Partie 4 – Chapitre 2 Le Bilan carbone d’entreprise Jérôme Trotignon
Le Bilan carbone en France Le Bilan Carbone® est un outil élaboré par par Jean-Marc Jancovici pour l’ADEME (Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) Il s’applique aux entreprises privées et publiques, aux collectivités et aux territoires Depuis octobre 2011, c’est l'Association Bilan Carbone (ABC) qui est en charge de son développement Le symbole TM est aussi utilisé pour garantir la marque déposée. Marque déposé de l’ADEME.
Principe et objectif Recenser de façon exhaustive les flux liés à l’activité d’une organisation (flux de personnes, d’intrants, d’énergie, …) Leur attribuer la quantité d’émissions de gaz à effet de serre qu’ils engendrent (6 gaz ou familles de gaz du protocole de Kyoto : CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6) Etablir un diagnostic afin de planifier des réductions d’émissions Perfluorocarbures (PFC) Hydrofluorocarbures (HFC) Hexafluorure de soufre (SF6) Les processus de captage de la chaleur à l’intérieur des appareils de réfrigération pour l’évacuer à l’extérieur fonctionnent à base de fluide frigorigène, sujets à d’éventuelles fuites. Les 3 gaz industriels Kyoto (HFC, PFC, SF6) sont des fluides frigorigènes. On parle des « gaz industriels » pour simplifier. Utilisés également comme isolants. L'hexafluorure de soufre (SF6) est utilisé pour isoler les matériels électriques haute et moyenne tension (RTE : 1/3 de son bilan carbone en 2010). De même réfrigérateurs et congélateurs domestiques, et climatiseurs de voiture, provoquent ce type de fuite.
Obligation juridique (Grenelle 2) Suite au Grenelle 2, un bilan carbone est rendu obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés Un Plan d’action pour réduire les émissions doit être établi et publié sur site (échéance 31-12-12) Le Bilan Carbone® propose un périmètre d’émissions plus large que le Grenelle 2 Article 75 de la loi Grenelle 2 dont le décret d’application est entré en vigueur le 13 juillet 2011.
Le Bilan carbone d’entreprise Les principaux postes d’émission du Bilan Carbone® Les coefficients ou facteurs d’émission Les périmètres d’émission du Bilan Carbone® Quelques exemples (résultat, exploitation) Conclusion : le bilan carbone, contrainte ou opportunité ?
Matériaux entrants fabrication initiale ADEME Formation - Edition 2007 Principe et objectif : les principaux postes d’émissions directes et induites Matériaux entrants fabrication initiale Energie & Process transformation Transport fret amont Transport fret aval Transport fret interne Transport personnes Produits finis utilisation Le poste déplacement clients vers magasins représente 50 % des émissions dans le BGES de Picard 2011 (fuites frigorigènes 13-14 %). Comme dans un vrai bilan, on agrège par grands postes. Recenser les flux entrants et sortants, comme les flux énergétiques, de matières premières et de produits finis, mais aussi les flux de travailleurs (déplacement vers le lieux de travail et en cours d’activité) Emissions directes : gaz émis à l’intérieur du site (cheminées, chauffage, réactions chimiques, fuites frigorigènes, …) Emissions indirectes ou induites : achat d’électricité, déplacement des salariés, déplacement éventuel des clients, … Déchets fin de vie quelles émanations ? Soit méthanisation si déchets organiques, soit CO2 si incinération. Ou alors recyclage dans d’autres objets, lui-même facteur d’émission. Enfin dans une approche globale on tiendra compte : des émissions incluses dans les produits vendus, voire des émissions liées à l'utilisation des produits vendus (qui consomment de l'énergie). Déchets fin de vie BILAN CARBONE 6
