Economie internationale Partie I – CH 1 Jérôme Trotignon
Partie 1 Le Commerce mondial : contenu et organisation CH 1 Les Grandes tendances du commerce international CH 2 L’Essor de l’intégration commerciale régionale CH 3 L’organisation multilatérale des échanges : du GATT à l’OMC CH 4 Le développement du commerce équitable
CH1 LES GRANDES TENDANCES DU COMMERCE INTERNATIONAL
Introduction : les grands postes de la balance des paiements, le solde commercial français
La balance des paiements Définition : la balance des paiements est un document comptable qui recense l’ensemble des flux entre résidents d’un pays et non-résidents du reste du monde (Rdm) Résidents : personnes physiques et morales, avec idée de permanence : habitation principale durable, activité durable pour une entreprise. Il ne s’agit donc pas d’un critère de nationalité.
Les 3 principaux titres Compte des transactions courantes Compte de capital Compte financier
Le compte des transactions courantes Biens (exportations, importations) Services (transport, assurance, tourisme, …) Revenus (rémunération des travailleurs frontaliers, revenus financiers, …) Transferts courants (Aide au développement, contribution au budget de la Communauté européenne, transfert de fonds des travailleurs immigrés)
Part des principaux postes d’échanges courants dans le PIB mondial (1967 – 2006) Qu’est-ce que le PIB mondial courant ? Le PIB réel est constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à prix constants (année de base notée t0)
Le compte de capital Transferts en capital (depuis 1990, annulation de dettes extérieures privées et publiques) Actifs non financiers (brevets)
Le compte financier Investissements directs Investissements de portefeuille Autres investissements (crédits commerciaux et divers prêts) Avoirs de réserves (Banque centrale)
Exemple d’enregistrement d’opérations Soit une opération de vente au Rdm d’une valeur de 1000 financée par un crédit à l’exportation Soit une opération d’achat au Rdm pour une valeur de 350 financée par un crédit à l’importation
Enregistrement en partie double (1) OPERATION CREDIT DEBIT Exportations 1000 Autres investissements - 1000 Quelle est l’opération initiale et l’opération de contrepartie : resp. l’exportation et le crédit commercial L’opération initiale est-elle à l’origine d’une entrée ou d’une sortie de devises ? Si entrée (sortie) : inscription en crédit (débit) de l’opération initiale Plus tard une autre opération se dénoue lorsque l’acheteur étranger rembourse le crédit à l’exportation qu’il a contracté. Postes affectés : « autres investissements » et « avoirs et engagements en devises étrangères »
Enregistrement en partie double (2) OPERATION CREDIT DEBIT Exportations Importations 1000 - 350 Autres investissements 350 Crédit à l’importation accordé par un non-résident au résident acheteur.
Le calcul des soldes La somme des crédits et des débits d’une balance des paiements est nécessairement nulle On ne peut calculer que des soldes intermédiaires Exemple : le solde de la balance commerciale (+ 650 sur les deux opérations antérieures)
Evolution du solde commercial de la France FAB = Franco à bord (CAF = Coût assurance fret). Rechercher les définitions CAF (pour les M) et FAB (pour les X). France : faiblesse dépenses en RD / Allemagne. 2012 : 67 milliards d’euros. 2013 : 60 milliards d’euros (c’est un peu plus que la valeur des importations d’énergie fosssile). En raison d’une hausse plus forte des importations (+12 %) que des exportations (+9 %), la France enregistre un déficit commercial de 69,6 Md€ en 2011, après 51,5 Md€ en 2010 Fab-Fab. L’alourdissement de la facture énergétique, consécutive à la hausse des cours du baril de Brent, explique environ les 3/4 de la dégradation totale du solde commercial de la France. 2009 Fab-Fab : - 44,7 millards d’euros ; 2010 : - 51,6 milliards d’euros. Le solde de la balance des services ne compense pas tout : + 14,5 milliards et + 10,5 milliards resp. en 2009 et 2010. 2007 : Les exportations ralentissent plus nettement que les importations. Du côté de certains experts, c'est tout simplement de baisse de compétitivité des entreprises françaises qu'il s'agit. La France souffre d'un manque d'entreprises moyennes (200-500 salariés) par rapport à l'Allemagne, qui en compte deux fois plus qu'elle, a toutefois reconnu le secrétaire d'Etat. "Il faut que nous ayons 2.000 entreprises moyennes de plus pour nous rapprocher des Allemands" qui en ont 4.000, a estimé Hervé Novelli. PME allemandes versus Grands contrats français (TGV ; Centrales nucléaires ; Airbus ; Rafale ?). "La surévaluation de l'euro par rapport au dollar ne peut servir de bouc émissaire : les exportations vers l'Union européenne stagnent alors que les importations s'envolent", note ainsi Nicolas Bouzou, du cabinet de recherche Astérès, qui n'hésite pas à évoquer une "perte de compétitivité intrinsèque de l'économie française".
