Définition, Epidémiologie

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Ostéoporose secondaire chez les personnes en situation de handicap
Advertisements

Prothèses totales de hanche à couple de friction métal - métal de grand diamètre : Résultats d’une série de 149 cotyles Durom™ au recul moyen de 38 mois.
Conceptions actuelles de l’ostéoporose
LA SUPPLEMENTATION EN VITAMINE D CHEZ L'ENFANT
Etude bordelaise TISSOS Phase transversale et exploiratoire
Ostéoporose, aspects thérapeutiques
Per-Os 2010 – ECCEO 2010 Firenze Epidémiologie
Martine COHEN-SOLAL Hôpital Lariboisière, Paris
Epidémiologie et qualité de la prise en charge du diabète du sujet âgé
2010 Clinical practice guidelines for the diagnosis and management of osteoporosis in Canada CMAJ DOI: /cmaj Chevrin Franckly, MD Mai.
Étude de qualité de l’acte Dépistage Ostéoporose
L’OSTEOPOROSE A L’HEURE DES BIOTHERAPIES
1ers résultats de l’étude ELLIPSE
Epidémiologie : types d’enquêtes
Dr BOUKERROU Pr VINATIER CHU la Réunion CHU LILLE
Le remodelage osseux, les principales maladies osseuses
Diabète de Type 2: Quelles Options Thérapeutiques ?
Epidémiologie des cancers digestifs en France
CHUTES DE LA PERSONNE AGEE Épidémiologie
Dr Philippe BOUCHAND Pr Samy HADJADJ Pr Richard MARECHAUD
(Bases cellulaires et moléculaires de l ’ostéoporose)
Pourquoi le nombre de cancers augmente-t-il ?
La santé au travail en Picardie
Prévention du risque cardiovasculaire
Société de Médecine de Douai 19 mars 2011 Dr BERGER
OSTEOPATHIES DEMINERALISANTES.
13 ème Congrès du CLIN HDF Octobre 2010 Matta Matta, MD ICC chairperson BMC.
HOGE GEZONDHEIDSRAAD CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE 1 Dépistage des malformations cardiaques prédisposant à une mort subite chez les adolescents et les.
| Le cancer au Canada en 2005 Nous avons besoin au Canada d'une action concertée d'un océan à l'autre. Appuyez la Stratégie.
Dépistage du cancer colorectal par l’hémoccult
Les chiffres clés Douleur et cancer
PUBLIC HEALTH AGENCY of CANADA AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE du CANADA 1 PUBLIC HEALTH AGENCY of CANADA AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE du CANADA SUICIDE CHEZ.
Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada Papaioannou A et coll. CMAJ 2010, 12 oct. [publication.
H1N1 aux soins intensifs: lexpérience australienne Marc-André Leclair, MD Département de médecine interne Soins intensifs 26 octobre 2009.
OSTEOPOROSE 2012 TRAITEMENTS ET « FRAX-TOOL »
SOAP Study Sepsis in European intensive care unit
Trachéotomie et sevrage de la ventilation mécanique
Clinical Validity of a Negative Computed Tomography Scan in Patients With Suspected Pulmonary Embolism A Systematic Review JAMA 2005 Quiroz R et al Minet.
Acute poisonings treated in hospitals in Oslo: a one-year prospective study (I): pattern of poisoning. Hovda.Clin Toxicol (Phila).2008 Matthias PICHON.
Pancréatite aiguë Facteurs de pronostic
Annexe 1 VISITE SUR
PCEM II M Laroche Rhumatologie Ranguei
Département des finances, des institutions et de la santé Service de la santé publique Etat de santé de la population valaisanne Rapport janvier.
C'est pour bientôt.....
Veuillez trouver ci-joint
Utilisation de l’outil UPTODATE®
La prise en charge de l’ostéoporose en 2006
Le cancer du foie en cas d’hépatite B ou d’hépatite C
CALENDRIER-PLAYBOY 2020.
6 Nombres et Heures 20 vingt 30 trente 40 quarante.
5 avril 2008 Dr Jérôme MATHIEU
MENOPAUSE OSTEOPOROSE
  LOCOMOTION-MOTILITE (Module 14) CAS CLINIQUE Une femme de 60 ans.
Y a-t-il une place pour le THM dans la prévention de l’ ostéoporose. C
Lithiase biliaire et médicaments
THS et risque coronarien
Myélome multiple dans un service de Médecine Interne Mzabi A, Guedri S, rezgui A, El Abed M, Karmani.
Concept, moyens d’investigation et rôle dans la résistance osseuse
Ostéoporose : diagnostic et traitements
DEFINITION DE L’OBESITE
REALITE DE L’APPORT VITAMINO-CALCIQUE EN INSTITUTION Dr Véronique MERCIER Société de gérontologie de l’Ouest et du Centre XXXVIèmes journées le 5 juin.
Ifsi rhumatologie OSTEOPOROSE Alain BROUSSE Centre Hospitalier Louis PASTEUR DOLE.
Association Française pour l'Etude de la Ménopause XXV e Journée.
OSTEOPOROSE Quel patient traiter ? 10 septembre 2002 Hôpital Riviera
PREVENIR LE VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Rapport d’ostéodensitométrie: rester simple sans faire simple!
Les centres de référence de l’ostéoporose
L’ostéoporose 1.
Transcription de la présentation:

Définition, Epidémiologie Diagnostic, traitement et suivi de l’ostéoporose par le médecin libéral Définition, Epidémiologie 25&26 septembre 2009 – MERIGNAC

OSTEOPOROSE-DEFINITION Maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse(DMO) et une altération de la microarchitecture du tissu osseux. Responsable d’une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture. (1) Maladie osseuse métabolique la plus fréquente. (1) ANAES, L’Ostéoporose chez les femmes ménopausées et chez les sujets traités par corticoïdes: méthodes diagnostiques et indications, avril 2001

OSTEOPOROSE-DEFINITION Os normal (2) Os ostéoporotique (2) (2) Dempster DW et al. A simple method for correlative light and scanning electron microscopy of human iliac crest bone biopsies : qualitative observations in normal and osteoporotic subjects J Bone Miner Res. 1986 Feb;1(1) : 15-21

OSTEOPOROSE-EPIDEMIOLOGIE « Pandémie mondiale ». Fréquence augmente avec l’âge. Perte osseuse post-ménopausique : 16% pour les fractures du poignet 16% pour les tassements vertébraux 17% pour les fractures ESF Problème majeur de santé publique

Les 3 fractures les plus fréquentes selon l’âge: OSTEOPOROSE Les 3 fractures les plus fréquentes selon l’âge: POIGNET : 40 000 / an (60 ans) VERTEBRES : 120 000 / an (69 ans) 30 % asymptomatiques COL FEMORAL : 50 000 / an (80 ans)

Ostéoporose post-ménopausique Maladie fréquente, souvent négligée Maladie osseuse silencieuse Sa complication : la fracture Mais… le plus souvent ignorée ou négligée Seulement une femme ostéoporotique sur 5 est diagnostiquée A tout âge (dès 50 ans), les fracture périphériques ostéoporotiques sont les plus nombreuses(1,2) ANAES 2004 – Diagnostic de l’ostéoporose en rhumatologie chez les femmes ménopausées. Rapport d’élaboration de référentiel et évaluation des pratiques professionnelles, Juillet 2004, page 3

Fractures ostéoporotiques chez la femme Comparaison avec d’autres maladies

FRACTURES PERIPHERIQUES Incidence des fractures en fonction de l’âge (1) Col du fémur Vertèbre Incidence/100,000 personne-année Poignet Age (années) Les fractures du poignet sont souvent les premières à apparaître(1,3) Cooper et Melton. Epidemiology of Osteoporosis, Trends Endocrinol. Metab. 1992,3: 224-229 Kanis et al. – Treatment of established osteoporosis : a systematic review and cost utility analysis, Health Technology Assessment 2002; Vol 6: No29, table 32 Schousboe J. et al. Association Between Self-Reported Prior Wrist Fractures and Risk of Subsequent Hip and Radiographic Vertebral Fractures in Older Women. A Prospective Study, J. Bone Miner Res 2005, Jan; 20(1): 100-6

