Bonne Gestion de la Nutrition Parentérale…

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Transcription de la présentation:

Bonne Gestion de la Nutrition Parentérale… Dr R.GERARD Maladie de l’appareil Digestif et de la Nutrition CHRU LILLE

Qq définitions… Para ( à côté) + enteron (intestin) NP = technique de nutrition artificielle par voie intra- veineuse dont l’objectif est de couvrir les besoins nutritionnels quantitatifs et qualitatifs de malades n’ayant plus la possibilité d’assurer cette couverture par voie entérale. C’est une technique non physiologique puisqu’elle n’utilise pas le tube digestif comme véhicule des nutriments +++

Qq définitions… NP prolongée: quelques semaines à plusieurs années… au moins 3 mois NP totale: couverture de la totalité des besoins énergétiques du patient NP exclusive: aucun apport oral ou entéral

Objectifs NPE: Corriger une dénutrition existante Suppléer la fonction vitale qu’est l’alimentation lorsque celle-ci ne peut être assurée par le patient et que la nutrition entérale n’est pas possible Compléter l’alimentation orale ou entérale si celle-ci ne peut couvrir à elle seule les besoins du patient

Indication NPE: Si et seulement si… - Echec de la nutrition entérale - Contre-indications de la nutrition entérale 2 adages: « Si le tube digestif est fonctionnel: utilisez-le » « Si l’intestin grêle est non accessible, rendez le accessible »

VS Pourquoi? Nutrition entérale: moins de complications que la NPE entretient la motilité intestinale prévient l’altération de la barrière intestinale et diminue la translocation bactérienne Plus facile à réaliser que la NPE Coût faible: NPE 100 euros/j  4 à 7 fois plus qu’une NE VS

NPE et Besoins caloriques: Besoins caloriques quotidiens sont de l’ordre de: 25 à 35 Kcal/Kg/j Les besoins énergétiques de base peuvent être calculés selon l’équation de Harris et Benedict: Calcul de la DER chez l’homme: DER (kcal) = 66,47 + (13,75 x P) + (5 x T) – 6,76 x âge Calcul de la DER chez la femme: DER (kcal) = 655,10 + ( 9,56 x P) + ( 1,85 x T) – 4,68 x âge Rq: La DER est modulée par des facteurs de correction: activité, stress, effet thermique.

Quels sont les besoins? Besoins énergétiques non protéiques = substrats caloriques Glucides et lipides (macronutriments) Besoins azotés = maintient et reconstitution du capital protéique musculaire Acides aminés (macronutriments) Besoins en eau et électrolytes Besoins en micronutriments Vitamines Oligo-éléments

Apports énergétiques non protéiques = glucido-lipidiques: Glucides: 1g apporte 4 kcal: seul sucre assimilable par toutes les cellules, inhibe la néoglucogénèse hépatique  effet d’épargne azoté. Apport minimal recommandé = 150g/j Lipides: 1g apporte 9 kcal: indispensable pour prévenir les carences en acides gras essentiels (acide linoléique et linolénique), haut rapport calorico-massique

Apports énergétiques non protéiques = glucido-lipidiques: En pratique: 60% des calories doivent êtres apportées sous forme de glucides  4 à 5 g/kg/j: dose max: 5,5 g/kg/j 40% des calories doivent êtres apportées sous forme de lipides  0,6 à 0,8 g/kg/j: dose max: 2 g/kg/j Rq: ceci est valable uniquement pour la NPE de courte durée!

