II -La numérisation et la convergence des services
La convergence des services Définition des services La convergence des services est d’abord le fait de la numérisation, puis de la compression C’est la possibilité pour un opérateur d’offrir sur une même plateforme des services différenciés, selon le modèle du Full Service Network (FSN)
La numérisation des services (1) Analogique et numérique La numérisation des signaux : - le codage numérique - la quantification Les techniques de numérisation : - texte - sons - images fixes - images animées
La numérisation des services (2) Les techniques de compression : - texte - sons - images fixes - images animées Les différentes étapes de numérisation des services et les perspectives d ’évolution La mesure des quantités d ’information
Analogique et numérique
La numérisation des signaux : - le codage numérique Les sources analogiques et le codage numérique Une technique principale, à la base de tout le système : l ’échantillonnage
La numérisation des signaux : - la quantification
La compression des données et signaux Les techniques de compression : principes généraux La compression du son La compression de l ’image fixe La compression de l ’image animée
Les techniques de compression : principes généraux La compression des signaux (données alphanumériques, sons, images) a été rendue nécessaire par la taille des fichiers numériques respectant certaines normes de qualité (Hi-Fi pour le son, Broadcast ou haute définition pour l ’image) Le transport, le stockage et l ’exploitation commerciale des données numérisées ont rendu nécessaire le recours à la compression.
La compression du son L ’élimination des redondances et répétitions L ’élimination des informations inutiles Les échelles de valeur Les normes et standards de compression du son
La compression de l ’image fixe La définition et la résolution de l ’image La norme JPEG
La compression de l ’image animée Les normes de définition de l ’image animée (625 lignes/1250 lignes). Les normes MPEG 2/MPEG 4/DIVX/Qvis La corrélation spatiale La corrélation temporelle La redondance statistique La redondance subjective
La compression : un choix entre qualité (résolution) et facilité d ’acheminement (transport) Le choix de la compression implique un équilibre entre la qualité et l ’intégrité de l ’information transmise et sa transmissibilité ou sa rapidité d ’acheminement (et de stockage). Diverses options sont possibles selon la nature du service, son usage, et le standard de qualité proposé.
Conclusion sur la numérisation et la compression Il apparaît nécessaire de distinguer les deux étapes de numérisation et de compression Si la numérisation fait converger les services, les débits exigés par chaque type de service, en dépit des possibilités de compression, demeurent très différents. Les normes de compression ne sont pas universelles L ’économie du multimédia fait intervenir trois variables technologiques ayant un impact majeur : bande passante, stockage, compression.
C- Les différentes étapes de la numérisation des services et les perspectives d ’évolution Les types de services numérisés : une typologie est-elle possible ? Un exemple de développement de Full Service Network : Orlando L ’évolution à terme des services
1ère typologie : chronologie de la numérisation des services Informatique : 1948 Traitement de texte : 1975 Musique : 1983 Téléphone fixe : 1980 Jeux : 1980 Téléphone mobile : 1992 Images fixes : 1990-92 Internet gd. public: 1990 Télévision : 1992-93 Radio : 1996 Navigateurs : 94-96 Vidéo : 1995-98
2ème typologie : services off-line (autonomes) et on line (raccordés): « les trois familles » Télédiffusion (point-multipoint) Radio/Télévision/PPV Télécommunications bidirectionnelles (point à point) Téléphone/Messageries/ Téléservices/accès aux bases de données VOD/WebTV Autonomes : Edition électronique - livres -disques -films, produits vidéo -CD-Rom Applications logicielles Jeux
L ’origine et le développement des nouveaux services A l ’origine des nouveaux services : - les services développés dans le cadre de la « télématique » (services interactifs) - les applications professionnelles
L ’ancêtre du développement des nouveaux services : la télématique En 1993, les services Télétel (minitel) représentaient un C.A. de 8 milliards de francs pour France Télécom, soit autant que la télévision payante (Canal Plus) et qu’une chaîne gratuite comme TF1. Le nombre de services offerts était de 15 000 environ pour un parc de 6,4 millions de terminaux
Les besoins et attentes crées par la télématique Services d ’information en général Services à domicile (banque, commerce en ligne) Jeux Messageries Boites aux lettres
Les applications professionnelles Les « téléservices »: Téléservices fonctionnels (fonctions des entreprises) Téléinformatique (services à l ’exploitation informatique) Télégestion /Télésurveillance Télé-enseignement (G.P.) Télémédecine (G.P.) Téléservices d ’information et de médiation Téléservice aux particuliers (G.P.) L ’administration en ligne
Aujourd ’hui les nouveaux services s ’appuient sur Internet ou sur les technologies haut-débit L ’activité des portails en terme d ’offres La concurrence entre médias traditionnels et Internet ou services en ligne se fait sur la base de la compatibilité des médias traditionnels et des nouveaux services interactifs.
