Bilan sur les sources d’énergies renouvelables au Maroc Dr. Youssef FILALI MEKNASSI Spécialiste Programme Sciences Exactes et Naturelles Bureau Multipays de l’UNESCO à Rabat Bilan sur les sources d’énergies renouvelables au Maroc Réunion de groupe spécial d’experts sur « La promotion de la Recherche et développement (R&D) en Afrique du Nord » Rabat (Maroc) 15-17 Juillet 2008
UNESCO & LES SCIENCES Eau douce Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
UNESCO & LES SCIENCES Eau douce PHI UNESCO-IHE Programme Mondial pour l’Évaluation des Ressources en Eau (WWAP) Centres pour l'eau (10) Chaires UNESCO pour l'eau Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
UNESCO & LES SCIENCES Eau douce; Gens, biodiversité et écologie Océans PHI UNESCO-IHE Le Programme Mondial pour l’Évaluation des Ressources en Eau (WWAP). Centres pour l'eau (10) Chaires UNESCO pour l'eau Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
UNESCO & LES SCIENCES Eau douce PHI UNESCO-IHE Programme Mondial pour l’Évaluation des Ressources en Eau (WWAP) Centres pour l'eau (10) Chaires UNESCO pour l'eau Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
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UNESCO & LES SCIENCES Eau douce Gens, biodiversité et écologie Ecosystèmes particuliers Réserves de biosphère Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
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UNESCO & LES SCIENCES Eau douce; Gens, biodiversité et écologie Océans Intergovernmental Oceanographic Commission Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
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UNESCO & LES SCIENCES Eau douce Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Geoscience Observation de la terre Éducation spatiale Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
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UNESCO & LES SCIENCES Eau douce; Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Enseignement des sciences Chimie Mathématiques Sciences de la vie Physique Ingénierie Energie Recherche VIH Politique scientifique et développement durable Côtes et petites îles
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UNESCO & LES SCIENCES Eau douce; Gens, biodiversité et écologie Océans Sciences de la terre Sciences fondamentales Politique scientifique et développement durable Formulation de la politique scientifique Etudes par pays Etudes par région Etudes mondiales Etudes prospectives Université-Industrie Législation scientifique Côtes et petites îles
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UNESCO & LES SCIENCES Le secteur des sciences exactes et naturelles de l’UNESCO: Un laboratoire d’idées ; La priorité aux sciences, à la technologie, au renforcement des capacités, aux questions environnementales et au développement durable ; Une instance, qui fait le lien entre les scientifiques et les décideurs.
UNESCO & LES ENERGIES RENOUVELABLES Le Sommet Mondial sur le Développement Durable (2002): Place de choix aux énergies renouvelables et durables à l’ordre du jour international ; Le Directeur Général de l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura (2007): Importance de l'énergie pour atteindre les objectifs du développement durable et améliorer les conditions de vie des populations rurales ; Le rôle de l’UNESCO: Echange de connaissances, de données d’expérience et de bonnes pratiques concernant les politiques énergétiques. Le 31 mai dernier, le Directeur général de l'UNESCO, M. Koïchiro Matsuura a inauguré la Conférence ministérielle sur « L’énergie dans un monde qui change » qui s'est déroulée au siège de l'UNESCO à Paris en mettant l’accent sur l’importance.
Objectifs: Promouvoir les énergies renouvelables au Maghreb Le bureau à rabat Objectifs: Promouvoir les énergies renouvelables au Maghreb Aider les Gouvernements à poursuivre le développement des énergies renouvelables ; Développer des stratégies et politiques énergétiques nationales ; Diffuser les connaissances ; Soutenir les compétences locales et les programmes liés au déploiement des énergies renouvelables.
Le bureau à rabat UNESCO et les énergies renouvelables pour le développement: Renforcement des capacités 37 spécialistes de programme ; 12 chaires en énergies renouvelables, établis à Bahrain, Belarus, Malawi, Niger, Portugal, Romanie, Russie, Afrique du Sud, Togo, Vietnam, Zambia et Zimbabwe ;
Le bureau à rabat UNESCO et les énergies renouvelables pour le développement: Renforcement des capacités 2004-2005, programmes de formation dans 27 pays: Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Chad, Congo, Cuba, Djibouti, République Dominicaine, Equateur, France, Ghana, Guinée, Haïti, Indonésie, Maldives, Malaysie, Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria, Sénégal, Turkie et Togo (~ 460 personnes formés).
