La radiothérapie, un danger ? Augustin PONROY Pierre QUESLEL Maëlle LOCHU
La radiothérapie, une problématique de santé publique Une technique bénéfique très largement utilisée en cancérologie : 200 000 patients traités chaque année en France Un traitement basé sur des rayonnements qui détruisent les cellules malignes, mais agissent aussi sur les cellules saines D’où le besoin de bien contrôler ces rayonnements en dose et en localisation Des accidents récents ont conduit les responsables de la santé publique et les praticiens à repenser la maîtrise de ces risques
Une science vieille de plus d’un siècle 1895 : Découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen, physicien allemand qui reçoit le premier prix Nobel de physique en 1901 1898 : Découverte par Pierre et Marie Curie des propriétés radioactives du radium et du polonium, ce qui leur vaut le prix Nobel en 1903 1909 : Création de l’Institut Curie qui devient le berceau de la radiothérapie dans le monde
L’action de la radiothérapie sur les cellules Emission d’un rayonnement constitué de particules en mouvement ou d’ondes Absorption de l’énergie par la matière traversée par le rayonnement Endommagement du matériel génétique des cellules cancéreuses : cassures non réparables des brins de la double hélice d’ADN
La dose administrée: un facteur clé de succès Rayons administrés au patient en doses fractionnées pour améliorer l’efficacité du traitement Unité de dose: le Gray (Gy) Dose prescrite en fonction de la localisation du cancer
Des bienfaits, mais aussi des risques Risques principalement liés à une mauvaise maîtrise du dosage et à des défauts d’appareillage Plusieurs accidents graves recensés en France dont celui d’Epinal qui a conduit à une remise en cause profonde des pratiques
Une prise de conscience qui conduit à une évolution des réglementations et des comportements médicaux Formation continue obligatoire pour les professionnels de santé avec contrôle par les autorités de tutelle Information renforcée des patients avec la signature du consentement éclairé Mise en place de réunions de concertation pluridisciplinaires Création en 2008 d’un comité national de suivi des mesures pour la radiothérapie Déclaration des erreurs liées à un acte de radiothérapie sur le site de l’ASN et de l’ANSM
L’action de l’IRSN sur le contrôle des doses délivrées La dosimétrie in vivo : une mesure en temps réel de la dose délivrée au patient Des moyens humains et matériels en croissance
L’action de l’IRSN sur le contrôle des logiciels et procédures Maintenance préventive des appareils réalisée par le fournisseur au moins une fois par an Recalibrage journalier des appareils de radiothérapie Mise en place d’une concertation entre industriels (machines et logiciels) et utilisateurs pour développer une culture de sûreté analogue à celle de l’industrie nucléaire
Une maîtrise du danger en progrès Du personnel mieux formé Un encadrement législatif sur les normes et le suivi du matériel Des progrès technologiques : doses d’irradiation ajustées et tissus sains avoisinants préservés
D’autres évolutions à venir Une personnalisation de la radiothérapie à chaque patient: Une radiothérapie asservie par la respiration Des fauteuils robotisés pour un positionnement optimisé
Une thérapie qui garde un fort potentiel De nombreuse idées en développement ou au stade de projet pour améliorer la radiothérapie Une thérapie d’avenir Même si « le risque zéro n’existe pas », parole de radiothérapeute!
Merci de votre attention FIN