Un exemple de préfiguration du multimédia on line : Le « Full Service Network » d ’Orlando Trois facteurs de risque pour une préfiguration des réseaux du futur: Un partenariat multiple Une plateforme technologique Une offre diversifiée à l ’extrême
L ’ échec du FSN Des inconnues financières et technologiques Une expérience coûteuse pour Time Warner Des résultats en demi-teinte
Services traditionnels et nouveaux services Aujourd ’hui on constate un regain de développement des services dits traditionnels Les nouveaux services percent plus difficilement Le schéma économique : une mixité de l ’offre qui reste centrée sur les contenus traditionnels
La convergence des services :les terminaux La classification des terminaux : Téléphone, PC, Mobile,PDA, Baladeurs-stockeurs, Radio, Téléviseur, Lecteurs, Décodeurs-décrypteurs-stockeurs, enregistreurs DVD; Périphériques : écrans, claviers imprimantes, projecteurs, sonorisations, scanners, graveurs.
L ’ équipement des foyers TV: 96,6% Magnétoscope : 74,5% CD : 63,9% DVD : 24% Sat :22,5% Camescope : 16,6% C+ : 16,2%
L ’ équipement des foyers Câble : 13,5% 16/9 : 11,3 % Canalsat : 7,4% Photo Num. :5,8% TPS : 4,6% Home cinéma : 4,2%
L ’ équipement des foyers PC : 38,6 % Imp. : 33,3% CDRom: 33,1% Modem : 26% Console de Jeux: 23% Graveur CD : 17,6% Scanner : 17,6%
L ’ équipement des foyers Téléphone fixe : 83,9 % Téléphone Mobile : 66,4 % Répondeur: 37,6 % Minitel ou fonction Min : 22,2 % Fax ou fonction fax : 14,4% PDA : 1,9 % Accès Internet domicile : 23,5 %
La convergence des services :les terminaux L ’évolution récente des terminaux : diversification des fonctions; réunion ou dissociation ? Téléphones I-mode, terminaux UMTS, projet « Mira » de Microsoft, « Freestyle » de Apple
III -La convergence des opérateurs
La convergence des opérateurs: définition La convergence des opérateurs caractérise tout phénomène d ’intégration capitalistique ou contractuelle, horizontale et /ou verticale, qui concerne la convergence des réseaux ou des services.
