Donner un sens à la vie

Donner un sens à la vie Une première intuition : on est heureux quand on aime. Deuxième intuition : on ne saurait aimer ce qu’on ne connaît pas. Les champs de la connaissance humaine peuvent être regroupés en trois domaines : Notre relation au monde, au cosmos, avec la nécessité de travailler pour l’habiter. Notre relation aux autres : des relations de qualité : amitié et amour peuvent leur donner sens. Notre relation à Dieu : impossible de ne pas se poser au moins rationnellement la question de Dieu.

Le travail peut-il donner un sens à la vie ? « Le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver, les prisonniers du boulot font pas de vieux os » ????

La valeur du travail Tous les parents doivent s’interroger sur l’orientation scolaire de leurs enfants et prendre leur part de responsabilité dans celle-ci. De nombreuses questions sont soulevées : comment responsabiliser chaque enfant face à son avenir professionnel et à quel moment ? Est-ce que l’on apprend au jeune à choisir, à décider pour le préparer à la vie active ?

La valeur du travail

La valeur du travail

La valeur du travail Il existe aujourd’hui des efforts faits pour donner aux jeunes de troisième la connaissance des métiers (option DP3 découverte professionnelle en trois heures hebdomadaires présente dans 2/3 des collèges publics et 40% des privés généralisée à la rentrée 2008 (actuellement 9 % des élèves concernés)) et bientôt dès la 5ème. 70 % des adolescents travailleront en entreprise. Les fédérations de parents d’élèves ont signé en 2007 une convention nationale de partenariat pour la mise en œuvre et la découverte des métiers et des professions au collège.

La valeur du travail Le travail est une éducation. L’enfant développé et socialisé a déjà une expérience du travail. Pour acquérir des compétences, il a dû passer par des apprentissages laborieux. Le dicton « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » exprime cette solide vérité. Mais la motivation n’ est pas encore le bonheur. Il s’agit de prendre confiance en soi, en acquérant une valeur, scolaire, technique, artistique, sportive… L’échec scolaire est-il un manque de motivation ou la conséquence d’un découragement ?

La valeur du travail « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » Genèse 3,19. Le travail ne serait-il qu’une punition inévitable pour pouvoir gagner sa vie ? Au départ dans le projet de Dieu, le travail est le prolongement de l’activité créatrice de Dieu : « remplissez la terre et soumettez-la. » Genèse 1,28 Le travail peut donc être une activité qui élève l’homme, qui lui donne de s’accomplir humainement et qui est une des conditions de sa dignité sur la terre : pouvoir faire vivre une famille et contribuer à la vie de la société par son travail.

La valeur du travail Comment parlons-nous de notre activité professionnelle ou de notre activité à la maison en présence des enfants ? Le dialogue entendu : « Comment ça va ? comme un lundi » signifie que le travail est une galère. Comment gérons-nous la place que nous donnons à notre travail ? Si le travail est ce qui empêche Papa d’être à la maison, ce qui rend maman toujours nerveuse ou fatiguée, l’enfant comprendra le travail comme l’ennemi du bonheur.

La valeur du travail Ce qui donne un sens à la vie c’est de faire un travail qui accomplit une dimension fondamentale de l’homme : à travers son besoin de beauté, de vérité, d’amour, de créer quelque chose de nouveau pour soi et pour les autres : Ne pas se projeter dans nos enfants/leur travail  Leur poser la question : qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? Les critères d’argent et de sécurité de l’emploi sont-ils absolus ? Et la vocation religieuse ?

La valeur du travail Ce qui donne un sens à la vie dans le travail, c’est aussi l’humanisation du cosmos par l’œuvre accomplie. Ce qui donne sens à la vie dans le travail c’est aussi de voir l’œuvre accomplie. Il faut préparer les jeunes à ce souci de qualité, ce qu’on appelait autrefois « l’amour du travail bien fait »  

L’AMITIE, L’AMOUR VRAI DONNENT UN SENS A LA VIE Essayons tout d’abord de déblayer le terrain des malentendus profonds qui faussent la perception de l’amour vrai pour nous et pour nos enfants . L’amour n’est pas réductible au plaisir que l’être aimé peut nous donner. L’amour n’est pas réductible aux sentiments inspirés par l’être aimé. L’amour implique une lutte contre l’égoïsme.

COMMENT PARLER D’AMOUR A NOS ENFANTS ?

