Le développement économique des communautés francophones de la Colombie-Britannique Patrick GLANC Université Simon Fraser
Mise en contexte Peu d’études sur le développement économique au sein des communautés francophones Mon étude mobilise la notion de complétude institutionnelle Impact des interventions de la Société de développement écononomique de la C.-B. sur la complétude institutionnelle des communautés francophones de la C.-B.
La complétude institutionnelle Formulée par Raymond Breton dans les années 1960 Deux critères fondamentaux selon Breton 1. Capacité d’intégration de l’institution 2. Capacité de socialisation Plusieurs études récentes portant sur la complétude (R. Landry, E. Aunger, L. Cardinal, etc.)
Importance des institutions écon. Mais, les études récentes n’insistent pas suffisamment sur l’importance des institutions économiques Pour Breton, le secteur économique est celui qui « constitue probablement la plus forte motivation pour inciter les individus à s’intégrer à la communauté francophone plutôt que de chercher à faire carrière dans les institutions de la majorité » (1985, p.84)
La société de développement écon. Création du RDÉE Canada en 1997 Création de la SDÉ de la C-B en 1998 SDÉ à un budget annuel d’environ $
Les secteurs d’intervention de la SDÉ Axe 1: Le développement rural Axe 2 : Les nouvelles technologies Axe 3 : L’immigration Axe 4 : Le tourisme
État actuel de la francophonie en C.-B. personnes pour qui le français est la première langue officielle parlée, soit 1,6% personnes ont la capacité de soutenir une conversation en français, soit 6,9% de la population Les francophones travaillent en éducation (11,1%), santé et assistance sociale (8,9%), administration publique (8,2%) et construction (8,0%) (Chavez et Bouchard- Coulombe, 2011)
Axe 1: Développement rural Peu adapter à la réalité des communautés francophones de la C.-B. On ne cible pas les industries rurales mais plutôt le tourisme rural Contribue peu à la complétude institutionnelle
Axe 2 : Les nouvelles technologies Utilisées pour améliorer le capital social de la communauté francophone (Distribution d’information en ligne, création de sites web) SDÉ devrait explorer le potentiel des réseaux sociaux Peuvent contribuer au capital social et par conséquent à la complétude institutionnelle
Axe 3 : L’immigration L’immigration économique est ciblée par le RDÉE, SDÉ, la FCFA et le gouvernement fédéral Pourtant, la logique derrière l’idée que l’immigration contribuera à la vitalité des communautés francophones n’a pas vraiment été remise en question L’immigration est un objectif désirable à long terme mais non pas nécessairement à court terme
Axe 4 : Le tourisme La SDÉ y investie beaucoup d’énergie En C.-B., le secteur lui-même emploie personnes, mais des données ne sont pas disponibles sur le nombre exact de francophones Ce manque de donnée sur le nombre de francophones a pour effet d’éveiller le scepticisme envers le choix de cibler le secteur touristique.
Conclusion : Repenser les axes Miser sur les forces des francophones de la C.-B. et explorer le potentiel d’investir dans d’autres secteurs économiques Repenser la relation immigration et complétude Considérer l’impact potentiel des étudiants francophones et principalement francophiles