Définition du facteur (ou coefficient) d’émission ADEME Formation - Edition 2007 Définition du facteur (ou coefficient) d’émission Comment connait-on les émissions de GES d’une activité ? Il est matériellement impossible de procéder par mesure directe. Un facteur d’émission est un facteur multiplicatif qui permet de convertir des « données d’activité » (mètres cube de gaz utilisés, litres d’essence consommés, km parcourus en train, tonnes d’acier coulé…) en équivalent carbone ou CO2 Exemple : combustion de 1 litre d’essence émissions de CO2 = FE x litres d’essence Connaissance préalable par l’expérience Extrait de la page Ademe Bilan carbone personnel : le fait de rouler 1 km en voiture nécessite, en moyenne (et avec une certaine marge d'incertitude liée au poids du véhicule, à la puissance de son moteur, à sa vétusté, etc), la combustion d'une quantité de combustible contenant 50 grammes de Carbone (de 40 grammes en périphérie lointaine à 70 grammes en centre ville, en faisant la moyenne entre les émissions d'un moteur essence et celles d'un moteur diesel). Le facteur d'émission dû à la seule combustion du carburant (1) est donc de 50 grammes équivalent Carbone (gr eqC). A cela il faut ajouter les émissions associées à la fabrication du véhicule (2), rapportées au kilomètre parcouru (environ 11 geqC). Et enfin, les émissions "amont" du combustible (3), c'est-à-dire celles dues à son extraction, à son raffinage, et à son transport, soit environ 8 geqC. On aboutit donc au facteur d'émission "tout compris" d'un km parcouru en voiture, environ 70 geqC (tjrs moy. Essce et diesel). FE est le facteur d’émission. BILAN CARBONE 7
Exemple : le facteur d’émission du gaz naturel ADEME Formation - Edition 2007 Exemple : le facteur d’émission du gaz naturel On connait la composition chimique du gaz naturel, et donc la masse de carbone d’un kg ou d’un mètre cube de gaz*, et donc la quantité de CO2 dégagée par un kg ou un mètre cube de gaz *Un mètre cube de gaz naturel contient 0,49 kg de carbone (x 3,7 pour l’équivalent CO2) pour le gaz naturel couramment consommé On ne peut pas mettre un appareil de mesure associé à chaque source d’émission … Si les scientifiques peuvent mesurer de façon directe la concentration en GES de l’atmosphère, il n’est pas possible de procéder de la sorte pour une activité humaine. Il faudrait pouvoir mesurer les émissions en GES à la sortie de chaque cheminée, de chaque pot d’échappement, au dessus de chaque champ, de chaque vache … Il faut donc utiliser une autre méthode de comptabilisation. Celle-ci repose sur la conversion en émissions, de données aisément disponibles dans l’entité auditée, grâce à des facteurs de conversion. La méthode Bilan Carbone propose donc des facteurs de conversion pour une série de données (énergies, matières, services,…) Pour les déplacements faits en voiture, par exemple, il est possible d'obtenir des valeurs moyennes de consommation de carburant au km pour une catégorie de véhicules donnée, et à partir de là d'en déduire les émissions de gaz à effet de serre (avec le facteur d'émission de l'essence). BILAN CARBONE 8
ADEME Formation - Edition 2007 On obtient des tableurs qui sont de simples additions de multiplications élémentaires Exemple : les émissions liées aux déplacements en train Résultat en kg équ . carbone Intitulé du poste d’émission Donnée d’activité Facteur d’émission Dans un autre domaine pour la production d’électricité, on tient compte pour les énergies fossiles des émissions à la combustion. Mais pour les énergies non carbone du cycle de vie. Par exemple le nucléaire : quantité de carbone dégagée pour l’extraction d’uranium, le déplacement des salariés, le traitement des déchets, … (= en cycle de vie). BILAN CARBONE 9
Facteurs d’émission approximatifs par passager (au km) ADEME Formation - Edition 2007 Facteurs d’émission approximatifs par passager (au km) Hypothèses nécessaires sur le taux de remplissage Grammes équivalent carbone par passager.km pour divers modes de transport, en ordre de grandeur (Source Jancovici, 2002) BILAN CARBONE 10
Facteurs d’émission pour les fabrications de matériaux de base ADEME Formation - Edition 2007 Facteurs d’émission pour les fabrications de matériaux de base D’où l’on déduit la quantité de CO2 dégagée pour produire une tonne de matériau de base. Donc une tonne d’acier = près d’une tonne de carbone Kg équivalent carbone par tonne pour divers matériaux (moyenne européenne), en analyse de cycle de vie (Valeurs tirées du document méthodologique du Bilan Carbone™) BILAN CARBONE 11