Les catégories d ’opérateurs concernés par la convergence Une redéfinition des métiers de la communication Les cinq catégories d ’opérateurs
Les cinq catégories d ’opérateurs - les fournisseurs de contenu (éditeurs) - les fournisseurs d ’accès (distributeurs) - les opérateurs d ’infrastructures (opérateurs de télecom, câble, satellite etc..) - les fournisseurs de terminaux (hardware) - les fournisseurs d ’applications ou de systèmes d ’accès (software)
Les secteurs industriels concernés Télécommunications (réseaux et services) Electronique grand public (terminaux) Industries du contenu (industries culturelles) Informatique (hardware et software)
Les voies de la convergence des opérateurs : typologie des alliances Les alliances, fusions et acquisitions réalisées depuis les années 1990 : observations et bilan provisoire Les obstacles à la convergence des opérateurs : deux types d ’obstacles
Les obstacles à la convergence des opérateurs Obstacles technologiques et financiers Obstacles juridiques Obstacles culturels
Les exemples de fusions, acquisitions ou alliances Concentration horizontale : la plus fréquente, elle associe des entreprises sur le même créneau d ’activité (jeux, portails internet, télécommunications, médias audiovisuels ou presse) Intégration verticale : plus rare (mais pas exceptionnelle) pour le moment, sauf par diversification, du fait de la différence des métiers
La fusion AOL/Time Warner L ’identité des deux opérateurs et leurs métiers Les conditions de l ’alliance Les perspectives stratégiques de la fusion
Les aspects remarquables de l ’opération AOL/TIME WARNER Un groupe international de médias et d ’information qui se place au premier rang en termes de C.A. Un nouveau média absorbe un groupe ayant développé ses activités dans les médias traditionnels Une alliance financière liée au phénomène de capitalisation boursière des entreprises Internet Un changement de culture pour Internet
Une fusion à épisodes multiples La fusion AOL/Time Warner s ’inscrit dans une chronologie longue d ’opérations de concentration et d ’intégration Du côté Time Warner-Turner : de l ’édition à la production audiovisuelle et à la diffusion (satellite + câble) Du côté AOL : activité de portail intégrant aussi les activités logicielles (netscape)
La fusion Vivendi/Universal Un mariage de raison : les abonnés dans la corbeille des mariés Téléphonie mobile, TV payante, édition, distribution et production de contenus multimédias + activités de réseaux. Old medias et New medias
La galaxie Vivendi-Universal lors de la fusion
La galaxie Vivendi-Universal en 2003
Un mariage de (dé?)raison : les abonnés dans la corbeille Les abonnés de USA networks Les abonnés de Vivendi : Cégetel et Canal Plus
Téléphonie mobile, TV payante, et contenu Les perspectives de convergence sur la téléphonie mobile en Europe (UMTS) Les opportunités de marché sur la TV payante (satellite numérique) Vivendi : des réseaux (Générale des eaux) au contenu (Havas, Canal Plus, VUP)
Old medias et New medias La chaîne des métiers et l ’intégration En amont (contenu) : alliance Canal Plus/Lagardère En aval : l ’offre de services intégrés aux abonnés
IV - Réseaux multimedia: les règles du jeu Problèmes éthiques et juridiques- systèmes de protection
Les problèmes éthiques et juridiques posés par les nouveaux médias : quatre défis principaux 1 - La réduction des coûts de diffusion ou de distribution, et des coûts d ’accès au réseaux 2 - L ’internationalisation des réseaux
Le s problèmes éthiques et juridiques posés par les nouveaux médias : quatre défis principaux 3 - Le statut des réseaux, l ’inapplicabilité de la régulation traditionnelle, la volatilité et la tentacularité d ’Internet 4 - La reproductibilité à l ’identique des contenus
Ces défis sont lancés au moment même où commence à se mettre en place une régulation efficace des médias traditionnels
Les piliers de la régulation des médias traditionnels Propriété d ’Etat des réseaux et des offres de contenus Systèmes d ’autorisation préalables (licences) assortis d ’obligations de service public Contrôle des réseaux et des contenus et sanctions par des organismes ad hoc
Ces références sont difficilement transposables dans le domaine du Net Mode édition et mode communication privée sont mélés (P2P) Multiplicité des intermédiaires : fournisseurs d ’accès, fournisseurs de services Internet, fournisseurs de contenu, usagers, etc.. Possibilité d ’anonymat
Les nouvelles formes de régulation Une catégorie nouvelle, la communication au public, serait instituée, et regrouperait désormais la communication publique en ligne et la communication audiovisuelle. Cette définition globale permettra de traiter de façon unifiée certaines questions telles que la responsabilité éditoriale ou le droit de réponse
Le projet de loi sur l ’économie numérique La communication audiovisuelle serait limitée à la radio et à la télévision, indépendamment des modes de diffusion y compris donc sur Internet. Une nouvelle catégorie, les “ services audiovisuels ”, regrouperait la télévision, la radio et les services de l’Internet mettant à disposition du public des œuvres audiovisuelles, notamment la vidéo à la demande et le téléchargement de musique. La France devrait pouvoir ainsi continuer de maintenir sa position sur la non-libéralisation des échanges des biens culturels et audiovisuels et protéger le principe fondamental de l’exception culturelle.
