C O M P R E N D Patrimoine local, patrimoine mondial. Menu principal lexique navigation C O M P R E N D Patrimoine local, patrimoine mondial. Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. L’art roman : style architectural et techniques de construction. Les trois églises de Melle, petit historique.
C O M P R E N D Patrimoine local, patrimoine mondial. Comment les collectivités territoriales valorisent-elles leur patrimoine ? Comment le patrimoine médiéval de Melle a-t-il traversé les siècles ? Pourquoi peut-on parler de patrimoine mondial ?
C O M P R E N D Patrimoine local, patrimoine mondial. Comment les collectivités territoriales valorisent-elles leur patrimoine ? C O M P R E N D Le patrimoine est le bien, l’héritage commun d’une collectivité, d’un groupe humain. C’est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir selon l’UNESCO. Le patrimoine peut-être naturel (flore, faune…) ou culturel (art…), matériel (villes, palais…) ou immatériel (traditions, rituels…) Les monuments historiques font partie de ce patrimoine. Au XXème siècle s’est développée la volonté d’étudier, de protéger, de conserver et de mettre en valeur le patrimoine sous toutes ses formes. Le pays mellois abrite environ 50 églises romanes des XIème et XIIème siècles sur 7 cantons qui constituent un patrimoine local très riche. Le pays mellois valorise son patrimoine par sa conservation et la promotion du thème de la « terre romane » par un site Web et par des activités culturelles proposées par l’office du tourisme. La région Poitou-Charentes a mis en place en juin 2005 le plan régional art roman qui comprend 6 axes : 1 - Partager et construire ensemble un projet régional 2 - Créer un réseau régional de ressources 3 - Donner à voir et à comprendre l’art roman 4 - Soutenir les projets territoriaux 5 - Faire rayonner la Région avec le festival Nuits Romanes 6 - Bâtir autour de l’art roman un vrai projet touristique
Médaillon du linteau au-dessus du portail de Saint-Savinien. Patrimoine local, patrimoine mondial. Comment le patrimoine médiéval de Melle a-t-il traversé les siècles ? C O M P R E N D Saint-Savinien était l’église paroissiale au Moyen Age. Seule église de Melle à être construite dans le castrum, elle a été incendiée et vandalisée en 1562 pendant les guerres de religion. Cela explique l’état du Christ du linteau que l’on reconnaît néanmoins grâce à une partie de son auréole. Devenue une prison de 1801 à 1926, le bâtiment fait l’objet de quelques modifications, le fronton est refait en 1899 et on ajoute un tympan au portail sud. Laissée quasiment à l’abandon, il faut attendre 1967 pour que Saint-Savinien fasse l’objet d’une restauration par le conseil général, son propriétaire. Les modillons de la corniche du chevet ont été refaits, ce ne sont donc pas les originaux que l’on peut voir aujourd’hui. Elle accueille aujourd’hui des expositions d’arts plastiques. Saint-Hilaire a également été endommagée lors des guerres de religion et négligée par la suite, était en piteux état en 1840 : l’abside et le clocher menaçaient de tomber en ruine. C’est par hasard que Prosper Mérimée, écrivain et inspecteur des Monuments historiques, s’arrête à Melle et demande que l’on s’occupe de ses trois églises qualifiant Saint-Hilaire de « chef d’œuvre ». La restauration commence. Les chapiteaux à décor végétal de la nef ont été restaurés, ceux de l’abside ont été créés en 1849. Certains historiens les ont cru authentiques. Quant au cavalier, son buste, sa tête, l’encolure et la tête du cheval ainsi que le vaincu avaient disparu et ont été réalisés en 1871. Aucun des trois clochers n’est d’origine. Les clochers romans étaient bien carrés mais beaucoup moins décorés que ceux d’aujourd’hui qui datent du XVème siècle pour Saint-Savinien et du XIXème siècle pour les deux autres églises. Celui de Saint-Hilaire, réalisé de façon habile, a trompé les historiens jusque récemment. Médaillon du linteau au-dessus du portail de Saint-Savinien.
