1 HOSPITALISATION D OFFICE: Soins et (ou) principe de pr é caution ? Journ é e justice et psychiatrie Marseille 19 octobre 2010 Charles Alezrah (CH Thuir)

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Université d’automne du ME-F
Advertisements

FAUT-IL PARLER DE MALADIE PROFESSIONNELLE
Les modalités d’hospitalisations
1 Une nouvelle gouvernance en É tablissement de Sant é Priv é : quelle é volution pour les CME ? *** URML Aquitaine - Biarritz Dr Jean HALLIGON, Pr é sident.
Les soins psychiatriques sans consentement
La recherche du consensus dans la gestion des ressources naturelles par Pietronella van den Oever Avril 2004.
Projet GLM-DFCAT Cadre légal des PCD.
SEP et Convention AERAS
Quel système dinformation national pour la psychiatrie ? 4 avril 2008.
Permanence des soins en établissements de santé Paris 75
Le Maire, face aux Hospitalisations d’office
Journée du 22 février 2010 Université virtuelle de Tunis Dhafer Mezghanni THEME 2: Compétences du référentiel et profils des équipes pédagogiques.
L IPCEM, institut formateur et promoteur de l é ducation th é rapeutique en France : une d é marche originale.
Le dispositif fondateur de la co-production de sécurité : le contrat local de sécurité (C.L.S)
L’ordre juridique communautaire
La carri è re des chercheurs Journ é es des entrants SHS mai 2007, Dourdan.
Les étapes de la prise en charge d’une victime Objectifs  généralités généralités  Les acteurs Les acteurs  conclusion conclusion A la fin de cette.
Introduction de la 5 e édition du TP 312 (ébauche) Contexte Concept Droits acquis Consultation Transition.
Done by:Yazdankulova Zilola Сhecked by: DilfuzaFayzullayevna NIKOLAS SARKOZY.
PLAINTES RECLAMATIONS Art et Gouvernement d’un Etat Membre Conseil d’administration Délégué à la CIT Ar Organisations d’employeurs.
Société Française de Médecine Générale Congrès de MG – Nice – juin 2009 Perception par les médecins généralistes français du rôle de l’évaluation.
Bureau international Du Travail 1 La Campagne mondiale du BIT pour l’extension de la couverture à tous 2 ème Colloque Africain sur le Travail Décent “Construire.
 Réforme de l’Assurance maladie - Parcours de soins, - Médecin traitant, - Franchises médicales  Pourquoi un centre de Sécurité sociale MGEN ?  Pourquoi.
Octobre 2014 Financement du paritarisme Avant- projets de décrets d’application de l’article 31 de la loi du 5 mars 2014 sur le financement des organisations.
DRH Groupe CONFIDENTIEL Plénière du 12 février 2016 Négociation sur le dialogue social et le droit syndical.
Société Française de Médecine Générale Congrès de MG – Nice – juin 2010 Freins et obstacles à l’initiation d’un traitement antalgique de palier 3.
LES SOINS EN EHPAD EN 2012 Conseil CNSA du 15 octobre 2013.
Les idées vraies ou fausses sur la greffe avec donneur vivant Caen, juin 2014 B Hurault de Ligny CHU Caen.
QU’EST-CE QU’UN ENFANT EN DANGER ? A/ UN ENFANT EN RISQUE B/ UN ENFANT MALTRAITE.
RadioProtection Cirkus Le portail de la RP pratique et opérationnelle Réglementation en radioprotection relative à la protection des patients.
ES&ST Grenoble 1 L’employeur est responsable des AT et des MP de ses employés Civilement (réparation) Pénalement (punition) Amendes et prison Dommages.
Offre de service Équipe santé mentale adulte CIUSSS Centre-Sud-de-l ’Île-de-Montréal, territoire Jeanne- Mance Présentation à la Table Faubourg Saint-Laurent.
Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail Une instance représentative du personnel.
REUSSIR SES RECRUTEMENTS Les entretiens structurés.
L’ H.A.D. (Hospitalisation à domicile). AE 03/05 2 Alternative à l’hospitalisation classique A ce jour, en France, environ 80 structures et 4000 places.
Analyse pratique des obstacles rencontrés par les conseillers juridiques dans le cadre de demande d’accès à l’information Présentation à L’institut Canadien.
