LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

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Transcription de la présentation:

LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Pr M. NAIM

SOMMAIRE Généralités Situation épidémiologique actuelle Microbiologie des principaux agents étiologiques Rôle du laboratoire dans le diagnostic des IST Traitement et Prise en Charge Conclusion

GENERALITES

Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T) DEFINITION Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T) Maladies Sexuellement Transmissibles Maladies vénériennes

Maladies infectieuses , contagieuses Etiologies très diverses : Bactéries, Virus, Champignons, Parasites Expressions cliniques variées Propagation entre personnes par contact sexuel

Les IST affectent aussi bien les hommes que les femmes Peuvent toucher le fœtus et le nouveau né Certaines I.S.T sont transmissibles également par voie sanguine (Hépatite B et Sida)

environ trente (30) I.S.T ont été identifiées Actuellement, environ trente (30) I.S.T ont été identifiées

Distinguer les IST des autres types d’infections du tractus génital: - Endogènes vaginoses bactériennes et candidose vaginale - Iatrogènes Germes introduits dans le tractus génital lors de procédures médico- chirurgicales septiques

RAPPEL ANATOMIQUE Schéma: appareil génital masculin Schéma: appareil génital féminin Schéma: appareil génital masculin

CLASSIFICATION DES I.S.T

CLASSIFICATION DES I.S.T Classification clinique Classification étiologique

Classification clinique des I.S.T Ecoulements Ulcérations Végétations Douleurs pelviennes chez la femme Sans atteinte génitale apparente I.S.T asymptomatiques  Rôle important dans la propagation

IST avec écoulements Uréthrites chez l’homme Cervico- vaginite chez la femme

I.S.T avec ulcérations Chancre mou ou Chancrelle Syphilis Lympho- granulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas-Favre Herpès génital Donovanose ou Granulome inguinal

I.S.T avec végétations I.S.T avec douleurs pelviennes chez la femme Condylomes,verrues Salpingite, Endométrite

I.S.T sans atteinte génitale apparente Hépatite virale B et C (rarement) SIDA

Classification étiologique des I.S.T Bactéries Virus Protozoaires Agents fongiques Ecto parasites

Nature de l’agent infectieux Manifestations cliniques associées B A C T E R I S Neisseria gonorrhoeae Chlamydia trachomatis Treponema pallidum Haemophilus ducreyi Mycoplasma hominis Ureaplasma urealyticum Calymmatobacterium granulomatis Gardnerella vaginalis Gonococcie, Urétrite gonococcique Urétrite,Cervicite,LGV Syphilis Chancre mou Infection génitale chez la femme UNG ( urétrite non gonococcique) Donovanose Vaginite non spécifique

V I R U S Herpes simplex virus 1 et 2 Cytomegalovirus (CMV) Virus de l’hépatite B ( VHB) Papillomavirus humain (HPV) Virus Molluscum contagiosum VIH1 et VIH2 Herpès génital Foetopathies Hépatite Végétation vénérienne Tumeur bénigne SIDA  

Protozoaires Trichomonas vaginalis Vaginite Agents fongiques Candida albicans Vaginite , balanite Ectoparasites Phtirius pubis Sarcoptes scabiei Morpion Gale

Situation épidémiologique actuelle

Dans le monde 350.000.000 nouveaux cas chaque année ( O.M.S ) I.S.T en pleine recrudescence dans tous les pays du monde 350.000.000 nouveaux cas chaque année ( O.M.S ) Trichomonase: 173.000.000 cas Chlamydiose: 92.000.000 cas Gonococcies: 72.000.000 cas Syphilis: 12.000.000 cas

Explosion de la pandémie du SIDA O.M.S 2005 : 40.000.000 personnes vivant avec le VIH

En Algérie VIH jusqu’au 31 decembre 2005: 700 cas de SIDA et 1908 cas de séropositifs ( 800 ) (2000) Autres IST: Pas de données épidémiologiques fiables Manque de laboratoires efficaces Insuffisance de formation dans le domaine des IST

