HIS 4551 – 10 Les idéologies au Québec LES PATRIOTES Les idéologies dans un contexte parlementaire La structure sociale après la Conquête Les institutions de 1791 La crise politique (1806-1830) La radicalisation patriote (1830-1837) Les alignements idéologiques en 37 Le gouvernement responsable pour les nuls Une crise sociale, politique ou ethnique ? http://www.1837.qc.ca/UQAM/ideologie.ppt
L’analyse des idéologies dans un contexte parlementaire IDÉOLOGIE : Expression politique d’intérêts de classe La tentation de généraliser : l’enjeu des sources, de leur diffusion et de leur réception. La tentation de la cohérence : les contingences du politique et des rapports de force. La tentation d’y croire : l’arène politique est ce théâtre où les idéologies revêtissent un rôle.
Benjamin West, The Death of Wolfe, 1771. National Gallery of Canada
Déjà une nation distincte ? Nouvelle-France (1624-1760) Déjà une nation distincte ?
George Ramsay 9th Earl of Dalhousie (1770-1838)
Qu’en pense les Anglais ? « Nous croyions que les rebelles arrivaient pour nous tuer, et serrée dans les bras de Tina, je m’efforçais de reprendre mes esprits quand Mr. Parker se fraya un chemin la foule pour nous dire que dans nous n’avions rien à craindre… ils ne s’attendaient pas à nous trouver vivants. Nous regardâmes le village en flammes jusqu’à 4 heures ; une vision terrible mais très belle. » Lady Jane Ellice, Journal, Beauharnois, 4 nov 1838
Deux sociétés en parallèle... Agriculture autosuffisante Commerce impérial Villages et campagnes Villes de Montréal et Québec Avocats et médecins francophones Riches marchands anglais Les Canadiens Les Britanniques
15 conseillers nommés à vie 1763 1774 CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles GOUVERNEUR 1791 CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie ASSEMBLÉE LÉGISLTIVE 88 députés en 1837 ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres
On reconnaît d’abord les leaders du parti anglais : John Richardson (1), favorable à l'unilinguisme anglais au parlement, et James McGill (2), notamment à l'origine de l'université montréalaise. Le parti canadien est alors dirigé par Joseph Papineau (3), père du chef patriote, Pierre-Stanislas Bédard, chef du parti et fondateur du Canadien en 1806, Michel Chartier de Lotbinière (5), un vétéran de la guerre de la Conquête, et Jean-Antoine Panet (6), orateur de la Chambre d'assemblée.
Louis Bourdages
35 premiers ministres depuis la Confédération Professsion Profession Pierre-Joseph-Olivier Chauveau Avocat Maurice Duplessis Gédéon Ouimet Adélard Godbout Agronome Boucher de Boucherville Henri-Gustave Joly de Lotbinière Médecin Paul Sauvé Joseph-Adolphe Chapleau Antonio J. Barrette Assureur Joseph-Alfred Mousseau Jean Lesage John Jones Ross Daniel Johnson Louis-Olivier Taillon Jean-Jacques Bertrand Honoré Mercier Robert Bourassa René Lévesque Journaliste Edmund James Flynn Pierre-Marc Johnson FéliAvocat-Gabriel Marchand Notaire Simon-Napoléon Parent Daniel Johnson (fils) Jean-Lomer Gouin Jacques Parizeau Économiste Louis-AleAvocatandre Taschereau Lucien Bouchard Joseph-Adélard Godbout Bernard Landry Jean Charest
La coalition réformiste sous le Parti canadien 1793 Débat sur les langues 1806 La querelle des prisons 1811 Crise sous Craig 1812-1814 Accalmie durant la guerre 1822 Projet d’Union 1824-1828 Crise sous Dalhousie
1827 Union sacrée contre Dalhousie durant la guerre des subsides Le parti de Québec Seigneurs francophones Loyalistes campagnards Américains de l’Estrie Marchands anglophones Anglophones libéraux Coalition loyale Parti patriote PBCF Irlandais catholiques Bourgeois francophones Bureaucrates de Québec Censitaires Une part du clergé
La radicalisation sous le Parti patriote et L-J Papineau 1830 Loi Horton, Papineau refuse un siège au Conseil 1832 Massacre du 21 mai et choléra 1834 Dépôt des 92 Résolutions 1836 Crise des instructions 1837 Résolutions Russell – assemblées populaire démission magistrats charivaris Fils de la Liberté
1827 Union sacrée contre Dalhousie durant la guerre des subsides Le parti de Québec Seigneurs francophones Loyalistes campagnards Américains de l’Estrie Marchands anglophones Anglophones libéraux Coalition loyale Parti patriote PBCF Irlandais catholiques Bourgeois francophones Bureaucrates de Québec Censitaires Une part du clergé
1829 1834 Mai1837 Loi scolaire et bill des tenures Les 92 Résolutions Appels à la désobéissance civile Le parti de Québec Seigneurs francophones Loyalistes campagnards Américains de l’Estrie Marchands anglophones Anglophones libéraux Coalition loyale Parti patriote PBCF Irlandais catholiques Bourgeois francophones Bureaucrates de Québec Censitaires Une part du clergé
