Une animation offerte par le Réseau In-Terre-Actif L’eau Une animation offerte par le Réseau In-Terre-Actif Demandez aux élèves : « Pourquoi parler de l’eau? » L’eau est une ressource vitale, nous pouvons passer deux semaines sans manger, mais seulement trois jours sans boire. Les plantes et les animaux aussi en ont besoin pour survivre. Nous en parlons aujourd’hui parce que l’eau est toujours une question d’actualité. Quels en sont les enjeux? L’animation vise à sensibiliser les jeunes aux multiples enjeux entourant l’eau (accès, pollution, privatisation, gaspillage de la ressource, sauvegarde, gestes à poser).

La Planète bleue eau salée eau douce 97,2 % 2,5 % Pourquoi pensez-vous qu’on appelle la Terre la Planète bleue? Réponse : L’eau recouvre 70 % de la surface de notre planète. Pourtant, ce n’est pas toute cette eau qui est propre à la consommation! Nous consommons de l’eau douce, c’est-à-dire de l’eau non salée, celle qui ne vient pas des océans. De toute l’eau qui recouvre la planète, seulement 2,5 % de cette eau est de l’eau douce et potable, les 97,2 % sont de l’eau des océans. À peine 2,5 % de l’eau sur la Terre est douce et possiblement propre à la consommation humaine. Le reste est composé d’eau salée ou emprisonnée dans les glaces. Pourtant, la plus grande partie de l’eau douce de la Terre demeure inaccessible. Cela veut dire qu’on la retrouve sous forme de glaciers, de neige ou elle est enfouie très profondément dans le sol. L'eau existe dans la nature sous les trois états de la matière : • l’état solide (glaciers, neige, grêle...); • l’état liquide (mers, lacs, nuages...); • l’état gazeux (vapeur dans l'atmosphère). La répartition de l'eau sur la planète par compartiment est : • glaces : 77,2 % • lacs, fleuves : 0,3 % • atmosphère : 0,03 % • eau salée : 97 % • eau douce : 3 % • sol, sous-sol : 22,5 % L’eau recouvre 70 % de notre planète

Le rôle de l’eau De toutes les planètes du système solaire, la Terre est la seule à être pourvue d'une hydrosphère. Celle-ci recouvre plus des deux tiers de sa surface. Les propriétés de l'eau sont tout à fait exceptionnelles : condition de la vie, solvant quasi universel, vecteur de chaleur, puissant régulateur thermique, etc.  La disponibilité en eau est l'une des clés de la distribution des êtres vivants à la surface de la Terre. Les sociétés humaines elles-mêmes en sont totalement tributaires : elles l'utilisent pour les besoins de leur vie quotidienne, pour leur agriculture et leur industrie, mais aussi comme moyen de transport, pour produire leur énergie ou évacuer leurs déchets. La multiplication des conflits géopolitiques liés à l'eau ainsi que la montée rapide des coûts de production de l'eau potable dans la plupart des pays industrialisés sont les indices d'une crise majeure de cette ressource. En quantité, l’activité humaine qui consomme le plus d’eau traitée est l’agriculture, avec 68 % de la consommation, viennent ensuite la consommation humaine (24 %), l'industrie (5 %) et la production d'énergie (3 %). D'un point de vue économique, le secteur de l'eau est généralement considéré comme partie prenante du secteur primaire, car il s'agit de l'exploitation d'une ressource naturelle, et il est même parfois agrégé au secteur agricole.

L’accès à l’eau

Combien de personnes n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde? R : Une personne sur sept n’a pas accès à l’eau potable dans le monde. Aux quatre coins du globe, plus de 1 milliard d’êtres humains n’ont pas accès à de l’eau potable et 2,4 milliards se voient privés d’un service d’assainissement des eaux. On estime que toutes les huit secondes, un enfant meurt dans le monde d’une maladie liée à la pénurie, à la contamination de l’eau ou en raison de l’absence de services sanitaires. Environ 1 milliard de personnes, soit 1 personne sur 7