QUELQUES RESULTATS DE TRAVAUX DE RECHERCHE URETRITES EN MILIEU MILITAIRE Thèse du Pr.NAIM 1995 Communication au 14ème Congrès Européen de Microbiologie et de Maladies Infectieuses, PRAGUE 2004

Prévalence des urétrites 2 fois plus élevée dans les régions du sud par rapport à celles du nord du pays TAMANRASSET est la zone la plus touchée

Etiologies des urétrites Jusqu’en 1998 A partir de 1999, rôles inversés Le gonocoque constituait la première étiologie des urétrites suivi de Chlamydia trachomatis Chlamydia trachomatis a supplanté le Gonocoque

Résistance des souches de gonocoque isolées 60% des souches isolées à l’H.C.A = NGPP (Neisseria gonorrhoeae productrices de Pénicillinase)

Ulcérations génitales Haemophilus ducreyi (chancre mou) est l’agent étiologique le plus fréquemment rencontré, suivi de Treponema pallidum (syphilis) Résultats similaires observés dans d’autres pays en voie de développement Pays développés, l’herpès génital prédomine

MICROBIOLOGIE DES PRINCIPAUX AGENTS ETIOLOGIQUES

BACTERIES Chlamydia trachomatis Serotypes: D,E,F,G,H,I,J,K UNG+++ Chez l’homme Cervicite chez la femme Stérilite du couple Serotypes: L1,L2,L3 Maladie se NICOLAS-FAVRE

Neisseria gonorrhoeae Diplocoque à Gram – en grains de café Aérobie strict NGPP 60% en Algérie

MYCOPLASMES Ureaplasma urealyticum (forme d’oursin)  UNG Bactéries sans paroi Ureaplasma urealyticum (forme d’oursin)  UNG Mycoplasma hominis (forme d’œuf au plat) cervico-vaginite Mycoplasma genitallium (culture difficile)UNG

Petit bacille à Gram négatif très exigent Aspect pathognomonique Haemophilus ducreyi Agent du chancre mou Petit bacille à Gram négatif très exigent Aspect pathognomonique « en chaîne de vélo »

Haemophilus ducreyi;coloration de Gram Chaînes de vélo Haemophilus ducreyi;coloration de Gram

Spirochète non cultivable Très mobile Treponema pallidum Agent de la syphilis Spirochète non cultivable Très mobile visible uniquement au microscope à fond noir.

Calymmabacterium granulomatis Petit bacille à Gram négatif ressemblant à Klebsiella Bactérie visualisée à partir d’un frottis coloré par MGG, LEISHMAN…………. Culture sur système cellulaire (œuf de poule embryoné)

Entérobactéries (salmonelle,shigelle) chez les homosexuels AUTRES BACTERIES D’autres bactéries pathogènes banales peuvent êtres impliquées dans les IST: Entérobactéries (salmonelle,shigelle) chez les homosexuels Gardnerella vaginalis dans la vaginose bactérienne par déséquilibre de la flore vaginale

VIRUS VIH ;Virus de l’Immuno-défience Humaine Rétrovirus : VIH 1 (1983) et VIH 2 (1986) Rétrovirus : -Virus a ARN -Transcriptase reverse -Extrême variabilité génétique Sensible à la chaleur, l’alcool et à l’eau de javel, donc facilement détruit par les procédés usuels de désinfection et de stérilisation Diagnostic: Dépistage par 02 techniques ELISA Confirmation par WESTERN-BLOT (2ème sérum)

Virus de l’herpes simplex type 1 et 2 Virus a ADN enveloppés Responsables d’Herpès génital Cause la plus fréquente des ulcérations génitales dans les pays développés    HSV2 est responsable de 70% des cas HSV1 de 30% des cas  

Relation épidémiologique entre HSV2 et cancer du col utérin Le risque de développer un cancer du col est 4 à 16x plus important chez les femmes ayant des antécédents de cervicites herpétiques Diagnostic rapide : IFD avec Anticorps monoclonaux ELISA

PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (PVH) Végétations vénériennes, condylomes ,verrues Virus à ADN non cultivables Existent plus de 60 types Certains types sont oncogènes 16,18,63 Mise en évidence par : - Microscopie électronique - Biologie moléculaire (PCR et sondes nucléiques)

Virus à ADN enveloppé Virus de l’Hépatite B Plus résistant en milieu extérieur que le VIH        Différents antigènes ( Ag Hbs – Ag Hbe –….)      Prévention : vaccination++++     

Autres virus auto inoculable - Virus du molluscum contagiosum Poxvirus responsable de Tumeur bénigne contagieuse auto inoculable

PROTOZOAIRES Trichomonas vaginalis Responsable de vaginite mousseuse Protozoaire plus gros qu’un polynucléaire Très mobile grâce à ses flagelles et à sa membrane ondulante Facilement reconnaissable au microscope à l’état frais Milieux d’enrichissement ( Milieu de ROIRON)  

Agents fongiques (Champignons) Candida albicans Vaginite prurigineuse Examen direct => Levures et filaments mycéliens Culture sur Sabouraud Agents fongiques (Champignons)

Ectoparasites Phtirius pubis Agent du morpion ou phtiriase du pubis Insecte de l’ordre Anoplura - 1 à 2 mm de long avec 6 pattes dont les 2 dernières sont adaptées pour s’accrocher à la racine du poil Cliniquement - Démangeaisons à recrudescence nocturne  Diagnostic - par examen visuel - parfois il est nécessaire d’examiner un poil au microscope

Sarcoptes scabiei hominis Agent de la Gale Acarien de la famille des Sarcoptides Vit dans l’épiderme La femelle creuse des sillons  Cliniquement: prurit intense touchant surtout les parties antérieures du corps Diagnostic: Mise en évidence des sillons par dépôt d’une gouttelette de teinture d’iode qui les visualisera en les colorant en brun  

ROLE DU LABORATOIRE DANS LE DIAGNOSTIC DES IST

Les IST sont dues à des micro-organismes très divers Le rôle du laboratoire est de rechercher et d’identifier l’agent ou l’association d’agents responsables des manifestations cliniques ayant conduit le patient à consulter Bonne relation entre cliniciens et microbiologistes indispensable

Diagnostic microbiologique d’une IST Diagnostic direct Diagnostic indirect

Diagnostic direct - le micro – organisme - ses antigènes Met en évidence directement dans le prélèvement pathologique: - le micro – organisme - ses antigènes Différentes techniques microbiologiques allant de l’examen microscopique simple (à l ’état frais ou après colorations usuelles) jusqu’à l’isolement et l’identification après mise en culture sur des milieux appropriés

Les prélèvements Procéder au préalable à un interrogatoire rigoureux du patient - Notion de rapports sexuels non protégés - Début des troubles (temps d’incubation) - Signes fonctionnels d’accompagnements - Origine géographique - Séjour dans un pays tropical

Accompagner l’interrogatoire d’un examen clinique soigneux (organes génitaux + tous les autres appareils) Effectuer les prélèvements au niveau des zones génitales infectées de l’homme ou de la femme Absence de toilette de la région génito-anale depuis au moins la veille Absence de tout traitement général ou local par les antibiotiques ou le antiseptiques depuis au moins 48 heures

Autres sites de prélèvements: région anale et oro-pharyngée la qualité des prélèvements conditionne les résultats du laboratoire L’idéal est d’effectuer les prélèvements au sein même du laboratoire

Les examens microscopiques Orientent le diagnostic Sont primordiaux et déterminants dans certains cas Examens à l’état frais Examens après colorations Examen en immunofluorescence directe

Examen à l’état frais Entre lame et lamelle sans aucune préparation · Microscope à fond noir (ultramicroscope) : diagnostic de la Syphilis primaire en observant Treponema pallidum dans le prélèvement du chancre · Microscope ordinaire : diagnostic étiologique de certaines vaginites (Trichomonas vaginalis ,Candida albicans)