Besoins azotés: Par convention, les calories protéiques ne sont pas comptabilisées car les AA sont supposés être utilisés pour la construction ou la réparation tissulaire. 1g d’Acide Aminés apporte 4 Kcal/g Besoin en azote: 0,2g/kg/j En pratique: Apport de protides de 1 à 1,5 g/kg/j Rq: 1g d’azote = 2g d’urée = 6 g de protides = 30 g de muscle

Autres besoins nutritionnels: Eau et électrolytes Eau: 25 à 40 ml/kg/j Electrolytes: fonction des besoins (Rq: attention si stomie proximale: Débit stomial = 1l = 6g de Nacl et 2 g Kcl Jéjunostomie> Iléostomie) Micronutriments Vitamines: Hydrosolubles: C, groupe B, PP… Liposolubles: A,D,E,K Oligo-éléments: fer, selenium, zinc, cuivre…

Choix du mélange nutritif: Il dépend de: La DET Les besoins spécifiques du patients en macro et micronutriments La répartition des calories glucidiques et lipidiques La présence ou non d’électrolytes La durée de la NP La plupart des besoins sont couverts par les mélanges industriels, dont la gamme s’élargit toujours plus…

Mélanges de nutrition disponible au CHRU:

Conditionnement des nutriments: Historiquement: flacons séparés (verre) Peu couteux, modulables Beaucoup de manipulations Poches industrielles bi-compartimentées: = Mélange Binaire AA + glucides, les lipides doivent être ajoutés Plus modulables au cours des états d’agression Poches industrielles tri-compartimentées: = Mélange Ternaire Apportent les 3 macronutriments Moins modulables, mais large gamme !!! Certains ne contiennent pas d’électrolytes, et AUCUN ne contient de vitamines ou d’oligoéléments++++

Conditionnement des nutriments: Poches souples « selon la formule » Fabriquées par la Pharmacie hospitalière ou par un façonnier sous contrôle de la pharmacie hospitalière Dans une zone d’atmosphère contrôlée (ZAC) Très bonne adaptabilité (sous réserve de la stabilité du mélange) Excellente qualité microbiologique Conservation limitée (7j) à 4°C A réserver aux patients en NPAD de longue durée dont les besoins sont trop spécifiques pour être couverts par les mélanges standard industriels Rq: si patient > 3 mois de NPE  centre de référence

Faut-il autoriser la poursuite des apports oraux?

Faut-il autoriser la poursuite des apports oraux? OUI! Diminue la dépendance à la NP (en nombre de perfusions par semaine) Maintien les sécrétions digestives Assure une meilleure trophicité intestinale Réduit l’incidence des complications biliaires de la NP

Aspect pratique: Voie veineuse centrale: Mise en place par voie percutanée ou chirurgicale (= méthode de référence): KTC ou PAC, par un opérateur expérimenté Repérage échographique: perméabilité de la veine? Asepsie stricte (désinfection cutanée, blouse et gants stériles…)  Point d’insertion du KT = 1ère porte d’entrée infectieuse Voie d’abord: sous clavière > jugulaire interne car: proximité des VADS, difficulté de réaliser des pansements étanches… Contrôle radiologique indispensable: mise en place, complication? En cas de NPE de longue durée  tunnelisation du KT INDISPENSABLE (diminue le risque infectieux) Ligne nutritive de longueur suffisante (mouvements du patient, risque de traction involontaire sur le KT) Pansement stérile, renouvelé sous stricte asepsie: de taille suffisante et si possible transparent.

Aspect pratique: Gestion de la ligne de perfusion: Obligation d’utiliser une pompe de perfusion/volumétrique avec alarme sur le débit et la pression de l’infusion +++ Tubulure de perfusion d’une poche de NPE: doit être changée toutes les 24h, au même rythme que la poche Les prolongateurs/ robinets peuvent être changés ts les 4 à 5 jours Asepsie +++, notamment aux branchements/ débranchements Attention aux perfusions en parallèle…

Rq: la cyclisation est impossible pour des volumes > 3500 ml/j Aspect pratique: Modes d’administration: Continu: 24h/24, sans interruption Patient de SI ou de réanimation Apports hydriques répartis sur le nycthémère, évite les à-coups glycémiques et lipidiques Peu confortable en NPAD Cyclique: chaque fois que possible+++ 8-12h/24, nocturne, surtout pour les patients en NPAD L’adaptation métabolique se fait par réduction progressive de la durée de perfusion Mieux tolérée si poursuite des apports oraux pendant la non perfusion Permet un pseudo-cycle nycthéméral avec une meilleure efficacité nutritionnelle Evite l’hyperinsulinisme permanent (donc la lipogenèse et la stéatose) Favorise la mobilité, l’activité professionnelle, la vie sociale Seule CI: insuffisance cardiaque Inconfort: élévation de la diurèse nocturne chez 50% des malades Rq: la cyclisation est impossible pour des volumes > 3500 ml/j