Les domaines de protection (I) Sécurité nationale Sécurité économique Protection des mineurs Protection de la dignité humaine
Les domaines de protection (II) Protection de l ’information Protection de la vie privée Protection de la réputation Propriété intellectuelle Protection du consommateur
Les moyens de protection et de contrôle : la régulation La protection par les instances de régulation L ’autorégulation La co-régulation La multirégulation
La régulation : les pouvoirs du CSA Une autorité administrative indépendante Les autorisation d ’usage et le contrôle des réseaux; le contrôle du contenu; le pouvoir de sanction Les catégories de services tombant sous la compétence du CSA Les catégories de réseaux autorisées par le CSA les nouveaux pouvoirs du CSA (paquet Télécom)
La régulation : les pouvoirs de l ’ART Une autorité administrative indépendante L ’autorisation d ’usage des réseaux, les avis au gouvernement Le contrôle des opérateurs La régulation de la concurrence Les sanctions
La protection des données personnelles et de la vie privée Les risques : collectes de données à l ’insu de l ’usager; captation d ’informations permettant la création de bases de données comportementales, marché de données personnelles Problèmes liés à la traçabilité et protection de l ’anonymat
La protection des données personnelles et de la vie privée Les solutions : solutions légales (exemple : France) solutions d ’autorégulation (envisagées aux Etats Unis) et d ’information du consommateur Définition des limites; problème de l ’anonymat
La sécurisation du commerce électronique Sécurité juridique du consommateur Signature électronique (preuve de transaction) Certification Confidentialité des échanges Cryptologie
Protection de la propriété intellectuelle Protection contre la contrefaçon Détermination de la loi applicable Le problème de la copie privée Le droit d ’auteur et les droits voisins Le traçage des œuvres, le Watermarking La propriété industrielle
Protection contre les contenus illégaux et préjudiciables Définition des contenus illégaux : Tout ce qui peut constituer un délit ou un crime - variable d ’un pays à l ’autre - mais dans l ’ensemble cela renvoie à la protection de l ’ordre public, à la protection des droits individuels, protection intellectuelle - contenu criminel (pornographie, haine raciale, fraude)
Protection contre les contenus illégaux et préjudiciables Définition des contenus préjudiciables : protection de certains publics à l ’égard de certains contenus
La protection des mineurs Les systèmes de blocage d ’accès La labellisation des sites Les responsabilités des intervenants
Les contenus illicites : quel contrôle, quelles sanctions ? La sanction du juge Les systèmes de contrôle sont difficile à mettre en place d ’où l ’idée de co-régulation La coopération entre Etats (Interpol)
La cybercriminalité : quelle protection contre les Hackers ? Les formes de la cybercriminalité : extension au réseaux du vandalisme informatique ou électronique La plus spectaculaire opération de cybercriminalité : février 2000 (Yahoo, Amazon.com, e-Bay, Buy.com, CNN.com, e-Trade)
Les actions contre la cybercriminalité Une prérogative de l ’Etat (ex. aux Etats Unis les organismes comme le FBI, CERT- Computer Emergency Response Team et NIPC National Infrastructure Protection Center, sont des émanations de l ’Etat). Une coordination internationale et Européenne Une collaboration nécessaire de tous les acteurs concernés
La régulation culturelle des contenus : quel avenir ? Peut-il y avoir des quotas sur Internet ? La concurrence d ’Internet vis à vis de la télévision Un univers non régulé ?
La « fracture numérique » Les problèmes posés par l ’idée d ’un fossé ou d ’une fracture numérique : inégalité d ’accès aux réseaux différenciation par le pouvoir d ’achat différenciation par l ’âge ou la culture différenciation par la géographie différenciation linguistique
Le service universel des télécoms appliqué au multimédia ? Définition du service universel : « la fourniture à tous d ’un service téléphonique de qualité à un prix abordable » (loi de réglementation des télécommunications). Peut-on définir un service universel multimédia ?
Les principes de la Net-économie Une économie de « l ’accès » et de l ’abonnement : tarif de connexions tarifs d ’abonnement tarification à l ’heure forfaits illimités tarification à l ’usage tarification au volume