LE PLAN DE L’ANALYSE LITTÉRAIRE
Les parties du plan L’introduction Le résumé L’idée maîtresse Le développement La conclusion
L’introduction sujet du 1er thème paragraphe. général auteur Sujet divisé: Sujet posé: Sujet amené: sujet du 2e paragraphe. procédé dominant contexte sujet du 3e paragraphe. évolution du texte texte Exemple
Le résumé Résumer l’extrait à analyser. Le situer dans le contexte de l’œuvre. Exemple
L’idée maîtresse Ce qu’on doit retenir du texte à étudier: le message. Exemple
Le développement Idée Attention! énoncée Une seule idée par Phrase paragraphe! énoncée Phrase de transition Idée expliquée illustrée Exemple
Élargir les perspectives La conclusion Rappel de l’essentiel de l’argumentation Élargir les perspectives Exemple
Monique Dugal, Professeur Travail réalisé par Dominique Mailloux pour le cours EDU7492-60 UQAM, 22 février 2003 Monique Dugal, Professeur Boris Déry et Suzanne Roy Auxiliaires Merci!
Au XVIIe siècle faire l’amour est synonyme de faire la cour Au XVIIe siècle faire l’amour est synonyme de faire la cour. De cela, Dom Juan ne se prive pas. C’est dans cet esprit que Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière, a écrit la pièce de théâtre Dom Juan ou le festin de pierre. Cette œuvre tragi-comique a été écrite en 1665. Elle date donc de l’époque du classicisme, marquée par la recherche d’un idéal esthétique et d’un idéal humain. Cette analyse portera sur la deuxième scène du second acte où Dom Juan, toujours à l’affût de conquêtes, tente de séduire une jeune paysanne du nom de Charlotte. Les stratégies de séduction mises en œuvre par le protagoniste, les niveaux de langues et les différents genres de comiques seront analysés dans le texte qui suit.
Dans l’extrait à l’étude, Dom Juan, accompagné de Sganarelle, rencontre Charlotte, une jeune paysanne naïve et jolie. Il tente avec succès de la séduire en flattant sa vanité et en lui promettant le mariage.
Dom Juan est ici présenté comme un séducteur volage et il s ’agit d’un autre épisode qui a pour but de le discréditer et de montrer au spectateur sa fourberie. Dom Juan incarne le libertinage puni.
On remarque une nette différence entre la façon de parler de Dom Juan et de Charlotte. Le niveau de langue de Dom Juan est un niveau courant. On constate qu’il utilise un vocabulaire simple pour être à la portée de Charlotte, simple paysanne, qui a un niveau de langue populaire. L ’analyse du champ lexical de la beauté nous en fournit un bon exemple. Dom Juan utilise des mots tels que «beau, jolie, mignons, charmantes, amoureuses, appétissantes» qui reviennent continuellement dans cette scène. Il parle avec classe, mais il utilise des mots plus simples et surtout des structures de phrases moins complexes que précédemment. […]
[…] Quant à Charlotte, même si elle fait de gros efforts pour bien parler (son langage n’est pas le même que celui de la scène précédente), son niveau de langue reste populaire. Les expressions suivantes nous le confirment: «si ça est», on m ’a toujou dit qu ’il ne faut pas croire les Monsieux», «attendez que je soyons mariés». L ’étude du champ lexical révèle donc une différence de niveau de langue entre les deux protagonistes de la scène.
Finalement, le déroulement de la scène est plutôt amusant tant par les situations comiques que par la différence sociale qui sépare les deux personnages principaux. Cette seconde scène du deuxième acte de Dom Juan ou le festin de pierre nous dévoile les stratégies employées par Dom Juan pour séduire Charlotte ainsi que la différence dans leur manière de s’exprimer. Molière a ce talent d ’exploiter la caricature humaine sans la rendre ridicule tout en nous laissant réfléchir sur les comportements de ses personnages. Peut-être que trois cent cinquante ans plus tard, nous nous reconnaissons encore dans le comportement de certains personnages. Exemple d’étudiant du Collège LaSalle.