Définition, Epidémiologie Diagnostic, traitement et suivi de l’ostéoporose par le médecin libéral Définition, Epidémiologie 25&26 septembre 2009 – MERIGNAC
OSTEOPOROSE-DEFINITION Maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse(DMO) et une altération de la microarchitecture du tissu osseux. Responsable d’une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture. (1) Maladie osseuse métabolique la plus fréquente. (1) ANAES, L’Ostéoporose chez les femmes ménopausées et chez les sujets traités par corticoïdes: méthodes diagnostiques et indications, avril 2001
OSTEOPOROSE-DEFINITION Os normal (2) Os ostéoporotique (2) (2) Dempster DW et al. A simple method for correlative light and scanning electron microscopy of human iliac crest bone biopsies : qualitative observations in normal and osteoporotic subjects J Bone Miner Res. 1986 Feb;1(1) : 15-21
OSTEOPOROSE-EPIDEMIOLOGIE « Pandémie mondiale ». Fréquence augmente avec l’âge. Perte osseuse post-ménopausique : 16% pour les fractures du poignet 16% pour les tassements vertébraux 17% pour les fractures ESF Problème majeur de santé publique
Les 3 fractures les plus fréquentes selon l’âge: OSTEOPOROSE Les 3 fractures les plus fréquentes selon l’âge: POIGNET : 40 000 / an (60 ans) VERTEBRES : 120 000 / an (69 ans) 30 % asymptomatiques COL FEMORAL : 50 000 / an (80 ans)
Ostéoporose post-ménopausique Maladie fréquente, souvent négligée Maladie osseuse silencieuse Sa complication : la fracture Mais… le plus souvent ignorée ou négligée Seulement une femme ostéoporotique sur 5 est diagnostiquée A tout âge (dès 50 ans), les fracture périphériques ostéoporotiques sont les plus nombreuses(1,2) ANAES 2004 – Diagnostic de l’ostéoporose en rhumatologie chez les femmes ménopausées. Rapport d’élaboration de référentiel et évaluation des pratiques professionnelles, Juillet 2004, page 3
Fractures ostéoporotiques chez la femme Comparaison avec d’autres maladies
FRACTURES PERIPHERIQUES Incidence des fractures en fonction de l’âge (1) Col du fémur Vertèbre Incidence/100,000 personne-année Poignet Age (années) Les fractures du poignet sont souvent les premières à apparaître(1,3) Cooper et Melton. Epidemiology of Osteoporosis, Trends Endocrinol. Metab. 1992,3: 224-229 Kanis et al. – Treatment of established osteoporosis : a systematic review and cost utility analysis, Health Technology Assessment 2002; Vol 6: No29, table 32 Schousboe J. et al. Association Between Self-Reported Prior Wrist Fractures and Risk of Subsequent Hip and Radiographic Vertebral Fractures in Older Women. A Prospective Study, J. Bone Miner Res 2005, Jan; 20(1): 100-6
EPIDEMIOLOGIE Augmentation exponentielle avec l’âge des deux premiers types de fractures. 3 à 4,5 millions de femmes ostéoporotiques en France. FESF : 50 000, estimation à 150 000 en 2050. Poignet : 55 000. EPOS(2002) : incidence annuelle des fractures vertébrales 10,7/1000 femmes 5,7:1000 hommes
Complications à moyen terme Effet d’une précédente fracture vertébrale sur le risque de nouvelle fractures vertébrales Lindsay R et al. JAMA 2001: 285: 320-23
Mortalité Effet des fractures vertébrales et de la hanche sur la survie Cooper C, et al. 1993: Am J Epidemiol 137(3):1001
EPIDEMIOLOGIE Coûts de soin deviennent exhorbitants. Retentissement important sur la mortalité et la morbidité
Physiopathologie Ménopause Vieillissement Fonction rénale Carence oestrogénique 1,25 (OH)D2 Ostéoblastes Ostéoclastes absorption intestinale du Ca Vieillissement Taux parathormone Balance osseuse négative Apports alimentaires et synthèse cutanée de vitamines D Perte osseuse D'après DE VERNEJOUL 1993 Vieillissement Ostéoporose
Evaluation du risque fracturaire Relation étroite entre de la DMO et du risque fracturaire (+++) (concordance de toutes les études) : Toute diminution d’un écart-type de la DMO multiplie le risque de fracture par 2 Quelque soit le site de mesure de la DMO et le siège de la fracture Mais prédiction meilleure quand site de la mesure = siège de la fracture Hanche: diminution d’un écart-type de la DMO = risque fracture ESF x 2,6
Evaluation du risque fracturaire Comparaison ostéoporose et autres pathologies graves Relation entre de la DMO et du risque fracturaire : Plus forte que celle existant entre hypercholestérolémie et infarctus du myocarde Comparable à celle existant entre HTA et risque d’AVC
SIGNES CLINIQUES Perte de taille, cyphose dorsale Fracture : trop tard! Tassements vertébraux Perte de taille > à 3 cm Dorso-lombalgie aigue Fracture de Pouteau-Colles Fracture ESF (> 80 ans) Autres:cotes, humérus
Mortalité Kado, et al. Arch Intern Med. 199:159:1215-1220 137(3):1001
RISQUE ELEVE DE FRACTURE= OSTEODENSITOMETRIE ET ANAMNESE = à 50% Densité Minérale Osseuse (Siris ES, Arch Intern Med 2004;164:1108-12Étude transversale femmes avec fracture : % T SCORE <2.5) = à 50% Facteurs de risque fracturaires indépendants de la Densité Minérale Osseuse (antécédent de fracture par faible traumatisme,antécédent familial,âge..)
FACTEURS DE RISQUE AFSAPPS 2006 Indépendants de la DMO Age Antécédent personnel de fracture Corticothérapie Antécédent de FESF chez un parent du 1er degré Diminution de l’acuité visuelle IMC<19kg/m2 Troubles neuromusculaires ou orthopédiques Tabagisme
FACTEURS DE RISQUE AFSAPPS 2006 Liés à la DMO Ménopause précoce Aménorrhée I ou IIre Immobilisation prolongée Carence vitamino-calcique
FACTEURS DE RISQUE LES PLUS UTILISES Age Tscore du rachis et ou de l’ESF Corticothérapie ancienne ou actuelle Atcd de fracture de l’ESF chez les parents du 1er degré Diminution de l’acuité visuelle Insuffisance de masse corporelle Troubles neuromusculaires ou orthopédiques Tabagisme
Fracture périphérique ou tassement vertébral Facteur de risque de fracture ultérieure majeur et donc indication essentielle de ostéodensitométrie mais il faut les reconnaître et penser à en tirer les conséquences 1:3 des tassements vertébraux seulement reconnus par la clinique 10% fractures chez femmes de plus de 67 ans donnent lieu à ostéodensitométrie Cleveland clinic journal of medicine 76 Aout 2009
MESSAGES A RETENIR Suivi annuel de la taille Dépistage systématique des FR d’OP chez la femme ménopausée Fracture du poignet = 1er signe d’OP Rechercher l’existence d’autres FR Demander une densitométrie A priori à traiter
Différents types Fracture de grade 3 diminution de la hauteur vertébrale (antérieure, moyenne ou postérieure) de plus de 40%