Source : INSEE. Exportations, importations et solde de la balance commerciale de la France, en % du PIB (données trimestrielles), de 1975 à 2011
Chapitre 2 Les Etats dans la mondialisation Titre : à décortiquer pour bien comprendre de quoi l’on parle Attention à l’échelle coupée en ordonnée La démonstration que l’euro est loin d’expliquer tout … Faisceau d’explications pour le déficit de ces dernières années Raisons conjoncturelles : Hausse du prix des matières premières et notamment du pétrole, niveau élevé du taux de change de l’euro (politique BCE), politique de désinflation compétitive poursuivie par l’Allemagne (devient structurel) Raison structurelle : Problème de compétitivité hors-prix des produits => variété et positionnement des gammes des produits, Dépenses de R&D faible = 2.2% du PIB, problème PME. L. GUILHOT Chapitre 2 Les Etats dans la mondialisation
La Compétitivité selon le WEF Chaque année, au moment du forum de Davos, le WEF (World Economic Forum) présente son rapport sur la compétitivité mondiale : un classement des pays les plus compétitifs à travers une série d’indicateurs. Ces derniers proviennent de 2 sources : 1/ Des statistiques économiques (PIB, X, …) 2/ Résultats d’enquêtes réalisées auprès de dirigeants Plus d’une 100aine d’indicateurs (dt la dette publique dans Environnement macro)
Source: Global Competitiveness Index (2010-2011) 2013-2014 La France conserve son classement 2011-2012 : la France ne fait plus partie des 20 pays les plus compétitifs au monde (21ème position, et 23ème pour le classement de 2012-2013). Commentaires Rapport 2011-2012. Cette tendance reflèterait une baisse de l'efficacité des gouvernements français ces dernières années, ainsi qu'une détérioration de l'environnement économique et notamment du marché du travail, selon Thierry Geiger, économiste au WEF, interrogé par l'AFP. Le rapport du WEF met toutefois en avant le fait que "les infrastructures françaises demeurent parmi les meilleures du monde". Par ailleurs, en raison de la crise de la dette, plusieurs pays européens chutent dans ce classement. la Grèce qui chute de la 90e à la 96e place de ce classement qui porte sur 144 pays, Le Portugal est également rétrogradé de quatre place au 49e rang et l'Espagne stagne à la 36e place. Source: Global Competitiveness Index (2010-2011) L. GUILHOT Chapitre 2 Les Etats dans la mondialisation
http://stats. oecd. org/OECDStat_Metadata/ShowMetadata. ashx http://stats.oecd.org/OECDStat_Metadata/ShowMetadata.ashx?Dataset=ULC_ANN&ShowOnWeb=true&Lang=en Ces dernières années : politique d’ajustement budgétaire plus restrictive que celle de la France (et donc désinflationniste) pour faire face à la crise de la dette mais en maintenant une certaine croissance économique 2007 : All : Hausse de 3 pts de TVA au 1er janvier 2007 1 point de TVA en plus pour faire baisser de 2 points les cotisations sociales chômage 2 points de TVA en plus pour faire diminuer de 25 % à 15 % le taux d’impôt sur les sociétés 1998-2007 : la dégradation du solde commercial de la France est + importante vis-à-vis de l’All que vis-à-vis des pays émergents Le CICE en France (2013-14) Cette mesure phare pour la compétitivité représente un effort de 20 milliards d'euros sur trois ans, équivalent à une baisse des cotisations sociales. Il s'agit d'une réduction de l'impôt à acquitter en 2014 au titre de l'exercice 