Le bureau à rabat Livre édité par l’UNESCO fin 2007: « Les énergies renouvelables au Maroc Le débat est lancé » Objectif: Lancer, prolonger et nourrir le débat sur la gestion du pôle énergétique au Maroc et l’engagement de politiques énergétiques durables.
Le bureau à rabat Différents Centres et Universités ont participé à ce livre en proposant des articles sur cette thématique: Efficacité énergétique ; Régulation d’une microcentrale hydroélectrique ; Energie éolienne ; Caractérisation des panneaux photovoltaïques ; Energie de biomasse ; Provinces hydrogéothermiques.
Atelier de réflexion et de formation sur les énergies renouvelables Le bureau à rabat Atelier de réflexion et de formation sur les énergies renouvelables Date: 20 au 23 octobre 2008 ; Assistance: les différents acteurs gouvernementaux et les spécialistes de la thématique impliqués dans la gestion de l’énergie dans les pays de l’Afrique du Nord, voire d’Afrique subsaharienne. Objectif: formuler des recommandations fondées sur des données factuelles concernant les politiques, partager les expériences et diffuser les connaissances scientifiques et techniques.
Les énergies renouvelables et le Maroc Ressources énergétiques primaires limitées ; Très forte dépendance par rapport aux importations de charbon, de pétrole et même d’électricité ; Facture énergétique élevée, qui croît au rythme de la croissance simultanée de la demande d’énergie et des prix internationaux de l’énergie.
Les énergies renouvelables et le Maroc Les principales ressources énergétiques du Maroc: les énergies renouvelables La biomasse-énergie ; L’hydroélectricité ; L’électricité éolienne ; L’énergie solaire avec le photovoltaïque (électricité) et le thermique (chauffage de l’eau). Potentiel important. Le Maroc dispose d’un potentiel important pour un développement massif des énergies renouvelables
Les énergies renouvelables et le Maroc Energie HydroElectrique Potentiel estimé à 5000 GWh/an, dont seulement 40% utilisés (Chiffres de 2003) ; Puissance installée: x4 entre 1956 et 2003 ; Dépendante des conditions climatiques contribution de l’électricité d’origine hydraulique à la consommation énergétique totale est instable ; Programme national d’électrification décentralisée (PEND) / Projet des petites et microcentrales hydroélectriques (MCH). MCH = microcentrale hydroélectrique. Dans le cadre du Programme national d’électrification décentralisée (PEND), plusieurs projets ont été menés pour l’exploitation des MCH (MATEE, 2001). La première MCH a été réalisée par l’ONE dans la province d’Azilal, sur le site de Tabant Ait Imil, dans le cadre de la coopération maroco-américaine. D’une puissance de 67 kW, cette MCH alimente 182 foyers. Une demi-douzaine d’autres MCH ont ensuite été installées dans le cadre de coopération bilatérale (Chine, France, Allemagne) essentiellement dans le Haut-Atlas (Senhagi, 2003). En 2000, la puissance installée en MCH était de 150 kW, contre 50 kW en 1994 (Senhagi, 2003). Parmi les opérations les plus récentes, on peut citer : l’entrée en service de la microcentrale Askaw (200 kW), dans la province de Taroudant, le 15 mai 2002 et le lancement de l'appel d'offres pour la construction de la microcentrale N'ait M'hamed (300 kW) à Agadir. Le but de ces aménagements est l'alimentation en énergie électrique de 63 villages répartis dans la vallée de l'Assif Tifnout, du haut bassin du Souss (Senhagi, 2003).
