Cercle Jean Jaurès « La TVA sociale » Jean Jacques Chavigné 3 Février 2012.

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Transcription de la présentation:

Cercle Jean Jaurès « La TVA sociale » Jean Jacques Chavigné 3 Février 2012

Cher camarade, A lapproche des élections présidentielles, lAssociation « Les Amis de Jean Jaurès » a tenu à organiser tous les mois des réunions-débats sur des thèmes politiques majeurs. La TVA Sociale fut le sujet de notre premier Cercle Jean Jaurès, tenu au siège de lassociation, le 3 Février dernier en compagnie de Jean-Jacques Chavigné.

Aussi, tu trouveras ci-joint le résumé de son intervention. Tu es également cordialement invité à participer à notre deuxième réunion-débat que se tiendra le 9 Mars prochain à 18h, consacrée à la Justice et à la Sécurité, thème qui sera présenté par Francis Lec. Reçois mes sincères amitiés socialistes Cécile Marseille Présidente de lAssociation « Les Amis de Jean Jaurès »

Sarkozy, la TVA, la compétitivité et lAllemagne Sarkozy ne veut pas entendre parler du mot TVA sociale. Il affirme que cela na aucun sens, ce qui est vrai. Il dit navoir jamais employé ce terme, ce qui est faux. Il lavait notamment employé lors de son discours dorientation générale aux parlementaires, le 20 juin Appelons donc ce projet si mal venu « TVA Sarkozy ». La TVA Sarkozy La TVA augmentera de 1,6 point (de 19,6 % à 20, 2 %). En contrepartie les cotisations patronales finançant les allocations familiales baisseront de 5,3 points.

Selon Nicolas Sarkozy, non seulement les prix naugmenteraient pas, comme laurait montré lexpérience allemande de 2007, mais la protection sociale serait toujours financée, les entreprises françaises exportatrices verraient leur compétitivité saccroître et les consommateurs étrangers de produits français participeraient au financement de la protection sociale en France. Un vrai conte de fée, si ce nest que chacune de ces affirmations est fausse

Les prix naugmenteraient pas Les 2/3 des habitants de notre pays estiment le contraire. Ce qui en dit long sur leur confiance en Sarkozy et fournit le principal angle dattaque contre cette mesure : un cadeau de 13 milliards au Medef et payé par les salariés, les retraités, les chômeurs, un 3ème plan de rigueur que Sarkozy nose pas avouer, de la même importance que les deux précédents (8 et 12 milliards deuros).

Selon lINSEE, laugmentation de 16 % à 19 % du taux de la TVA en 2007 sétait traduite par une augmentation des prix de 2,6 %. Nous avons dailleurs encore bien présent, le souvenir de la baisse du taux de la TVA sur la restauration de 19,6 % à 5,5 % (ramenée à 7 % en 2012). Cette baisse devait entraîner la baisse des prix et lembauche de salariés. A de très rares exceptions près, les prix nont pas diminué, les embauches nont pas eu lieu. Les restaurateurs se sont contentés dempocher la différence. Qui peut penser quil en ira différemment avec la hausse de la TVA ? Les entreprises augmenteront leurs prix et empocheront la baisse de leurs cotisations sociales.

Sarkozy lui-même ne croit dailleurs pas ce quil affirme. Pourquoi, autrement, ferait-il voter cette mesure en février pour ne lappliquer quen octobre ? Pourquoi aurait-il affirmé, lors de son intervention du 29 janvier, que les consommateurs anticiperaient dès maintenant la hausse des prix quentraînerait cette mesure et que cela relancerait la consommation ?

La protection sociale serait toujours financée Rien nest moins sûr. Les cotisations sociales patronales sont obligatoirement affectées au financement des prestations familiales. Il nen irait pas du tout de même de la TVA qui nest pas une ressource affectée au financement des prestations sociales et quun vote du Parlement pourrait, demain, affecter (par exemple) au remboursement de la dette publique. Les entreprises françaises verraient leur compétitivité accrue et ne délocaliseraient pas

Il faudrait pour cela que les prix naugmentent pas et que les entreprises ne décident pas, avant tout, daugmenter leurs marges bénéficiaires. Les entreprises qui nexportent pas (la grande majorité) bénéficieraient, elles-aussi, de ces mesures. Ce serait, en particulier, le cas de la grande distribution qui ne subit pourtant aucune concurrence internationale liée au coût du travail puisque les entreprises étrangères présentes sur le territoire français sont soumises au paiement des mêmes cotisations sociales que les entreprises françaises.