2013 (ou via un versement du Trésor public quand l'entreprise ne paie pas d'impôt). Il s'appliquera dès le 1er janvier 2013. Cela représentera une baisse des coûts pour les entreprises d'environ 4 % en 2013, puis 6 % à partir de 2014 de la masse salariale brute en dessous de 2,5 Smic. (base du calcul du crédit d’impôt). Ces 20 milliards d’euros seront financés, pour 10 milliards par des économies supplémentaires dans les dépenses publiques et pour 10 milliards par la restructuration des taux de TVA et la fiscalité écologique. Exemple via le simulateur: pour une masse salariale brute (salaires inférieurs à inférieure à 2,5 Smic) de 1 million d'euros, le crédit d'impôt sera de 400.000 euros en 2013 puis 600.000 euros en 2014. Les taux de TVA en vigueur au 1er janvier 2014 -le taux normal est fixé à 20 % (art. 278 du code général des impôts), pour la majorité des ventes de biens et des prestations de services : il s'applique à tous les produits ou services pour lesquels aucun autre taux n'est expressément prévu > ce taux était fixé à 19,6 % jusqu'au 31 décembre 2013 -le taux réduit de 10 % (art. 278 bis et suivants du CGI) est notamment applicable aux produits agricoles non transformés, au bois de chauffage, aux transports de voyageurs, à la restauration, aux travaux d'amélioration du logement, aux droits d'entrée dans les musées, zoo, etc. ; il concerne les biens et prestations de services qui relevaient du taux de 5,5 % avant le 1er janvier 2012 à l’exception de certains biens et services limitativement énumérés par l’article 278-0 bis du CGI > ce taux était fixé à 7 % jusqu'au 31 décembre 2013 -le taux réduit de 5,5 % (art. 278-0 bis du CGI) concerne les produits alimentaires, équipements et services pour handicapés, abonnements gaz et électricité, fourniture de repas dans les cantines scolaires, fourniture de chaleur produite à partir d’énergies renouvelables, livres sur tout support, billeterie de spectacle vivant ; depuis le 1er janvier 2014, il s'applique également aux logements sociaux et aux travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements -le taux particulier de 2,1 % (art. 281 quater et suivants du CGI) est réservé aux médicaments remboursables par la sécurité sociale, aux ventes d’animaux vivants de boucherie et de charcuterie à des non assujettis, à la redevance télévision, à certains spectacles et aux publications de presse inscrites à la Commission paritaire des publications et agences de presse
CH1 LES GRANDES TENDANCES DU COMMERCE INTERNATIONAL - Internationalisation des économies Environnement favorable Evolution depuis 1945 Emergence des NPI Note technique : la PPA
Internationalisation des économies L’internationalisation des économies se traduit par une croissance du commerce international supérieure à la croissance de la production mondiale L’augmentation du taux d’ouverture des économies nationales les rend de plus en plus interdépendantes 1830 : le taux d’exportation pour les économies européennes est de 5,5 %. En 1913 il est de 14 %. Années 90 : environ 25 % pour la France et plus pour l’Allemagne. Depuis plusieurs années le taux d’exportation français a tendance à stagner au contraire du taux allemand qui augmente.
Growth in World Merchandise Trade and Output Volume1950-2002 2 4 6 8 10 12 1950-63 1963-73 1973-90 1990-02 Year Percent Trade Production 2 Un peu d’anglais économique ..
