La liturgie

Le but de ce parcours Réfléchir ensemble pour mieux comprendre la liturgie et chercher à avoir des comportements qui aident à donner un sens à notre service, à l’unité de notre agir et aider les fidèles à bien vivre les différent moments qui nous rassemblent en prière, en particulier la Messe.

Qu’est ce que c’est la liturgie?

Dans la langue grecque classique le mot liturgie est composé par deux mots Leit (peuple), et Ergon (agir). Le mot ainsi composé veut dire action pour le peuple. Donc il était utilisé pour indiquer la mis en œuvre des charges publiques dans la ville ou dans l’état.

Au début le mot liturgie était utilisé pour dire l’acte libre et gratuite fait pour le service publique. Dans l’époque helléniste il était utilisé non seulement pour le caractère publique et gratuite mais aussi pour indiquer un acte payant envers un patron. C’est encore dans l’époque helléniste qu’on commençait à utiliser ce mot pour désigner le service qu’on doit rendre aux dieux. C’est avec cette signification qu’il apparaître aussi dans l’AT et après dans le christianisme. C’est jusqu’au XXème siècle que reste l’idée que la liturgie est le culte que l’homme rende à son Dieu.

Par la suite le mot liturgie commence aussi à signifier l’ensemble des normes et des règles avec lesquels l’Eglise règle les célébrations. Mais ce mot a acquis encore une signification plus important que nous ne pouvons pas ignorer: «l’action rituel de l’œuvre salvifique du Christ». Liturgie donc n’est plus seulement le contact que l’homme cherche avec Dieu à travers son rite, offrande, adoration, mais devient un moment de l’action salvifique de Dieu sur l’homme.

Pie XII souligne que “Liturgie“ avant d’être l’action de l’Eglise envers Dieu, est l’action du Christ dans l’Eglise. Avec cette idée on peut avant tout dire que c’est la liturgie qui fait l’Eglise pendant que l’Eglise fait (célèbre) la liturgie. Le Concile Vatican II continue cette dernière idée de liturgie et va l’approfondir en disant: «C’est la continuation et réalisation de ce que le Christ a commencé dans son humanité. C’est l’exercice de l’œuvre sacerdotal du Christ à travers les signes significatifs et efficaces».

Pour résumer on peut dire que la Liturgie est: une action sacrée à travers laquelle, avec un rite, dans l’Eglise et grâce à l’Eglise, est exercée et continuée l’œuvre sacerdotal du Christ, ça veut dire la sanctification des hommes et la parfaite glorification de Dieu.

Apres avoir clarifié le mot Liturgie, nous ne pouvons ne pas nous arrêter sur le mot rite. Je crois que le dialogue entre le petit prince et le renard dans le livre «le petit prince» de Antoine de Saint-Exupéry nous aide à le clarifier.

Renard: Il eut mieux valu revenir à la même heure Renard: Il eut mieux valu revenir à la même heure. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. A quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai : je découvrirai le prix du bonheur. Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… il faut des rites. P. P.: Qu’est-ce qu’un rite? Renard: C’est aussi quelque chose de trop oublié. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances.

Qu’est ce que c’est qu’un rite?

Le rite c’est la succession des paroles et des gestes choisis par la Tradition, avec le but d’instaurer une forme de communication entre l’humain et le divin. Les rites ont différent fonctions: l’intronisation (légitime le transfert de pouvoir et d’autorité); les rites d’initiation (indiquent les transformation les plus important dans la vie d’une personne); même le repas on peut le mettre dans le rite...

Le silence liturgique

Si au début était la Parole, de la part de l’homme la première attitude est le silence (Martini). Le silence on doit le considérer comme le code essentiel de chaque action liturgique. Comme la musique prendre rythme car c’est un relais entre son et silence, ainsi il en est dans la liturgie. Nous pouvons parler d’une priorité du silence dans le rite. En niant notre parole nous reconnaissons l’Autre. Quand non seulement l’assemblée se tait, mais aussi toute la communauté (prêtre, lecteurs, chorales) est silencieuse, on met en évidence la priorité de Dieu qui se révèle comme dit le livre des Roi dans le murmure d’un vent légère.

«Le silence n’est pas seulement absence de quelque chose – un simple intervalle entre les paroles et les bruits – mais lui même est quelque chose. Justement il faut savoir l’interpréter. Nous vivons le silence comme un vide qu’il faut remplir, comme un manque qui communique une sensation de désordre et de gène. En réalité le silence est riche et fécond. C’est la paix intérieure. C’est présence, ouverture, disponibilité... il est très important de se rendre compte que la vraie Eglise ne peut naître seulement que du silence». (R. Guardini).

En faisant cette formation liturgique nous allons nous arrête particulièrement sur la Messe. Je pense que l’attention au silence à partir du moment où la communauté entre dans le mystère est d’une importance capitale. Souvent nos célébrations sont pleines de gens chargée de différents fonctions et qui vont et viennent continuellement, et ça devient très difficile vivre une vraie dimension orante. Nous devons alors penser à comment trouver et garder le silence dans le recueillement: c’est lui qui nous dispose à bien célébrer, qui permet la participation attentive à ce qu’on est entrain de faire. Nous pouvons entrer dans une liturgie seulement nous efforçant de nous préparer dans le silence.

L’état dans lequel se trouve votre service: Questions L’état dans lequel se trouve votre service: Pourquoi ai-je choisi et je fais ce service? En quoi m’enrichi t-il? Qu’est ce qui a changé, en positif? Quelles en sont les difficultés? Comment dans notre communauté favorisons nous l’accès à la célébration? Quand les gens entrent dans l’Eglise y a t’il quelque chose qui aide à entrer dans le mystère? Combien de silence y a t’il dans nos célébrations? Quelles sont les proposition?...

Merci et à jeudi