CONSEQUENCES A LONG TERME DES GRAVES POLYTRAUMATISMES Devenir et impact des premières heures
EPIDEMIOLOGIE DES TC -Incidence (CEE): 150 à 300 /100 000 habitants /an dont TC graves (GCS<8 dans 24h): 14/100 000 hab / an -1 000 000 d’hospitalisations / an dans la CEE -10 000 nouvelles personnes handicapées / an -70% d’hommes -Pic d’incidence maximale entre 25 et 35 ans -Causes : -AVP: 50 à 60% -chutes : 20 à 30% -puis agressions, tentatives d’autolyses…
MOYENS D’EVALUATION DU DEVENIR DES TC(1) GLASGOW OUTCOME SCALE extensed (Jennet 1975) -7 : décès -6 : état végétatif persistant -5 : incapacité sévère (dépendance d’un TP), niveau inférieur -4 : niveau supérieur -3 : incapacité modérée (dépendance partielle) niveau inférieur -2 : niveau supérieur -1 : retour à la vie normale avec séquelles -0 : récupération complète
MOYENS D’EVALUATION DU DEVENIR DES TC(2) -Echelles globales : EBIS (European Brain Injury Society) -Echelles d’autonomie : MIF, indice de Barthel (surtout physique) -Echelles neurocomportementales : NRS, DRS -Echelles de réinsertion : RNLI (index de réintégration à la vie normale), CIQ (questionnaire d’intégration dans la société) -Echelles de qualité de vie : QOLIBRI + accompagnant
DEVENIR ANALYTIQUE -¼ à 1/3 des patients sont décédés à 3 ans -récupération -pendant 1 an / pbs physiques -pendant 2 à 3 ans / pbs neuropsychologiques -Séquelles neuromotrices le + souvent mineures mais fréquentes (53%) : troubles de la coordination (53%), séquelles orthopédiques (36%) -Séquelles neuropsychologiques fréquentes (78%), invalidantes : Troubles de la mémoire, de l’attention, lenteur, fatigabilité, syndrome dysexécutif, troubles de la communication -Séquelles neurocomportementales (50%) : changement de personnalité (76%), labilité émotionnelle, troubles du caractère : psychorigidité, irritabilité, réactions inadaptées : apathie, indifférence ou agressivité -Troubles psychiatriques : dépression (63%), psychoses (4%) Rupture existentielle+++
DEVENIR FONCTIONNEL Etats végétatifs persistants (>1 an) : 7% Dépendance / actes élémentaires : 20 à 30% Dépendance / actes élaborés : 35 à 45 % Autonomie : 20 à 40%
DEVENIR SOCIAL Lieu de vie Domicile parental ou conjugal : 90% (dont 16% de personnes assistées d’une TP) Institution : 10% Diminution de la vie relationnelle Travail : 20 à 40%
INFLUENCE DES FACTEURS PRETRAUMATIQUES Age (>60 ans) / pronostic vital(Raggueneau, agressologie 1988) gravité du traumatisme Complications Prédictif de récupération Alcool / mortalité devenir fonctionnel Déficiences préexistantes Troubles de la personnalité Niveau socioculturel antérieur/ reprise du travail Milieu familial Gène apoE4 (incriminé dans Alzheimer)
INFLUENCE DES FACTEURS INITIAUX Score de Glasgow initial 3‹GCS‹8 : TC grave 9‹GCS‹12 : TC modéré 13‹GCS‹15 : TC léger (Cowen arch phys med rehabil 1996; Raggueneau , agressologie 1988)
INFLUENCE DES EVENEMENTS A LA PHASE AIGUE -Lésions traumatiques graves ou atteinte d’un organe vital / survie / devenir fonctionnel -Acte chirurgical Lésion extracérébrale isolée (HSD, HED) de bon pronostic
INFLUENCE DES DONNEES CLINIQUES INITIALES -PAM samu / survie -hypotension prolongée / Mortalité (×2 si TA<9 pdt 10 min) (chesnut) / GOS à 12 mois (King, J neurotrauma 2005) /devenir à 18 mois (Jones) -pupilles dilatées non réactives à l’admission-/GOS à 12 mois(King, J neurotrauma 2005) -Hypoxie (nombre d’événements) / GOS 18 m (Jones) -Hyperthermie / GOS 18 m (Jones) -Hémoglobine, glycemie, saturation à l’entrée en hospi / devenir global
INFLUENCE DES DONNEES CLINIQUES INITIALES -lésions axonales diffuses-/GOS à 12 mois (King, J neurotrauma 2005) -Lien significatif entre évolution et temps écoulé entre le TC et l’apparition d’une : -poursuite oculaire -activité motrice spontanée -alimentation autonome bon pronostic pour -agitation psychomotrice -boulimie (Formisano Acta neurochi 2005)
Facteurs évolutifs secondaires -Durée de coma -Durée de phase végétative (Richer) -Durée de phase d’amnésie post traumatique (jennet 81)
Cas unique Chaque TC est unique Chaque évolution est unique Lésions du tronc rares Handicap dépend du milieu, du mode de vie… Imagerie nous donne peu d’information sur les séquelles notamment neuropsychologiques Mais rupture existentiel, début d’une nouvelle vie
CONCLUSION Essayer de limiter les facteurs aggravants Pronostic difficile