Croissance en volume du commerce mondial des marchandises et du PIB - Variation annuelle en % Source : secrétariat de l’OMC Projection pour 2011 Valeur du commerce mondial, ordre de grandeur : en 2010, les exportations de marchandises font 15 000 milliards de dollars, et les exportations de services plus de 3500 milliards de dollars D’après http://www.wto.org/french/news_f/pres11_f/pr628_f.htm
La mesure de l’ouverture commerciale d’une économie Taux d’exportation, taux d’importation Taux d’insertion : commerce total sur PIB (ou sur 2 PIB) On observe une corrélation inverse entre la taille des économies et leur ouverture 1er point : le taux d’exportation qui est censé représenté la part des exportations dans la production nationale est un indicateur critiquable : on mesure des chiffres d’affaire à l’exportation en numérateur et une somme des valeurs ajoutées en dénominateur. Certains pays dit « ateliers » (Hong-Kong, Malaisie, …) qui n’accueillent souvent que le stade final de l’assemblage (et/ou constituent de simple plate-forme de réexportation) ont ainsi un taux proche ou même supérieur à 100 % … Ce qui ne veut pas dire que l’on exporte plus que ce que l’on produit … Contre-exemple du 2ème point : la Chine
EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES EN % DU PIB (INDE, CHINE) La Chine voit son parc éolien se développer rapidement (4ème rang mondial), ses capacités ayant récemment dépassé celles de l’Inde. Elle est devenue le premier producteur de panneaux solaires, et le premier fabricant et exportateur de chauffe-eau solaires. D’autres secteurs comme celui du matériel électrique (batteries, ampoules à basse consommation) et celui des transports se développent rapidement. L’investissement et l’innovation dans le domaine des véhicules propres sont encouragés par des mesures fiscales et de normalisation. Le premier fabricant mondial de batteries pour téléphones portables est le chinois BYD. Il vient de lancer sa première voiture hybride et s’apprête à commercialiser sa première berline 100 % électrique. L’industrie indienne de la voiture électrique dispose également d’un potentiel à l’exportation (Reva Electric Car Compagny, Tata Motors, …).
Pour les pays en gris sur la carte du bas, il y a donc déclin du taux d’insertion (division / multiplication). Confirmation ailleurs pour la Russie : son taux d’insertion diminue depuis l’année 2000 (d’ailleurs surtout au début de la décennie 2000) et jusqu’à la crise de 2008 (sans doute rebond assez récent). Moyennes emboîtées : méthode pour créer les classes (moyenne mondiale crée 2 grandes classes au-dessus et en dessous de la moyenne, puis moyenne de chaque classe en crée 2 autres , …).
Un environnement favorable au commerce Environnement infrastructurel Environnement monétaire Environnement tarifaire Environnement numérique
Transportation and Communication costs 1930-1990 20 40 60 80 100 120 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 Year Index: 1930=100 Cost of a three-minute telephone call from New York to London Average Air Transport Cost per passenger mile. Average ocean-freight and port charges per short ton of cargo. 1 Courbes et légendes à ordre inversé. The short ton is a unit of weight equal to 2,000 pounds. In the United States it is often called simply ton without distinguishing it from the metric ton (or tonne, 1000 kilograms) or the long ton (2240 pounds (1020 kg). 1 pound = 0.453 592 37 kilogram
Un environnement favorable au commerce Environnement infrastructurel Environnement monétaire Environnement institutionnel Conteneurs 40 pieds au terminal Port Elizabeth dans le New Jersey 1 pied = 30,48 centimètres Malcolm McLean a inventé le conteneur d'expédition dans les années 1930, alors qu'il se trouvait assis sur un quai du New Jersey à attendre toute une journée qu'une cargaison qu'il avait apportée dans son camion soit chargée sur un navire. Un conteneur (container en anglais), est un cadre métallique, en forme de parallélépipède, conçu pour le transport de marchandises par différents modes de transport. Ses dimensions ont été normalisées au niveau international. Il est muni, dans tous les angles, de pièces de préhension permettant de l'arrimer et de le transborder d'un véhicule à l'autre (pièces de coin, corner casting ou corner fitting). Il fait partie, avec les caisses mobiles et certaines semi-remorques, de la catégorie des UTI « unités de transport intermodal ». Il permet ainsi de diminuer les temps de rupture de charge et de transbordement. Ses adaptations spécifiques permettent de faciliter les opérations de « mise en boîte » des marchandises (= empotage) et de vidage (= dépotage). Aujourd’hui environ 90% des marchandises sont transportées par conteneurs. Selon la norme ISO (Organisation internationale de normalisation) établie en 1967, il y a trois grandes séries de conteneurs dont la longueur est respectivement de 20 pieds, 30 pieds et 40 pieds. Le développement du conteneur est étroitement lié à celui des échanges internationaux par voie maritime, particulièrement des produits manufacturés. Il est moins bien adapté en transport terrestre car sa largeur ne permet pas le chargement de deux rangées de palettes, aussi est-il sur ce segment concurrencé par la caisse mobile. Deux sociétés chinoises, CIMC qui détient la moitié du marché mondial avec 1,2 million d'unités produites en 2004, (contre 70 000 en 1994) et Singama sont les principaux fabricants de conteneurs.