La TVA Sarkozy ferait participer les consommateurs étrangers de produits français au financement de la protection sociale en France Cela suppose que les gouvernements étrangers ne comprennent rien à ce que trame Sarkozy et ne décident pas, par mesure de rétorsion, daugmenter leurs propres taux de TVA pour faire payer leur propre protection sociale aux consommateurs français.

En labsence dharmonisation sociale européenne, Sarkozy prend le risque de déclencher une nouvelle guerre fiscale et des augmentations en chaîne des taux de TVA dans toute lUnion européenne.

Ce que Sarkozy passe sous silence La TVA est limpôt le plus injuste qui soit Cest un impôt proportionnel et non progressif, à la différence de limpôt sur le revenu : un PDG à euro par mois et un salarié à temps partiel à 800 euros subissent le même taux dimpositions. Pour le CES, leffort demandé par le paiement de la TVA est de 8,1 % de leurs revenus pour les 10 % les plus pauvres, de 3,4 % seulement pour les 10 % les plus riches. Cela se comprend aisément : plus on est riche plus on épargne, moins on consomme en proportion de ses revenus ; plus on est pauvre, plus la part de son revenu dépensé pour boucler les fins de mois est importante.

En pleine période de récession comme aujourdhui, cest une absurdité économique Léconomie française est en récession avant tout parce que la consommation stagne sous le coup de la hausse du chômage, de la stagnation des salaires et des prestations sociales. Augmenter la TVA, cest augmenter les prix, diminuer encore la consommation, accroitre encore la récession et augmenter le nombre de chômeurs… Un cercle vicieux.

Sarkozy et la compétitivité des entreprises françaises Pour Nicolas Sarkozy, cette compétitivité se limite à la compétitivité par les prix. Et dans la compétitivité par les prix il ne prend en compte que le coût du travail. Sarkozy oublie le coût du capital Dans le prix dun produit, il ny a pas que le prix du travail, il y a également le coût du capital que, curieusement, Sarkozy passe sous silence.

Entre 1983 et 2011, le total des dividendes versés par les sociétés françaises à leurs actionnaires est passé de 3,2 % à 9,3 % du PIB. Une augmentation de 6,1 points, cest-à-dire de 122 milliards pour la seule année En 1983, les salariés travaillaient 2 semaines par an pour payer les dividendes des actionnaires ; aujourdhui, ils doivent travailler 6 semaines par an. Si le but des entreprises étaient vraiment la compétitivité, il ne leur serait pas difficile de diminuer le montant des dividendes versés à leurs actionnaires pour diminuer leurs prix. Si elles ne le font pas cest justement parce que leur véritable objectif est daugmenter leurs profits et avant tout le montant des dividendes distribués.

Sarkozy ment lorsquil affirme que les salaires français sont supérieurs aux salaires allemands Pour lINSEE, les salaires français (cotisations sociales incluses) dans lindustrie sont légèrement inférieurs aux salaires allemands dans lindustrie. Les salaires français ne sont donc pas un handicap dans leur concurrence avec les entreprises allemandes. Dautant que, contrairement à ce que clame la droite, pour lInsee et son homologue allemand, Destatis, les salaires moyens ont progressé à peu près au même rythme dans les deux pays entre 2006 et 2010 : + 11,9 % pour les salaires allemands et + 13,1 % en France.

Dautant que la raréfaction des salariés jeunes va de plus en plus peser sur les salaires allemands qui auront donc tendance à augmenter plus rapidement que les salaires français dans les années à venir. Les prix ne sont pas les seuls facteurs de compétitivité Si lAllemagne est plus compétitive que la France, alors que les salaires allemands sont légèrement plus élevés que les salaires français cest parce que le tissu industriel allemand est autrement plus dense, que lAllemagne est spécialisée dans la production de biens de production et que les dépenses de « recherche et développement » consenties par les entreprises allemandes sont le double de celle des entreprises françaises : 80 milliards deuros contre 40, en 2010.

Sarkozy et le modèle allemand Le modèle anglo-saxon ayant pris un sacré coup dans laile avec la crise de , Sarkozy qui avait pourtant porté ce modèle aux nues, cest dépêché den trouver un autre. Cest lAllemagne qui sy colle désormais. Le 29 janvier, Sarkozy ne jurait que par elle. Les points positifs du « modèle allemand », selon la droite La croissance : en 2010, elle augmentait de 3,6 % contre seulement 1,6 % en France.