A RETOURNER À LA FEHAP - Service Adhésion 179 rue de Lourmel Paris - tél. O fax : O Madame, Monsieur le Pr é sident,
Droit de l’Union européenne Arthur Dyevre, MPI Heidelberg.
Sanction disciplinaire et principe de proportionnalité Hervé DECKERS Avocat associé « Liénart & Associés » Association des Juristes Namurois – 17 mai 2013.
EDUCATION THERAPEUTIQUE ET BIENTRAITANCE. DEFINITION « (…) L'éducation thérapeutique du patient (ETP) devrait permettre aux patients d'acquérir et de.
G.E.A 1 ère Année. Un semestre est constitué de 3 Unités d’Enseignement ou UE. Chaque UE est constituée de plusieurs modules (ou enseignement). Chaque.
La médecine entre science et technique penser les conséquences éthiques du progrès médical H. G. Gadamer ( ) Et H. Jonas ( )
Brussels Liège Namur Luxembourg Paris Fine art in legal practice Fouilles sur le lieu de travail Colloque de l’AJN – 17 mai 2013.
Comptes régionaux Aspects conceptuels.
1 GP SUP L’accident du travail. 2 L’accident du travail I. La responsabilité de l’Employeur : A) La définition de l’accident du travail et ses conséquences.
Renouvellements autorisations SSR Réunion fédérations 15 mai 2014.
L’information juridique : Définition et enjeux Jacqueline LHERMET Janvier 2013 Méthodologie de la recherche juridique.
DISCIPLINE ET PROCEDURES DISCIPLINAIRES Décrets et du 24/06/2011 Circulaires et Du 01/08/2011.
Gouvernance et mise en œuvre de la législation du marché unique Alvydas Stančikas, Chef de l’unité "Application du droit du marché unique et relations.
Cellule de promotion de la santé dans la pratique du sport.
AJACCIO Mardi 24 mai 2011 Des CHS en CHSCT Quels enjeux pour la CGT? Personnel actif et retraité des communes, départements, régions, sapeurs pompiers,
LES CAUSES D’EXCUSE ET LES CIRCONSTANCES ATTENUANTES
Toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite"
Les sources du droit.
A.G. JANVIER 2010 LUNDIMARDIMERCREDIJEUDIVENDREDISAMEDIDIMANCHE Département
L’allocation des ressources limitées et les choix de société Ghislaine Cleret de Langavant Commissaire adjointe à l’éthique et à l’appréciation Table ronde.
LES PFMP Encadrement des élèves sans stage – stages durant les congés scolaires- (Dérogation – durée )
1 Trophée de la qualité et la sécurité des soins FHF. 25 Mai 2016 Elisabeth ERDOCIAIN, cadre de santé en hémodialyse. La simulation en santé en hémodialyse.
LA PEINE DE TRAVAIL SEANCE V. LA PEINE DE TRAVAIL Instaurée par la loi du 17 avril 2002 modalités de la peine Peine autonome travail d’intérêt général.
Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade – L’état des lieux (à effectuer par chaque comité) Organisation interne du comité = qui.
Les normes de l’OIT en matière de sécurité sociale – une retrospective
Action : Prévenir les attentes d’admission des patients en provenance des Urgences Objectifs généraux :  Mener un travail d’analyse sur l’organisation.
Diaporama de Gi V é ritable cure de tendresse, la zooth é rapie permet de rendre de la joie aux personnes malades grâce aux animaux Il existe de nombreuses.
MODULE 1 PENSIONSPENSIONS PENSIONSPENSIONS 1 Les participants seront en mesure, au terme de ce module, d’énoncer les principes de la sécurité sociale et.
Une charte pour la protection de l’enfance en Maine-et-Loire Signée en juillet 2010 Par le Préfet, le Président du Conseil général, le Président du TGI.
Comment se séparer d’un patient ?
Baromètre 2011 “Quel regard portent les voyageurs sur leurs déplacements professionnels”
M. Fieschi Master EISIS Marseille 2005 Présentation Générale Systèmes d’informations et décisions en santé Marius Fieschi Université de la Méditerranée.
LA RESPONSABILITE PENALE DES PERSONNES MORALES Séance V.
Les services de renseignement à l’ère du terrorisme islamiste Entre nécessité de moyens d’action adéquats et contrôle démocratique.
Transcription de la présentation:

1 HOSPITALISATION D OFFICE: Soins et (ou) principe de pr é caution ? Journ é e justice et psychiatrie Marseille 19 octobre 2010 Charles Alezrah (CH Thuir)

2 L hospitalisation d office Fille « l é gitime » dans la loi du 27 juin 1990 du Placement d Office de la loi du 30 juin Sous la responsabilit é du Pr é fet avec des recours judiciaires possibles Quand: TROUBLES MENTAUX ET - Danger imminent pour la s û ret é des personnes (mesure provisoire du maire) -Troubles graves à l ordre public

3 Rappel de l esprit de la loi Fiches d information du 5 septembre 1990 (DGS): - promouvoir les droits des malades hospitalis é s librement - Mieux garantir les droits des personnes hospitalis é es sans leur consentement - Instaurer un meilleur contrôle des conditions d hospitalisation au regard des libert é s individuelles - Favoriser la r é adaptation, la gu é rison ou la r é insertion sociale des personnes hospitalis é es sans leur consentement …

: autres temps autres m œ urs ? Soins dans des pavillons ouverts ou ferm é s ? Une é volution des soins sur un registre de plus en plus d é fensif: le poids du principe de pr é caution. Un d é placement des mesures centr é es sur la personne vers des mesures de « s é curit é publique »

5 Les ann é es 1990

6 Des ministres de la sant é pr é occup é s du soin … Circulaire N°48 DGS/SP3 du 19 juillet 1993: « si le placement d un patient au sein d une unit é ferm é e peut se r é v é ler indispensable dans certaines circonstances, ces circonstances doivent être exactement appr é ci é es et la dur é e du placement limit é e à ce qui est m é dicalement justifi é… » Simone VEIL

7 Des gardes des Sceaux é galement soucieux du soin A propos des soins aux d é tenus, courrier du garde des Sceaux le 2 ao û t 1994: « j ai l honneur de vous confirmer que la responsabilit é des m é decins et personnels soignants dans l exercice de leur pratique m é dicale et infirmi è re comme les indications qu ils seront susceptibles de donner en mati è re d hospitalisation é chappent à la subordination de l administration p é nitentiaire et des magistrats … » Pierre MEHAIGNERIE

8 Et aussi des pr é fets Lettre du 12 avril 1992 apr è s un retard de 48 heures ( week-end) à une lev é e d HO suite au CM « J ai pris bonne note de vos observations et j ai demand é à mes services qui assurent les permanences pendant les week-end de prendre toutes les mesures n é cessaires pour que les confirmations ou annulations des mesures provisoires ou les lev é es de placement d office puissent être effectu é es dans les plus brefs d é lais … »

9 Les ann é es 2010

10 Quand un pr é sident de la r é publique parle de psychiatrie Antony 2 d é cembre 2008: « Quand un patient hospitalis é d office sort du p é rim è tre autoris é par son m é decin, l é quipe soignante doit en être imm é diatement inform é e. Certains patients hospitalis é s sans leur consentement seront é quip é s d un dispositif de g é o-localisation … » Nicolas SARKOZY

11 De nouvelles directives aux pr é fets Circulaire du 11 janvier 2010 (minist è re de l int é rieur et minist è re de la sant é ) « les consid é rations qui doivent être prises en compte pour appr é cier l opportunit é d octroyer une sortie d essai ne sont pas uniquement d ordre m é dical … il vous appartient d appr é cier les é ventuelles cons é quences en termes d ordre et de s é curit é que peut emporter une telle d é cision …»

12 L honneur des psychiatres fran ç ais Henri Ey, congr è s mondial de Mexico (1971) : « L Association mondiale de psychiatrie, en affirmant que la psychiatrie est et ne peut être qu une des principales branches de la m é decine appliqu é e à la prophylaxie et au traitement des « maladies » mentales, recommande express é ment à toutes les Soci é t é s qui la composent d attirer l attention de chacun de ses membres, celle de l opinion publique et celle du Gouvernement de leur pays sur le caract è re essentiellement m é dical et l usage exclusivement th é rapeutique de l action et des institutions psychiatriques. L Association mondiale de psychiatrie condamne toute exploitation politique qui aurait é t é ou pourrait être faite des concepts, m é thodes et institutions propres à l exercice de la psychiatrie au service des seuls malades mentaux … »