Le lien monnaie-commerce : une relation de cause à effet ? En quoi le système monétaire international de Bretton-Woods pouvait favoriser le commerce international ? Rappel fonctionnement du système de change de BW ?
U.S. average tariff rates between 1900-2000 4 10 20 30 40 50 60 70 1900 1905 1910 1915 1920 1925 1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 Years Average Tariff Rates GATT (1947) World War II Uruguay Round 1993 La courbe est un peu décalée à gauche. Une vague tarifaire, la plus puissante de toutes et qui n'épargne pas même le Royaume-Uni, fait suite à la crise de 1929 ; elle se caractérise par une sorte de "compétition douanière", le repli sur les empires coloniaux et la montée des tensions géopolitiques. Avant même la fin de la deuxième guerre mondiale, les leçons sont tirées de ce jeu non coopératif : il faut un désarmement douanier général, progressif et multilatéral. WTO (1995) World War I
Qu’est-ce qu’une anamorphose ? Exemple de la pauvreté dans le Monde - Nombre de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour - http://www.worldmapper.org/index.html On estime qu'environ 17 % de la population mondiale vit avec moins d'un dollar par jour. Immédiatement, de par son poids démographique l'Asie ressort particulièrement bien, avec l'Inde (en jaune foncé) où la pauvreté reste forte, mais aussi la Chine (en vert). Visiblement le "miracle économique" chinois est loin de profiter à tout le monde et la part de très pauvres reste fort. Bien sûr l'Afrique subsaharienne qui cumule les difficultés économiques est surreprésentée. 35
Répartition du nombre d’utilisateurs d’internet dans le Monde : anamorphose animée (évolution de 2000 à 2007) http://www.worldmapper.org/animations/internet_users_animation.html A mettre en plein écran. Laisser faire, ça passe et repasse tout seul. Remarquez qu’ il s’agit d’une répartition des internautes, puisque le Sud grossit au fur et à mesure de l’amaigrissement du Nord, ce qui ne veut pas dire que le nombre d’internautes décroît au Nord.
L’Evolution depuis l’après-guerre Les échanges de produits manufacturés dépassent le commerce de produits agricoles à partir du début de la décennie 60 Le commerce se polarise dans la zone de la Triade Un essor du commerce intra-branche et du commerce de produits intermédiaires Triade Années 90 : près des 4/5 des échanges ont pour origine ou destination l’un des 3 pôles (Amérique du Nord, Europe, Japon) ; de plus, les pays du Nord commercent surtout entre eux : les ¾ de leurs exportations sont destinées à d’autres pays du Nord, statistique en baisse années 2000. Attention, la diapo plus loin est une triade élargie La première puissance commerciale (en 2005) est l’Allemagne qui a dépassé les Etats-Unis (y a-t-il eu un effet de change ?). Le tableau 2 du texte Abdelmalki-Sadni (TD 1) est intéressant : il donne une idée de l’ampleur du déficit commercial américain, les Etats-Unis conservant de loin la première place du point de vue des M et non plus des X. La France est le 5ème exportateur mondial derrière le Japon, l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis. Ce sont aujourd’hui les échanges de service qui progressent le plus rapidement.