Pourquoi autant de gens n’ont-ils pas accès à l’eau? La répartition géographique Le climat La déforestation La surexploitation des ressources Répartition géographique : Certaines régions du monde sont plus choyées que d’autres quant à la présence de sources d’eau douce sur leur territoire. Au Québec, par exemple, nous avons le fleuve Saint-Laurent, d’importantes rivières et d’innombrables lacs (1 million de lacs et de rivières). Pourtant, sur la surface du globe, il existe des endroits où l’on retrouve moins d’eau, ou elle se présente sous d’autres formes moins faciles à exploiter (glaciers, etc.). Climat : Certaines régions du monde reçoivent très peu de précipitations. On appelle ces régions les zones arides et semi-arides. Tandis que d’autres régions en reçoivent en grande quantité. (Ex. : Norvège : http://www.norphoto.com/r/eng72.php) Déforestation : Celle-ci accroît le ruissellement naturel de l’eau et accélère l’érosion des sols. Les produits chimiques peuvent ainsi mieux s’infiltrer dans les sources souterraines. Surexploitation des ressources : Les sources d’eau peuvent être exploitées par des compagnies, soit pour l’embouteiller, soit pour construire des barrages ou pour s’installer sur les berges… Elles rendent l’eau inaccessible, privant les populations des alentours de leur source d’eau potable en l’embouteillant ou en la polluant… Infrastructures inexistantes : Un puits, un système d’aqueducs, un système de distribution de l’eau potable… dans la plupart des régions du monde, il ne suffit pas d’ouvrir le robinet. Agriculture: Pour produire, dans les pays où l’eau est une denrée rare, on accapare l’eau pour les cultures d’exportation tandis qu’on prive les populations locales des maigres ressources d’eau potable… Les infrastructures inexistantes L’agriculture

4 à 6 heures en moyenne par jour par personne. Dans le monde, combien d’heures par jour les femmes et les enfants consacrent-ils au transport de l’eau? Dans plusieurs pays d’Afrique par exemple, les gens doivent aller chercher l’eau au puits ou à la rivière. Transporter l’eau, c’est souvent la tâche des femmes et des fillettes. Combien d’heures par jour pensez-vous que ces femmes et ces enfants consacrent au transport de l’eau? R : De 4 à 6 heures en moyenne par jour par personne. Quatre-vingt-dix pour cent des tâches exécutées par les femmes et les fillettes consistent à recueillir l’eau, à ramasser le bois utilisé par le ménage et à préparer les repas. Donc, le manque d’accès d’eau touche particulièrement les femmes et les fillettes. Si vous avez la chance, réalisez l’activité suivante : Demandez une volontaire pour expérimenter ce que peut signifier le transport de l’eau effectué majoritairement par les femmes dans les pays en voie de développement. Matériel : Seau, obstacles, poupée, paréo. Jeu du seau d’eau : Simuler une journée à la rivière « Nous sommes dans un village au Mali. Il n’y a pas d’accès à l’eau courante et il nous faut aller chercher de l’eau à la rivière. X (nom de l’élève) doit donc s’y rendre, car elle a besoin d’eau pour cuisiner. Elle apporte son bébé avec elle parce qu’elle ne peut le laisser seul à la maison (ni avec d’autres femmes, elles partent toutes à la rivière). (Aidez l’élève à placer la poupée sur son dos en l’attachant avec le paréo). Il faut profiter du fait qu’on se rend à la rivière pour y laver les vêtements. (Placez un manteau sous le bras de l’élève.) On place son seau sur sa tête et l’on part. (Parcourez une partie de la salle. Apportez les « obstacles » avec vous pour les placer devant l’élève et encombrer son chemin vers la rivière.) Nous devons contourner des buissons et des arbustes pour nous rendre à la rivière. Attention aux scorpions! On marche, on marche, attention une carcasse d’antilope à contourner. Attention au terrain en pente et accidenté, il y a pas mal de cailloux et de terre sèche, c’est très glissant. Nous y voilà rendus. On en profite pour se laver. On lave le bébé. On lave les vêtements. On remplit le seau et l’on repart. Les vêtements sont plus lourds maintenant puisqu’ils ont pris l’eau. On doit aussi ramasser des brindilles et des branches pour la cuisson des repas. On remonte la pente, on contourne les scorpions et les arbustes pour arriver au village. OUF! Cette situation est la réalité de tous les jours pour plusieurs populations à travers le monde. Selon des experts, l’inaccessibilité de l’eau ira en s’aggravant si rien n’est fait et cela pourrait faire en sorte que, d’ici vingt ans, deux personnes sur trois dans le monde souffriront d’une carence en eau allant de modérée à sévère. 4 à 6 heures en moyenne par jour par personne.

Qualité de l’eau Mais ce n’est pas suffisant d’avoir accès à l’eau douce… Cette eau est-elle potable? Met-elle notre santé en danger?

