Le suicide Cours 13
13.1. Le suicide. Les causes du suicide Trois types de modèles du suicide: Le modèle médical offre une explication linéaire entre les différents troubles psychopathologiques, leur degré de sévérité et l’apparition du comportement suicidaire. Le modèle psychologique cherche l’explication dans le type de relations interpersonnelles, mettant l’accent sur les relations précoces, et sur les mécanismes relationnels pathologiques. Le modèle biopsychosocial – expliquer les troubles psychiques à partir des prédispositions génétiques, auxquelles on ajoute des facteurs de vulnérabilité psychologique et sociale. 13.2. Terminologie et définitions cliniques « le suicide » = le désir d’une personne de ne plus vivre le lendemain. « le parasuicide » (la tentative de suicide) = l’échec dans la réalisation d’une mort certaine.
13.3. Le suicide non pathologique. Le suicide pathologique Le suicide rationnel. Le suicide non pathologique - part des prémisses de la liberté du choix d’une solution parmi plusieurs solutions existantes, même si une telle personne a choisi la mort volontaire comme solution pour résoudre sa destinée personnelle. Le suicide pathologique le suicide psychotique – le suicide dans les états dépressifs sévères; le suicide chez les personnes avec des troubles de personnalité – de type borderline ou de type antisocial; le suicide chez les personnes dépendantes d’alcool ou de substances psychoactives; le suicide dans les troubles névrotiques – surtout ceux en comorbidité avec la dépression.
13.4. Les phases et les méthodes du suicide La phase d’incubation – la recherche de la motivation pendant laquelle le sujet se pose le problème de la mort. La phase de décision de se suicider – le passage des images abstraites, conflictuelles à l’étape des préparations successives, concrètes par la quête des formes de conduite autodestructrice. La traumatisation – la mise en pratique des modalités autodestructrices préconçues ou de l’acte en soi, suivi ou non d’une réussite: la mort. Les méthodes d’auto-agression dans la tentative suicidaire - des moyens médicamenteux - des moyens chimiques et psysiques: l’oxyde de carbone - des moyens agressifs psysiques: la vénesection, la pendaison etc.
13.5. Le processus suicidaire Trois catégories typologiques d’individus au comportement suicidaire: les individus caractérisés par une grande agressivité, mécanisme exprimé par la fonction de fuite/évasion de la réalité du suicide; les individus dont l’agressivité est orientée vers l’extérieur, le geste autolytique ayant en grande mesure la fonction de chantage; les individus « appelants » qui sont en même temps auto et hétéro agressifs. « le psychache » - la douleur psychologique ou emotionnelle generale qui atteint une intensite intolérable.La psychache résulte des besoin psychologiques frustrés, se rapportant aux besoins psychologiques identifiés par Murray et classifiés en deux types: primaires (fondés sur les sollicitations biologiques) et secondaires (de nature psychologique).
13.6. Le risque suicidaire Les facteurs génétiques - le contrôle des impulsions et la manière de réagir aux évènements stressants. Le risque suicidaire dans les maladies psychiques Trois étapes: Le suicide est pris en considération comme une solution pour résoudre une problématique individuelle. La période d’ambivalence, de combat entre les forces d’autodéfense et celles d’autodestruction. La personne prend la décision définitive. Les maladies psychiques qui comportent les risques suicidaire sont: La dépression - entité nosologique, syndrome, symptôme etc. L’alcoolisme – la perte du partenaire de vie, l’isolement social etc. La schizophrénie – le suicide apparaît au début. Les troubles de personnalité Les névroses – les personnes avec un trouble dysthymique.
Le risque suicidaire dans les maladies somatiques La situation où le syndrome dépressif s’associe à diverses affections: du système nerveux, gastro-intestinales, cancer, de l’appareil uro- génital, cardio-vasculaires, respiratoires etc. Le risque suicidaire dans les affections neurologiques comprend des affections: L’épilepsie – les personnes ressentent cette maladie comme etant intolérable. La chorée Huntington – les psychoses paranoïdes, les troubles de personnalité, la démence etc. Les maladies cérébro-vasculaires – les personnes qui ont subi des accidents cérébro-vasculaires de type ischémique ou hémorragique. Les tumeurs cérébrales La maladie de Parkinson – les dépressions, les psychoses paranoïdes, les syndromes obsessionnels etc. Le SIDA – les homosexuels, les bisexués, les personnes à partenaires multiples, les toxicomanes sont exposés à des risques maximaux.
Le risque suicidaire dans les maladies somatiques La pathologie gastro-intestinale – associée, le plus fréquemment au syndrome dépressif: la dyskinésie biliaire et la maladie ulcéreuse. La maladie cancéreuse – les processus néoplasiques, surtout ceux du tube digestif produisant des états dépressifs. Le diabète – le déficit en vitamines du groupe B, le dérèglement du métabolisme tryptophane qui peut générer la dépression. Le risque suicidaire dans certaines maladies endocrines - l’apparition des états colériques, d’agressivité, de dépersonnalisation Les dépressions post-thérapeutiques: effet secondaire de la médication anti-hypertensive, stéroïdienne, des barbituriques etc. Les facteurs psychologiques qui augmentent le risque suicidaire sont: La structure de la personnalité – l’émotivité, l’impulsivité etc. La famille – le suicide se produit chez les célibataires, les veufs, les personnes mariées sans enfants; La profession – le suicide chez les: médecins, policiers, militaires etc. Le stress et les évènements négatifs de vie
Bibliographie : Doina Cosman, Psychologie médicale (Cluj-Napoca : Editura Medicalã Universitarã "Iuliu Haţeganu", 2011)