Soins locaux Multiplication du nombre de types de techniques

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Les soins infirmiers dans les ulcères de jambe Michel Vayssairat Hôpital Tenon , AP-HP, Paris.
Advertisements

Le système tégumentaire
CH Dax – Côte d’argent VI journée de rencontre du réseau des correspondants en hygiène d’Aquitaine 28 mai 2009 L’usage des antiseptiques lors de la.
PRECAUTIONS COMPLEMENTAIRES
Infections à herpès, VZV et à CMV
PLAIES & CICATRISATIONS
UE S2 : Thérapeutiques et contributions au diagnostic médical
1 1.
CAT DEVANT UN ULCERE DE JAMBE
Les indications.
Les topiques antiseptiques
Dr Philippe Le Roux Réseau C.RI.QU.E
Système V.A.C.® (Vacuum Assisted Closure™) laboratoire KCI
Les plaies Définition Bilan d’une plaie
D.U plaies brûlures et cicatrisation
LOGIQUE DU CHOIX DU PANSEMENT DES PLAIES
Renato DEMONTISEPU 16 Octobre /16 Observation clinique Monsieur M. a une néphropathie glomérulaire explorée récemment dans un hôpital parisien La.
Maîtrise de la qualité du foie gras en conserve
LA FRICTION DES MAINS AVEC UNE SOLUTION HYDRO-ALCOOLIQUE
TRAITEMENT DES ESCARRES
L’ALIMENTATION ENTERALE
La diapo suivante pour faire des algorithmes (colorier les ampoules …à varier pour éviter le « copiage ») et dénombrer (Entoure dans la bande numérique.
POINTS PRINCIPAUX DU TRAITEMENT
Cathétérisme veineux périphérique
LE PANSEMENT SIMPLE IMRT HYGIENE & SOINS Agnès Bourdache.
Procédure Isolement septique
LES PANSEMENTS DE L’ESCARRE
Principes des soins opératoires
LE SON & L’ AUDITION Dr CHAKOURI M.
CICATRISATION LES DIFFERENTS TYPES DE PANSEMENTS Dr REYNIER-REZZI
2.6 PRINCIPES A RESPECTER LORS DE LA REALISATION DES SOINS DE PLAIES
La coévolution Définition
Evaluation colorielle
Docteur Catherine Chapuis
Tratament de plaie La peau est un revêtement cutané et l'organe de contact avec l'environnement extérieur. La couche cornée (partie la plus superficielle.
Définition Plaie Altération état cutané avec ou non déficience des tissus sous-jacents On distingue - Les plaies aigues - Les plaies chroniques.
M.A. ALLA, IDE Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur
Section 3 du cours de SOINS INFIRMIERS Fabienne Liesse
3ème partie: les filtres
Correspondants en Hygiène Hospitalière Clinique Ste Clotilde
Prévention des infections urinaires sur sonde en pédiatrie
LE B. A. BA de l’hygiène : les antiseptiques et leurs usages
JONCTIONS, ADHÉSION, MATRICE EXTRA CELLULAIRE
LES PANSEMENTS DE L’ESCARRE
LE PANSEMENT PRIMAIRE DANS LE TRAITEMENT DES PLAIES CHRONIQUES
ESCARRE ________ GENERALITES et STRATEGIES de SOINS
À partir de cas cliniques
Préserver la santé de nos pieds
CALENDRIER-PLAYBOY 2020.
Ulcères bilatéraux, fibrineux
Inéquations du premier degré à une inconnue
Bon usage des antiseptiques 1ère Journée Régionale ResCLIN 22 mars 2011 Plaie chronique et cicatrisation : le point de vue d’une infirmière Sylvie Ménétrier.
EFFETS DERMATOLOGIQUES DES CHIMIOTHÉRAPIES
Les brûlures Inzale.
Les brûlures du premier et du deuxième degré
Entretien et surveillance
Plaies & cicatrisation
Hygiène des plaies et pansements. Risque infectieux selon la plaie Risque infectieux faible Risque attribué au stade de cicatrisation qui permet à la.
Stephan Eutrope Patrice Gaston
Cathéter veineux périphérique. Niveaux de recommandations A : il est fortement recommandé de faire … B : il est recommandé de faire… C : il est possible.
prise en charge globale Centre de Médecine Gériatrique
CHAMBRE IMPLANTABLE Sylvie PISSARELLO.
POINTS PRINCIPAUX DU TRAITEMENT
T.P.N Mode d’emploi Françoise BERTHELOT
Quel pansement pour quelle plaie ?
LES PANSEMENTS Auteurs pour l’E.F.P. : Audrey Decottignies 18/06/2009.
Transcription de la présentation:

Soins locaux Multiplication du nombre de types de techniques Choix en apparence complexe Le choix doit se fonder sur l’analyse clinique rigoureuse de la plaie, de la peau péri-lésionnelle Objectifs : aider à la cicatrisation, prévenir les complications, améliorer le confort et la qualité de vie, prévenir les récidives …/…

Soins locaux : évaluation de la plaie Stade : échelle colorielle nécrose : noir fibrine : jaune granulation : rouge épidermisation : rose infection : vert Contenu : importance de l’exsudat Existence ou non d’une infection Surface et profondeur : Longueur : plus grand axe Largeur : petit axe perpendiculaire au premier Profondeur : pointe mousse, coton-tige Aseptie …/…

Soins locaux Nouveau ≠ panacée Outils supplémentaires : indications, intérêt limites, mode d’utilisation Hygiène rigoureuse : Soignant : nettoyage des mains, gants Patient : douche, toilette Nettoyage de la plaie avant détersion Eau + savon et rinçage au sérum physiologique …/…

Soins locaux Utilisation prolongée des antiseptiques non recommandée Polyvidone iodée, solution de DAKIN, eau oxygénée, chlorhexidine Action (toxique) in vitro sur cellules en croissance (kératinocytes, fibroblastes) Possibilité de réactions allergiques Induction d’un déséquilibre de l’écosystème bactérien Sélection de germes résistants Incompatibilité avec certains pansements Pas de produits colorés Antibiothérapie locale proscrite Pas de prélèvement bactériologique systématique …/…

Soins locaux :détersion (1) Douleurs au moment des pansements : 60 % des patients Phases de soins douloureuses : Lavages = 50 % EMLA, Détersion = 80 % Protoxyde d’Azote Mécanique : bistouri, curette, ciseaux, hydrochirurgie Enzymatique : enzymes à base de crevette (krillase), urée+papaïne ETHEZYME® Autolytique : destruction du tissu nécrotique par enzymes protéolytiques in situ Détersion favorisée par milieu humide Intérêt des hydrogels (plaies sèches, nécrotiques) …/…

Soins locaux : détersion (2) Détersion par Biozoothérapie (larvothérapie) Lucilia séricata Détersion par TPN Technique de Pression Négative (VAC®…) Certains pansements HYDROCLEAN® Mousse de polyacrylate (ne pas découper) Est imprégné d’une solution de RINGER Plaies en détersion sèches ou exsudatives Macération peau péri-ulcéreuse : protection par pâte à l’eau Changement quotidien …/…

Soins locaux : choix du pansement Multiples produits disponibles Manque de preuves scientifiques pour affiner une influence bénéfique sur la cicatrisation Choix dépend du stade et de l’aspect de la plaie : Exsudat Lit de la plaie (détersion, bourgeonnement, épidermisation) Autres facteurs : peau péri-ulcéreuse, site de la plaie, profondeur, odeur, douleurs, hyperbourgeonnement, signes infectieux, souhaits du malade, coût des pansements et remboursement Privilégier les produits permettant réduction de fréquence de soins Qualité de vie Réduction de coût du traitement …/…