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Conseils avant la perfusion de poche de nutrition parentérale: Vérifier l’intégrité des poches tri-compartimentées avant reconstitution de celle-ci (soudures) Ne jamais faire d’ajout dans les poches ++++ Certaines éléments = éléments chimiques fragiles ou incompatibles avec la NPE Conservation des poches: . Tri-compartimentées: Avant reconstitution = T° ambiante, après reconstitution.. À utiliser dans les 24h sinon conservation maximale de 1 à 7 jours selon les poches à 2-8°C . Fasonut: 2 à 8°C, date de présomption sur la poche. Homogénéisation de la poche avant administration.

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Supplémentation en vitamines et en oligo- éléments: OBLIGATOIRE+++, dès le 1er jour de la NPE  Solutions industrielles: pas de vitamines ni d’OE +++ Pour ce faire: Decan ® : association complète d’OE (Zinc, cuivre..), 40 ml Cernevit ® : solution complète de vitamine hydro et liposoluble (B1, B6, PP, Vitamine A..) sauf vitamine K, 5ml 1 ampoule par jour à ajouter dans la poche Pour l'administration, reconstituer 1 amp. sèche de Cernevit® avec 5 ml d'eau pour injectable. Ne pas prélever Decan ® et Cernevit ® dans la même seringue+++ Rq: concernant la supplémentation vitaminique, il est nécessaire parfois de compléter les apports. Ex: Vit B12 1 ampoule par mois, vitamine K 20 mg/semaine…

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Electrolytes: Na, K, Cl, P, Mg, Ca… les solutions industrielles en contiennent dans de proportion variable

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Electrolytes: A adapter en fonction des: De l’état clinique du patient: état d’hydratation, bilan entrée/sortie (pertes rénales et digestives), stomie? Des bilans sanguins Des bilans urinaires Ex: - KCl : ampoule 10 ml à 10 % (1 g) ou 10 ml à 20 % (selon ionogramme sanguin), - NaCl : ampoule 10 ml à 10 ou 20 % (1 ou 2 g) ou 20 ml à 20 % (selon ionogramme sanguin), - Gluconate de calcium: ampoule 10 ml à 10 % (1 g), - Phocytan® : 1 ampoule 20 ml avec 0,2 g de phosphore ou 0,63 g de phosphate, - Sulfate de magnésium: 2 ampoules 10 ml à 15 % (1,5 g). Rq: Des apports conjugués (solutions polyioniques) peuvent être parfois utilisés Risque de carence en Phosphore et en K+ lors de l’instauration de la NPE Supplémentation systématique.

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Electrolytes: Les adjonctions dans les poches de NPE de Ca, de Mg, de Phosphore, de bicarbonates = CI formelle Adjonction de NaCl et Kcl, possible Rq: - pour le KCL vigilance accrue, l’adjonction de potassium doit être mentionnée sur la poche de NPE - Les informations de compatibilité entre la nutrition parentérale et les médicaments ne sont plus valables après adjonction de potassium chlorure dans la poche

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Adjonction de médicaments: Administration de NPE et médicaments en Y: A EVITER SI POSSIBLE+++ Pour administrer ces médicaments: Arrêter la nutrition, rincer avec 10-20 ml de NaCl 0.9% ou de G5%, administrer le médicament, rincer avec 10-20 ml de NaCl 0.9% ou de G5%, reprendre la nutrition. Adapter la vitesse de perfusion de la nutrition parentérale en tenant compte des arrêts prévisibles de son administration.

