5 - L’esprit des marches de 2012 É.G. / Les marches, un puissant moyen de mobilisation et d’interpellation -La « marche du sel » organisée par Gandhi en I930 d’Ahmedabad à Dandi, sur l’océan indien, est le signal d’une insurrection pacifique qui aboutira à l’indépendance de l’Inde 17 ans plus tard. Photo : Marche du sel

L’esprit des marches de 2012 Le mouvement des droits civiques conduit par Martin Luther King a organisé plusieurs marches contre la discrimination raciale - Marche sur Washington le 28 août Marches de Selma à Montgomery en Marche des pauvres (Poor people’s campaign) en novembre 1967

L’esprit des marches de 2012 Des marches non-violentes ont eu lieu en France, par exemple - la marche à pied des paysans du Larzac sur Paris en novembre la « marche pour l’égalité et contre le racisme » des jeunes issus de l’immigration (ou « marche des beurs ») d’octobre à décembre 1983

La pédagogie des marches La marche en avant, à pieds, est en soi un symbole de dignité, de mouvement, de détermination. La marche permet - à chacun de prendre conscience de sa puissance individuelle de vie, - et à tous de mesurer leur force collective. Photos : Marches des droits civiques aux USA, marche Janadesh

La pédagogie des marches La marche est créatrice de liens « En Afrique, nous disons que l’amitié, ce sont les pieds. En effet, c’est en marchant, en allant voir les autres personnes, qu’on se fait des amis et qu’on entretient l’amitié » Joseph Ki-Zerbo Photo : Joseph Ki-Zerbo

La pédagogie des marches La marche implique des compétences et des devoirs : - une organisation et une intendance sérieuses, - une communication pertinente avec la population et les médias, - un financement, - une prise en compte des enfants, des personnes âgées, etc.

La pédagogie des marches Elle suppose de chacun une contribution à l’action commune, des efforts d’endurance, des exigences en matière de calme, de discipline, de respect de l’autre.

L’état d’esprit des marcheurs Certains groupes ont adopté une Charte des marcheurs - La volonté de chacun de reprendre le pouvoir sur sa vie explique le caractère festif des marches et des actions - Les marcheurs visent non des personnes, mais des structures d’injustice 1ère photo : marche Janadesh

L’état d’esprit des marcheurs Les marcheurs affirment les droits qui leur sont reconnus - par exemple dans la Déclaration universelles des droits de l’homme - mais ne s’enferment pas dans la revendication ni dans la plainte. Ils font des propositions concrètes reposant sur des expérimentations réussies ici ou ailleurs.

L’état d’esprit des marcheurs Le marcheur, comme tout citoyen responsable, reconnaît aussi des devoirs envers la société : envers ses proches et sa communauté de vie envers l’autre (Ne fais pas à autrui le mal que tu ne voudrais pas qu’il te fasse) envers l’autorité politique envers la nature envers l’humanité (générations passées, présentes et futures)

L’état d’esprit des marcheurs Les marcheurs veulent agir en accord avec les principes de l’action non- violente, en s’y formant eux-mêmes et en y formant les autres. Ils veulent conjuguer efficacité de l’action et convivialité dans le groupe Photos : Arrachage de maïs transgénique, Dalaï Lama