Les causes de la contamination de l’eau Explication de l’image : Le cycle de l'eau est un cycle terrestre (notre planète a comme particularité d'être la seule du système solaire sur laquelle l'eau existe sous trois états : liquide, solide et gazeux) consistant à des échanges d'eau entre les différentes enveloppes de la Terre : l'atmosphère, l'hydrosphère (l'ensemble des éléments liquides de la Terre : rivière, mer...) et le sol (la lithosphère). L'eau des lacs, des rivières et des mers, chauffée par le soleil s'évapore, c'est ce que l'on appelle l'évaporation. Cette eau rejoint alors l'atmosphère sous forme de vapeur d'eau. Les gouttes d'eau se regroupent pour former des nuages, c'est l'effet de la condensation. Cette eau, contenue dans les nuages, retombe sur les océans et les continents lors des pluies et des tombées de neige (précipitations). Quand l'eau tombe sur les continents, elle ruisselle ou s'infiltre à travers les roches (infiltration ou écoulement souterrain) pour joindre un cours d'eau. L'eau va de nouveau aller dans l'océan, les lacs et les rivières et elle va reprendre le même chemin, ainsi c'est un cycle qui recommence à chaque fois. Explication tirée du site : http://fr.vikidia.org/wiki/Cycle_de_l'eau Tout apport de substances indésirables dans l'eau souterraine, causé par les activités humaines, est considéré comme une contamination. On a souvent supposé que les contaminants laissés sur ou sous un sol demeureront à cet endroit même. C'est prendre ses désirs pour des réalités. L'eau souterraine disperse souvent les effets des décharges et des déversements bien au-delà du lieu de la contamination initiale. La contamination de l'eau souterraine est extrêmement difficile, et parfois impossible, à nettoyer.  Parmi les sources ponctuelles les plus importantes figurent les décharges municipales et les lieux d'élimination des déchets industriels. Lorsque l'un de ces emplacements se trouve dans des aquifères de sable ou de gravier ou à proximité, les risques de contamination généralisée sont les plus élevés. D'autres sources ponctuelles sont individuellement moins importantes, mais elles existent en grand nombre dans tout le pays. Certaines de ces sources de contamination dangereuses et répandues sont les fosses septiques, les fuites et les déversements de produits pétroliers et de liquides organiques industriels denses. La contamination peut rendre l'eau inutilisable à toute fin donnée. Même si l'on ignore l'ampleur globale du problème dans tout le Canada, de nombreux cas de contamination ont été étudiés. Citons par exemple ceux de Ville Mercier au Québec, le problème du sel utilisé pour le déglaçage des autoroutes en Nouvelle-Écosse, les effluents industriels à Elmira (Ontario), divers pesticides dans les provinces des Prairies, la contamination industrielle à Vancouver (Colombie-Britannique), etc. Dans de nombreux cas, la contamination n'est reconnue qu'après l'exposition des utilisateurs à des risques éventuels pour la santé. De plus, le coût d'assainissement des réserves d'eau souterraine contaminée est généralement extrêmement élevé. Les problèmes de contamination se multiplient au Canada surtout en raison du grand nombre croissant de composés toxiques utilisés dans l'industrie et l'agriculture. Dans les régions rurales du Canada, les scientifiques soupçonnent que de nombreux puits domestiques sont contaminés par des substances provenant de sources communes comme les systèmes septiques, les réservoirs souterrains, l'huile à moteur usagée, le sel des routes, les engrais, les pesticides et les déchets d'élevage du bétail. Les scientifiques prévoient également que, dans les prochaines décennies, d'autres aquifères contaminés seront découverts, de nouveaux contaminants seront identifiés et d'autres ressources en eau souterraine contaminée seront déversées dans les terres humides, les cours d'eau et les lacs. Dès qu'un aquifère est contaminé, il peut être inutilisable pendant des décennies. Le temps de séjour, comme on l'a mentionné auparavant, peut s'échelonner quelque part entre deux semaines et 10 000 ans. http://www.ec.gc.ca/eau-water/default.asp?lang=Fr&n=6A7FB7B2-1

La pollution domestique La pollution domestique, c’est le résultat de notre mode de vie, ce que l’on mange, ce que l’on jette dans nos égouts (déchets toxiques comme piles, eau de javel, décapant, peintures, colles, etc.), ce que nous utilisons comme moyen de transport, ce que nous utilisons comme produits chimiques… cela contamine les cours d’eau et les nappes souterraines. Ce sont les déchets humains qui sont la première cause de la pollution de l'eau douce. Dans les pays en voie de développement, 95 % des eaux usées domestiques et 75 % des déchets industriels sont rejetés dans les rivières. Même dans les pays industrialisés, un tiers des déchets humains et des millions de tonnes de déchets animaliers sont répandus dans les champs, soit pour les fertiliser, soit tout simplement pour s'en débarrasser. On ne le sait pas, mais même aux États-Unis, 900 000 personnes souffrent de maladies gastriques à la suite de la pollution de l'eau contaminée de cette manière. Et bien sûr, dans les pays non industrialisés, ces eaux engendrent dysenteries, typhoïde, choléra, gastro-entérite et hépatite. Les diarrhées dues à l'eau polluée par des déchets humains et animaux sont la première cause de mortalité infantile dans le monde.