COMMENT PARLER D’AMOUR A NOS ENFANTS ? Les parents sont les premiers éducateurs de la sexualité et de la vie pour leurs enfants. Rien ni personne ne remplace le dialogue régulier entre parents et enfants depuis le plus jeune âge, y compris sur ces questions d’éducation sexuelle, car les parents sont les mieux placés pour établir ce dialogue dans le respect de la maturité de l’enfant et de sa psychologie. Les parents attendent trop que cette tâche soit accomplie par les professeurs dont ce n’est pas le rôle ou des intervenants extérieurs dont le message ne sera pas toujours teinté de vérité et en accord avec les valeurs familiales

COMMENT PARLER D’AMOUR A NOS ENFANTS ? Il n’y a pas de techniques éducatives dans ce domaine mais un engagement et une démarche personnelle de chaque parent ; on n’apprend pas l’amour comme on apprend les mathématiques ou l’histoire, car l’amour se découvre dans la vie, au quotidien. Dans notre comportement, nous pouvons éduquer nos enfants à l’amour par des gestes qui traduisent la bienveillance du coeur et dont les enfants seront témoins. Dans nos conversations aussi, nos enfants peuvent sentir que nous aimons la vie et que nous l’accueillons.

L’amour et l’amitié

COMMENT PARLER D’AMOUR A NOS ENFANTS ? Mais témoigner de l’amour devant nos enfants ne suffit pas car ils attendent que nous leur parlions, même s’ils ne posent pas de questions. Mais quel est le meilleur moment ? et si nous ne sommes pas à l’aise ? là encore, saisissons toutes les occasions que nous donne la vie… Les différences physiques et psychologiques entre le garçon et la fille induiront une approche de l’amour également différente (importance de la dimension affective chez la fille et charnelle chez le garçon).

L’amour et l’amitié

COMMENT PARLER D’AMOUR A NOS ENFANTS ? Ce peut-être au moment du bain avec un jeune enfant. à partir de ce que l’enfant vit dans la cour de récréation (lui demander à quoi jouent les garçons et les filles. La venue d’un bébé dans l’environnement proche de l’enfant est aussi une excellente occasion de dialogue. L’arrivée des règles chez la petite fille est bien sûr le moment privilégié pour la maman de parler du corps, de la sexualité, qui se met en place, de sa signification future (don de la vie). Le père sera, lui attentif, au comportement de son fils, apaisera sa curiosité vis-à-vis du sexe féminin, calmera ses craintes en devançant ses questions devant les phénomènes physiques qui le mette en ébullition, il commencera à lui apprendre le respect de son corps (hygiène) et celui d’autrui respect qui passe aussi par la maîtrise du corps (on ne parle pas n’importe comment du corps, car on peut déformer à la longue la conscience de l’amour.

L’amour et l’amitié

DECOUVERTE DE L’AMITIE AVANT LA DECOUVERTE DE L’AMOUR Les parents doivent aider le jeune à vivre pleinement des joies de l’amitié, qui le préparera à vivre plus tard l’amour vrai. On peut expliquer que le corps est mature physiquement pour vivre l’amour mais affectivement, on n’est pas prêt à ajuster les sentiments au niveau des gestes. A propos des gestes, il est nécessaire de donner des repères : jusqu’où je peux aller ? Qu’est-ce qu’ils signifient ? Y a-t-il des gestes anodins ?

LES MALENTENDUS DE LA PASSION Dans le cas de la passion il y a une synergie entre sexe et sentiments. L’état passionnel ne dispose pas l’âme à la démarche du don de soi. La passion peut faire durer un certain temps une relation mais elle ne suffit pas pour faire naître un engagement d’amour.

Conclusion : aimer, le sens de la vie La personne humaine est faite pour aimer. Pour le parent, il est hors de question de passer sous silence les réalités de l’attirance physique ou sentimentale ; mais il doit aider l’enfant à mettre ou à remettre les choses en ordre . C’est l’esprit libre qui commande ; la raison et la volonté sont des outils précieux et non des fins en soi ; car la seule vrai finalité , c’est le bonheur issu d’un amour vrai , prenant en compte la personne dans son intégralité . Nous savons que dans l’éducation l’exemple est primordial et l’enfant apprend à aimer en regardant les adultes s’aimer ; L’amour se manifeste par des actes pertinents auxquels les sentiments et le corps , avec leur langage propre , ajoutent leur note agréable.

L’amour et l’amitié

Le sens de Dieu

Le sens de Dieu Le travail et ses échecs, l’amour et ses échecs peuvent laisser des plaies profondes dès l’adolescence et conduire à des conduites autodestructrices : comportements alimentaires type anorexie-boulimie, à des dépendances dans la drogue ou dans l’alcool, allant jusqu’au suicide. Trouver Dieu peut changer la vie ! D’autre part, il est impossible de laisser l’enfant dans l’ignorance de la mort. Il va la rencontrer un jour : souvent à l’adolescence : un accident de voiture ou de moto, une tentative de suicide réussie : Connaître Dieu peut changer la mort.

