Impact de la crise sur l’économie marocaine et réponse des autorités 4ème Conférence économique africaine Du 11 au 13 novembre 2009 à Addis Abeba, Ethiopie Impact de la crise sur l’économie marocaine et réponse des autorités Par Mme Loubna M’Hamdi ALAOUI et M. Khalid KENSI, Représentants du Ministère marocain de l’Économie et des finances Addis Abeba le 11 novembre 2009
Plan 1- Impact de la crise sur l’économie marocaine 2- Réponse des autorités marocaines 3- Conclusion
1- Impact de la crise sur l’économie marocaine
Impact de la crise sur l’économie marocaine Le Maroc n’a pas été touché par la première vague de la crise pour deux raisons : Solidité du secteur financier marocain (absence de titres toxiques, faible recours du système bancaire au marché financier international, faible proportion de l’endettement en devise (environ 20%)) Stabilité du cadre macroéconomique au cours des cinq dernières années (un taux de croissance annuel moyen de plus de 5%, une inflation maîtrisée (-3%), un déficit budgétaire ne dépassant pas les 3%, un compte courant de la balance des paiements excédentaire depuis 2001 jusqu’en 2007)
Impact de la crise sur l’économie marocaine Le Maroc commence à être impacté par la crise à travers le canal réel à partir du 4ème trimestre de 2008 : Les résultats du quatrième trimestre 2008 par rapport à la même période de 2007 montrent une évolution défavorable du secteur extérieur : - baisse des exportations (hors OCP) : 18,3% - baisse des recettes touristiques: 15,5% - baisse des transferts des MRE: 15% - baisse des investissements directs étrangers: 2,3 MM$ contre 2,8 MM$ en 2007 Compte tenu de ces évolutions, le compte courant de la balance des paiements a enregistré un déficit de 5,2% du PIB.
Impact de la crise sur l’économie marocaine L’année 2008: Malgré les développements défavorables au niveau des comptes extérieurs, l’économie marocaine a continué à faire preuve de résilience aux chocs exogènes comme le montre les résultats de l’année 2008: - croissance : 5,6% - excédent budgétaire : 0,4% du PIB pour la 2ème année de suite - inflation maîtrisée à 3,9% - niveau confortable des avoirs extérieurs qui se sont établis à 22,5 MM.$US permettant de couvrir plus de 6 mois d’importations
Impact de la crise sur l’économie marocaine Durant les 9 premiers mois de l’année 2009: poursuite de la détérioration des indicateurs liés au secteur extérieur Dans un contexte marqué par la baisse de la demande mondiale ainsi que la baisse des cours du pétrole et des autres matières premières, les neuf premiers mois de l’année 2009 ont été marqués par : - baisse des exportations (hors OCP) : 17% - recul des recettes voyage: 8,8% - baisse des transferts des MRE : 9,7% - baisse des investissements étrangers de plus de 30%
Impact de la crise sur l’économie marocaine Au fil des mois, on remarque une atténuation du rythme des baisses notamment des recettes voyages et des transferts des MRE Les niveaux réalisés par les recettes voyage et les transferts des MRE, à fin septembre 2009, démontrent une atténuation du rythme de baisse de ces deux postes au fil des mois. Ce rythme de baisse était: - pour les recettes voyages de 21,6% en mars 2009, de 13,6% en juin 2009 et de 8,8% en septembre 2009. - pour les transferts des MRE de 14,6% en mars 2009, de 12,3% en juin 2009 et de 9,7% en septembre 2009.
Impact de la crise sur l’économie marocaine Résultats attendus en 2009 : - la croissance se situerait autour de 5,3% - le déficit budgétaire serait maîtrisé à environ 2,7% contre une prévision initiale de 2,9% du PIB - le taux d’inflation maîtrisé autour de 2% - le compte courant de la balance des paiements devrait se situer entre 4 et 4,5% du PIB
2- Réponse des autorités marocaines
Réponse des autorités marocaines A- Anticipation de la crise B- Réactivité face à la crise C- Préparation de l’après crise
Réponse des autorités marocaines A- Anticipation de la crise (projet de loi de finances 2009) Préservation du pouvoir d’achat du citoyen et relèvement du revenu des ménages - Relance de l’investissement (augmentation de 18% - Mise en placer d’un dispositif d’accélération du rythme des engagements des dépenses
Réponse des autorités marocaines B- Réactivité face à la crise Institution, au début de février 2009, d’un Comité de veille stratégique public – privé Mise en place d’un dispositif de monitoring pour suivre l’évolution des conjonctures sectorielles. Adoption du plan d’urgence : accompagner les entreprises les plus touchées (textile, cuir, équipements automobiles)
Réponse des autorités marocaines C- Préparation de l’après crise Le projet de loi de finances pour l’année 2010, en cours de préparation, consacre : - la préservation du pouvoir d’achat des ménages (poursuite de la réforme de l’IR, mise en place de la seconde tranche de l’augmentation des salaires et soutient des prix des produits de base à travers le système de compensation (14 MMDH)) - l’augmentation des investissements publics (20% par rapport à 2009) - l’accélération du rythme des réformes et de la mise en œuvre des politiques sectorielles (plan Maroc vert, eau et environnement, énergie, plan émergence industriel, le Maroc numérique, tourisme, justice et éducation)
Conclusion Quatre facteurs essentiels ont contribué à notre avis à la réalisation de ces performances : - les acquis et les réformes accumulés qui ont permis le renforcement du potentiel de l'économie nationale; - l'efficacité des mesures prises dans le cadre de la loi de finances 2009, en particulier celles visant le renforcement de la demande intérieure; - les performances records de la campagne agricole; - les mesures prises par le gouvernement en coordination avec le secteur privé dans le cadre du Comité de veille stratégique pour faire face à la crise.
Merci pour votre attention