Examen après coloration    ·   Bleu de méthylène : met en évidence les polynucléaires altérés avec des bactéries intra et extracellulaires ·   Gram : Aspect morpho- tinctorial,parfois pathognomonique exp: Urétrite gonococcique chez l’homme / frottis coloré au Gram  diplocoques Gram négatif à l’intérieur de polynucléaires altérés ·       

MGG (May-Grunwald-Giemsa) : - Abondance des polynucléaires - Met en évidence Trichomonas vaginalis - Bacilles assemblés en chaîne de bicyclette évocateurs de l’ Haemophilus ducreyi 

Examen en Immunofluorescence directe ·      Nécessité d’un microscope à fluorescence coûteux !!! ·      Examen plus spécifique que celui obtenu avec les autres colorations · Permet le diagnostic rapide : - de la Syphilis primaire - des infections à Chlamydia trachomatis - des infections à Herpes simplex virus type1 et 2

Mise en culture et isolement Milieux spécifiques à chaque germe Exemples: Germe Milieu Neisseria gonorrhoeae Gélose au sang cuit+ polyvitex Milieu séléctif (+ATB): Thayer -Martin Candida albicans Gélose de Sabouraud

Identification biochimique Tests +/- simples souvent regroupés en une batterie de réactions biochimiques = galerie d’identification L’isolement et l’identification du germe confirment le diagnostic

Tests de sensibilité aux antibiotiques Antibiogramme par diffusion en milieu gélosé Recherche de la b lactamase chez le gonocoque l’Haemophilus ducreyi Détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) Intérêts : - Thérapeutique  choix des antibiotiques - Surveillance de l’évolution de la résistance aux antibiotiques

Diagnostic indirect Mise en évidence et dosage des anticorps spécifiques Preuve indirecte qui n’a pas la valeur du diagnostic direct L’interprétation n’est valable que lorsqu’il y a 2 sérums à 15- 21 jours d’intervalle

Dans les IST, la recherche d’anticorps spécifiques est limitée à certains germes et à certaines situations Treponema pallidum  Syphilis Chlamydia trachomatis infections hautes et infections du nouveau né HIV et HBV

Nouvelles techniques de biologie moléculaire Véritable révolution diagnostique des années 1990 Techniques génétiques basées sur l’hybridation des acides nucléiques PCR (Polymérase Chain Réaction) : technique d’amplification enzymatique in vitro Sondes nucléiques

Techniques rapides, sensibles et spécifiques Applicables pour la plupart des germes responsables d’IST Intérêt majeur : germes difficilement ou non cultivables

Rôle capital du laboratoire dans le diagnostic étiologique d’une IST Bonnes conditions de prélèvement  résultats fiables L’identification du ou des agents en cause permet d’adapter le traitement, car il n’y a aucune substance antimicrobienne active sur l’ensemble des germes responsables d’ IST

TRAITEMENT ET PRISE EN CHARGE

Traitement curatif Le traitement antimicrobien optimal des IST repose sur la précision du diagnostic étiologique Les tests de laboratoire ne sont malheureusement pas toujours disponibles Des techniques de prise en charge syndromique ont été mises au point

Inconvénients de cette approche syndromique: l’OMS a élaboré des algorithmes de traitement pour plusieurs syndromes ( ulcération, écoulement urétral chez l’homme, leucorrhées chez la femme ,etc.…) Inconvénients de cette approche syndromique: - Inefficacité totale pour détecter les cas asymptomatiques - Utilisation excessive d’antibiotiques suite à une exagération diagnostique Exemple : femmes avec pertes vaginales suite à une infection endogène classées à tort comme ayant une IST)

( étiologies microbiennes et sensibilité aux antibiotique ) Quelques schéma thérapeutiques utilisables en Algérie sur la base des données épidémiologiques ( étiologies microbiennes et sensibilité aux antibiotique )