La pollution industrielle Il y a aussi les rejets de produits chimiques que les industries envoient dans l’air et qui se retrouvent dans l’eau par le cycle de l’eau. D’autres industries déversent directement leurs produits dans l’eau.

Pollution des cours d’eau 100 000 types de produits chimiques sont en usage dans le monde et peuvent être rejetés dans la nature et les cours d’eau. Plus de la moitié des 500 plus importants cours d’eau du monde sont sévèrement pollués ou ils s’assèchent en raison de leur surexploitation. Cent mille types de produits chimiques sont en usage dans le monde et ils peuvent être rejetés dans la nature et les cours d’eau. Plus de la moitié des 500 plus importants cours d’eau du monde sont sévèrement pollués ou ils s’assèchent en raison de leur surexploitation.

s’il est déversé dans un fleuve ou un océan Marée de pétrole destructrice Un litre de pétrole peut contaminer jusqu’à 2 millions de litres d’eau s’il est déversé dans un fleuve ou un océan Marée de pétrole destructrice Le 22 avril 2010, dans les eaux du golfe du Mexique, au sud-est des États-Unis, une plateforme pétrolière de la compagnie BP (construction servant à l'exploitation du pétrole sous la mer) a sombré à la suite d'une très forte explosion suivie d'un incendie. Résultat? Chaque jour depuis l'explosion, de 2 à 3 millions de litres de pétrole se déversent dans la mer, au large de l'État américain de la Louisiane, menaçant la vie de la flore et de la faune aquatiques. Au total, cette marée noire touche 445 espèces de poissons, 134 espèces d'oiseaux, 45 de mammifères et 32 de reptiles ou d'amphibiens. Les autorités s'inquiètent particulièrement pour le pélican brun et la tortue des mers Kemp'Ridley, une espèce déjà menacée d'extinction. Par ailleurs, le golfe du Mexique étant réputé pour ses eaux riches, plusieurs habitants de cette région vivent de la pêche et ils se nourrissent de poissons et de fruits de mer. Malheureusement, les jeunes crevettes, maillon essentiel de la chaîne alimentaire marine, sont présentement menacées par la marée de pétrole. De plus, le golfe est le seul endroit de cette partie de l'Atlantique où se reproduit le thon rouge, réputé pour son excellent goût. http://www.radio-canada.ca/jeunesse/explorateur/nature/index.asp?no_contenu=7750

La pollution agricole Les engrais et les pesticides que nous utilisons coulent vers les cours d’eau et dans les nappes d’eau souterraines. Ex. : Au Québec, l’étendage de purin à grande échelle cause aussi beaucoup de pollution : cette situation est aggravée lorsqu’il y a de fortes pluies quelques jours après l’épandage.

L’agriculture est responsable de 75 % de la pollution des cours d’eau au Canada Comme nous avons pu remarquer, le modèle agricole d’aujourd'hui favorise la culture intensive et la monoculture. La monoculture, c’est quand on produit une seule espèce sur de grandes surfaces. On procède souvent ainsi afin de maximiser la productivité. La culture du maïs est championne dans ce domaine. Par conséquent, on assiste à une perte de la biodiversité, à une perte de terres fertiles et à une dégradation des sols. Pour compenser, on assiste à une surutilisation des pesticides et d’engrais chimiques qui finissent par contaminer les sols et l’eau. Certains pays, qui produisaient auparavant suffisamment de nourriture pour nourrir leur population, sont maintenant contraints d’importer de la nourriture parce qu’ils ont sacrifié leur terre dans la monoculture d’un seul produit destiné à l’exportation.

Les algues bleues (Cyanobactéries) Les cyanobactéries (algues bleues) Bien que les cyanobactéries, lesdites algues bleues, existent sur Terre depuis 3,8 milliards d'années, de nos jours, leur surnombre et leur accroissement dans les lacs (notamment au Québec) « empoisonnent » les eaux. Cela nuit gravement aux poissons et la vie de la population des environs qui ne peuvent plus boire l’eau, ni se baigner dans l’eau sans risquer de s’intoxiquer. Entre autres, ces algues prennent l’oxygène dans l’eau (ce qui peut tuer les poissons) et produisent des toxines dangereuses pour la santé humaine. Leur accroissement est souvent causé par la pollution humaine dans l’eau. En effet, lorsqu’un plan d’eau est contaminé par une surabondance de matière organique (ex. : matière fécale), les algues prolifèrent facilement. C’est une conséquence d'une agriculture trop intensive ou d'une ville épurant mal ses eaux. Au Québec, des sites d’eau ont été pollués par les humains, puis contaminés par ces algues notamment à Plessisville, Saint-Hyacinthe et Farnham.