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Adjonction de médicaments: Pharmaco-nutriments: Azoté: Dipeptiven ®: solution d’acides aminés (Alanine, glutamine), en complément de la NPE chez les patients en réanimation, nécessitant un apport en Glutamine (action favorable sur le système immunitaire et sur l’entérocytes) Lipidique: Omegaven ® : huile de poisson, hautement raffiné, riches en acides gras oméga-3 polyinsaturés  effet anti-inflammatoire. Utile en cas d’agression sévère. (attention SMOFKABIVEN déjà riche en oméga-3)

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Adjonction de médicaments: Insulinothérapie: pour maintenir un contrôle glycémique, possibilité d’adjonction d’insuline dans la poche de NPE. Diminution du risque d’hypoglycémie / SAP d’insuline en cas d’arrêt de la NPE Rq: En USI ou En réanimation, la SAP est tout même préférée  Insuline rapide (Actrapid ® …): - Ajout directement dans poche (comme les vitamines et OE) - Bien mélanger la poche après adjonction - Mentionnée sur la poche de NPE le nombre d’UI d’insuline ajoutée

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Surveillance: Fondamentale: +++ Surveillance clinique de base: T°,poids(x 2 par semaine), hydratation, bilan entrée/sortie, VVC Surveillance nutritionnelle: CB, grip test… Surveillance biologique: +++ évaluation nut et dépistage complications Glycémie capillaire pluriquotidienne au début et début de l’insulinothérapie dès que glycémie > 10-12 mmol/l BU (glu et cetones) Ionogramme sanguin et urinaire quotidien au début puis 1- 2 fois/semaine Vérification régulière des triglycérides afin de d’apprécier la tolérance aux émulsions lipidiques (2N en cours de perfusion, N 5-6 h après) BH et NFS 1 fois par semaine Albumine 1-2 fois par mois Dosage des vitamines et OE

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Dépistage des complications et PEC des complications: Liées au KT: Complications liées à la pose du KTC: Pneumothorax, hémorragie, embolie gazeuse… Infections du KTC+++  Asepsie Thrombose veineuse Complications métaboliques: Hyper/hypoglycémie Trouble ionique: Hypo/hyperNa+, Hypokaliémie, hypophosphorémie…., Insuffisance rénale. Hyper/Hyponutrition: hypertryglycéridémie, carence vitaminique… Complications hépato-biliaires: . Stéatose hépatique (excés de glucose)/ cholestase (excés de lipide)  Cirrhose  prévention: alimentation orale, cyclisation, TTT pullulation microbienne du grêle, acide ursodésoxycholique +++ . Biliaires: cholécystite alithiasique, lithiase bilaire, sludge…

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Attention au SRI: Syndrome de renutrition Inapproprié: complication métabolique qui peut survenir lors de la réintroduction de la nutrition quelque soit sa forme, chez des patients d énutris avec des conséquences parfois fatales. Définition: l’ensemble des conséquences pathologiques de la renutrition incluant: l’hypophosphorémie aiguë +++, la surcharge hydrosodée, les perturbations hydroélectrolytiques (K+, Mg++) et de l’équilibre acido-basique, les états hyperosmolaires, les carences vitaminiques (thiamine++), les troubles neurologiques périphériques ou centraux, les conséquences cardio-circulatoires et respiratoires secondaires à ces troubles métaboliques Facteur déclenchant: probablement l’hyperglycémie secondaire à des apports en glucose trop élevés.