Comparer le portail nord de 1843 à celui d’aujourd’hui. Patrimoine local, patrimoine mondial. Comment le patrimoine médiéval de Melle a-t-il traversé les siècles ? C O M P R E N D L’art roman a été longtemps méprisé et parfois masqué. Il n’était pas rare que l’on recouvre de plâtre les tympans. À Saint-Hilaire en 1840, « cinq ou six couches de blanc » recouvraient les sculptures de la nef comme le note Mérimée. L’art roman devient source d’intérêt au XIXème siècle. Il est appelé roman pour la première fois en 1818 en liaison avec les langues romanes (dérivées du latin) puis vulgarisé par un dictionnaire d’archéologie. A partir de ce moment-là un engouement pour l'art roman se développe dans la 2nde moitié du XIXème siècle. On se lance dans la restauration (parfois de façon désastreuse). Comparer le portail nord de 1843 à celui d’aujourd’hui. Dessin de Baugier publié dans les Monuments des Deux-Sèvres de Ch.Arnauld en 1843 cité dans Hubert le Roux, Trois églises romanes, Melle en Poitou, 1991. Pour comparer, on peut compter les voussures, repérer les colonnettes, observer le cavalier et le vaincu…
C O M P R E N D Patrimoine local, patrimoine mondial. Pourquoi peut-on parler de patrimoine mondial ? C O M P R E N D L’UNESCO, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, est née le 16 novembre 1945. Pour cette agence spécialisée des Nations Unies, le plus important n'est pas de construire des salles de classe dans des pays dévastés ou de restaurer des sites du Patrimoine mondial. L'objectif que s'est fixé l'Organisation est vaste et ambitieux : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication. La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comporte des lieux aussi extraordinaires et divers que les Pyramides d’Égypte ou la Grande Barrière de corail d’Australie. Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde, ils sont universels. L’UNESCO encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine. Depuis 1998, les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO parce qu’ils ont joué un rôle essentiel dans les échanges et le développement religieux et culturel au Moyen Age et qu’ils sont un témoignage exceptionnel du pouvoir et de l’influence de la foi chrétienne dans toutes les classes sociales et dans tous les pays d’Europe au Moyen Age. Page suivante : liste des lieux et monuments français inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO
Liste des lieux et monuments inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en France Mont-Saint-Michel et sa baie (1979 ) Cathédrale de Chartres (1979 ) Palais et parc de Versailles (1979 ) Basilique et colline de Vézelay (1979 ) Grottes ornées de la vallée de la Vézère (1979 ) Palais et parc de Fontainebleau (1981 ) Cathédrale d'Amiens (1981 ) Théâtre antique et ses abords et "Arc de Triomphe" d'Orange (1981 ) Monuments romains et romans d'Arles (1981 ) Abbaye cistercienne de Fontenay (1981 ) Saline royale d'Arc-et-Senans (1982 ) Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy (1983 ) Église de Saint-Savin sur Gartempe (1983 ) Caps de Girolata et de Porto et réserve naturelle de Scandola, calanches de Piana en Corse (1983 ) Pont du Gard (1985 ) Strasbourg - Grande île (1988 ) Paris, rives de la Seine (1991 ) Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais de Tau, Reims (1991 ) Cathédrale de Bourges (1992 ) Centre historique d'Avignon (1995 ) Canal du Midi (1996 ) Ville fortifiée historique de Carcassonne (1997 ) Pyrénées - Mont Perdu (1997 , 1999 ) * Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (1998 ) Site historique de Lyon (1998 ) Juridiction de Saint-Emilion (1999 ) Beffrois de Flandre et de Wallonie (1999 ) Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes (2000 ) Provins, ville de foire médiévale (2001 )
C O M P R E N D Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Quelles sont les motivations et les pratiques du pèlerinage au Moyen Age ? Quelle est l’histoire du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle ? En quoi les églises de Melle sont-elles liées au pèlerinage ?
C O M P R E N D Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Quelles sont les motivations et les pratiques du pèlerinage au Moyen Age ? Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. C O M P R E N D Le pèlerinage est un voyage vers un lieu saint, effectué dans un but religieux. Ce n'est pas une tradition strictement chrétienne. Les musulmans par exemple comptent parmi les piliers de leur religion, le pèlerinage à La Mecque. Quel est le rôle des reliques ? Dès la fin de l'antiquité, les pèlerinages chrétiens se développent pour aller vénérer les reliques des saints dont la possession est importante pour les églises dont elles assurent la renommée et la fréquentation. Les reliques peuvent être le corps d’un saint ou d’une sainte, une partie de ce corps ou un objet lui ayant appartenu. Les reliques sont placées dans des boîtes richement décorées appelées reliquaires. Leur forme évoque souvent la nature de la relique (forme de pied si la relique est un des os du pied…). Les reliques les plus précieuses sont celles en relation avec Jésus : morceaux de la croix sur laquelle il a été crucifié, couronne d’épines mais encore sang, tunique, suaire dans lequel Jésus aurait été enveloppé après sa mort… Les reliques font l’objet d’un commerce intense et d’un trafic non moins intense des vraies comme des fausses. Pillages et violences ont été commis par les croisés pour s’approprier les reliques présentes à Constantinople et à Jérusalem. Quels sont les principaux centres de pèlerinage ? Rome en Italie pour les reliques de Saint-Pierre, Jérusalem en Palestine pour le saint-sépulcre et Saint-Jacques de Compostelle en Galice dans la péninsule ibérique. Carte : module situer. Quels sont les difficultés du pèlerinage ? Le pèlerinage est long : les pèlerins le font à pied. Il est dangereux car les routes ne sont pas sûres notamment à cause des guerres privées entre seigneurs. Il est coûteux car le voyage nécessite d’avoir de l’argent et parfois, il faut laisser voire vendre ses biens.