Exemple d’une analyse « cycle de vie » CO2 CH4 N2O HFC EXEMPLE: ITINÉRAIRE D’UN STEACK HACHÉ ET ÉMISSIONS DE GES AGRICULTURE les émissions de GES sont principalement dues à trois d’entre eux : • Le protoxyde d’azote (N2O) issu des sols agricoles du fait des engrais azotés qui sont épandus pour maximiser le rendement des cultures. • Le méthane (CH4) émis par l’élevage : les ruminants (vaches, moutons, chèvres) ont une digestion avec 4 estomacs qui les fait rejeter du méthane (pets et rots). • Le dioxyde de carbone (CO2) est produit par l’utilisation de carburant pour les engins agricoles, pour chauffer les serres et les bâtiments d’élevage et pour la fabrication des engrais. TRANSFORMATION Plus le produit alimentaire est transformé, plus cela est coûteux en énergie et gaz frigorigène – puissant GES – pour la conservation. EMBALLAGE Plus des deux tiers des emballages que nous consommons sont des emballages alimentaires. Or, ils demandent beaucoup d’énergie pour être fabriqués et retraités. CONSERVATION Certains aliments comme les surgelés ont un impact important sur le climat car, pour les conserver, il faut les maintenir à basse température (de la production à la consommation). Le principal problème réside donc dans les fuites de gaz frigorigène (gaz fluorés qui sont de puissants GES). TRANSPORT Le transport des produits alimentaires sur des milliers de kilomètres pour les amener aux consommateurs contribue fortement aux émissions de GES. Transport entre le producteur, transformateur et lieu de vente: selon les modes de transport, les aliments auront une note plus ou moins salée en GES. Ainsi, le transport par avion est environ 40 fois plus émetteur que le transport par bateau ! Le transport routier (camions) est 4 fois plus émetteur que le transport ferroviaire et 6 fois plus que le transport fluvial. Transport des aliments du lieu de vente au domicile : faire ses courses en voiture est 3 fois plus polluant que de prendre les transports en communs. Source : WWF – Des GES dans mon assiette I
Facteurs d’émission par kg de nourriture ADEME Formation - Edition 2007 Facteurs d’émission par kg de nourriture Système conventionnel et non pas système bio Noter la comparaison avec 100 km en voiture. Les bovins sont à l’origine en amont du N2O (engrais azotés – céréales) et en aval de méthane. Les déjections dans les bâtiments et lors du stockage produisent du N2O et du CH4. Fioul (CO2) pour engins agricoles. La différence entre le veau et le bœuf : on affecte au veau 4 années d’émissions de la vache allaitante. Il faut 7 kg de céréales pour produire un kg de bœuf (Ademe) Kg équivalent carbone par kg de nourriture, système conventionnel (Source Jancovici/ADEME 2006 -Bilan Carbone™) BILAN CARBONE 13
Les périmètres du Bilan Carbone® On distingue 3 grands périmètres servant de base aux recensements des activités et du calcul des flux de GES associés : le périmètre interne, le périmètre intermédiaire et le périmètre global
Le périmètre interne Il s’agit des émissions dégagées sur le site de production à partir de sources fixes Ce périmètre est proche de celui qui est retenu dans le cadre de la mise en place des PNAQ (Plans nationaux d’allocation de quotas de l’Union européenne) La seule différence est que les PNAQ ne tient compte que du CO2 alors que le BC tient compte de tous les GES. Climatisation des bureaux et des salles des serveurs informatiques = fuites frigorigènes en interne
Quelles sont les émissions internes ? La combustion en interne : processus industriels, chauffage des locaux, … Les émissions non liées à une combustion : évaporation, fuites, réactions chimiques, … Remarque : La consommation électrique n’est prise en compte que si l’entreprise produit de l’électricité sur place par combustion C’est celles qui correspondent à l’optique « site ». Si l’entreprise produit son électricité sur site en brûlant du charbon, du gaz ou du pétrole, alors les émissions correspondantes seront prises en compte. Exemple : une entreprise qui dispose d’une chaudière au fuel qu’elle se fait livrer sur son site. Réactions chimiques : ex. Protoxyde d’azote en sortie de cheminée dans l’industrie chimique. Evaporation : de liquide à gazeux de l’un des 6 GES.