L’ORIGINE DES PRINCIPAUX PROTAGONISTES DES RÉBELLIONS DE 1837-1838 Chefs patriotes (310) Chefs loyaux ou antipatriotes Professions Francophones Britanniques Entrepreneurs 2% 1% 20% Marchands 18% 4% Avocats ou médecins 37% 3% Métiers et artisans 9% 13% Cultivateurs Seigneurs - Fonctionnaires Total 85% 15% 86% 100% 100 %
1791 Conflit entre le parlement élu (législatif) et le gouvernement (exécutif) CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles GOUVERNEUR Monde des villes, du commerce, anglophone CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en 1837 Monde rural, francophone ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres
15 conseillers nommés à vie 15 conseillers nommés à vie 1834 Les 92 Résolutions la solution Papineau Secrétaires d’État CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles GOUVERNEUR Président Lois appliquées par l’exécutif CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en 1837 ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres
À propos des 92 Résolutions « Si certaines de vos résolutions sont acceptables, d’autres incompréhensibles, et d’autres encore absurdes, une chose est certaine, c’est que mises ensemble elles signifient une révolution, une véritable déclaration d’indépendance de la Grande-Bretagne ! » Bartholomew Conrad Gugy, député de Sherbrooke (1831-1838)
1834 Les 92 Résolutions la solution Papineau Robert Baldwin (1804-1858) 1834 Les 92 Résolutions la solution Papineau The making the Legislative Council elective might convert that body into an additional engine of hostility against the Executive Government; but could never supersede the necessity for the concession of the principe contented for. CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles GOUVERNEUR Baldwin to Glelelg, uil 13, 1836, Appendix to The Journals of the Houseof Assembly of Upper Canada from the 8th day of November, 1836 to the 4th day of March 1837 ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en 1837 CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers élus ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres
Robert Baldwin (1804-1858)
Par ordre du Gouvernement Provisoir, Robert Nelson, Président 11. Qu'il y aura liberté pleine et entière de la Presse dans toutes les matières et affaires publiques. 12. Que le PROCÈS PAR JURY est garanti au Peuple de l'État dans son entendue la plus libérale dans les procès criminels, et dans les affaires civiles au montant d'une certaine somme à être déterminée par la Législature de l'État du Bas-Canada. 13. Que comme nécessité et un devoir du Gouvernement envers le Peuple, l'Éducation publique et générale sera mise en opération et encouragée d'une manière spéciale, aussitôt que les circonstances pourront le permettre. 14. Que pour assurer la franchise et la liberté élective, toute élection se fera par le moyen du ballot. 15. Qu'aussitôt que les circonstances pourront le permettre, le Peuple choisira des Délégués suivant la division actuelle du pays dans les Villes, Bourgs et Comtés, qui constitueront une Convention ou Corps législatif, afin de baser et d'établir une constitution, selon les besoins du pays, et conformément aux dispositions de cette Déclaration, sujette à être modifiée suivant la volonté du Peuple. 16. Que toute personne mâle au-dessus de l'âge de vingt-un aura le droit de voter ainsi que pourvu ci-dessus, pour l'élection des délégués sus-nommés. 17. Que les Terres dites de la Couronne, ainsi que celles appelées, réserves de clergé et celles qui sont nominalement en possession d'une certaine compagnie de spéculateurs en Angleterre, appelée "Compagnie des Terres de l'Amérique Britannique du Nord", deviennent de plein droit, la propriété de l'État du Bas-Canada. 18. Qu'on se servira des langues Françaises et Anglaises dans toute matière publique. ET pour le support de CETTE DÉCLARATION, et le succès de la cause Patriotique, que nous soutenons, NOUS, confiants en la protection du Tout Puissant et la justice de notre ligne de conduite, engageons par ces présentes, mutuellement et solennellement les uns envers les autres, notre vie, nos fortunes et notre honneur le plus sacré. Par ordre du Gouvernement Provisoir, Robert Nelson, Président DÉCLARONS SOLENNELEMENT : 1. Qu'à compter de ce jour, le Peuple du Bas-Canada est ABSOUS de toute allégeance à la Grande-Bretagne, et que toute connexion politique entre cette puissance et le Bas-Canada CESSE dès ce jour. 2. Que le Bas-Canada doit prendre la forme d'un Gouvernement RÉPUBLICAIN et se déclare maintenant, de fait, RÉPUBLIQUE. 