C O M P R E N D Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Quelles sont les motivations et les pratiques du pèlerinage au Moyen Age ? Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. C O M P R E N D Quelles sont les motivations des pèlerins ? L’attachement personnel à la religion, l’espoir d'être délivré d’un malheur (maladie, folie etc.), ou l’espoir d’expier une faute (pénitence qu'on s'est imposé ou qui a été imposée par un tribunal). L’Église donne dès le XIIème siècle des indulgences à ceux qui se rendent sur les lieux de pèlerinage. Les pèlerins cherchent à approcher les reliques, à les toucher pour pouvoir bénéficier d’une guérison ou d’un pardon. Expédition glorieuse, il confère à ceux qui en reviennent prestige et considération. Le long des routes des grands pèlerinages se développent d'autres lieux de pèlerinages secondaires et qui accueillent les pèlerins de passage, c’est le cas des églises de Melle. À quoi ressemble le pèlerin ? D’après l’iconographie médiévale, le pèlerin se distingue par son long manteau couvrant le corps jusqu’aux pieds, son large chapeau aux bords droits ou relevés qu’une jugulaire retient Cet " itinérant " surnommé le « marcheur de Dieu », s’appuie sur un bâton nommé bourdon. Il porte enfin une besace ou sacoche portée en bandoulière. Le pèlerin les reçoit officiellement et rituellement au cours de la cérémonie de départ qui lui offre la bénédiction de l’Église. Le plus souvent, les départs ont lieu à date fixe, deux fois par an (1er mars et 1er septembre). Le départ définitif a lieu dans une atmosphère de surexcitation et d’émotion surtout si les pèlerins sont nombreux ou de rang élevé. Le chapeau est parfois timbré à l’insigne du pèlerinage choisi, comme par exemple une coquille pour Saint-Jacques de Compostelle, une croix pour Jérusalem. Le pèlerin accroche également cet insigne à son bourdon comme signe de reconnaissance.
C O M P R E N D Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Quelles sont les motivations et les pratiques du pèlerinage au Moyen Age ? Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. C O M P R E N D Comment les pèlerins s’orientent-ils ? Les pèlerins n’avaient pas de carte car la cartographie était quasiment inexistante mais surtout parce que les analphabètes formaient environ 98% de la population. Les pèlerins se renseignaient oralement sur les routes, les étapes et les reliques célèbres à vénérer en chemin. Que font les pèlerins une fois arrivés ? À Saint-Jacques, les pèlerins vont sur le tombeau hypothétique du saint, y prient, le touchent, font des offrandes et s’installent dans l’église pour y passer la nuit, en veillée de prière. Pour son retour, le pèlerin ramène souvent une relique à l’authenticité douteuse et au prix très élevé et une preuve de son pèlerinage : objet symbolique, la coquille pour Saint-Jacques de Compostelle et un certificat attestant que le pèlerinage a été bien effectué. Pourquoi une coquille Saint-Jacques ? La coquille commence à apparaître comme attribut des pèlerins vers le XIIème siècle. Très abondante alors sur les plages de Galice, les fidèles de Saint Jacques les ramassaient en souvenir avant de rentrer chez eux. Le signe de la coquille porté par les pèlerins était aussi un passeport leur permettant de passer leur chemin en toute sécurité. Batailles et conflits étaient monnaie courante à l'époque, il importait de porter un signe indiquant le caractère inoffensif du marcheur.
C O M P R E N D Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Quelle est l’histoire du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle ? C O M P R E N D Le pèlerinage de Saint-Jacques est né de la découverte vers l'an 800 du tombeau de Saint-Jacques, frère de Saint-Jean l’évangéliste et grand martyr de la chrétienté. Saint Jacques aurait eu pour mission de prêcher la parole du Christ dans la péninsule Ibérique. Rentré en Palestine, il est décapité sous l'ordre du roi juif Hérode Agrippa en l’an 44. Son corps est livré en pâture aux chiens. C’est ce que l’Église appelle un martyr. Recueilli par ses compagnons, son corps est porté dans une embarcation qui, selon les récits médiévaux, guidée par un ange, franchit Gibraltar, puis s'échoue plus tard sur les côtes de Galice. Le culte dédié à saint Jacques n’était jusqu’à la fin du IXème siècle qu’un culte local, propre au royaume galicien. Malgré les incursions normandes et les raids sarrasins au Xème siècle, la renommée du pèlerinage de Compostelle grandit d’autant plus avec la Reconquête espagnole pour atteindre son apogée aux XIème et XIIème siècles, au cours desquels les églises de Melle ont été construites. Ce pèlerinage s’inscrit donc à la fois dans un cadre local (Galice puis lutte pour la Reconquête) et international. L’essor si remarquable de ce pèlerinage s’explique par l’action à la fois des milieux laïcs (œuvre des rois espagnols pour favoriser le chemin espagnol) et des milieux ecclésiastiques, notamment l’action des grands ordres et surtout de Cluny. Ce pèlerinage favorisa le développement de l’influence clunisienne en Espagne.
