Les névroses
Les névroses Ces pathologies psychiatriques affectent le sujet dans sa globalité et dans tous les domaines : comportemental, affectif et émotionnel, intellectuel, somatique. Elles se caractérisent de la façon suivante : Le sujet est conscient du caractère pathologique de son (ses) trouble(s). Il garde le contact avec la réalité. Les personnes souffrent d’un ensemble de symptômes et de troubles du comportement. Ils sont d’intensité variable pouvant devenir très envahissants. Ils touchent l’équilibre psychique, somatique et social.
Les névroses La névrose ne devient une pathologie que lorsqu’elle entraîne une trop grande souffrance. Elles s’expriment parfois par : Des symptômes qui sont un moyen de défense (inconscient) contre l’angoisse. La notion de névrose est actuellement controversée. Le terme a été exclu faisant jusqu’à aujourd’hui référence à la théorie psychanalytique, on parle désormais de troubles anxieux pour névrose d’angoisse, trouble de conversion pour les névroses hystériques (approche cognitivo- comportementaliste).
4 types de névroses (troubles) Névrose d’angoisse et trouble anxieux : Le symptôme principal est une anxiété permanente se traduisant par un sentiment continu : De doute, d’appréhension, de crainte, d’insécurité. D’incapacité à prendre une décision (peur de mal faire). Le sujet est souvent atteint d’une hyperémotivité et d’une hyperfatigabilité, lutte contre l’anxiété. Il existe aussi la présence de signes somatiques tels que : Insomnie, tachycardie, dyspnée, sueur, tremblements, nausée, vomissements. L’anxiété permanente peut amener une angoisse massive et envahissante jusqu’à la crise de panique.
Névrose d’angoisse et trouble anxieux Personnalités à risques: Enfants : souvent très timides, repliés sur eux même, anxieux pour tout avec forte demande de réassurance au niveau des parents. Adultes : fonctionne sur le mode relationnel parent/enfant, beaucoup de difficulté à prendre des décisions seuls (demande d’aide, conjoint, amis, parents etc.). Risque majeur : l’attaque de panique, attitude de prostration ou au contraire une grande agitation.
Névrose phobique et trouble phobique Une phobie est une crainte angoissante et injustifiée. devant des situations, des objets, des personnes ou animaux. La personne souffre d’angoisse massive. Elle va mettre en place des conduites défensives ou d’évitement pour ne pas se trouver face à la situation angoissante. La personne évite de se trouver devant la situation redoutée. par la mise en place de stratagèmes très variés ou en se faisant accompagner par une personne proche et rassurante.
Névrose phobique et trouble phobique Personnes à risques : Souvent de grands timides, d’une grande émotivité, peu de contacts sociaux, méfiants. La personne construit sa vie de manière à éviter la situation génératrice de phobie (phobogène) qui se traduit par la production de conduites d’évitement cherchant sans cesse à se réassurer. Les phobies de situations sont très invalidantes et retentissent sur la vie sociale. Claustrophobie (lieux clos, peur d’être enfermé). Agoraphobie (peur des grands espaces, de la foule). Phobies d’animaux (araignées, serpents etc.) Phobies sociales (crainte d’être exposé aux regards des autres, prendre la parole en public). Nosophobie (peur des maladies).
Névrose obsessionnelle et trouble obsessionel-compulsif (TOC) L’obsession est une idée, une image, un affect qui s’impose de manière répétitive, menaçante et irrationnelle (absurde). On évoque la compulsion qui a une valeur magique, conjuratoire Elles sont très diverses : Peur de la saleté. Peur des microbes. Souci de la symétrie. Besoin de compter des séries de chiffres. Pour essayer d’échapper à l’angoisse, le sujet va mettre en œuvre des rituels (des gestes de vérification comme se laver les mains, vérifier d’avoir éteint la lumière, itinéraire à parcourir sans rien changer etc.).
Névrose obsessionnelle et trouble obsessionnel-compulsif (TOC) Personnalité à risques : Personne rigide et très organisée, méthodique, soucieuse des règles, des détails. Personne brillante intellectuellement toutefois confrontée à la difficulté de faire des choix, de prendre des décisions. La perception de ses troubles peut entraîner une dépression. Les obsessions envahissantes conduisent le sujet à l’isolement social. Il se retranche de la société.
Névrose hystérique ou trouble conversif L’hystérique exprime tous ses conflits inconscients par l’intermédiaire de son corps. Ce langage corporel est spectaculaire. La conversion hystérique est la survenue de symptômes touchant la motricité, les fonctions sensitives ou sensorielles : douleurs diverses, troubles circulatoires, spasmophilie, céphalées, perte de connaissance, convulsions, crise de nerf, paralysie, troubles de la conscience, troubles de la mémoire (amnésie) Le sujet n’a pas conscience du lien entre ces symptômes somatiques et son état psychologique.
Névrose hystérique ou trouble convulsif Personnalités à risques : Sujet ayant: une grande demande affective, sentiment d’insatisfaction affective, d’attention et d’amour. Il s’agit en grande majorité de femmes qui sont très influençables. Elles ont une imagination très riche, ne supportent pas la solitude. Elles ont des comportements émotionnels exagérés, sont dans la séduction, insatisfaites sur le plan sexuel. Elles sont très théâtrales et mythomanes (tendance à l’affabulation et au mensonge).
Traitement des névroses Il est principalement ambulatoire et psychothérapeutique. Les hospitalisations sont des cas extrêmes (réel danger pour sa vie ou pour la vie des autres). La souffrance est toujours réelle pour le sujet et à des degrés très variables.