Conséquences  L’eau peut donc transmettre des virus, des bactéries, des parasites et des contaminants chimiques, qui menacent la santé humaine par voie d’ingestion… 70 % des maladies liées à l’eau sont évitables simplement en donnant de l’eau potable et assainie à toute la population mondiale. Conséquence : L’eau peut transmettre des virus, des bactéries, des parasites et des contaminants chimiques qui menacent la santé humaine par voie d’indigestion. Pourtant, 70 % des maladies liées à l’eau sont évitables simplement en donnant de l’eau potable et assainie à toute la population mondiale.

Une personne toutes les 8 secondes Chaque jour… Combien de personnes meurent parce qu’elles ont bu de l’eau impropre à la consommation? 10 000 personnes… Une personne toutes les 8 secondes L’Organisation des Nations Unies estime que plus de la moitié des personnes qui vivent dans les pays du Sud souffrent d’au moins une des six principales maladies associées à l’eau (choléra, diarrhée, malaria, etc.). En réalité, plus de deux millions de décès par année sont attribuables à la diarrhée due à l’eau. Chaque jour, 10 000 personnes meurent parce qu’elles ont bu de l’eau impropre à la consommation. Cela équivaut à une personne toutes les 8 secondes. Dans une période de 60 minutes = 450 personnes meurent Pourtant, il faudrait investir 171 milliards de dollars américains pendant les dix prochaines années pour permettre à toute la planète un approvisionnement adéquat en eau. Investir dans des installations viables pour l’assainissement et l’eau potable permet d’améliorer la santé des populations, de réduire les coûts en soins de santé, de stimuler la productivité et de faire augmenter la rentabilité des investissements effectués dans le secteur de l’éducation. Les avantages économiques d’un accès universel à l’assainissement et à l’eau potable sont évalués à 171 milliards de dollars par an.

20 % des espèces aquatiques ont disparu au cours des dernières années ou sont menacés d’extinction Vingt pour cent des espèces aquatiques ont disparu au cours des dernières années ou sont menacés d’extinction.

Le contrôle démocratique de l’eau Que veut dire « le contrôle non démocratique de l’eau » ou en d’autres termes la privatisation de l’eau? Supposons que notre ami (nommer un élève x dans la classe) a beaucoup d’argent et il est à la tête d’une gigantesque entreprise qui veut faire beaucoup d’argent. Il veut acheter les droits d’exploiter un cours d’eau ou une nappe phréatique afin de vendre sur le marché de l’eau potable en bouteille. Quelles peuvent être les conséquences de l’appropriation de l’eau par notre ami M. X ici présent? Les animateurs peuvent faire réagir les élèves sur cette situation. D’un point de vue positif, est-il possible que des populations qui ne disposaient pas d’installations nécessaires pour avoir accès à l’eau potable (faute d’argent) soient maintenant en mesure de se procurer l’eau dont ils ont besoin en payant les compagnies qui se chargent de la distribution d’eau? Ou bien, est-ce que l’appropriation des ressources en eau par des compagnies privées ne risque pas de priver la population qui avait accès à l’eau (ex. : des puits qui tarissent plus vite parce que leur source est pompée par les compagnies à proximité)? Faute de quoi payer, les gens les plus pauvres dans bien des pays ne pourront pas s’approvisionner avec l’eau des entreprises privées et ils risquent d’être obligés de s’approvisionner dans des puits largement contaminés par des bactéries. En permettant aux entreprises privées de s’approprier l’eau, il est risqué que le prix de l’eau sur le marché monte en flèche (comme c’est le cas en Angleterre, en Afrique du Sud, etc.), puisque la raison d’être des compagnies privées est le profit. La privatisation de l’eau Dans plusieurs pays du monde, des entreprises privées et des politiciens discutent de la privatisation de l’eau. Lorsqu’elle est privatisée, l’eau est une ressource contrôlée par des entreprises privées et vendue aux populations qui doivent alors payer pour s’approvisionner en eau potable. La vente de bouteilles d’eau dans les magasins est un exemple de privatisation de l’eau. Pourtant, l’eau est une ressource naturelle essentielle à laquelle chacun a droit : elle fait partie du patrimoine collectif.   Le Canada possède le quart des réserves mondiales d’eau potable[6].  Devant la convoitise d’entreprises privées du Canada, des États-Unis et du Mexique, les élus du Parlement canadien ont adopté une proposition visant à protéger l’eau du commerce international ouvert selon les principes du libre-échange (ALENA)[7]. Appel à la mobilisation citoyenne Les problématiques reliées à l’eau doivent nous pousser à questionner notre consommation de cette ressource qui se raréfie. Il est bon de se rappeler les causes et les conséquences de la pollution et de la rareté de l’eau. Devenons plus responsables dans notre gestion de l’eau et plus solidaires afin que l’eau soit accessible à tous!