EPIDEMIOLOGIE Augmentation exponentielle avec l’âge des deux premiers types de fractures. 3 à 4,5 millions de femmes ostéoporotiques en France. FESF : 50 000, estimation à 150 000 en 2050. Poignet : 55 000. EPOS(2002) : incidence annuelle des fractures vertébrales 10,7/1000 femmes 5,7:1000 hommes

Complications à moyen terme Effet d’une précédente fracture vertébrale sur le risque de nouvelle fractures vertébrales Lindsay R et al. JAMA 2001: 285: 320-23

Mortalité Effet des fractures vertébrales et de la hanche sur la survie Cooper C, et al. 1993: Am J Epidemiol 137(3):1001

EPIDEMIOLOGIE Coûts de soin deviennent exhorbitants. Retentissement important sur la mortalité et la morbidité

Physiopathologie Ménopause Vieillissement Fonction rénale Carence oestrogénique 1,25 (OH)D2 Ostéoblastes Ostéoclastes absorption intestinale du Ca Vieillissement Taux parathormone Balance osseuse négative Apports alimentaires et synthèse cutanée de vitamines D Perte osseuse D'après DE VERNEJOUL 1993 Vieillissement Ostéoporose

Evaluation du risque fracturaire Relation étroite entre  de la DMO et  du risque fracturaire (+++) (concordance de toutes les études) : Toute diminution d’un écart-type de la DMO multiplie le risque de fracture par 2 Quelque soit le site de mesure de la DMO et le siège de la fracture Mais prédiction meilleure quand site de la mesure = siège de la fracture Hanche: diminution d’un écart-type de la DMO = risque fracture ESF x 2,6

Evaluation du risque fracturaire Comparaison ostéoporose et autres pathologies graves Relation entre de la  DMO et  du risque fracturaire : Plus forte que celle existant entre hypercholestérolémie et infarctus du myocarde Comparable à celle existant entre HTA et risque d’AVC

SIGNES CLINIQUES Perte de taille, cyphose dorsale Fracture : trop tard! Tassements vertébraux Perte de taille > à 3 cm Dorso-lombalgie aigue Fracture de Pouteau-Colles Fracture ESF (> 80 ans) Autres:cotes, humérus

Mortalité Kado, et al. Arch Intern Med. 199:159:1215-1220 137(3):1001

RISQUE ELEVE DE FRACTURE= OSTEODENSITOMETRIE ET ANAMNESE = à 50% Densité Minérale Osseuse (Siris ES, Arch Intern Med 2004;164:1108-12Étude transversale femmes avec fracture : % T SCORE <2.5) = à 50% Facteurs de risque fracturaires indépendants de la Densité Minérale Osseuse (antécédent de fracture par faible traumatisme,antécédent familial,âge..)

FACTEURS DE RISQUE AFSAPPS 2006 Indépendants de la DMO Age Antécédent personnel de fracture Corticothérapie Antécédent de FESF chez un parent du 1er degré Diminution de l’acuité visuelle IMC<19kg/m2 Troubles neuromusculaires ou orthopédiques Tabagisme

FACTEURS DE RISQUE AFSAPPS 2006 Liés à la DMO Ménopause précoce Aménorrhée I ou IIre Immobilisation prolongée Carence vitamino-calcique

FACTEURS DE RISQUE LES PLUS UTILISES Age Tscore du rachis et ou de l’ESF Corticothérapie ancienne ou actuelle Atcd de fracture de l’ESF chez les parents du 1er degré Diminution de l’acuité visuelle Insuffisance de masse corporelle Troubles neuromusculaires ou orthopédiques Tabagisme

Fracture périphérique ou tassement vertébral Facteur de risque de fracture ultérieure majeur et donc indication essentielle de ostéodensitométrie mais il faut les reconnaître et penser à en tirer les conséquences 1:3 des tassements vertébraux seulement reconnus par la clinique 10% fractures chez femmes de plus de 67 ans donnent lieu à ostéodensitométrie Cleveland clinic journal of medicine 76 Aout 2009

MESSAGES A RETENIR Suivi annuel de la taille Dépistage systématique des FR d’OP chez la femme ménopausée Fracture du poignet = 1er signe d’OP Rechercher l’existence d’autres FR Demander une densitométrie A priori à traiter

Différents types Fracture de grade 3 diminution de la hauteur vertébrale (antérieure, moyenne ou postérieure) de plus de 40%