Thème 3 : Corps humain et santé Chapitre 1 : Devenir femme ou homme
Appareil uro-génital chez la souris Souris femelle Souris mâle
TABLEAU COMPARATIF DES PHENOTYPES SEXUELS MALE ET FEMELLE CHEZ LA SOURIS
La réalisation du phénotype sexuel au cours du développement de l’individu à partir de son génotype se déroule en plusieurs étapes: 1. le stade indifférencié 2. la différenciation de l’appareil reproducteur 5e et 6e semaine : différenciation gonade 8e à 10e semaine : différenciation des canaux 3. l’acquisition de la fonctionnalité des appareils à la puberté
i/ Le stade indifferencie Au début du développement embryonnaire, il existe un stade où les gonades et les voies génitales ne sont pas encore différenciées et peuvent évoluer vers un phénotype mâle ou femelle selon l’expression du génotype : c’est le stade indifférencié.
À ce stade, les gonades sont en relation avec deux types de canaux : le canal de Müller et le canal de Wolff qui débouchent dans un cloaque indifférencié. Gonade Rein Uretère Canal de Müller Canal de Wolff Sinus uro-génital Appareil uro-génital indifférencié 6
II/ Du sexe genetique au sexe gonadique Testicule Rein Uretère Vessie Canal déférent Urètre 7
Ovaire Rein Uretère Vessie Trompe de Fallope Utérus Urètre Vagin 8
Chez le mâle, l’expression du gène Sry dans les cellules des gonades entraîne la synthèse de la protéine TDF Cette protéine déclenche l’expression de nombreux gènes qui conduisent à la différenciation des gonades en testicules: il ya acquisition du sexe gonadique mâle
Chez la femelle, le chromosome Y est absent (caryotype XX) Chez la femelle, le chromosome Y est absent (caryotype XX). Il n’y a donc pas de gène Sry. Il n’y a donc pas de signal (Protéine TDF) de développement des gonades indifférenciées en testicules; En l’absence de protéines TDF, les gonades indifférenciées deviennent des ovaires: il y a acquisition du sexe gonadique femelle.
III/ DU SEXE GONADIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE Chez le fœtus mâle, la mise en place du sexe phénotypique se fait sous l’action d’hormones testiculaires: la testostérone produite par les cellules interstitielles (cellules de Leydig) entraînent le maintien des canaux de Wolff et leur différenciation en voies génitales mâles (épididyme et spermiductes) et glandes annexes; L’hormone anti-müllerienne (AMH) produite par les cellules de Sertoli entraîne la régression rapide des canaux de Müller
Chez la femelle la mise en place du sexe phénotypique s’effectue en l’absence de ces hormones: L’absence d’hormones testiculaires est responsable de la persistance des canaux de Müller (futurs oviductes et utérus) et de la disparition des canaux de Wolff. Il y a féminisation de l’appareil génital.
Modèle de la détermination du sexe chez les Mammifères Stade phénotypique indifférencié Une paire de gonades indifférenciées Deux paires de canaux : canaux de Wolff Canaux de Müller Caryotype XY Génotype: présence du gène Sry Caryotype XX Génotype: absence du gène Sry Absence de protéine TDF Synthèse de la protéine TDF Les gonades Indifférenciées se différencient en ovaires Les gonades Indifférenciées se différencient en testicules Absence d’hormones testiculaires Sécrétion de testostérone Sécrétion D’AMH Les canaux de Wolff dégénèrent les canaux de Müller persistent et se différencient en voies génitales femelles Les canaux de Wolff persistent et se différencient en voies génitales mâles Les canaux de Müller dégénèrent Phénotype sexuel femelle Phénotype sexuel mâle
IV / Les modifications pubertaires Phénotype sexuel femelle impubère Phénotype sexuel mâle impubère PUBERTE Ovaires fonctionnels Testicules fonctionnels Sécrétion d’œstrogènes Sécrétion de testostérone Développement de l’appareil génital et des caractères sexuels secondaires Développement de l’appareil génital et des caractères sexuels secondaires Phénotype sexuel femelle pubère Phénotype sexuel mâle pubère
V/ Le plaisir sexuel … Outre sa fonction biologique de reproduction, l’activité sexuelle est associée au plaisir ( qui se traduit par un orgasme = réaction reflexe du corps mais non systématique ) Cette sensation repose en particulier sur l’activation du système de récompense du cerveau ( association d’un ensemble d’aires cérébrales ) Cf page 281