Le périmètre intermédiaire On y ajoute la partie des émissions externes qui sont nécessaires pour permettre à l’activité d’exister Il s’agit des émissions induites par l’achat d’électricité, par les déplacements des salariés, et par les transports des clients ou vers les clients Déplacements des salariés vis-à-vis du domicile et déplacements nécessités par le travail lui-même Dernier point : donc calcul agrégé possible tout au long d’une chaîne de fabrication ou pour une filière (= additionnalité), à condition que l’on ne tienne pas compte des entreprises de transport et productrices d’énergie dans la sommation. Une ville, une région, ... On ajoute les seules émissions de la deuxième liste sans considérer les émissions internes.
Périmètres interne et intermédiaire ADEME Formation - Edition 2007 Périmètres interne et intermédiaire Intermédiaire Interne (sources fixes tous gaz) BILAN CARBONE 18
Le périmètre global On mesure la pression totale d’une activité sur son environnement en matière de GES On tient compte de tous les flux entrants et sortants, et des émissions nécessaires à la production d’intrants et éventuellement à l’utilisation d’extrants On ajoute au périmètre intermédiaire : les transports des fournisseurs, la fabrication des matériaux et intrants, la construction des bâtiments et des machines utilisées, le traitement des déchets produits directement ou indirectement (emballages) Construction des bâtiments, même si location (en amortissement sur longue période, tout comme les biens d’équipement) La fabrication des matériaux : y compris ceux qui servent aux emballages Produits directement : ce qui est dans la « poubelle » de l’entreprise Produits indirectement : les emballages sont par nature des déchets futurs
Les extractions : les 3 périmètres ADEME Formation - Edition 2007 Les extractions : les 3 périmètres Intermédiaire Interne (sources fixes tous gaz) L’usine : pour la fabrication des matières / intrants incorporées. A gauche intrants agricoles. Fabrication des machines-équipements = symbole ordi Par défaut, la méthode donne le montant de tous les postes pris en compte Dans certains cas, il est cependant souhaitable de disposer aussi de données restreintes à quelques postes, ou quelques gaz. On parle d’extractions. La méthode propose 7 extractions standard, mais il est facile d’en faire d’autres soi-même. Interne : émissions des sources fixes de l’activité étudiée tous GES Intermédiaire : + transport de marchandises aval (vers les clients) ou interne (à l’intérieur de l’activité étudiée) que l’on possède ou non les moyens de transport. + transport des personnes (trajets domicile-travail, déplacements professionnels, déplacements des visiteurs, des clients) que l’on possède ou non les moyens de transport + émissions dues à la mise à disposition des combustibles (extraction – raffinage – transport) + les émissions de fabrication de l’électricité + pertes en lignes de l’électricité BILAN CARBONE GLOBAL + transport de marchandises amont (depuis les fournisseurs) que l’on possède ou non les moyens de transport + émissions de fabrication des produits utilisés agricoles + émissions de fabrication des produits utilisés industriels + émissions de traitement des déchets (poubelle de l’activité + emballages des produits vendus) + émissions des immobilisations (bâtiment – machines – voitures – informatique) Amont BILAN CARBONE GLOBAL BILAN CARBONE 20
