JARDINS JAPONAIS
Le jardin japonais, peut être trouvé dans les maisons privées, dans les parcs des villes, comme dans les lieux historiques : temples bouddhistes, tombeaux shintoïstes, châteaux.
Au Japon, l’aménagement de jardins est un art important et respecté, partageant des codes esthétiques avec la calligraphie.
À l’inverse des jardins occidentaux qui préfèrent une composition géométrique, les jardins japonais cherchent à interpréter et idéaliser la nature en limitant les artifices.
Le jardin est souvent organisé autour d’un bâtiment (comme une résidence ou un temple) depuis lequel il est destiné à être vu.
Certains des jardins les plus connus en Occident comme au Japon sont des jardins zen, composés de rochers, mousses et graviers.
La composition d’un jardin japonais suit trois grands principes : la reproduction de la nature en miniature, le symbolisme, et la capture de paysages.
La miniaturisation a pour but la représentation de scènes différentes (montagnes, lacs, rivières, mer) dans un espace restreint
Parmi les représentations symboliques les plus fréquentes, un gros rocher isolé figure le mont Shumisen du bouddhisme ou le mont Hōrai du taoïsme, la montagne des immortels.
La perspective est liée au principe de miniaturisation : en jouant sur la taille des éléments proches et lointains il est possible de donner l’illusion d’espace à certaines zones du jardin.
Au contraire de la perspective occidentale, reposant sur un plan horizontal et un point de fuite, la perspective du jardin japonais repose sur le « principe des trois profondeurs » de la peinture chinoise, avec un premier plan, un plan intermédiaire, et un plan lointain.
Les vides entre les plans sont occupés par des plans d’eau, de mousse, ou de sable.
Les jardins japonais ne se révèlent jamais complètement à la vue, pour des raisons esthétiques : cacher certains éléments selon le point de vue rendent le jardin plus intéressant et le font paraître plus grand qu’il ne l’est réellement.
Les paysagistes utilisent des techniques pour donner l’impression d’un jardin aux dimensions infinies;les jardins japonais étant généralement plus petits que les jardins chinois.
L’art du jardinage est historiquement religieux et ésotérique ; il est transmis par un maître à ses élèves.
L’introduction du Senzui narabi ni yagyō no zu précise : « si vous n’avez pas reçu les enseignements par oral, vous ne devez pas faire de jardins » et se conclut par « ne montrez jamais ces écrits à des non-initiés. Gardez-les secrets ».
Les jardins japonais sont systématiquement clos Les jardins japonais sont systématiquement clos. La notion de grands espaces ouverts, comme les pelouses du château de Versailles, est étrangère à l’esthétique japonaise.
Les limites du jardin ont le plus souvent un aspect naturel : haies, grands arbres, remblais, murs de facture traditionnelle, palissades ou clôtures en bambou.
Les plantes sont principalement choisies selon des critères esthétiques : elles servent à dissimuler ou mettre en valeur certaines parties du jardin, et fleurissent ou prennent des couleurs à différents moments de l’année.
Certains jardins ont reçu la classification de « site au paysage exceptionnel » selon la loi de protection des biens culturels, ou font partie du domaine impérial.
Jb leuba Février 2008