DE LA RÉCEPTION DES HOTES Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. En quoi les églises romanes de Melle sont-elles liées au pèlerinage ? C O M P R E N D Sur les quatre voies principales qui mènent à Compostelle se mettent en place souvent sous l'impulsion des grandes abbayes un système d’accueil des pèlerins et des pèlerinages secondaires comme c’est le cas à Melle. Saint-Pierre appartenait à un prieuré bénédictin de l’abbaye de Saint-Maixent. Celle-ci avait fondé entre elle et Melle d’autres prieurés comme pour jalonner –et orienter- le parcours des pèlerins. En effet, les abbayes cherchaient à venir en aide aux pèlerins mais profitaient également de leur générosité car une tradition voulait que les pèlerins fassent un don aux abbayes qui les avaient accueillis. Les moines de Melle dépendant de l’abbaye bénédictine de Saint-Jean d’Angély sont présents à Melle où ils possèdent un hospitale c’est-à-dire une maison où l’on offre l’hospitalité. En effet, la règle de saint Benoît préconise que les moines accueillent les pèlerins. Dans l’église Saint-Hilaire, une chapelle était dédié à Saint-Jacques et une porte a peut-être porté son nom. Le déambulatoire permettait aux pèlerins de vénérer les reliques disposées dans les absidioles en déambulant autour du chœur. L’un des chapiteaux du portail sud représente la coquille symbole de Saint-Jacques. L’élévation nord est beaucoup plus décorée que celle située au sud. Cela s’explique car la route de pèlerinage de Celles-sur-Belle à Melle était la rue des Mines longeant le nord de l’église puis les pèlerins passaient le cours d’eau de la Béronne à gué. L’élévation nord était donc offerte à tous les regards et objet d’une attention particulière lors de la construction de l’église. Il y a un parallèle entre les églises de Melle construites aux XIème et XIIème siècles et l’essor du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle dont ces siècles sont l’apogée. Extrait de la règle de saint Benoît traduite par Dom Bonaventure Sodar parue en 1947. CHAPITRE LIII DE LA RÉCEPTION DES HOTES Tous les hôtes qui se présentent seront reçus comme le Christ en personne, si bien qu'il puisse nous dire un jour : "J'ai demandé l'hospitalité, et vous m'avez accueilli." On aura pour tous les égards qui s'imposent, mais on en témoignera principalement aux gens de la maison de Dieu ainsi qu'aux voyageurs venus de loin.
C O M P R E N D Dans quel contexte les églises de Melle ont-elles été construites ? Pourquoi trois églises romanes à Melle ? Les trois églises de Melle, petit historique. Quelles sont les histoires de la fondation des églises de Melle ?
C O M P R E N D Les trois églises de Melle, petit historique. Dans quel contexte les églises de Melle ont-elles été construites ? C O M P R E N D Après le partage de l'Empire carolingien et les destructions dues aux invasions du Xème siècle (hongrois, vikings et sarrasins), l’Occident connaît une période de paix. C'est alors un élan de joie et d'action de grâces rendues à Dieu. C’est dans ce contexte, au début du XIème siècle que la France se couvrit « d'un blanc manteau d'églises », selon l'expression du chroniqueur Raoul Glaber dans son histoire en cinq livres chaque village devenant une paroisse. L’Europe se couvre d’églises, de cathédrales et de monastères. L'Occident entre autour de l'an Mil, dans une phase de prospérité. Les progrès agricoles permettent de nourrir une population plus nombreuse. La population augmente considérablement et étend l'espace cultivé par de grands défrichements. De nouveaux villages apparaissent qui ont besoin eux aussi d’une église. Le pouvoir politique se fragmente : il appartient désormais aux seigneurs possesseurs de châteaux, autour desquels se regroupent les paysans. La féodalité se met en place. Cette période est aussi celle d'un grand élan artistique : les églises, les cloîtres, ou les objets précieux destinés au service de Dieu permettent aux artistes romans d'exprimer leur imagination. Les fondations des ordres de Cluny puis de Cîteaux suscitèrent l'expansion des grands monastères dont beaucoup devinrent d'actifs centres de création : décor peint et sculpté des églises, objets liturgiques précieux, manuscrits sacrés et profanes.. L'Eglise développa le culte des saints. Des recueils enluminés racontèrent leur vie et leurs miracles, tandis que leurs reliques devinrent l'objet de pèlerinages. Ceux-ci encouragèrent la circulation des hommes, des idées, des œuvres sur les routes menant vers Rome, Saint-Jacques de Compostelle et Jérusalem. La reconquête de l'Espagne et les premières croisades en Terre-Sainte en furent la conséquence indirecte. En effet, c’est la volonté de libérer les lieux de pèlerinage de Jérusalem qui est le déclencheur de la première croisade en 1096.