Soins locaux Films adhésifs : semi perméables Auto-adhésifs transparents plastique à base de polyuréthane Extensible, souple, sans pouvoir d’absorption Perméable : air, vapeur d’eau Imperméable : bactéries, liquides Plaie superficielle, bourgeonnante en phase de cicatrisation, non exsudative Pansement secondaire Être vigilant au risque de macération Changement : 1 à 7 jours OPSITE®, TEGADERM ®, HYDROFILM ®, MEFILM ® … …/…

Soins locaux Interfaces / tulles Aucune propriété d’absorption Pansement gras à base de vaseline ou de paraffine ou inerte enduit de silicone, ou enduite de lipocolloïde Fin d’épidermisation, ulcères superficiels sans exsudation Tout type de plaie ADAPTIC, MEPITEL, URGOTUL, JELONET… …/…

Soins locaux Hydrogels Gels composés le plus souvent de CMC contenant majoritairement de l’eau > 50 % Nécessité d’un pansement secondaire imperméable polyuréthane ou hydrocolloïde mince Pas de bénéfice à l’utilisation d’hydrocolloïde épais ou hydrocellulaire (augmentation du coût sans bénéfice quant à l’hydratation) Hydratation des plaies Nécrose sèche, plaies fibrineuses peu exsudatives Action sur la douleur Plaques, compresses, gel …/…

Soins locaux Hydrocolloïdes = ancêtres Délitement au contact de l’exsudat  Gel jaunâtre, malodorant  Macération des berges Ne pas utiliser si exsudat important Facilité d’utilisation, changement quotidien Plaque fine ou épaisse Tous les stades …/…

Soins locaux Hydrofibres = aquacel Compresses ou mèches se transformant au contact des exsudats en gel cohésif Grandes capacités d’absorption (30 fois son poids en eau) Peuvent être utilisés sur les plaies exsudatives Tous les jours  tous les 2 à 3 jours …/…

Soins locaux Hydrocellulaires = biatain, allevyn Plaques adhésives ou non, taille variable Plaies très exsudatives et/ou macération Pas d’odeur, moins de macération Un peu plus absorbant et mieux tolérés que les hydrocolloïdes CI : plaies sèches, nécrotiques, peu exsudatives Changement tous les 2 à 5 jours (exsudat) …/…

Soins locaux Alginates = algostéril Capacité d’absorption (10 à 20 fois le poids en eau) Gélification au contact des exsudats Pouvoir hémostatique (activation plaquettaire) Piégeage des bactéries : Plaies moyennement à fortement exsudatives Plaies infectées et hémorragiques CI : nécrose, plaies sèches et peu exsudatives Pansement secondaire : compresses Changement tous les 24 à 72 heures …/…

Soins locaux Pansements au charbon / à l’argent : urgotul Sag, aquacel Ag, actisorb plus Utilisation pour des plaies surinfectées, malodorantes Absorption des odeurs (charbon) Propriétés antibactériennes (argent) L’argent inerte est activé en s’ionisant au contact de l’exsudat La quantité d’argent est très variable selon les pansements et l’activité antibactérienne également L’argent peut se déposer dans le derme et être absorbé par voie systémique (risque faible) L’argent a aussi des propriétés anti inflammatoires Allergies exceptionnelles Durée d’utilisation ne doit pas excéder 15 jours pour les pansements à l’argent …/…

Soins locaux Acide hyaluronique : ialuset compresse ou crème Composant physiologique de la peau Favoriserait la croissance des fibroblastes et de la matrice extracellulaire Changement quotidien Plaies bourgeonnantes réputées « difficiles » Modérément exsudatives …/…

Soins locaux Inhibiteurs de métalloprotéases PROMOGRAN matrice de collagènes et de cellulose oxydée CELLOSTART Nano Oligosaccharides Factor NOSF En 2ème intention : plaies difficiles à cicatriser, retard de cicatrisation …/…

Soins locaux Greffes autologues, chirurgie Greffes en pastilles Greffes en résille Technique largement utilisée Chirurgie : exérèse d’ulcère : plaie chronique  plaie aigue …/…