Les énergies renouvelables et le Maroc Energie EOLIENNE Potentiel estimé à 6000 MW ; Régions les plus ventées: Région de Tanger-Tétouan, d’Essaouira, de Tarfaya à Lagouira et couloir de Taza ; En 2005, augmentation de 11% du parc éolien par rapport à celle de 2004 ; Objectif: capacité éolienne de 1200 MW en 2012 ; Programme d’électrification rurale décentralisée (ERD) ; Autoproducteurs. Dans le cadre du programme d’électrification rurale décentralisée (ERD) de l’ONE, deux villages de la région d’Essaouira ont été électrifiés par éoliennes : 71 ménages à Moulay Bouzerktoune par un aérogénérateur de 15 kW et 52 ménages à Sidi Kaouki, par 2 aérogénérateurs de 25 kW chacun (Senhagi, 2003). Par ailleurs, une autre branche de l’énergie éolienne existe aujourd’hui au Maroc, elle concerne les autoproducteurs. Les autoproducteurs sont des producteurs (tels que des producteurs des exploitations minières, des complexes de traitement des phosphates, des sucreries, des industries de raffinage du pétrole, du papier, du ciment), qui produisent de l’électricité pour leurs besoins propres et livrent éventuellement l’excédent à l’ONE (Mouline, 2007). Cette possibilité de développer de l’énergie éolienne par le secteur privé est aujourd’hui facilitée par les pouvoirs publics, qui ont récemment annoncés les décisions suivantes (Mouline, 2007) : Augmenter la puissance limite autorisée (de 10 à 50 MW) ; Fixer un prix de rachat de l’excédent électrique par l’ONE ; Ouvrir le réseau électrique pour transporter l’énergie électrique des sites de production aux sites de consommation.
Les énergies renouvelables et le Maroc Energie SOLAIRE Puissance installée estimée à 6 MW, contre 3 MW en 1994 ; Taux d'électrification des campagnes: de 17% en 1994 à plus de 50% en 2004 ; En 2005, 585 villages ont été électrifiés par installation de kits photovoltaïques individuels ; Programme d’Électrification Rural Global (PERG) ; Programme national « PROMASOL » de promotion des chauffe-eau solaires pour la production d’eau chaude sanitaire. En 1995, les autorités marocaines et l’ONE ont lancé un programme d’électrification rurale, le Programme d’Électrification Rural Global (PERG), ayant pour objectif de généraliser l’électrification à l’ensemble du Royaume avant 2010. Ce programme, organisé par tranches pluriannuelles, a rencontré un vif succès et il a été décidé d’accélérer son achèvement pour 2007. À l’achèvement du PERG, l’ONE prévoit un taux d’accès à l’électricité rurale de 98%, 91% par raccordement au réseau et 7% par équipement photovoltaïque. Ainsi, la réalisation du PERG repose sur deux modes d’électrification : le raccordement au réseau interconnecté, pour la majorité des villages, et l’ERD, principalement par équipement photovoltaïque, pour les zones éloignées du réseau ou à habitat dispersé. PROMASOL: consiste à développer des technologies propres en favorisant l'utilisation massive des chauffe-eau solaires moyennant la mise en oeuvre d'un plan d'action global sur dix ans visant à atteindre 400000 m2 de capteurs solaires thermiques. Ce programme permettra une économie annuelle d'importation d'énergie égale à 400000 tep et une diminution annuelle des émissions en CO2 de 5,2 millions de tonnes. La surface totale de capteurs installés fin 2002 a été estimée à 35000-40000 m2. Actuellement, le rythme d’installation est de l’ordre de 10000 chauffe-eau solaires par an.
Les énergies renouvelables et le Maroc Energie GEOTHERMIQUE Deux filières: Production de chaleur Production d’électricité ; Sous-sol marocain dispose de potentialités géothermiques ; Au jour d’aujourd’hui, filière à l’état de recherche.