C O M P R E N D Les trois églises de Melle, petit historique. Pourquoi trois églises romanes à Melle ? C O M P R E N D Melle, Metulum, est connue à l’époque franque pour ses mines de plomb argentifère et à l’époque carolingienne pour son atelier monétaire. C’est le siège d’une seigneurie relevant du comte de Poitou aux XIème et XIIème siècles, durant lesquels les trois églises ont été construites. L'église est un bâtiment religieux où se retrouvent les fidèles, c'est aussi un lieu de refuge en cas de danger. Melle est alors ceinte de murailles encore visibles au pied de l’église Saint-Savinien, la seule à être construite dans le castrum. La petite ville fortifiée devait compter environ mille habitants, ce qui semble peu pour trois églises. L’église paroissiale était Saint-Savinien. Les deux autres situées en dehors de l’enceinte appartenaient à des monastères bénédictins fondés à la fin du XIème siècle (Saint-Maixent et Saint-Jean d’Angély). La règle de saint Benoît a un grand succès lors des siècles romans. Le succès du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle dont l’apogée se situe aux XIème et XIIème siècles contribue également au développement de ces monastères. Accueil des voyageurs selon la règle de saint Benoît et donation aux monastères de la part des pèlerins ont enrichi les églises situées sur le chemin de Compostelle. Les murailles de l’ancien castrum de Melle devant Saint-Savinien. Extrait de la règle de saint Benoît traduite par Dom Bonaventure Sodar parue en 1947. CHAPITRE LIII DE LA RÉCEPTION DES HOTES Tous les hôtes qui se présentent seront reçus comme le Christ en personne, si bien qu'il puisse nous dire un jour : "J'ai demandé l'hospitalité, et vous m'avez accueilli." On aura pour tous les égards qui s'imposent, mais on en témoignera principalement aux gens de la maison de Dieu ainsi qu'aux voyageurs venus de loin.
C O M P R E N D Les trois églises de Melle, petit historique. Quelles sont les histoires de la fondation des trois églises ? C O M P R E N D Saint-Savinien est la seule église à se trouver dans le castrum médiéval. On possède très peu de renseignements sur sa fondation. Sans doute y avait-il une petite église seigneuriale sur l’emplacement de l’église actuelle dans laquelle reposait le corps du martyr Saint-Savinien que l’on ne sait pas identifier clairement. On s’interroge également car on n’a pas trouvé de trace de crypte dans laquelle de façon générale était déposé le corps des saints. L’architecture permet de situer la construction de l’église au milieu du XIème siècle. Saint-Pierre est située hors du castrum médiéval. Le monument a été construit au XIIème siècle sans que l’on dispose de document permettant de fournir une date précise. Le cartulaire de l’abbaye de Saint-Maixent nous permet de connaître l’existence d’un prieuré bénédictin sous son autorité à Melle en 1132. Saint-Hilaire est également située hors du castrum médiéval sur une source, lieu de culte gaulois sur lequel aurait été placé un temple romain sans que les historiens puissent le prouver. Il demeure un vestige romain dans l’extrémité nord du transept. Il s’agit d’un fragment de monument funéraire représentant deux époux sous un bouclier (clipeus). Une église antérieure à celle que nous connaissons était sans doute présente aux Xème et XIème siècles. On trouve dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Jean d’Angély trace de la donation de cette église à l’abbaye en 1080 par un seigneur de Melle puis de la présence de moines bénédictins. On pense que la reconstruction date de la fin du XIème siècle et du début du XIIème siècle. Cela est confirmé par l’inscription présente sur l’un des chapiteaux du déambulatoire : « facere me aimericvs rogavit » qui signifie : « Aimeri a demandé qu’on me fasse ». On ne peut identifier Aimeri, prénom courant autour de l’an 1100 mais le style épigraphique permet de dire que cela a été fait à la fin du XIème siècle.
C O M P R E N D Quelles sont les particularités de l’art roman poitevin ? Qu’appelle-t-on l’art roman ? L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les techniques de construction de la voûte en plein cintre ?