L’eau est-elle une ressource inépuisable? Vrai ou Faux L’eau est-elle une ressource inépuisable? FAUX! Alors que l’eau douce est disponible sur Terre en quantité limitée, la consommation d’eau dans le monde augmente deux fois plus vite que la croissance de la population. L’eau est-elle une ressource inépuisable?   FAUX! Alors que l’eau douce est disponible sur Terre en quantité limitée, la consommation d’eau dans le monde augmente deux fois plus vite que la croissance de la population. Même ici au Québec et au Canada, des populations commencent à se plaindre du fait que les nappes phréatiques où elles s’approvisionnent se vident plus rapidement qu’elles se remplissent à cause des prélèvements intensifs des compagnies qui vendent de l’eau embouteillée.

L’eau n’est pas une marchandise Essentielle à toute vie et irremplaçable, l’eau ne doit donc pas être considérée comme une marchandise comme les autres. Pour la mettre à l’abri de ceux et celles qui ne cherchent qu’à s’enrichir et pour assurer une gestion durable et responsable de cette ressource naturelle, la plus importante sur la planète, il importe d’en officialiser énergiquement le caractère public. Il faut aussi exiger que les embouteilleurs d’eau paient de justes redevances sur chaque litre qu’ils prélèvent au Québec. Les revenus tirés de ces redevances pourraient notamment être ensuite utilisés pour compenser les dommages environnementaux dus à cette exploitation et pour l’entretien des services publics d’approvisionnement en eau potable des municipalités. L’État doit aussi prendre des mesures responsables pour réduire le fantastique gaspillage et le désastre écologique occasionné par la consommation d’eau embouteillée. Parce que l’eau est un des éléments les plus importants pour assurer la vie, il faut éviter à tout prix que la soif des uns ne soit un prétexte pour une minorité de s’enrichir. L’eau doit demeurer accessible à toutes les personnes et non pas seulement à ceux qui en auront les moyens.

Embouteiller l’eau et la vendre est une autre façon de privatiser un bien commun. Cela a des impacts sociaux et environnementaux Saviez-vous que le Québec se range au premier rang des consommateurs d'eau embouteillée au monde avec 51,8 litres par personne? Alors qu'il possède une des plus belles réserves d'eau douce au monde...   Saviez-vous que ce sont les compagnies Nestlé, Danone, Pepsi et Coca-Cola qui dominent le marché nord-américain de l'eau embouteillée? Saviez-vous que 25 % de l'eau en bouteille que vous achetez provient d'un aqueduc municipal, donc que vous avez déjà financé par l'entremise de vos taxes municipales? Donc, que vous payez votre eau des centaines, et même des milliers de fois plus élevés que celui du robinet! Saviez-vous que 12 milliards de bouteilles de plastique sont produites chaque année en Amérique du Nord et que la grande majorité n’est pas recyclée? Alors, voilà : - Le dernier embouteilleur d’eau de source 100 pour cent québécois à pouvoir vendre de l’eau au Québec est Amaro. - En octobre 2002, la multinationale française Danone achetait Patrimoine des eaux du Québec et ses marques Naturo, Larochelle, Boischâtel et Aqua Nature, consolidant sa position dominante dans la province, elle qui détenait déjà Naya, Labrador et Évian. - La compagnie italienne a Parmalat (Esker). - La Suisse, Nestlé (Montclair). - Les compagnies américaines, Pepsi (Aquafina) et Coca-Cola (Dasani). Résultat : 80 pour cent du marché de l'eau embouteillée au Québec coulent désormais entre les mains des multinationales étrangères. (Source : www.eausecours.org) Comment agir? Les modes de consommation doivent changer! Chaque individu peut agir en prenant un engagement individuel : «chaque fois que cela est possible, nous devrions appuyer les services publics d’eau en choisissant d’utiliser l’eau du robinet plutôt que l’eau embouteillée». Signez votre engagement individuel et travaillez à créer des espaces libres d’eau embouteillée dans votre milieu! Pour en savoir plus sur la campagne: www.devp.org

10 % du territoire du Québec est recouvert d’eau douce. L’eau au Québec 10 % du territoire du Québec est recouvert d’eau douce. Avec ses 4 500 rivières et son demi-million de lacs, le Québec possède 3 % des réserves en eau douce renouvelables de la planète, et 40 % de toute cette eau se concentre dans le bassin hydrographique du Saint-Laurent! Au Québec, où allons-nous chercher notre eau? On utilise différentes sources d’eau pour les besoins de la population : 45 % s’approvisionne dans le fleuve St-Laurent 35 % s’approvisionne dans les lacs et les rivières 20 % s’approvisionne dans une source souterraine En Mauricie, on ne s’approvisionne pas dans le fleuve St-Laurent. D’où provient l’eau que l’on boit à Trois-Rivières? De la rivière St-Maurice. Pour Nicolet, on s’approvisionne dans la rivière Nicolet. 10 % du territoire du Québec est recouvert d’eau douce Ce privilège s’accompagne toutefois d’une grande responsabilité : celle de faire de notre mieux afin de préserver cette richesse collective. L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le 11 juin 2009, la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection. Cette loi vient confirmer que les ressources en eau font partie du patrimoine de la collectivité et que l’État en est le gardien, au bénéfice des générations actuelles et futures. De précieuses informations relatives à l'eau sont présentées sous les différentes rubriques de cette section que nous vous invitons à visiter. http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/inter.htm