3. Que sous le Gouvernement libre du Bas-Canada, tous les citoyens auront les mêmes droits : les Sauvages cesseront d'être sujets à aucune disqualification civile quelconque, et jouiront des mêmes droits que les autres citoyens de l'État du Bas-Canada. 4. Que toute union entre l'Église et l'État est déclarée abolie, et toute personne a le droit d'exercer librement la religion et la croyance que lui dicte sa conscience. 5. Que la Tenure Féodale ou Seigneuriale, est, de fait, abolie, comme si elle n'eut jamais existée en ce pays. 6. Que toute personne qui porte ou portera les armes, ou fournira des moyens d'assistance au Peuple Canadien dans sa lutte d'émancipation, est déchargée de toute dettes ou obligations réelles ou supposées, envers les Seigneurs, pour arrérages en vertu de Droits Seigneuriaux ci-devant existants. 7. Que le douaire Coutumier, est, à l'avenir, entièrement aboli et prohibé. 8. Que l'emprisonnement pour dettes n'existera plus, sauf le cas de fraude évidente, que l'on spécifiera dans un acte de la Législature du Bas-Canada à cet effet. 9. Que la peine de mort ne sera prononcée que dans le cas de meurtre seulement et pas autrement. 10. Que toute Hypothèque sur Biens fonds, devra être spéciale, et pour être valide, devra être enregistrée dans des Bureaux créés à cet effet par un Acte de la Législature du Bas-Canada.
1837 ? Lutte sociale ? RICHES VS PAUVRES Lutte politique ? DÉMOCRATES VS DESPOTES Lutte ethnique ? ANGLAIS VS FRANÇAIS
Qu’est-ce au fond qu’une révolte populaire ? 1. Crise sociale : inégalité et injustice 2. Lutte politique pour l’équité 3. Révolte populaire Émotive et violente Destruction des symboles du pouvoir Réflexes identitaires 4. Réaction conservatrice
Lutte politique ou ethnique ? Louis-Joseph Papineau (1787-1871) « Nous travaillerons sans peur et sans reproche, comme dans le passé, à assurer à tout le peuple, sans distinction, les mêmes droits, une justice égale et une liberté commune ». + « La langue et la culture sont la propriété sacrée d’un peuple et doivent par conséquent être défendues avec ferveur par ses représentants. »
Était-ce une guerre entre Français et Anglais ? « Ce n'est pas tant le sentiment des affronts et des injustices subis que le vieil instinct de haines traditionnelles de races qui se réveillait en nous; nous combattions bien le despote, mais c'était surtout l'Anglais que nous aimions coucher en joue ! » « Je ne sais pas combien j'en ai tué; mais (...) je tirais certainement sans remords. » Philippe-Napoléon Pacaud
groupes hostiles : Français et Anglais.» La tranquillité de chacune des provinces de l’Amérique du Nord, à cause des conflits entre l’Exécutif et les représentants du peuple, était sujette aux discordes continuelles. Les Constitutions de ces colonies, le caractère officiel et la position des rivaux, l’objet avoué de leurs querelles, les principes soutenus de part et d’autre, tout cela était si semblable que je dus adopter l’opinion commune que la querelle généralisée était la conséquence de quelque défaut identique de ces provinces. Je la regardai comme une de ces querelles auxquelles nous ont habitués l’histoire de l’Europe et la connaissance des hommes : une querelle entre un peuple qui demande un accroissement des privilèges populaires d’un côté, de l’autre, un Exécutif qui défend les prérogatives qu’il estime nécessaires au maintien de l’ordre. […] Par suite des circonstances spéciales où je me trouvai, j’ai pu faire un examen assez juste pour me convaincre qu’il y avait eu dans la Constitution de la province, dans l’équilibre des pouvoirs politiques, dans l’esprit et dans la pratique administrative de chaque service du Gouvernement, des défauts très suffisants pour expliquer en grande partie la mauvaise administration et le mécontentement. Mais aussi j’ai été convaincu qu’il existait une cause beaucoup plus profonde et plus ra dicale des dissensions particulières et désastreuses dans la province – une cause qui surgissait du fond des institutions politiques à la surface de l’ordre social –, une cause que ne pourraient corriger ni des réformes constitutionnelles ni des lois qui ne changeraient en rien les éléments de la société. Cette cause, il faut la faire disparaître avant d’attendre le succès de toute autre tentative capable de porter remède aux maux de la malheureuse province. Je m’attendais à trouver un conflit entre un gouvernement et un peuple ; je trouvai deux nations en guerre au sein d’un même État ; je trouvai en lutte, non des principes, mais des races. Je m’en aperçus : il serait vain de vouloir améliorer les lois et les institutions avant que d’avoir réussi à exterminer la haine mortelle qui maintenant divise les habitants du Bas-Canada en deux groupes hostiles : Français et Anglais.»