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Qu’appelle-t-on l’art roman ? C O M P R E N D Nord L'architecture romane est un type de construction qui s'est développé en Europe au cours du Moyen Âge de l’extrême fin du Xème siècle aux XIème et XIIème siècles. Il se caractérise par la réintroduction de la technique romaine antique de la voûte en pierre, généralement en plein cintre selon le modèle de la basilique. L'expression "art roman" apparaît pour la première fois en 1818 en liaison avec les langues romanes (dérivées du latin). Elle est due à un érudit normand. Ce terme va être généralisé par une société d’antiquaires pour distinguer ces édifices de ceux de l'époque gothique. Le terme se généralise s’étend à tout l'art de cette période, y compris la peinture, l'enluminure, la sculpture… Les églises romanes ont un plan en croix latine et la plupart sont orientées vers l'est en direction de Jérusalem. La nef est souvent accompagnée de bas-côtés ou collatéraux (parfois doubles). On a élevé aussi des nefs simples, sans bas-côtés comme à Saint-Savinien. Pour éviter les incendies des plafonds en bois, les architectes ont bâti des voûtes en pierres. Les arcs des voûtes peuvent être en plein cintre ou brisés. Plan en croix latine de Saint-Savinien, nef simple. Voûte en plein cintre, Saint-Hilaire, transept. Voûte en pierre, arc brisé, Saint-Hilaire, nef. Collatéral sud, Saint-Hilaire éclairé par de petites fenêtres. Pour soutenir les voûtes de pierre, les murs doivent être épais et renforcés par des contreforts. Les piliers soutiennent également les voûtes et les arcs. Des colonnes surmontées de chapiteaux s'appuient souvent sur les piliers. Pour ne pas fragiliser les murs, on évite d’y percer de larges ouvertures. L'éclairage est donc fourni par de petites fenêtres généralement en plein cintre, décorées de vitraux. Les clochers s'appuient sur le carré du transept ou sur les angles de la façade. La décoration est concentrée sur les chapiteaux et les portails souvent sculptés avec des représentations d'animaux, de plantes, de symboles, de dessins géométriques ou encore de scènes religieuses ou laïques. Pilier, contrefort-colonne et chapiteau, Saint-Hilaire, nef. Contreforts plat et contrefort-colonne, Saint-Hilaire, élévations sud et nord. Portail sud, Saint-Pierre. Chapiteau historié, Saint-Hilaire, nef. Clocher carré sur le carré du transept, Saint-Pierre.
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les particularités de l’art roman poitevin ? C O M P R E N D On identifie plusieurs styles romans en fonction de la technique utilisée et de la région où se trouve l’église (art roman poitevin, saintongeais ou limousin pour les plus proches). On peut cependant dégager quelques caractéristiques du style roman poitevin. Le chevet poitevin a des absidioles ou chapelles rayonnantes (et non un chevet plat comme en Saintonge). Les portails romans n'ont généralement pas de tympan décoré. En revanche, ils sont profonds avec plusieurs voussures richement sculptées. Les bas-côtés sont quasiment aussi élevés que la nef, on les appelle des collatéraux. Ainsi, il n’y a qu’un seul toit qui couvre la nef et les collatéraux. Des piliers quadrilobés soutiennent les arcades de la nef. Les façades sont richement décorées voire intégralement sculptées comme c’est le cas de Notre-Dame la Grande à Poitiers et Saint-Nicolas à Civray. Néanmoins, il n’y avait pas de règle absolue que des bâtisseurs auraient suivi à la lettre. Y avait-il des architectes pour les petits monuments ? On peut imaginer plutôt quelques maçons spécialisés. Tous s'inspiraient certes de principes généraux, et qui sont bien romans, mais pour le reste, ils construisaient un peu à leur guise, selon leurs compétences et un éventuel cahier des charges oral, assez imprécis. Ainsi, y a-t-il des exceptions comme la charpente en bois de Saint-Savinien qui est très rare dans l’art roman ou encore le portail intérieur sculpté de Saint-Hilaire, atypique lui aussi. Les trois églises de Melle constituent « un des plus curieux musées d’architecture et de sculpture romane » comme l’écrit Hubert le Roux qui conclut son ouvrage en ces termes : « les trois églises de Melle permettent de suivre l’évolution de l’art roman en Poitou depuis une église à nef unique non voûtée (Saint-Savinien), en passant par une autre nef voûtée et pourvue de collatéraux (Saint-Pierre), pour arriver au plan le plus complexe, celui de Saint-Hilaire, avec une abside entourée d’un déambulatoire, pourvue de plusieurs absidioles ». Chapelles rayonnantes, chevet, Saint-Hilaire. Portail sans tympan mais profond avec trois voussures, Saint-Pierre. Nef et collatéral sud quasiment de même hauteur, Saint-Hilaire. Piliers quadrilobés soutenant les arcades, nef, Saint-Hilaire. Façade décorée : voussures sculptées, deux corniches, modillons, lanternons, Saint-Hilaire.