Comparaison des 3 extractions pour un maroquinier ADEME Formation - Edition 2007 Comparaison des 3 extractions pour un maroquinier La responsabilité juridique porte sur un petit % des émissions totales liées à la fabrication d’un sac à main ou d’une malle Service : téléphone, courrier, … BILAN CARBONE 21
Exemples de résultats
Le bilan carbone d’une banque Jean-Marc Jancovici - Energie et Climat 8-1 Partie 4 7’15 à 11’ 45 http://www.dailymotion.com/video/xbz1nz_jancovici-energie-et-climat-cours-8_school?search_algo=2#.UQFQ6vITlus Lien toujours actif (novembre 2013) Optique Commentaires de résultats
Bilan carbone du British Council Comment réduire les émissions? http://www.dailymotion.com/video/xbal5i_jancovici-energie-et-climat-cours-8_school?search_algo=2#.UQFWl_ITlus 3’30’’ à 5’35’’ Lien toujours actif (novembre 2013). Daylimotion Début 8-2’Jancovici Energie et Climat, slmt de 3’30 à 5’35’, soit la partie l’optique Exploitation-Solutions. Equivalent britannique de l’Alliance française. Développe les échanges culturels et d’éducation, ici franco-anglais. Un simple bureau dans le 7ème arrondissement de Paris. L’essentiel des émissions (programs) sont celles du transport des boursiers (à droite), auxquelles on peut rajouter celles du transport des salariés domicile-travail et extérieur-déplacement en avion (à gauche). Comment réduire les émissions sans écorner sa raison d’être ? Encore pas mal de voyages en avion dans ces échanges culturels (cadres compris). Donc substitution avec train, et allonger les durées des séjours de façon à minimiser le nombre de trajets.
Réponse technique et/ou organisationnelle ? Exemple de répartition des émissions pour une administration Réponse technique et/ou organisationnelle ? Ici le transport n’est pas le problème domicile-travail (Bd Vincent Auriol bien desservi par le Métro), mais cadres qui prennent l’avion. Une des solutions : la visioconférence, la téléprésence. Pour récapituler les 2 grandes types de solution, technique ou organisationnelle Utilité de ce graphique général : faire ressortir le(s) postes fortement émetteurs, ceux qui auraient un fort potentiel en terme d’économies ou de substitution d’énergie. En général 2 types de réponse. Réponse technique (faire du recto-verso par défaut en impression, utiliser des éclairages qui s’éteignent automatiquement, changement de chaudière, …) et réponse organisationnelle (diminuer le nombre de voyage) Ce graphique est typique d’une activité de bureau, avec ses postes les plus importants : le chauffage (extrême gauche), le transport, les immeubles et machines (ici dénommés amortissement) Le chauffage : Solution technique (isolation ou jouer sur la température) ou organisationnelle (travail à domicile … mais de ceux dont les logements seraient déjà chauffés en continue ; + moins de trajet travail-domicile) Les amortissements : les immeubles c’est difficile (ou trop tard), pas de renouvellement trop fréquent du parc informatique (évaluation / productivité), cf. le raisonnement énergie grise (cf. annexe). Pour exemple d’administration (ex. très représentatif des activités de bureau), DGPEM : Climat_8-2, 19’ à 24 ‘ (le graphique est un petit peu différent, immobilisation doit s’apparenter avec amortissements). Qu’est-ce que la téléprésence ? http://www.youtube.com/watch?v=nrjwKEzRhFI
Qu’est-ce que la téléprésence ? http://www.youtube.com/watch?v=nrjwKEzRhFI Biomérieux : dispose d’un outil téléprésence de visioconférence haut de gamme (Marcy et La Balme en Isère sont équipés, ainsi que 5 autres sites : 1 en Italie, 1 à Shangaï, 3 aux Etats-Unis). Ce qui fait 50 tonnes de CO2 économisées, soit – 5 % sur le poste « Déplacements professionnels ».
