Machines conventionnelles à remplacer par des MOCN ? Aspect financier Incidence sur l’attractivité Réalité industrielle Pédagogie Leur avenir dans les Lycées Professionnels
Aspect financier « Le coût global d’utilisation d’une machine traditionnelle est inférieur à celui d’une MOCN » C’est VRAI mais : -les stocks ‘’confortables’’ d’outils adaptés à ces machines s’épuisent. Leur affûtage et leur remplacement génèrent des coûts supplémentaires. la majorité des constructeurs de ces machines ne sont plus présents sur le marché ou n’assurent plus le service après-vente. Le budget des pièces nécessaires au maintien en état est en constante augmentation. les opérations de maintenance s’apparenteront plus à de la restauration qu’à de la réparation. Les nouveaux professeurs n’en maîtrisent pas toutes les compétences. Un coût supplémentaire de sous-traitance est à prendre en compte.
Incidence sur l’attractivité « Les jeunes font de la mécanique sur leur scooter et ne sont pas impressionnés par une machine-outil traditionnelle» C’est FAUX : -La machine traditionnelle est associée au métier de tourneur-fraiseur, associé lui-même à l’atelier d’usinage des précédentes décennies (bruit, risques, cadences, saleté…). Dans une conjoncture où le recrutement des futurs professionnels des métiers de la production mécanique, constitue un véritable enjeu, cette association et l’image de nos ateliers en général doivent impérativement changer. -Les centres d’intérêt des jeunes évoluent constamment. Si quelques-un se sentent encore ‘’naturellement’’ attirés par la mécanique, la majorité d’entre eux recherchent au premier abord, le confort, la sécurité et les sensations que leur offrent les moyens informatiques actuels.
« Des entreprises utilisent encore des machines traditionnelles » Réalité industrielle « Des entreprises utilisent encore des machines traditionnelles » C’est VRAI mais : -l’utilisation de ces machines est de plus en plus minoritaire. Les usinages qui leur sont réservés sont à très faible valeur ajoutée technologique et font appel à peu de compétence. Elles sont souvent utilisées par des opérateurs CN, pour effectuer en temps masqué, des opérations simples. Les contraintes de productivité imposent des systèmes de plus en plus performants (capacités d’usinage, flexibilité, axes multiples, assistances informatiques, etc…) qui laissent loin derrière eux les performances des machines traditionnelles. Un nombre réduit d’entreprises garde des marchés de ‘’délestage’’ en utilisant la souplesse des MOT et les compétences de leurs opérateurs. Ces activités sont minoritaires et ne reflètent en rien l’image de la productique moderne. De plus, les évolutions en matière de FAO et le gain en souplesse d’utilisation des MOCN annoncent la disparition progressive de ces pratiques. Certaines entreprises maintiennent des postes d’usinage traditionnel pour permettre à des opérateurs de s’acheminer en douceur vers la retraite…
Pédagogie « On ne peut apprendre l’usinage que sur une machine traditionnelle» C’est FAUX : -La ‘’sensibilité au copeau’’ si chère aux anciens usineurs ne s’acquiert qu’après une longue expérience professionnelle. Une formation scolaire ne suffit pas pour la développer chez nos élèves. Par contre, les logiciels d’assistance à l’usinage leur permettent de définir rationnellement les paramètres de coupe. -La majorité des apprentissages effectués sur une machine-outil traditionnelle sont justifiés par des besoins spécifiques générés par ces machines : réglages géométriques, rattrapage de jeux, processus, etc…) -L’accessibilité des machines traditionnelles, qui constituait un avantage sur les MOCN a été largement réduite par la mise en place des dispositifs de sécurité. -La FAO et la convivialité des directeurs de commande, associées aux logiciels de simulation en réalité virtuelle, permettent de construire une progression pédagogique, directement sur MCNAO.
Leur avenir dans les Lycées Professionnels Une sélection des machines traditionnelles en fonction de leur état, de leur maintenabilité et de l’outillage dédié permettra, durant la phase d’équipement progressif en CNAO, plusieurs utilisations: -Leur adaptation en postes stabilisés permettra de simuler les situations d’apprentissage adaptées aux besoins industriels. -Des formations en usinage traditionnel (dans le cadre de FCIL, par exemple) peuvent être mises en place pour répondre temporairement à des besoins spécifiques d’entreprises