Le Christ en majesté Quelles sont les particularités de l’art roman poitevin ? Le décor des églises romanes de Melle. L’art roman : style architectural et techniques de construction. C O M P R E N D Le décor des églises est de deux natures au Moyen Age : Le décor peint : on sait qu'au Moyen Age les églises étaient peintes. Il reste peu de traces de ces fresques. A Saint-Savin dans la Vienne, le décor peint de la voûte qui représente les scènes bibliques est recensé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit d'un des plus riches exemples de fresques romanes. Le décor sculpté est très fréquent car il s’est mieux conservé : on le rencontre sur les chapiteaux, les façades, les voussures des portails et des baies, les modillons et les métopes, les tympans (rarement dans le roman poitevin qui n’en possède guère). Ce décor sculpté raconte parfois des passages de la Bible, principalement sur les tympans et façades des grandes églises. Il représente souvent le Christ comme c’est le cas à Melle. Plus généralement il a plutôt valeur de symbole : les sculpteurs usaient de ce moyen pour illustrer l'éternelle opposition du bien contre le mal. Le décor sculpté des églises de Melle est très riche. A Saint-Savinien, le médaillon du linteau situé sur la façade représente le Christ assis reconnaissable grâce à son auréole. L’ensemble a été vandalisé durant les guerres de religion. A Saint-Pierre, l’arcature aveugle située au-dessus du portail sud présente au centre un personnage assis, martelé et décapité durant les guerres de religion, reconnaissable aux restes de son auréole, il s’agit du Christ. Deux petits personnages l’accostent, il pourrait s’agir de saint Pierre et saint Paul selon Hubert le Roux. A Saint-Hilaire, un cavalier se trouve au-dessus du portail nord. D’autres cavaliers existent en Poitou- Charentes mais celui de Saint-Hilaire est le mieux conservé et pour cause, il a été largement refait au XIXème siècle. Que signifient ces cavaliers ? Il pourrait s’agir de l’empereur romain Constantin qui a mis fin aux persécutions de chrétiens en leur accordant la liberté de culte au début du IVème siècle. Le vaincu à l’avant du cheval symboliserait le mal ou le paganisme vaincu. On sait par ailleurs que plusieurs seigneurs de Melle ont porté le nom de Constantin et qu’ils ont fait de nombreuses donations à l’abbaye de Saint-Jean d’Angély dont dépendait Saint-Hilaire. Serait-ce également un hommage à ces généreux donateurs ?
Quelles sont les particularités de l’art roman poitevin ? Le décor des églises romanes de Melle. L’art roman : style architectural et techniques de construction. C O M P R E N D Le portail nord de Saint-Hilaire représente les travaux des mois et les signes du zodiaque. Ci-contre, on peut voir au sommet des voussures, trois Vertus casquées tenant un bouclier piétinent des vices vaincus. De nombreux animaux imaginaires ornent les modillons des églises de Melle. Les animaux, réels ou imaginaires, incarnent souvent l'affrontement entre le bien et le mal. Celui-ci pourrait être un griffon, créature fantastique à tête, ailes et pattes avant d'aigle, corps de lion et queue de serpent. On retrouve les signes du zodiaque dans le décor des métopes sous la corniche du portail sud de Saint-Pierre. On reconnaît ici le sagittaire. Les signes du zodiaque étaient le symbole du temps qui s’écoule et par extension, de l’éternité, notion importante pour les chrétiens. Le centaure chassant le cerf dans la nef de Saint-Hilaire illustre la lutte entre le bien et le mal. Le cerf est un des animaux favoris du Moyen Âge, il symbolise souvent le Christ tandis que le centaure, homme à corps de cheval, est maléfique. Cette scène de la nef de Saint-Hilaire représente un homme à gauche pointant un épieu vers la tête du sanglier que deux chiens attaquent par derrière. Les sangliers au Moyen Age étaient très nombreux et ravageaient les cultures, ils représentaient le mal. La scène du tireur d’épine de la nef de Saint-Pierre est énigmatique. Le personnage qui se tire une épine du pied sous les yeux d’une personne qui le conseille est peut-être un pèlerin. De quoi l’épine pourrait-elle être le symbole d’après toi ?
L’art roman : style architectural et techniques de construction. L’art roman : style architectural et techniques de construction. L’art roman : style architectural et techniques de construction. L’art roman : style architectural et techniques de construction. L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les techniques de construction de la voûte en plein cintre ? C O M P R E N D L’art roman repose sur la construction de voûte en pierre, souvent en plein cintre. Cintre désigne le nom de la voûte dite également en berceau c’est-à-dire formant un demi cercle. Cela désigne également au Moyen Age la forme de bois sur laquelle on plaçait les pierres pour construire les voûtes. Le cintre est en carton pour l’expérience. On dépose les « pierres » sur le « cintre ». Pour l’expérience, on remarque que les premières « pierres » sont fixées au sol (par de la patafix) mais que les autres ne sont pas collées mais juste déposées comme l’atteste le jour que l’on distingue entre elles. L’extérieur de la clef de voûte, on le voit, est plus grand que l’intérieur. La pierre centrale s’appelle la clef de voûte.