Pas juste dans le monde ici aussi : toutes les régions du Québec sont affectées à divers degrés par un ou plusieurs types de pollution découlant des activités humaines (lacs acides de l’Abitibi et de l’Outaouais, impacts de l’exploitation forestière au nord du Québec, surexploitation des nappes souterraines pour l’embouteillage de l’eau, pollution des rivières et du fleuve, etc.). Empruntant la voie des airs ou du sol, d'impressionnantes quantités de substances polluantes aboutissent dans les eaux de surface (fleuve, rivières, ruisseaux). En s'infiltrant dans le sol, la pollution diffusée peut, quant à elle, contaminer les eaux de surface ou les nappes phréatiques souterraines, souvent de meilleures qualités que les eaux de surface, mais plus ou moins abondantes selon les régions. Chaque jour, nous consommons si souvent et si facilement l’eau, à la maison comme au travail, que ce privilège nous semble acquis. Toutefois, nos activités quotidiennes d’utilisation de l’eau la contaminent presque toujours, à différents degrés. Dans la très grande majorité des villes et villages, ces eaux sont ensuite traitées dans une station d’épuration, dont l’efficacité n’atteint jamais 100 %. L’eau retournée à l’environnement est donc d’une qualité moindre, affectant la santé de la faune et de la flore, tout en hypothéquant nos possibilités d’utiliser à nouveau ces eaux à un coût raisonnable et sans danger pour la santé de la population. http://eausecours.org/esdossiers/communique_preserver_eau.pdf

Un Africain doit se contenter de Combien de litres d’eau un Québécois consomme-t-il par jour? = 400 litres par jour Informations sur la consommation de l’eau*. Moyenne mondiale pour la consommation quotidienne d’eau : 137 litres/jour*. Un Nord-Américain utilise jusqu’à 600 litres d’eau par jour pour satisfaire ses besoins domestiques*. Un Québécois consomme en moyenne 400 litres d’eau par jour*. Un Africain doit se contenter de 10 à 20 litres par jour*. = 137 litres par jour Un Africain doit se contenter de 10 à 20 litres par jour

400 litres c’est... 22 18 litres Quatre cents litres d’eau par jour, ce sont 22 grandes bouteilles bleues de 18 L. Nous sommes chanceux, au Québec, d’avoir autant de lacs et de rivières, des sources d’eau douce. Mais la pression démographique se fait de plus en plus forte. En effet, la population mondiale, qui atteint aujourd’hui 6 milliards d’individus, a triplé en cent ans. Comme la quantité d’eau totale sur Terre est restée inchangée depuis plus de 3,5 milliards d’années, il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’il en apparaisse au cours des prochaines années. Donc, il apparaît primordial de changer notre manière de consommer l’eau potable!

Calcul de votre consommation personnelle quotidienne d’eau Tirer la chasse d'eau Prendre une douche Prendre un bain Se brosser les dents (en laissant le robinet ouvert) Breuvage Total de votre consommation quotidienne d'eau L X 20 litres = ( (douches/jour) X (minutes) )X 10 litres = X 200 litres = X 5 litres = X 0.25 litre = L L L Calcul de la consommation personnelle quotidienne de l’eau (10 min.) Maintenant, nous vous proposons de calculer approximativement votre consommation quotidienne et personnelle d’eau. Sortez vos calculatrices! Pour chaque situation présentée, quel est le nombre d'utilisations que vous en faites en moyenne par jour? (Répondez aux questions tous ensemble, demandez aux élèves de noter les résultats pour calculer le total global). Bref retour sur le calcul par une ou deux questions : Consommez-vous les 400 litres de la moyenne québécoise par jour? Plus? Moins? Rappelez-leur que ce calcul ne tient pas compte de plusieurs activités telles que la cuisson des aliments, le lavage des vêtements, le remplissage de la piscine extérieure l’été, le lavage de l’auto, l’arrosage de la pelouse, etc. À votre avis, qu’est-ce qui consomme le plus d’eau dans une maison? * Réponse : Ce sont d’abord les toilettes et, ensuite, la lessive. L L

Combien faut-il de litres d’eau pour... Exemple : La production d’un litre de boisson gazeuse Sur les 290 milliards de litres, seuls 114 milliards sont utilisés pour la production des boissons, soit un peu moins de 40 % des quantités absorbées. Les 176 milliards de litres restants servent lors du processus de fabrication pour le rinçage, le chauffage ou la climatisation. Autrement dit, pour fabriquer un litre de boisson, l'entreprise utilise en moyenne 2,5 litres d'eau.