Les exportations : en 2010, lexcédent commercial allemand sélevait à 141 milliards deuros ; la même année, la France affichait un déficit de 46 milliards deuros. Le chômage : 6,5 % de la population active en 2011 en Allemagne contre 9,7 % en France. Les points négatifs de ce « modèle » Au cours des 5 dernières années, les profits ont gagné 85 milliards deuros annuels au détriment des salaires dans la répartition de la richesse nationale.

Les emplois précaires à 400 euros par mois se sont multipliés. Le taux de pauvreté est passé de 10 % à 15,5 % de 2000 à Lévolution démographique de lAllemagne explique en grande partie son taux de chômage. Cest particulièrement vrai pour le taux de chômage des jeunes : sil y a en Allemagne un taux de chômage des jeunes moins élevé quen France, cest avant tout parce quil y a moins de jeunes en Allemagne quen France, en proportion de la population totale. Il nest pas vraiment certain que cela soit, à terme, un facteur de dynamisme économique.

Ce modèle est extrêmement fragile LAllemagne réalise les 2/3 de ses exportations dans lUnion européenne. Elle y réalise 83 % de ses excédents. Tout changement de la conjoncture économique en Europe affecte donc aussitôt léconomie allemande. Cest ce qui sétait passé en 2009, lorsque le PIB allemand avait diminué de 4,7 % contre 2,6 % en France. Mais Sarkozy doit avoir la mémoire courte. Cest ce qui arrive de nouveau aujourdhui puisquau dernier trimestre 2011, le taux de croissance de lAllemagne diminuait de 0,25 % et que la récession européenne sétend aussi à lAllemagne.

Comment pourrait-il en être autrement ? Si la consommation diminue en France, en Italie, en Espagne, en Irlande, au Portugal, au Royaume-Uni, cest la demande des entreprises exportatrices allemandes qui diminue. Et comme lAllemagne, en imposant (en particulier entre 2000 et 2005) la stagnation des salaires allemands pour pouvoir exporter, a du même coup réduit sa demande intérieure, elle subit de plein fouet la récession européenne. 27 « Allemagne » dans lUnion européenne ?

Cest la perspective absurde que proposent Merkel et Sarkozy à chacun des pays de lUnion européenne, avec leur « pacte budgétaire » et leur « règle dor ». Mais dans un espace économique où les ¾ des exportations de chaque pays se font en direction dun autre pays européens, cela na aucun sens. Toute part de marché gagnée par un pays de lUE est forcément perdue par un autre. Si lAllemagne a un excédent commercial cest parce que les pays du sud de lUE ont un déficit. La quête de compétitivité trouve donc rapidement ses limites. Vouloir bâtir lUnion européenne sur cette dimension aux dépens de la coopération entre pays européens est une impasse.

Quant à vouloir exporter hors de la zone euro, il faudrait peut- être pour cela que la Banque Centrale Européenne change de politique et nait plus pour seul horizon l « euro cher ». Entre 2002 et 2011, la valeur de leuro a augmenté de 44 % par rapport à celle du dollar qui est la monnaie dans laquelle se paient toutes les transactions internationales hors de la zone euro. La baisse des cotisations patronales que veut nous imposer Sarkozy ne représenterait que 1 % de baisse du prix dun produit (si les entreprises daignaient baisser leurs prix et ne se contentaient pas daugmenter leurs marges bénéficiaires). Rien à voir avec cette augmentation de 44 % du prix dun produit exporté hors de la zone euro.

Sarkozy affirme quil nest pas responsable de la crise économique actuelle Les relations de Sarkozy à la crise sont pour le moins contradictoires. Il nie son existence lorsquil sagit dexpliquer la fulgurante croissance de la dette publique après Pour lui il ny a quune seule explication, celle quil tire du catéchisme libéral : « lEtat dépense trop depuis 30 ans ». Par contre, il se refugie derrière cette crise lorsquil sagit dexpliquer la baisse du pouvoir dachat, la multiplication du nombre de chômeurs et de travailleurs pauvres. Il affirme alors que puisque cette crise est mondiale, il ny est pour rien.

Cest un pur mensonge. La crise frappe avant tout lUnion européenne et son origine nest pas très difficile à trouver : la généralisation des plans daustérité qui a généralisé la récession à toute lEurope. Et la généralisation des plans daustérité a été infligée aux pays de lUnion européenne par les dirigeants européens dont les deux chefs de file sont bien Merkel et Sarkozy, les deux inséparables. Jean Jacques Chavigné