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les techniques de construction de la voûte en plein cintre ? C O M P R E N D On pourrait croire que c’est le cintre qui permet aux pierres de la voûte de tenir. Pour vérifier, enlevons le cintre. La voûte tient seule, sans cintre et sans que les « pierres » soient collées les unes aux autres. On mettait bien des joints entre les pierres au Moyen Age mais c’était pour l’esthétique et empêcher les infiltrations d’eau car les pierres étaient bien trop lourdes pour que cela suffise à les soutenir. Si on enlève la clef de voûte, La forme de la clef de voûte permet donc à l’ensemble de tenir. On devine que le poids de la clef de voûte fait que celle-ci exerce une poussée. Ne pouvant pas tomber à la verticale à cause de sa forme, la clef de voûte va exercer sa poussée vers l’extérieur. L’ensemble s’effondre car la clef de voûte est l’élément qui permet de tenir l’ensemble.
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les techniques de construction de la voûte en plein cintre ? C O M P R E N D La voûte étant placée sur des piliers appelées piles, c’est sur ces piles que la poussée s’exerce. C’est pour éviter cela que l’on place des contreforts à l’intérieur et à l’extérieur des édifices pour soutenir les piles. Cette poussée se transmet aux piles qui tombent vers l’extérieur. Leur chute entraîne celle de l’ensemble de la voûte.
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les techniques de construction de la voûte en plein cintre ? C O M P R E N D Contrefort-colonne sur l’élévation nord de Saint-Hilaire. Contrefort-colonne sur une absidiole du chevet de Saint-Hilaire. Contrefort plat sur l’abside du chevet de Saint-Savinien. Contrefort plat sur l’élévation sud de Saint-Pierre. Contrefort- colonne sur l’abside du chevet de Saint-Savinien. Contrefort plat sur l’élévation sud de Saint-Hilaire.
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Quelles sont les techniques de construction de la voûte en plein cintre ? C O M P R E N D Contrefort colonne sur le mur sud et dans la nef de Saint-Hilaire. Saint-Savinien qui n’est pas voûtée en pierre et qui comporte une nef unique ne possède pas de contreforts ni à l’intérieur ni à l’extérieur de la nef. On voit cependant des pilastres qui s’évanouissent dans le mur et ont été ajoutés au XVème siècle.
L’art roman : style architectural et techniques de construction. Pourquoi y a-t-il des qualités de pierre différentes ? C O M P R E N D L’appareil désigne les pierres de construction, la façon dont elles ont été taillées et assemblée. On distingue le petit appareil de moins bonne qualité, le moyen appareil (celui des églises de Melle) et le grand appareil, de la meilleure qualité. La pierre de taille coûte cher par conséquent, pour les parties de maçonnerie qui ne se voient pas, on utilise des moellons c’est-à-dire de la pierre grossière ou non taillée. Appareil de médiocre du transept de Saint-Savinien qualité, les pierres sont irrégulières, les joints sont épais. Moellons de mauvaise qualité, partie ne devant pas être visible à l’origine. Bel appareil du chevet de Saint-Savinien, les joints sont minces et réguliers, la pierre est bien taillée.
C O M P R E N D Pour quitter : ou touche Echap sur le clavier. Navigation : Visite (logique) dans l’ordre des pages : en haut à droite des pages. Visite par thème : en haut des pages, clic sur le nom de la rubrique. Retour au menu « comprendre » : en haut à droite des pages. En plaçant le pointeur de la souris sur les mots soulignés SANS CLIQUER, on fait apparaître la définition. C O M P R E N D Pour quitter : ou touche Echap sur le clavier. Bibliographie et remerciements. Merci à l’office du tourisme de Melle et à la mairie de Melle qui m’a autorisée à utiliser les plans. Bibliographie : Hubert le Roux, Trois églises romanes, Melle en Poitou, 1991. Plans dressés par le service de l’inventaire du Patrimoine Poitou-Charentes. Webographie : http://www-texte.culture.fr/Groups/musees/article_43_fr site du Louvre http://whc.unesco.org/pg.cfm?l=FR site de l’UNESCO pour la culture http://www.univ-tlse2.fr/multimedia/medievale/UE5/ue5_med_cours/ue5_med_3l.htm http://www.mshs.univ-poitiers.fr/cescm/ http://www.univ-perp.fr/lsh/ens/histarts/frames.htm http://www.parole-et-patrimoine.org/romanes/liens.htm http://www.romanes.com/ une multitude de belles photographies. Webographie pour les élèves : http://www.paysmellois.org/eglisesromanes/ pour voir les autres églises romanes du mellois. http://classes.bnf.fr/villard/reperes/4.htm site de la bnf sur le gothique. http://expositions.bnf.fr/bestiaire/index.htm site de la bnf sur le bestiaire médiéval. http://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_romane (également des pages sur le gothique).