'avancement des travaux) La façade semble en passe de se terminer, les tours latérales se dressent progressivement mais la chapelle supérieure est encore à ciel ouvert. Sur le parvis, la table d’orientation est déjà installée, mais pas encore le cadran solaire, semble-t-il. Ce cadran solaire est un don de Barthélémy GACHE, l’employeur de Paul ROUZIERS (source AD51) Au pied, peut-être une Ford T ?       mardi 16 juillet 2019

Juillet 1930, cérémonie annuelle à nouveau Photo non datée mais les échafaudages restants de chaque côté permettent d'identifier l'année assez probablement. mardi 16 juillet 2019

1930. La loggia de la chapelle supérieure. À droite, l'abbé ROULLAND 1930 ? La loggia de la chapelle supérieure À droite, l'abbé ROULLAND. ( 1930 est probable, mais 1929 est possible car un cadrage différent de cette même photo laisse apparaitre un échafaudage résiduel) mardi 16 juillet 2019

20 mai 1931 Dans l’ossuaire, il n’y a pas encore les drapeaux alliés ni le masque mortuaire du Maréchal Foch. mardi 16 juillet 2019

Été 1931 : Une dernière photo avant de partir Cette photo du "photographe attitré" de Paul ROUZIERS n'est pas datée. On peut la situer au début de l’été 1931, peu avant le retour de Paul vers le sud-ouest. La carte postale, reproduite en bas à droite, est tirée de cette photo même. mardi 16 juillet 2019

L'œuvre d'une vie Paul ROUZIERS logeait au château avec sa femme Marie (et depuis août 1925 avec sa fille Lucienne). Voici ce qu'il voyait, chaque matin, lorsqu'il gravissait la colline qui le menait sur son chantier. Bien qu'il soit décrit comme un homme modeste, on peut s'imaginer qu'il avait quelque fierté à voir s'élever ainsi "la Chapelle", année après année. 1927 1928 1929 1930 mardi 16 juillet 2019

G. CLOSSON, l’architecte Monseigneur TISSIER Août 1931 Paul ROUZIERS vient de rentrer à Toulouse après dix ans en terre champenoise. Il bénéficie de lettres de recommandations chaleureuses. A. BONNET, Ponts & chaussées mardi 16 juillet 2019

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