Règles de bonnes pratiques de la NPE: Prévention du SRI: Identifier les patients à risques: anorexie mentale, jeûne prolongé, sujets âgés, intoxication alcoolique… Corriger les déficits plasmatiques en électrolytes (Phosphore+++, K+, Mg++) avant la renutrition. Débuter très progressivement la nutrition 15 à 20 Kcal/kg/j pdt 3 jours puis augmentation progressive en 7 à 10 jours. Limiter les apports en glucides: 1,5-2g/kg/j les 3ers jours Supplémentation systématique en phosphore, Magnesium, Potassium et thiamine ++++++ Limiter les apports sodé surtout en cas d’œdème Surveillance clinico-biologique avec ionogramme sanguin+++, quotidiennement la première semaine

Bonne Gestion de la Nutrition Parentérale… Dr R.GERARD Maladie de l’appareil Digestif et de la Nutrition CHRU LILLE

CAS CLINIQUE: Homme de 37 ans, intoxication alcoolique chronique, incurie Cs aux urgences pour douleur abdominale majeure depuis 48h, favorisée par l’alimentation Clinique: T° 38°C, douleur épigastrique, un épisode de vomissement Biologie: syndrome inflammatoire: CRP 400mg/l, Lipase 6000 UI TDM: Pancréatite Balthazar E

Question 1: Concernant la prise en charge nutritionnelle: A: A jeun strict B: Alimentation orale normale C: Nutrition entérale en site gastrique D: Nutrition parentérale précoce E: Nutrition entérale en site jéjunale

Question 1: Concernant la prise en charge nutritionnelle: A: A jeun strict B: Alimentation orale normale C: Nutrition entérale en site gastrique D: Nutrition parentérale précoce E: Nutrition entérale en site jéjunale

Question 2: Le patient présente rapidement une intolérance totale à la nutrition entérale, vous décidez de mettre en place une nutrition parentérale: A: un cathéter tunnélisé doit être mise en place dans ce contexte B: la voie d’abord sous-clavière est la voie d’abord privilégiée C: un repérage échographique est nécessaire avant la mise en place du cathéter D: une nutrition parentérale sur voie veineuse périphérique est préférable - E: pour délivrer la nutrition parentérale, une pompe à débit est obligatoire

Question 2: Le patient présente rapidement une intolérance totale à la nutrition entérale, vous décidez de mettre en place une nutrition parentérale: A: un cathéter tunnélisé doit être mise en place dans ce contexte B: la voie d’abord sous-clavière est la voie d’abord privilégiée C: un repérage échographique est nécessaire avant la mise en place du cathéter D: une nutrition parentérale sur voie veineuse périphérique est préférable - E: pour délivrer la nutrition parentérale, une pompe à débit est obligatoire

Question 3: Le patient pèse 50kg, que proposez-vous comme nutrition parentérale: A: des poches « selon la formule », adaptées au patient. B: Périnutriflex lipide à 955 kcal C: Olimel N7E 1000 ml à 1140 kcal D: Olimel N7E 1500 ml à 1710 Kcal E: Olimel N7E 2000 ml à 2270 Kcal

Question 3: Le patient pèse 50kg, que proposez-vous comme nutrition parentérale: A: des poches « selon la formule », adaptées au patient. B: Périnutriflex lipide à 955 kcal C: Olimel N7E 1000 ml à 1140 kcal D: Olimel N7E 1500 ml à 1710 Kcal E: Olimel N7E 2000 ml à 2270 Kcal

Question 4: Quelles sont les propositions correctes: A: Une supplémentation en vitamine et oligo-éléments est conseillée B: Une supplémentation en phosphore est systématique dans ce contexte C: l’administration de certains médicaments nécessitent l’arrêt de la NPE et le rinçage de la tubulure D: afin d’obtenir un équilibre glycémique, de l’insuline lente peut être ajoutée dans la poche E: en cas d’hypokaliémie, du K+ peut être ajouté exceptionnellement dans la poche de NPE

Question 4: Quelles sont les propositions correctes: A: Une supplémentation en vitamine et oligo-éléments est conseillée  OBLIGATOIRE B: Une supplémentation en phosphore est systématique dans ce contexte C: l’administration de certains médicaments nécessitent l’arrêt de la NPE et le rinçage de la tubulure D: afin d’obtenir un équilibre glycémique, de l’insuline lente peut être ajoutée dans la poche  Insuline Rapide E: en cas d’hypokaliémie, du K+ peut être ajouté exceptionnellement dans la poche de NPE