Le sens de Dieu Ce n’est pas parce que nous parlons de Dieu à nos enfants que nous les « forçons » à entrer dans une religion qu’ils n’auraient peut-être pas choisie sans nous : S’ils ont été élevés chrétiennement, c’est tout de même eux qui, plus tard, choisiront, ou non, de continuer dans cette voie. La Foi est une réponse libre de l’homme, personne ne peut l’imposer. Nous ne pouvons qu’éclairer nos enfants pour qu’ils comprennent l’Amour de Dieu et puissent, finalement, y répondre eux-mêmes. C’est à nous, parents, de leur parler de cette paternité divine. Le reste est le mystère de leur relation personnelle avec Dieu.

Comment leur donner ce sens de Dieu ? Nous pouvons donner le sens de Dieu par des voies différentes et complémentaires : Soit par l’influence positive de Dieu dans nos vies : être chrétien cela change la vie, les comportements. Soit en aidant à une rencontre avec Dieu : comment connaît-on une personne ? Quand on entend parler de lui et qu’on le fréquente.

Donner le sens de Dieu par notre manière de vivre En vivant dans les valeurs chrétiennes : S’aimer les uns les autres en famille… Mettre en pratique le pardon Apprendre le respect des autres S’intéresser aux autres Vivre dans la joie.

Donner le sens de Dieu en les aidant à faire une rencontre de Dieu Concrètement, comment les aider à grandir spirituellement ? Les éveiller à la présence de Dieu Par la prière La catéchèse Les sacrements de l’Eglise « La mission éducative de la famille chrétienne est comme un vrai ministère, grâce auquel l'Evangile est transmis et diffusé, à tel point que la vie familiale dans son ensemble devient chemin de foi et en quelque sorte initiation chrétienne et école de vie à la suite du Christ. » Familiaris Consortio n°39

Les éveiller à la présence de Dieu par la prière Tout d’abord nous pouvons prier pour eux, depuis leur plus jeune âge, depuis leur conception. Confions nos enfants à Dieu, à Marie chaque jour. Prions leurs saints patrons et demandons la protection de leurs anges gardiens. Demandons aussi de ne pas être aveuglés par nos propres idées sur nos enfants. Nous pouvons prier avec eux, dès le plus jeune âge. Les familiariser à la présence de Jésus dans notre vie. Jésus sur qui on peut s’appuyer chaque jour, et pas seulement quand tout va mal (car dans ce cas d’ailleurs, l’enfant risque d’être vite déçu : Jésus n’est pas un magicien qui va résoudre d’un coup de baguette magique les problèmes d’une leçon non étudiée, par ex.). Osons prier devant eux. Montrer l’exemple du cœur à cœur avec Dieu. les initier à la prière personnelle

Les éveiller à la présence de Dieu par la connaissance de Dieu : Ce qu’on appelle le catéchisme pour les enfants est possible à tout âge. Le catéchisme peut commencer par l’éveil à la foi soit à la paroisse, soit en famille. On peut en famille, faire la lecture de passages d’évangile, la lecture de vies de saints.

Les éveiller à la présence de Dieu par la vie des sacrements Les initier à la vie sacramentelle, spécialement à la confession et à l’Eucharistie. Objectif première communion ou dernière communion ? Et si c’était la communion dernière l’objectif ? Les sacrements de l’initiation chrétienne ne sont pas un diplôme de vie chrétienne.

Conclusion à propos du sens de Dieu Trois points : Ne pas hésiter à partager des choses profondes, à partager nos propres découvertes au sujet de Dieu. C’est une façon aussi de découvrir qu’ils sont aussi nos frères et sœurs dans la foi, et qu’ensemble on avance sur le chemin de la sainteté. Souvent les enfants sont plus réceptifs qu’on le croit à nos grandes idées, et puis c’est l’occasion d’échanges par rapport à des questions importantes pour eux (souffrances, injustice, pauvreté, la mort,…). Parfois, ce sont nos enfants qui nous éduquent, par leurs réflexions qui nous font grandir dans la Foi. Demander l’aide de l’Esprit Saint, et confier nos enfants à l’action de l’Esprit Saint pour qu’il vienne Lui-même changer leur cœur et les aider à se tourner vers le Seigneur. C’est L’Esprit Saint qui les fera grandir dans la Foi, l’Espérance et la Charité. Ce ne sont pas uniquement nos efforts éducatifs, nos exemples ou nos mérites qui vont sanctifier nos enfants, c’est l’Esprit Saint. Si on ne s’appuie pas sur la grâce du baptême, on risque de s’épuiser en vain et réduire la vie chrétienne à l’acquisition de valeurs morales. Surtout, restons dans l’espérance…Rien n’est impossible à Dieu