Consommer l’eau de façon plus responsable Consommer d’une façon responsable. Pourquoi est-ce important? Afin d’éviter le gaspillage et la pollution. Que pouvons-nous faire pour remédier à cette situation? Quels sont les gestes que nous pouvons poser?

À la maison 1. Réduisez la durée de la douche. 2. Lorsque vous brossez vos dents, vous lavez vos mains ou que vous vous rasez, fermez le robinet! 3. Réparez les fuites d'eau au plus vite! 4. Ne mettez aucun déchet dans la toilette et n’actionnez pas la chasse d’eau inutilement . 5. Remplissez le lave-vaisselle à pleine capacité. 6. Placer une bouteille en plastique d'un litre ou de deux litres remplie d'eau dans le réservoir. Voici quelques trucs faciles : Ne pas tirer la chasse d’eau si l’on est allé à la toilette que pour uriner. Lorsque l’on prend une douche, on peut arrêter l’eau lorsque l’on se savonne pour économiser une quantité d’eau importante. Quand on se brosse les dents, ne pas laisser couler l’eau et même chose lorsqu’on se lave les mains. Savais-tu que le débit d’un robinet est en moyenne de 6 litres par minute? Dix-huit litres sont gaspillés si on laisse couler l’eau quand on se brosse les dents! Quand tu fais un lavage de linge, ne pas faire un petit lavage. Ne pas laisser couler le robinet en faisant la vaisselle. Attendre que le lave-vaisselle soit plein avant de le démarrer! * Vérifier les fuites d’eau et les colmater. Savais-tu qu’un robinet qui fuit, c’est jusqu’à 120 litres d’eau potable gaspillés par jour? Mettre une brique ou une bouteille remplie d’eau dans le réservoir de la toilette afin d’occuper un volume d’eau. * Utiliser une pomme de douche à débit plus écologique. Réutiliser l’eau de cuisson pour arroser les plantes ou faire autre chose.

Produits ménagers biodégradables Nous utilisons en moyenne 88 kilos de produits nettoyants ménagers toxiques chaque année. Ne déversez pas de solvants, de produits nettoyants ou chimiques dans les tuyaux. Exemple : produit pour nettoyer la salle de bain, la vaisselle, etc. L’utilisation de produits non toxiques biodégradables n'est pas un luxe, mais un acte responsable et citoyen. Ne plus utiliser de produits chimiques au quotidien, c’est agir consciemment pour un respect de l'eau, de la nature et donc, de soi en préservant sa santé.

À la maison et à l’école Évitez de consommer l’eau embouteillée Servez-vous d’un pichet d’eau, que vous conserverez au réfrigérateur, pour refroidir votre eau L’école peut rendre l’eau du robinet plus accessible Gardez une cruche d'eau au réfrigérateur au lieu de laisser couler l'eau jusqu'à ce qu'elle refroidisse. Pour les boissons, l'eau du robinet est considérée comme la meilleure alternative (zéro déchet, zéro Transport). Dès lors, l'école peut rendre l'eau du robinet plus accessible et attirante : installer des robinets fontaines ou des fontaines à eau, proposez aux élèves des verres et des carafes à eau, etc. http://www.ecoconso.be/IMG/pdf_fc146_projet_ecoconso_ecole.pdf

« Nous respirons tous un seul air, nous buvons tous une seule eau, nous vivons tous sur une seule Terre. Nous devons tous la protéger » — Raomi, chef amazonien Durant l’animation, on a vu l’importance de l’eau comme ressource vitale. On a aussi pris conscience de divers enjeux entourant l’eau. Quels sont les trois enjeux dont nous avons parlé? (Accès, qualité, contrôle démocratique.) On a pris conscience de notre consommation quotidienne d’eau et des moyens que l’on peut prendre pour réduire notre consommation d’eau. On espère vous avoir sensibilisés à la problématique de l’eau et que vous serez à l’avenir plus conscients des enjeux qui se cachent derrière le robinet. Pour plus d’information : Visitez les sites suivants : Site du Réseau In-Terre-Actif : www.in-terre-actif.com Site d’eau secours : http://eausecours.org Amusez-vous avec ce jeu interactif sur le cycle de l’eau : http://www.curiosphere.tv/MINTE/MINTE10977/page_10977_71571.cfm