Bilan des émissions de GES des groupes Picard et Auchan - France BGES Picard (31-12-12), Plan d’action de réduction des émissions, p. 4 http://www.picard.fr/Web/Uploads/UserFiles/BC2011_BEGES_Web_Vfinale.pdf BGES AUCHAN (31-12-12), Plan d’action de réduction des émissions p. 12 http://www.groupe-auchan.com/fileadmin/documents/BGES_AUCHAN_France.pdf Auchan-France Auchan : Les fluides frigorigènes : migration progressive vers des fluides moins émetteurs de GES (R134 par ex) ; « Choix de systèmes d’éclairage économes en énergie (Tubes et lampes fluo compacts, LEDS) ; pour le fret : suivi de formation à l’éco conduite, ferroutage, … ; pour les collaborateurs : développement du covoiturage, des e-formations des chauffeurs à l’éco conduite, minimisation des déplacements professionnels par l’utilisation de moyens modernes de communication (Web conférence, Visio conférence,…), …
Green Business – Janvier 2013 http://www.associationbilancarbone.fr/sites/default/files/bfm_partie1.wmv http://www.associationbilancarbone.fr/sites/default/files/bfm_partie2.wmv (5’ à 8’) Michel Havard, Président de l’Association Bilan Carbone , Dan Vogel, PDG d’Enablon, et Séverin Fischer, responsable Environnement BNP. Liens encore actifs (novembre 2013) Green Business : obligation art. 75 (Michel Havard), Exploitation BC vers la performance énergétique (PDG Enablon), Application des 2 (BNP environnement). Partir 2 :passer de 5’ à 8’ où Sèverin Fischer évoque le Scope 3 de la BNP (qui en moyenne doit représenter environ 70 % des émissions, ce qui veut dire que Scope 1 et 2 ne portent que sur 30 % en moyenne).
Conclusion : le bilan carbone, contrainte ou opportunité ? La durée : la démarche se déroule en moyenne sur une période de trois mois. Quel coût ? Le coût varie selon le nombre de jours (8 à 15 pour une entreprise) et du prix à la journée du prestataire retenu. Le coût d'un bilan carbone varie également suivant le nombre de sites, l'activité de l'entreprise, le périmètre de l’étude...Par ailleurs, si le bilan respecte le cahier des charges de l’ADEME, il peut-être subventionné à hauteur de 50 % maximum du coût global de la prestation plafonné à 15 000 €. Stage ABC prix > à 1000 euros Il faut distinguer la période de collecte-recensement des données de la période d’intervention si c’est un prestataire extérieure APIA Group 79 salariés 5 jours d’intervention 5 000 € DACTYL BURO 138 salariés 3 500 € MILLET ET FILS 65 salariés 5 jours 2 990 € Renault Trucks 44 salariés 5 549,44 € Le Ministère du développement durable a élaboré avec le MEDEF, les consultants, les ONG et les collectivités territoriales une méthodologie générale de réalisation de ces bilans. Toutes les informations sur cette méthode sont accessibles à cette adresse : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Bilans-des-emissions-de-gaz-a.html. Vous pouvez également vous appuyer sur la méthode de l’association Bilan Carbone (Bilan Carbone®) (www.associationbilancarbone.fr), qui a repris cette branche d’activité de l’ADEME. Des formations sont assurées depuis octobre 2011 par l’Institut de Formation Carbone (IFC). L’ADEME a mis en place un dispositif de subvention (en direction des entreprises, associations ou collectivités) pour la réalisation de ce diagnostic par des prestataires externes formés à la méthode. Vous pouvez accéder à une liste complète des prestataires à l’adresse : http://www2.ADEME.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=24832.
