LES 1000 PREMIERS JOURS…
1000 jours très importants ! Les jeunes enfants guinéens qui sont mal alimentés pendant leurs premiers 1000 jours s’exposent à souffrir toute leur vie de séquelles physiques et cognitives. C’est pour cela, qu’il est conseillé d’avoir une alimentation variée et équilibrée lors de cette période. En effet, une bonne nutrition au cours :des 1000 premiers jours de vie permet d’éviter la malnutrition et par conséquent de diminuer : Les retards de croissance Les problèmes de développement des facultés intellectuelles etc. Une santé fragile pendant l’enfance pouvant aboutir à des décès liés uniquement à une nutrition déséquilibrée. Le risque de maladies chroniques plus tard dans la vie (diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires etc.)
Quelques conseils… A quoi correspondent ces 1000 premiers jours ? Les 1000 premiers jours de vie commencent dès la conception jusqu’au deuxième anniversaire de l’enfant. Ainsi, cela inclut 3 périodes : la grossesse l’allaitement des 6 premiers mois le sevrage jusqu’à ses deux ans Ainsi, si la femme enceinte, le nourrisson et l’enfant prennent des repas équilibrés et variés c’est-à-dire des micronutriments, glucides, protéines etc. Tous les désastres causés par la malnutrition pourront être évités.
Les repas idéals Repas idéal de la femme enceinte et lors de l’allaitement: Matin : Lait + pain Midi/soir : Riz + sauce feuilles + poisson/viande Le nourrisson : lait maternel (matin, midi, soir) Repas idéal du bébé, à partir de ses 6 mois Matin : lait maternel Midi/soir : lait maternel + bouillie enrichie Composition bouillie enrichie : Céréales (riz, mais), féculents (haricot) et sauce feuilles Repas idéal à partir de ses 1 an jusqu’à ses deux ans Midi/soir : lait maternel+ sauce feuilles + riz, mais ou bouillie + poisson / viande + fruits et légumes.
La grossesse Lors de sa grossesse, la femme enceinte doit avoir une alimentation diversifiée dans le but de disposer de tous les nutriments nécessaires à l’embryon Si une femme enceinte est mal nourrie, elle prend un risque pour sa santé et donnera très probablement naissance à un bébé de poids insuffisant et, présentant des risques de: • décéder pendant la petite enfance • développer un déficit cognitif et physique • d’avoir des problèmes de santé • d’avoir une malformation C’est pourquoi la femme enceinte doit consommer : Des produits riches en calcium et de vitamine D pour permettre la bonne constitution du squelette du bébé : produits laitiers, poisson, feuilles de moringa, feuilles de manioc, gombo etc. Des produits riches en fer dont une carence pourrait augmenter les risques de prématurité et de faible poids du bébé. (feuilles) Des folates (vitamine B9) : haricot blanc, niébé, lentille, gombo, courge, abats de poulet etc. qui sont indispensables pour prévenir les risques de malformations, de prématurité, d’anémie etc. Des lipides qui sont indispensables à l’ensemble de l’organisme Des protéines qui sont importantes pour la construction et le renouvellement des cellules ATTENTION : En période de grossesse, le risque de diabète est accru, surtout pour les femmes ayant des antécédents familiaux. Faites mesurer votre taux de glycémie.
L’allaitement des 6 premiers mois Lors de la phase d’allaitement, le corps de la maman a besoin de micronutriments pour lui redonner du tonus et améliorer la qualité nutritionnelle du lait, l’unique source nutritionnelle du bébé pendant les 6 premiers mois. Le lait est la meilleure nourriture pour le bébé car il est capable de le protéger contre la malnutrition et toutes les infections : diarrhée, toux etc. C’est pourquoi, les femmes qui allaitent ont besoin d’une grande variété d’aliment et plus particulièrement : Des fruits et légumes frais (gombo, banane, moringa, manioc etc.), Des aliments riches en protéines, calcium, fer (poissons, niébé, feuilles de moringa, viande de gibier, poulet, chèvre, etc.) car nombreuses sont les femmes qui épuisent leurs réserves de fer pendant la grossesse Des féculents car ils apportent des glucides c’est-à-dire du carburant à notre organisme Des poissons car ils apportent au lait, des acides gras essentiels qui ont un rôle fondamental dans l’élaboration du système nerveux de bébé. Il faut aussi boire beaucoup d’eau de bonne qualité afin de favoriser la lactation.
Le sevrage jusqu’à 2 ans Au-delà des six mois les besoins du bébé changent, c’est ainsi qu’intervient l’alimentation diversifiée en complément du lait maternel. A partir de ses 6 mois Afin que le bébé puisse bien grandir et être en bonne santé, il est nécessaire de continuer l’allaitement tout en y ajoutant des compléments comme par exemple les bouillies du commerce ou de la bouillie familiale enrichie en micronutriments. A partir de ses 1 an A cet âge, l’enfant commence à marcher, courir, jouer comme nous. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il doit adopter la même alimentation que nous. En effet, ses besoins en micronutriments sont supérieurs. Si l’enfant mange uniquement des céréales (riz, mais,) ou tubercules (manioc), il risque d’avoir : un retard de croissance des séquelles physiques et cognitives des difficultés dans ses études une inaptitude au sport de graves infections Il est important de donner à l’enfant des céréales, des tubercules mais aussi des protéines d’origine végétale (papaye, mangue, gombo, feuilles, courge etc.) et animale (poisson, poulet, œufs etc.), et surtout de continuer l’allaitement jusqu’à ses deux ans. ATTENTION : un repas déséquilibré est néfaste pour les adultes (fragilité, anémie, diabète, hypertension), c’est encore plus grave pour les jeunes enfants.