ABUL KACEM AL ZAHRAOUI D. CHERIF MAI - 2006
INTRODUCTION Abul Kacem Khalaf Ibn Abbas Al Zahraoui dit Abulcassis ou Ezzahravius Grand maître de la chirurgie hispano-arabe à Cordoue au Xème siècle
SA VIE Né vers 936 Ap. JC / 325 de l’Hégire à Al Zahra près de Cordoue Cordoue : fondée en 929 « l’ornement du monde » Etudes de médecine à Cordoue Médecin à la cour du calife Al Hakim II Mort à l’âge de 77 ans vers 1013 Ap. JC
AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF SON OEUVRE AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF Encyclopédie de 1500 pages en trente volumes Subdivisée en trois parties
AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF Première partie : Théorie et généralités – 16 volumes Deuxième partie : La pratique Kitab Taksim Al Amradh : 325 entités morbides (régimes, rhumatismes, affections de la peau, préparation des médicaments…) Troisième partie : Chirurgie
AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF La troisième partie : résume toutes les connaissances chirurgicales de l’époque Divisée en trois volumes : Volume 1 : 56 chapitres - Cautérisation Volume 2 : 97 chapitres - chirurgie, neurochirurgie, accouchements Volume 3 : 35 chapitres - Orthopédie
AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF Il décrit la cautérisation, l’incision, les amputations, les fractures, les luxations, les petites interventions, l’opération des calculs de la vessie, la gangrène, les saignées, l’hémiplégie d’origine traumatique par lésion vertébro-médullaire, et l’accouchement
AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF Il illustre plus de 200 instruments de chirurgie (bistouris, ciseaux, sondes, stylets, cathéters, scies, attelles,otoscopes…)
AT TASRIF LIMAN AJAZA AN ETTA’ALIF Traduit en latin par Gérard de Crémone (1114 – 1187) - publié à Venise 1497 et à Bâle 1541 Inspirera Roland de Parme, Henri de Mondeville, et Guy de Chauliac Première édition moderne : Oxford 1778 par John Channing Edition française : Paris 1861 par Lucien Leclerc Restera inscrit pendant plus de cinq siècles au programme de chirurgie des universités de Salerne et Montpellier
SES TRAVAUX ET SES PENSEES Il a redonné des lettres de noblesse à la chirurgie qui était l’apanage des barbiers et des apothicaires
SES TRAVAUX ET SES PENSEES Il n’y a pas de frontière entre chirurgie et médecine « l’exercice d’un tel art exige de patientes et longues études préliminaires de la science anatomique » Il refusait d’intervenir sans connaître la cause exacte du mal et sans un plan opératoire pré-établi
EN CHIRURGIE Traitement des fistules, hernies, amputations, trépanations, goître, résection d’anevrysmes Hémostase par compression digitale et cautérisation au fer chaud Ligatures artérielles près de six siècles avant Ambroise Paré (1509 – 1590)
EN CHIRURGIE Fils en boyau de chat : CATGUT Sutures en forme de huit, sur tiges, par sujet, sutures sous dermiques Action mécanique et antiseptique des fourmis pour les sutures intestinales
EN ORTHOPEDIE Ostéo-arthrites tuberculeuses notamment vertébrales ( Mal de Pott), sept siècles avant Percival Pott (1713 – 1788) Contention des fractures Immobilisation plâtrée Fenêtre dans le plâtre
EN ORTHOPEDIE Réduction des luxations de l’épaule : manœuvre de Kocher Patellectomies mille ans avant Ralph Brooke Description de l’ostéomyélite chronique et son traitement chirurgical par exérèse des séquestres
EN GYNECO-OBSTETRIQUE Manœuvres d’accouchement dans les présentations dystociques Fœtus maçéré in utero Position de l’accouchement dite position de Walcher (1856 – 1935) Position de Trendelembourg ( 1844 – 1924) Colpocystotomie
AUTRES TRAVAUX Technique d’excision des varices Morcellement des amygdales Trachéotomie horizontale Traitement des malformations de la bouche et de la mâchoire Hémophilie – Rage – Préparation des médicaments
CONCLUSION Al Zahraoui a rendu de nombreux services à l’humanité en sa qualité de chirurgien grâce à ses recherches et ses inventions. Son œuvre At Tasrif restera la première expression de la chirurgie à l’état de science distincte fondée sur l’anatomie.
CONCLUSION « Et chaque jour chacun des chirurgiens du monde opère selon les procédures que ce génie inventa ou mit au point voici bientôt mille ans, et accomplit sans y penser peut être, les mêmes gestes que lui » (F.S. Haddad)