Commerce régional et mondial Expliciter, cercles = commerce intrazone, flèches = commerce entre grandes zones Attention, c’est une Triade particulière (total continent asiatique)
Indicateur de Grubel-Lloyd (IIT index) (illustration pour une branche) ITT = Intra-industry trade =commerce intra-branche (CIB) CIB = 1 – (/X-M/) / (X + M) CIB = 1 – Commerce interbranche / Commerce total Commerce intrabranche + commerce interbranche = Commerce total (X + M) X M X M X M IIT=1 IIT=0 IIT=0.66 ITT = Intra-industry trade = commerce intra-branche (CIB)
Measuring intra-industry trade International Trade & the World Economy; Charles van Marrewijk Measuring intra-industry trade Part du commerce intra-branche dans le commerce total (=commerce interbranche + commerce intra-branche) 2-digits : 2 chiffres (nomenclature commerce international)
L’indicateur se calcule aussi « en bilatéral » : Mexique - US Part du commerce intra-branche dans le commerce total (=commerce interbranche + commerce intra-branche) 2-digits : 2 chiffres (nomenclature commerce international)
L’essor du commerce de produits intermédiaires Ce qui est un reflet de la fragmentation internationale des processus de production (phénomène participant au processus de mondialisation) Les produits sont « Made in world » …
Exemple : la décomposition internationale de la production de la Ford Escort (fin des années 80) 15 implantations différentes dans les 3 régions de la triade, avec une majorité de filiales dans l’UE Europe 12 pays dont RU, All, Frce Dès les années 80 Automobile = plusieurs milliers de pièces Assemblage au RU et en RFA Stratégie utilisée ensuite pour la Mondeo DIPP textile Europe (conception-collection, impression, Marketing-commercialisation) Maghreb (filature, tissage, confection) Muchielli p. 97-98 Ford Escort Amérique du Nord Asie 2 pays EU, Canada 1 pays Japon
DIPP (Division Internationale des Processus Productifs) de la Ford Escort DIPP dynamise les échanges internationaux Source : World Development Report 1987
Marge brute du fournisseur Composant Fournisseur Lieu de fabrication Prix d’usine Marge brute du fournisseur Disque dur Toshiba (Japon) Chine 73,39 19,45 Module d’affichage Toshiba-Matsushita Japon 23,27 6,68 Contrôleur vidéo Broadcom (US) Taiwan Singapour 8,36 4,39 Contrôleur général PortalPlayer (US) US ou Taiwan 4,94 2,21 Assemblage Inventec (Taiwan) 3,86 Batterie ND (Japon) ND 2,89 0,87 Mémoire SDRAM Samsung (Corée) Corée 2,37 0,67 Back enclosure ND (Taiwan) 2,30 0,69 Mainboard PCB (Taiwan) 1,90 0,57 Mémoire mobile Elpida (Japon) 1,85 0,46 Ensemble des 10 principaux composants 125,13 39,85 Autres composants 19,28 Ensemble consommations intermédiaires 144,40 Conception, marketing Apple (US) US 224,40 80 Distribution (gros et détail) Prix final 299,40 75 Lieux de fabrication : Chine, Japon, Taïwan, Corée / USA : Conception, marketing Pour info mais lisible sur écran sur http://lewebpedagogique.com/ejses/2009/05/19/ Il s’agit de la fabrication de la fin 2005 (video i-pod) cf. l’historique des modèles à http://lowendmac.com/orchard/05/ipod-history-since-2005.html Sous le titre "Who captures value in a global innovation network ? The case of Apple’s iPOd" montre comment décomposer la fabrication d’un iPod produit en octobre 2005 et vendu 299 dollars, dont un peu plus de 195 dollars de profits dont 80 dollars pour Apple. La DIPP de l’i-Pod http://lewebpedagogique.com/ejses/2009/05/19/
Valeur des inputs et des profits et ce qui revient à Apple I-Phone 5 de 2012. L'organisation mise en place par Tim Cook ne laisse rien au hasard. Comme le raconte Adam Lashinsky, journaliste du magazine américain "Fortune", dans son ouvrage "Inside Apple", elle repose sur les deux populations les plus redoutées chez Apple : les "engineering program managers" (EPM), qui conçoivent les produits et coordonnent le travail des ingénieurs, et les "global supply managers" (GSM) du département des opérations qui "s'occupent de tout, depuis l'approvisionnement jusqu'au suivi de production en passant par les achats." Ils sont installés au siège californien de Cupertino, mais passent la plupart de leur temps en Chine. À Shanghai ou à Shenzhen, dans les usines des sous-traitants taïwanais Foxconn, Pegatron ou Quanta. C'est là que sont fabriqués et testés jusqu'à la perfection, les nouveaux produits conçus aux États-Unis par les ingénieurs d'Apple. Pendant que les GSM vérifient sur place la conformité des processus de production à la qualité exigée par la firme. Le départ de Steve Jobs n'a rien changé. Au contraire. Selon certains observateurs chinois, Tim Cook, qui s'est rendu chez Foxconn en mars, aurait augmenté la fréquence et la durée des visites dans "ses" usines …. Le japonais Sharp fabrique les écrans des nouveaux iPhone. Taïwan semiconductor manufacturing company (TSMC), le fabricant taïwanais de leurs puces. L’Usine Nouvelle, 13 sept 2012. La DIPP de l’i-Pod
Les pièces des avions Airbus sont principalement fabriquées en Europe mais certains composants viennent du monde entier et les chaînes d'assemblage final se trouvent à Toulouse (France), Hambourg (Allemagne), Séville (Espagne) et Tianjin (Chine). Airbus possède des filiales aux États-Unis, en Chine, au Japon et en Inde.