Soins locaux : TPN (1) Technique par pression négative : VAC®, VISTA®,… Mousse de polyuréthane Film adhésif sur peau saine au pourtour de la plaie Drainage par tuyau collecteur, machine d’aspiration : 50-200 mmHg Favorise le bourgeonnement Durée : 15 à 21 jours …/…

Soins locaux TPN (2) Pansement sophistiqué, stérile et clos créant un environnement humide propice à la cicatrisation Aspiration des exsudats Améliore la circulation sanguine locale Réduit l’œdème Réduit la charge bactérienne Augmente l’expression des facteurs de croissance en stimulant proliférateurs kératinocytes et fibroblastes Rapproche les berges de la plaie  stimule la formation de tissu de granulation …/…

Détersion Hydrochirurgie Principe : irrigation sous pression effet Karcher Pulvérisation de la fibrine/nécrose Moyen : Jetox, Versajet… Inconvénients : Risque de projections, dispersion de germes Douleurs : nécessité parfois d’anesthésie générale Coût élevé de la location du matériel et des consommables Intérêt : Fibrine adhérente Socle scléreux …/…

Larvothérapie (1) Larves Lucilia Sericata Technique ancienne (A. Pare, 1ère guerre mondiale) redécouverte Mode d’action Sécrétion d’enzymes protéolytiques Sécrétion de facteurs de croissance Sécrétions substances bactéricides …/…

Larvothérapie (2) Indications : détersion plaies fibrineuses et infectées Contre indications : plaie à proximité gros vaisseau, nécrose sèche, plaies cavitaires Effets secondaires : Prurit – douleur : 20 - 34 % Dermite d’irritation péri-lésionnelle Sensations de grouillement Saignement exceptionnel Psychologique : corps étranger, asticots dans les plaies Avantages : rapidité de détersion : 1 à 4 jours …/…

Larvothérapie (3) En hospitalisation ATU nominative (réponse 24 h) Larves isolées 10 larves/cm² Sachets Prix : 129 € 2,5 x 4 cm = 150 larves 149 € 5 x 5 cm = 300 larves 169 € 7 x 7 cm = 600 larves 229 € 7 x 12 cm = 900 larves …/…

Larvothérapie (4 ) Laver plaie : eau + savon rincer Protection peau péri-ulcéreuse pâte à l’eau/dermo-corticoïdes Poser le sachet : attention pince à griffes Compresses humidifiées bandage simple Vérification quotidienne possible Ouverture définitive J3 à J6 …/…

Conclusion (1) Soins d’hygiène : eau + savon Pansements : à adapter au type de plaie et non au souhait du patient. Bien protéger la peau péri ulcéreuse. Recouvrir le membre dans sa totalité avant la pose de la compression

Conclusion (2) Matériel : Utilisation de compresses non stériles, non tissées. Ne pas laver les bandes de maintien Antiseptiques : ne pas les utiliser sauf prescription médicale précise (sensibilisation et sélection de germes). Proscrire l’utilisation de colorants.

Conclusion (3) Douleur : Doit être prise en compte. Pas de détersion mécanique optimale sans gestion de la douleur (antalgiques avant les soins, crème EMLA, xylocaïne, protoxyde d’azote). Traitement de la cause de l’ulcère et des facteurs favorisants : Insuffisance veineuse, artérite, diabète, surcharge pondérale, HTA, tabagisme, hérédité…

Conclusion (4) Vaccination anti-tétanique : Doit être à jour Contexte socio-économique : Tenir compte de la dextérité du patient, de ses facultés de compréhension, de son milieu socio-culturel, de son implication dans la prise en charge de sa pathologie.

Conclusion (5) Education du patient et de son entourage : C’est le clef de la réussite d’une guérison plus rapide, d’où une diminution du coût des soins et surtout d’une prévention de la récidive des plaies. Compression : Fait partie du dispositif de prise en charge pour la guérison des plaies et la prévention des récidives…