L’économie de la Voûte Nubienne Quelles sont les différentes technique disponibles ? Leurs + et - ? Une Voûte Nubienne, c’est plus cher ou moins cher que d’autres techniques ? Quels sont les coûts de construction ? Quel est l’impact économique pour les clients et le maçons ? Quelles sont les relations entre AVN et les maçons ? DOCUMENT INTERNE
LES CLIENTS DES MACONS VN
Modularités financières : de l'auto-construction au règlement en numéraire du coût du bâti. Le concept VN s'inscrit étroitement dans les réalités socio-économiques locales. De tous temps dans les milieux villageois ou de petite urbanité, le travail de la construction est effectué dans une auto-production (matériaux, transports, main d'oeuvre non qualifiées) par les clients, leurs familles, voisinage, cercle d'amis, etc... Aujourd'hui la très grande majorité des clients des artisans VN (bénéficiaire coeur de cible) apporte une grande partie de la "valeur travail" de la construction sous forme de main d'oeuvre non qualifiée. Cet apport étant variable suivant les clients et les chantiers. Néanmoins le coût du travail du maçon VN chef de chantier et de son équipe de maçon (qui représente 25 à 30 % du coût du gros oeuvre) reste presque toujours réglé en numéraire. Une partie de la clientèle (aux implications rurales moins fortes et aux capacités financières plus importantes) règle la totalité de la main d'oeuvre (qualifiée et non qualifiée), de l'achat des matériaux et de leur transport en numéraire.
AVN ne paie pas les maçons, les maçons ne paient pas AVN. AVN permet d’amorcer, dans divers territoires, des marchés locaux composés d’une demande (clients de la technique) et d’une offre (apprentis). AVN ne forme pas directement les maçons, elle fait émerger une clientèle locale qui commande des VN. Les apprentis seront formés sur ces chantiers (et pas en centre de formation). Les clients vont payer le maçon-formateur, ce maçon va payer ses apprentis et maneoeuvre, tout en les formant. C’est le système de compagnonnage, connu dans le monde entier. AVN agit comme une institution de micro-finance mais sans monnaie : son apport aux maçons est en compétence et en service (elle leur permet indirectement d’être formés et de se lancer), et en retour les maçons remboursent en compétences et en services. Les maçons n’ont pas besoin de capital monétaire pour débuter : seuls leur bras et leur tête est nécessaire, les matériaux sont fournis par le client qui les acquiert généralement gratuitement (terre, eau), ou les emprunte (quelques outils de base que le maçon ne peut transporter et que, traditionnellement le client fournit) 2011 : 200 maçons formés (Burkina 70%, Mali 25%, Senegal 4%, Zambie 1%) Voir ci-joint le questionnaire « impacts » maçons