L’émergence des NPI (Nouveaux pays industrialisés) Les politiques d’industrialisation par substitution aux importations (ISI) Ajustement structurel et promotion des exportations Acronyme BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine). Les BRIC, nouvel acronyme (Goldman Sachs, 2003) basé sur la puissance économique représentée par cet ensemble à l’horizon 2040, année où son PIB pourrait dépasser celui du G6. Si les BRIC émergent en tant qu’entité géopolitique, le groupe des BIC est économiquement plus homogène, la Russie constituant une puissance industrielle et démographique déclinante.
Le fondement théorique de l’ISI : le protectionnisme éducateur (F Le fondement théorique de l’ISI : le protectionnisme éducateur (F. List) Il est légitime d’ériger des droits de douane pour faire émerger une industrie nationale (argument des « industries naissantes ») Les barrières douanières sont appelées à disparaître une fois l’industrie devenue compétitive … devenue compétitive : et donc à capacité d’exportation. Cf. le Zollverein (traité du Zollverein 1834) Système national d’économie politique (1841)
Les principes de l’ISI Initiée dans le secteur des biens de consommation courante, elle s’oriente vers les biens intermédiaires et de consommation durable si le marché intérieur est suffisamment important L’appel aux capitaux étrangers est très fréquent (automobile, électroménager, …)
Les moyens mis en œuvre La politique douanière : tarifs et quotas La politique de change administrée (soutien aux importations de biens d’équipement) Administrée : comme si l’on décidait que 1 euro = 2 dollars au lieu de 1 dollar pour tel ou tel secteur d’importation
Résultats et limites Seules certaines économies parviennent à généraliser l’ISI avec un taux de croissance industriel élevé Les limites de la stratégie apparaissent à partir des années 60 : taille du marché intérieur, déficit commercial, endettement extérieur La plupart des économies se cantonne au secteur des biens de consommation courante
Le tournant des années 70 La poursuite du modèle d’industrialisation nécessite l’absorption d’épargne extérieure Le système bancaire international cherche à recycler les pétro-dollars
Le cercle vicieux de la dette La hausse des taux d’intérêt mondiaux grève de façon spectaculaire les services annuels de la dette (jusqu’à 100 % des exportations) : les impayés sont financés par d’autres emprunts Les moratoires successifs placent les PED sous la tutelle du FMI et de la Banque mondiale (=> PAS) Le sauvetage de la Continental Illinois (1984) écarte le risque de crise systémique … Monétarisme (taux directeurs élevés) de Reagan du début des années 80 Ou le danger des prêts à taux variables … Les mêmes erreurs se répètent (crise des subprimes), que les clients soient des Etats ou des ménages à la solvabilité douteuse, en période de surliquidité des capitaux.
L’ajustement structurel des années 80 Les mesures de stabilisation conjoncturelle Les réformes structurelles : réforme d’ouverture commerciale, privatisations, … Les pays en développement adhèrent au GATT
Un monde multipolaire : l’évolution des parts dans le PIB mondial en PPA 2005
Parts par grandes zones dans le PIB mondial (ppa 2005) Bcp de RQs à extraire
« Les BRIC » Goldman Sachs (2003) : le PIB du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine pourrait dépasser celui du G6 (G7 – Canada) en 2040 Il existe une symbiose naturelle entre ces pays : la Russie et le Brésil sont riches des matières premières dont l’Inde et la Chine ont besoin Les BRIC émergent comme entité géopolitique (2009) au travers d’un Sommet annuel Le Sommet de 2011 est le premier Sommet des BRICS (S = South Africa) Les BRIC ou les émergents des émergents Acronyme anglais (d’où BRICS ensuite) En 2008, PIB nominal FMI, G6 = 48,7 % du PIB mondial (idée mouvement l. t. de baisse de cette part et hausse de celle des BRIC ) Goldman Sachs (2003), “Dreaming with BRICs: The Path to 2050”, Global Economics Paper, n° 99, Economic Research from the Goldman Sachs Financial Workbench. Où il est prévu aussi que le PIB de la Chine dépassera celui des Etats-Unis en 2050. Mais l’invention de l’acronyme est de Jim O’Neil (2001) de Goldman Sachs aussi : p. 7 Les Nouvelles puissances mondiales. Des BRIC aux BRICS (14 avril 2011, à Sanya, sur l’île chinoise de Hainan) : c’est là où l’on voit l’aspect géopolitique : l’Afrique du Sud n’est que la 27ème économie mondiale (en PIB nominal, la Chine la 2ème, le Brésil la 8ème, la Russie la 10ème et l’Inde la 11ème, statistique FMI 2008). A cette occasion le triangle Brésil-Inde-AS s’insère dans les BRICS. Le PIB du Brésil a dépassé celui de l’Italie en 2010 et du Royaume-Uni en 2011 Le PIB de la Chine a dépassé celui du Japon en 2011.