Antibiothérapie des urétrites masculines Agents Premières Intention Durée Gonocoque SPECTINOMYCINE injectable(Trobicine*) 2g/IM CEFTRIAXONE 250mg (Rocephine*) IM -OFLOXACINE 200 MG (Oflocet) per os -CEFIXIME (Oroken*) per os 200mg x 2 -DOXYCYCLINE 100mg x2 Dose unique 07 jours Chlamydia trachomatis -AZITHROMYCINE (Zithromax* 1g) -DOXYCYCLINE (Vibramycine* ) 100 mg x2 -PRISTAMYCINE 1g 2xj 7 à 10 jours Pendant 7 à 10 jours. Trichomonas vaginalis -TINIDAZOLE (Fasigyne*) -METRONIDAZOLE (Flagyl*)2g en une seule prise per os Prise unique GERMES PYOGENES: Staphylocoques Streptocoques Entérobactéries -Obligatoirement en fonction de l’antibiogramme Traitement conventionnel en fonction des résultats de l’antibiogramme

Antibiothérapie des cervico-vaginites chez la femme AGENTS Première intention Posologie Durée Candida albicans -Traitement local -Traitement général Econazole (gyno pevaryl*) Miconazole (gyno Daktarin *) Nystatine (Mycostatine*) 1 ovule /j 03 jours 14 jours 10 jours Si récidive ou candidose digestive Associer: Ketoconazole (Nizoral*) « contre indiqué chez la femme enceinte et allaitante » 200mg/j Mycoplasmes Doxycycline 100mg Pristinamycine (pyostacine*) 1g 2 x/ j 2x/j Trichomonas vaginalis Tinidazole (Fasigyne*) OU Ornidazole (Tiberal*) per os 2g prise unique orale 1,5g dose unique Dose unique Neisseria gonorrhoeae Ceftriaxone (Rocephine*) Spectinomycine (Trobicine*) Cefixime (Oroken*) 500 MG/ IM 2g/IM 200mg per os Germes Pyogènes En fonction des résultats de l’antibiogramme Gardnerella vaginalis Amoxicilline + ac.clavunalique (Augmentin*) 2g/j 07JOURS

Traitement des ulcérations génitales chez l’homme et chez la femme Maladie Première intention Alternative CHANCRE MOU Ceftriaxone (Rocéphine*) 500mg IM dose unique Ciprofloxacine per os 500mg x2/j Pendant 03 jours Erythromycine 500 mg 4Xj (07 JOURS) AMOXYL + ACIDE CLAVULANIQUE (AUGMENTIN*) 500mg + 125mg 3XJ Pendant 7 jours SYPHILIS Primaire, secondaire, récente moins d’un an Benzathine Benzyl penicilline (Extencilline *) 2,4 MU.IM en une seule fois Procaine Benzyl PENICILLINE (BICLINOCILLINE*) 1 MU imL J pendant 10 jours Doxycycline 200mg/j Tetracycline 500mg 4XJper os pendant 21 jour OU Erythromycine 500mg X4 per os pendant 15 jours GRANULOME INGUINAL OU Donovanose Cotrimoxazole (Bactrim*)2cp 2xj pendant 15 jours Tetracycline 500mg 4X /j pendant 15 jours Erythromycine 2g/j en 4 prises pendant 15 jours L G V Doxycycline 200 mg/ j pendant 30 jours Erythromycine 500mg 4X/j pendant 15 jours.

Prévention Diagnostic difficile pour certaines IST Absence de traitements spécifiques efficaces pour d’autres Prévention de la transmission

Prévention à deux niveaux, individuel et collectif Individuel : - comportements sains - abstention sexuelle illégitime ou utilisation de préservatifs Collectif : - éducation sexuelle - encourager les messages de prévention et de protection   - Vulgarisation et accessibilité aux méthodes contraceptives de barrière ( préservatifs)

CONCLUSION

Toute infection touchant le tractus génital masculin ou féminin n’est pas forcément une IST De même qu’une véritable IST peut être localisée en dehors et loin des zones génitales Devant tout cas d’IST diagnostiqué, penser à dépister et à traiter le ou les partenaires La meilleure façon d’éviter les IST est de s’abstenir de rapports sexuels illégitimes sinon utiliser les préservatifs

Urétrite à Chlamydia Urétrite gonococcique

Chancre syphilitique Chancre mou

Herpes Donovanose Condylomes

Cervico-vaginite