Les énergies renouvelables et le Maroc BIOMASSE-Energie Part de la biomasse dans la demande nationale primaire d’énergie estimée à 25-30% ; Filière renouvelable ou pas ? Depuis 1996, programme d’amélioration de l’efficacité énergétique des technologies consommatrices de bois-énergie (rendements très faibles: 15-20%): Amélioration des systèmes de combustion Contrôle de la déforestation. La biomasse-énergie a un poids significatif dans le bilan énergétique, mais perd rapidement son statut d’énergie renouvelable, dû aux prélèvements massifs par les populations. En effet, une énergie renouvelable est une source d'énergie se renouvelant assez rapidement pour être considérée comme potentiellement inépuisable à l'échelle de temps humaine. Le caractère renouvelable d'une énergie dépend donc non seulement de la vitesse à laquelle la source se régénère, mais aussi de la vitesse à laquelle elle est consommée. Par exemple, le bois est une énergie renouvelable tant qu'on abat moins d'arbres qu'il n'en pousse. Le comportement des consommateurs d'énergie, d’où la notion de développement durable, est donc un facteur à prendre en compte dans le concept d’énergie renouvelable. Cette filière énergétique, normalement dite renouvelable, pose un véritable problème au Maroc, dû à l’utilisation non durable des ressources forestières. De plus, l’utilisation principale de la biomasse est caractérisée par l’usage de techniques archaïques à très faibles rendements (15-20%) avec des émissions de fumées et de gaz très nocives pour la santé des femmes et des enfants.
Les énergies renouvelables et le Maroc BIOGAZ Production de biogaz: Traitement par fermentation méthanique des résidus de l’élevage, de l’agro-industrie et les résidus urbains = plus de 1 milliard de m3 de biogaz/an, soit l’équivalent de 500 ktep/an ; Station de Ben Sergao (10000 habitants): Un groupe électrogène de 10 kVA a été adapté au biogaz pour alimenter la station en électricité ; Obstacles majeurs en milieu rural: Non disponibilité de l’eau, insuffisance de suivi technique des installations et des mesures d’incitation. ktep/an = kilo tonne equivalent petrole/an
Les énergies renouvelables et le MaroC Energie éolienne: techniquement la plus à même de produire un impact sur la balance énergétique ; Energie solaire: rôle d’appoint dans certains usages (chauffage de l’eau, pompage d’eau potable et fourniture d’électricité décentralisée) ; Energie hydraulique: souffre de sa forte dépendance aux régimes pluviométriques ; Biomasse-énergie: diffusion limitée des équipements ; Architecture bioclimatique: marché encore inexploité. Eolien : sa faisabilité technologique et commerciale semble faire partie du domaine du concret. Le solaire continuera de jouer un rôle d’appoint dans certains usages, tels que le chauffage de l’eau, le pompage d’eau potable et la fourniture d’électricité décentralisée dans les zones rurales isolées. Étant donné la forte dépendance de l’énergie hydraulique par rapport aux régimes pluviométriques, le développement de cette énergie pourrait souffrir de la comparaison avec les autres options de production d’électricité. Biomasse-énergie: la diffusion limitée des équipements (quelques milliers de foyers améliorés et une centaine de chaudières améliorées de hammams) reste le handicap majeur pour produire les effets escomptés. Ces deux marchés semblent être difficiles à mettre en place et à développer, bien qu’ils soient pourtant essentiels pour la sauvegarde de la forêt marocaine.
Les énergies renouvelables et le Maroc Pas un problème d’existence de la ressource mobilisable, mais plutôt une question de mobilisation de cette ressource ; Besoin d’un soutien et d’un engagement politique pour pouvoir se développer et atteindre une maturité économique ; La société civile, comme les organisations internationales, les institutions politiques et les ONG ont un rôle à jouer. Ainsi, le déploiement des énergies renouvelables au Maroc n’est pas un problème d’existence de la ressource mobilisable, mais plutôt une question de mobilisation de cette ressource à partir de l’action du marché et/ou de politiques volontaristes. La pérennité des énergies renouvelables dépend aussi des campagnes de sensibilisation du public, qui sont primordiales pour casser les idées reçues voulant que les filières énergétiques renouvelables soient trop onéreuses et pas efficaces.
Merci pour votre attention Dr. Youssef FILALI MEKNASSI Spécialiste Programme Sciences Exactes et Naturelles Bureau Multipays de l’UNESCO à Rabat Merci pour votre attention Réunion de groupe spécial d’experts sur « La promotion de la Recherche et développement (R&D) en Afrique du Nord » Rabat (Maroc) 15-17 Juillet 2008