Que voulait le Rapport Durham ? « C'est pour les tirer de leur infériorité que je veux donner aux Canadiens notre caractère anglais. » « Je le désire pour l'avantage des jeunes instruits que la différence du langage et des usages sépare du vaste Empire auquel elles appartiennent. » « Je désire plus encore l'assimilation pour l'avantage des classes inférieures. S'ils essaient d'améliorer leur condition, en rayonnant aux alentours, ces gens se trouveront nécessairement de plus en plus mêlés à une population anglaise ; s'ils préfèrent demeurer sur place, la plupart devront servir d'hommes de peine aux industriels anglais. »
François-Xavier Garneau, 1845 Car, quant à la justice de leur cause, ils avaient infiniment plus de droit de renverser leur gouvernement que n’en avaient l’Angleterre elle-même en 16881, et les États-Unis en 1775, parce que c’est contre leur nationalité, cette propriété la plus sacrée d’un peuple, que le bureau colonial dirigeait ses coups. François-Xavier Garneau, 1845
The time will come when the memories of Canada’s rebel dead of 1837 and 1838 will be revered and held sacred in every British Colony, distant or near, as the fathers of colonial responsible government. John Fraser, 1890
« La révolte de 1837 est, en réalité, un double soulèvement : soulèvement des Britanniques du Bas-Canada contre la menace d’une république canadienne-française, soulèvement de la section la plus avancée des nationalistes canadiens-français contre la domination anglaise.» Maurice Séguin, 1968
Les insurrections de 1837-38 peuvent être définies d’abord comme un mouvement d’in dépendance nationale dirigé par les classes moyennes canadiennes-françaises et à leur profit […] Cette élite révolutionnaire voit l’avenir en fonction d’une économie agricole et de la survivance de l’ancien régime social. L’indépendance, en brisant les deux secteurs les plus dynamiques de l’économie : le commerce du bois et le trafic des céréales avec l’ouest, aurait enraciné le sous-développement pendant plusieurs décennies et renforcé les seigneurs et le clergé. C’est en fonction de ces vues et de ces objectifs que les nationalistes font appel à la masse et la mobilisent en 1837-38. Fernand Ouellet, 1976
« Un élément qui illustre bien qu’il serait abusif de réduire les événements des années 1830 à la confrontation de deux ethnies est la présence d’anglophones dans le Parti patriote. On les retrouve dans des rôles les plus divers : députés, candidats, tribuns, membres des appareils de soutien. Des noms tels ceux de John Neilson, des deux frères Nelson, de O’Callaghan, de T. S. Brown, de Daniel Tracey, de W. H. Scott viennent immédiatement à l’esprit. L’adhésion de ces individus au parti semble se faire sur une base idéologique et sur la convergence d’intérêts de classe. Le clivage ethnique n’est pas assez puissant pour masquer la communauté de ces intérêts. Les représentants anglophones au sein de la direction du parti sont en effet issus des mêmes couches sociales que les patriotes francophones, soit les divers éléments constitutifs de la petite bourgeoisie.» Gérald Bernier, 1981
« Le vieux Patriote se bat mais surtout il se souvient « Le vieux Patriote se bat mais surtout il se souvient. Son arme première, c`est la mémoire et sa mission : instruire les générations à venir. » Marianne Thibeault, historienne
ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 1848 La responsabilité ministérielle : la solution LaFontaine Premier ministre CONSEIL EXÉCUTIF MINISTRES RESPONSABLES GOUVERNEUR Parmi les députés Administration publique Justice ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en 1837 http://www.histori.ca/minutes/default.do?page=.index