Une stratégie tournée vers les grands acteurs économiques Exploiter son bilan carbone En 2008, cinq pays (Costa Rica, Islande, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande) s’engagent à orienter leur économie vers une neutralité carbone (échéance 2021). Réseau CN. Ils sont rejoints par les îles Maldives en 2009 et comptent aujourd’hui une 10aine de membres. Un label « Costa-Rica C neutral » a d’ores et déjà été créé à destination des entreprises et des services publics Toutes les émissions qui ne pourront être supprimées à la source devront être compensées par des projets forestiers ou des achats de certificats sur le marché du CO2. Outil marketting à l’échelle d’un pays : Cette stratégie de « neutralité climatique » constitue pour les autorités, qui tablent sur une forte demande internationale de différenciation, un atout essentiel en termes de compétitivité. L’Agenda 21 est un plan d’action pour le 21ème siècle adopté par les chefs d’Etat lors du Sommet de la Terre de Rio (1992). Ses 40 CH décrivent les secteurs où le développement durable doit s’appliquer aux collectivités territoriales. Positionnement / grands acteurs - Investisseurs (fonds éthique) - Consommateurs (étiquetage carbone) - Puissance publique (marchés publics)
Exploiter son bilan carbone : anticiper la hausse du prix de l’énergie Se prémunir contre le risque d’augmentation du prix des énergies fossiles Le programme d’action permet une minimiser ses coûts énergétiques à moyen et long terme Exploiter son bilan carbone : anticiper la hausse du prix de l’énergie Dit autrement : outil permettant de diminuer la vulnérabilité de l’entreprise en amont (la dépendance aux énergies fossiles). Permettre à une entreprise de prendre conscience et de mesurer sa dépendance aux énergies fossiles. Plus la dépendance (cour du baril de pétrole...) est grande, plus la structure encoure des risques économiques importants. Utilitaire économique proposé par l’ADEME pour faire des simulations. Plusieurs États membres de l’Union européenne (Royaume-Uni, Irlande, Luxembourg, Danemark, etc.) ont pour leur part déjà mis en place des mécanismes fiscaux sur les émissions indirectes (taxes carbone). A l’avenir, celles-ci pourraient également faire l’objet d’une taxation européenne. La prise en compte du scope 3 dans les bilans GES doit donc permettre aux entreprises d’anticiper cette tendance prévisible à moyen terme.
Le prix (US$/baril de pétrole) en valeur nominale Janvier 2013 : 113 dollars
Minimiser ses coûts énergétiques Les gisements d’investissements (de réduction d’émission) à « coût négatif » Minimiser ses coûts énergétiques à moyen et long terme Exploiter son bilan carbone Auchan : « choix de systèmes d’éclairage économes en énergie (Tubes et lampes fluo compacts, LEDS) ; pour le fret : suivi de formation à l’éco conduite, ferroutage, … ; pour les collaborateurs : développement du covoiturage, des e-formations à l’éco conduite, minimisation des déplacements professionnels par l’utilisation de moyens modernes de communication (Web conférence, Visio conférence,…), … Réaliser en priorité les investissements à « coûts négatifs »
Le Rapport McKinsey – « Vers une économie à faible teneur en carbone » Mars 2009 Quelles sont les potentialités de réduction des émissions et pour quels coûts ? Fondé aux États-Unis en 1926 et établi en France depuis plus de quarante ans, McKinsey & Company est aujourd’hui implanté dans une cinquantaine de pays et compte plus de 8 000 consultants, dont environ 300 en France. Leader mondial du conseil de directions générales, le cabinet accompagne des entreprises de premier plan appartenant à tous les grands secteurs de l’économie, ainsi que des organismes publics et des institutions à but non lucratif. Ses principaux domaines d’intervention portent sur trois grands types de problématiques : la stratégie, l’organisation et l’efficacité opérationnelle.