Les cinq premières économies mondiales en 2050, mesurées en PIB nominal (millions de US$), d'après Goldman Sachs : Chine, États-Unis, Inde, Brésil et Russie. Il faut noter que depuis cette étude menée en 2007, les estimations pour les pays du BRIC ont été revues à la hausse. Le passage au G20
Histoire de voir quelques européens, The ten largest economies in the world in 2050, measured in GDP nominal (billions of USD), according to Goldman Sachs, Etude réactualisée N11 de 2007. Il faut noter que depuis cette étude menée en 2007, les estimations pour les pays du BRIC ont été revues à la hausse. Le passage au G20
Classement exportateur mondiaux pour 2011 (OMC) : Chine, Allemagne, Etats-Unis, Japon, France (très proche des Pays-Bas) Le passage au G20
Les inégalités à l’échelle mondiale - Anamorphose évolutive - http://www.worldmapper.org/animations/income_animation.html La carte anamorphique évolue du nombre de personnes gagnant moins de 1 dollar par jour à celles qui gagnent plus de 200 dollars par jours Se remet automatiquement avec un peu de patience après la 1ère diffusion Permet de répérer la montée des classes moyennes (de la Chine par rapport à l’Inde par exemple). Observer les évolutions Brésil-Russie et Chine-Inde avant que tous les BRIC ne rapetissent … Observer l’évolution des USA / Rdm sur les 2 dernières classes A voir en plein écran Possibilité de voir la carte originale (normale) pour repérer les pays (aller vers le bas) 63
Note technique : le taux de change en parité de pouvoir d’achat (ppa) On convertit
L’indice « Big Mac »
Un calcul équivalent Yuan-dollar est dans un document PdF sur Spirale
L’euro est surévalué par rapport au dollar Le FMI calcule les taux de PPA à partir d’un panier de 1000 biens choisi autant que possible pour leur représentativité internationale. Le calcule n’en est pas rendu plus compliqué une fois constitué le panier de biens. La PPA absolue définit un cours de changes entre deux monnaies. Elle est alors déterminée en définissant un panier de consommation dans un pays et en évaluant le prix d’un panier « semblable » dans un autre par la formule : Taux PPA = P*/P (soit le rapport des prix des 2 paniers). Pour prendre un exemple chiffré, fictif, si un panier de produits évalués à 1 000 $ aux États-Unis a un coût moyen de 900 euros en France, alors le taux de change en PPA de l’euro en dollars sera de 1,1. A comparer au taux de change du marché.
http://www.mazerolle.fr/Economie-internationale/Glossaire-economie-internationale/Taux-de-change-PPA.pdf Lien août 2011 où est calculé le taux PPA Dollar-Yuan. Quel effet sur la balance des services touristiques ? Chiffres Janvier 2009
Sur/Sous-évaluation en % par rapport au taux PPA Chiffres Janvier 2012 Chiffres plus récents de Janvier 2012 (illisible sur écran) Chiffres Janvier 2009
ANNEXES
Les 10 premiers exportateurs mondiaux Le Classement le plus récent donne : USA, Chine, All.
PIB PAR HABITANT
Evolution des flux mondiaux d’IDE entrants Evaluation CNUCED