Mise à niveau de l’isolation dans les bâtiments commerciaux (gauche) Efficacité énergétique dans l’industrie : optimisation du rendement énergétique des processus de fabrication. Efficacité énergétique des moteurs (plutôt véhicules dans le rapport) Diode électroluminescente (DEL). Le terme est traduit de l'anglais Light-Emitting Diode (LED). Ampoules LED à basse consommation. Voir page p. 5 du résumé du rapport MacKinsey en français (référence en bas à droite de la diapo) : on explique comment lire ce graphique et pourquoi il y a des « coûts négatifs » (on raisonne sur longue période jusqu’à 2030) = « les investissements initiaux sont plus que compensés par les économies d’énergie qu’elles permettent sur la période de temps considérée pour le calcul ». La courbe se lit de gauche à droite, et représente les opportunités de réduction classées depuis celle au coût le plus faible jusqu’à celle au coût le plus élevé. Pour chacun de ces leviers de réduction des émissions de GES est estimé d’une part le potentiel de réduction, exprimé en GtCO2‑eq., et représenté par la largeur de chaque barre, et d’autre part le coût (ordonnée) de chacune des mesures. Le potentiel (abscisse) exprime des émissions de CO2 évitées par rapport au scénario “business-as usual”, c’est-à-dire au niveau d’émission qui serait atteint à l’horizon de temps considéré si aucune action de réduction n’était menée au-delà des améliorations réalisées au rythme actuel. Il s’agit d’un potentiel de réduction et non d’une prévision. Courbe de MacKinsey. How Much Will It Cost? Carbon-abatement cost curve. MacKinsey et effet Porter ont qqch à voir ensemble. http://www.2diabolos.com/blog/wp-content/uploads/2010/04/CoutDesMesures-GIEC-McKinsey.pdf
ANNEXES
Du CO2 au Carbone Un kg de CO2 (ou d’équivalent CO2) vaut 0,2727 kg de carbone (ou d‘équivalent carbone), soit le poids du carbone seul dans le composé « gaz carbonique » Inversement, pour passer du carbone au CO2 , il faut multiplier par 3,7 A chaque gaz à effet de serre, ici défini par son nom puis par sa formule chimique, on peut associer un équivalent carbone par kg émis : - Gaz carbonique ; CO2 ; 0,273 ; - Méthane ; CH4 ; 6,27 - Protoxyde d'azote ; N2O ; 81,27 - Perfluorocarbures ; CnF2n+2 ; 1.772,73 à 2.372,73 - Hydrofluorocarbures ; CnHmFp ; 38,2 à 3.190,9 - Hexafluorure de soufre ; SF6 ; 6.518,2
Exemple du poste “matériaux entrants” : l’énergie grise du PC Inclus dans le “périmètre global” L’énergie d’utilisation est nettement inférieure à l’énergie de conception. Une solution : limiter sensiblement le renouvellement des objets technologiques.
Répartition par activité des émissions de GES dans le monde (en imputant les émissions des industries de l'énergie à la consommation finale) Les activités de service sont incluses dans le secteur « bâtiment. Source : BP statistical Review 2009 pour les consommations de combustibles fossiles ; IPCC AR4 WG 3 (2007) pour la production de ciment puis extrapolation par l'auteur ; Houghton, The Woods Hole Research Center pour le CO2 du à la déforestation (les années 2006 à 2008 sont considérées comme égales à 2005).
Visuel sur les emballages Cette méthode d’information du consommateur est bien adaptée aux produits alimentaires mais le serait beaucoup moins aux appareils électroménagers comme les lave-linge, dont la consommation de CO2 se fait à 90-95 % à l’utilisation (il y a d’ailleurs un autre type d’information fournie : flèches A,B,C,D …). Cela dit c’est loin d’être tout le temps comme ça : beaucoup de produits comme des tablettes de chocolat ne comporte que le chiffre des grammes de CO2 pour 100 grammes de produit sans toute l’explication du dessous, et renvoie simplement à un lien service client sur l’autre face.
Empreinte carbone des placements financiers Le cabinet conseils Utopies établit un classement des banques en fonction de leurs émissions de CO2 Le classement tient compte des émissions des entreprises que les banques financent Une calculette est mise à la disposition du public pour évaluer l’empreinte carbone de l’épargne http://www.epargneclimat.fr/ Pour le lien : l’animation est très rapide Google Calculette : quelle est l’empreinte carbone de votre argent ? Le Crédit agricole qui est la plus émettrice (en intensité carbone) d’après le cabinet de conseil Utopies (classement qui tient compte des émissions des secteurs et entreprises financés par les banques), compensent depuis 3 ans ses émissions directes en achetant des crédits carbone à la société EcoAct.
INSEE, Rapport Economie française 2010.