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‘’ Centgardes ‘’, c’est l’escadron de la garde de Napoléon III dans lequel a servi un de mes aïeuls…lequel ??? Malgré mes nombreuses recherches, je n’ai pu le déterminer jusqu’à ce jour et ce malgré un arbre généalogique qui remonte à 1755,l’association ayant disparue. Mais c’est aussi le sobriquet donné à mon père….il était plus connu sous ce nom que par son patronyme….mes oncles, grand père,arrière grand père, arrière et arrière… L’explication que j’ai,est, que lorsque cet aïeul est rentré au pays après avoir fait son temps, on disait en le voyant ‘’ tiens voilà le Centgardes….et ce surnom lui est resté et même il s’est installé dans la famille jusqu’à moi qui n’était plus que ‘’ le fils du centgardes ‘’. C’est pour lui rendre hommage que j’ai fait ce diapo, qui peut aussi, vous apporter un témoignage de cette époque. Je vous invite à découvrir la suite …en photo et musique.
L’escadron des cent-gardes à cheval, couramment appelé l'escadron des cent-gardes ou plus simplement les cent-gardes, était un corps de cavalerie d’élite du Second Empire, attaché exclusivement à la personne de l’empereur Napoléon III. Créé par un décret impérial en 1854, il sera dissout en octobre 1870 après la défaite de Sedan. Constitué exclusivement de cavaliers expérimentés de grande taille, l'escadron des cent-gardes escortait à cheval l'empereur dans ses apparitions publiques, et assurait sa garde et celle de sa famille dans les palais impériaux et au cours de leurs déplacements. Leur haute stature et leur brillant uniforme leur conféraient un très grand prestige
Le colonel baron Jacques Albert Verly ( ),commanda du 21 février 1856 au 2 septembre Né à la Jamaïque, il est simple élève-cavalier à l'école de cavalerie de Saumur en , puis gravit progressivement tous les grades de sous-officier avant d'être nommé sous-lieutenant au 6 e régiment de chasseurs en Devenu lieutenant, il entre aux guides d'état-major, puis est promu capitaine en 1852 avant d'être nommé capitaine-commandant des cent-gardes le 21 février 1856 puis termine sa carrière au grade de colonel dans cette unité. Il reçoit le titre de baron en 1867 et est élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 24 décembre Fait prisonnier avec l'empereur le 2 septembre 1870 à Sedan, il est mis en retraite d'office durant sa captivité, en totale contravention avec les lois en vigueur à l'époque. Le colonel Verly était très apprécié : 7 « M. Verly qui sortait des rangs, était un brave et excellent homme qui menait très convenablement son brillant escadron. »
Recrutement Les officiers étaient choisis parmi l'élite des troupes de cavalerie. Les sous-officiers et gardes devaient satisfaire à plusieurs critères : outre une conduite et une moralité irréprochables, ils devaient avoir un minimum de trois ans d'ancienneté dans leur corps d'origine, avoir une durée d'engagement à effectuer également de trois ans et posséder un grade de sous-officier. La prestance était aussi indispensable : ils devaient mesurer au minimum 1,78 m à la création du corps en 1854, ce qui était une taille élevée à l'époque.
Après sa prise de fonction en 1856, le colonel Verly s'attacha à développer le niveau d'instruction générale du corps. Savoir lire et écrire correctement furent ajoutés aux critères de sélection. Un professeur de français, affecté à l'escadron, donnait des cours pendant les heures de service. À la réorganisation du corps en 1858, les conditions d'admission furent modifiées : les simples cavaliers pouvaient postuler et les sous-officiers candidats devaient abandonner leur grade. L'ancienneté requise était réduite à deux ans, mais la taille minimale était portée à 1,80 m. Colonel Watrin
Casernement À sa création, l'escadron fut provisoirement installé dans les Grandes écuries du château de Versailles. Transféré à Paris, il occupa d'abord les écuries du Louvre avant de s'installer définitivement en 1857 dans la caserne de Bellechasse. Ce bâtiment fut construit sous le Premier Empire sur des terrains pris par la Révolution à l'abbaye de Penthemont et au couvent des dames de Bellechasse. La caserne accueillit le 23 septembre 1805 un partie de la garde impériale, puis les gardes-suisses à la Restauration et un régiment de dragons sous Louis-Philippe. En attendant leur installation définitive rue Bellechasse, les cent-gardes s'installent au Pavillon des cent-gardes à Marnes-la-Coquette
Caserne Bellechasse
Banquet fraternel réunissant cent-gardes et Horse guards en août 1855
Grande tenue à cheval Casque d’acier poli avec jugulaire, plaque portant un N et cimier dorés. Aigrette en crin blanc, crinière blanche, plumet écarlate olive dorée. Cuirasse d’acier poli à gouttière d'un poids de 3 kg, resserrée à la taille ; épaulières en cuir recouvertes d’écailles d’acier rivetées avec plaques de fermeture en laiton. La cuirasse se portait sur un gilet matelassé en grosse toile écru bordé d'un galon écarlate et or. Tunique longue à jupe en drap bleu clair, collet écarlate à double galon doré, parement écarlate. Epaulettes, et boutons timbrés d’une grenade dorés. Aiguillette doubles en fil doré et écarlate. Ceinturon en buffle blanc à plaque dorée. Culotte en peau de daim blanc, bottes hautes dites « à l’écuyère » garnies d'éperons dits « à la chevalière » en acier poli, gants blancs à crispins. Manteau de cheval en drap bleu clair.
Grande tenue de bal ou de gala Habit, collet et parements, épaulettes et aiguillettes comme sur la tunique. Bicorne à ganse et à glands d'or aux coins, cocarde tricolore. Culotte de casimir blanc, bas de soie blanche et escarpins.
Petite tenue de ville Tunique, bicorne, épaulettes et aiguillettes, pantalon garance et épée. Tenue du matin Identique à la tenue de ville, mais le bicorne est remplacé par un képi ou un bonnet de police.
Tenues des trompettes Tunique écarlate aux jupes doublées de bleu, ornée de brandebourgs d'or sur le plastron, aux coutures galonnées d'or sur le plastron. Chevrons d'or sur les manches. Culottes, bottes et gants identiques à ceux des gardes. Ils étaient pourvus d'une trompette argentée droite, portant une flamme carrée brodée faisant office de fanion pour l'escadron qui n'avait pas d'étendard spécifique.
Tenues des gardes Les tenues des gardes ne différaient de celles des officiers que par la qualité du drap utilisé et les distinctions de grades. Différait aussi la soubreveste des tenues de palais, qui ne comportait qu'un seul galon d'or.
Tenue de cantinière Il fut envisagé de doter l'escadron d'une cantinière, mais l'effectif restreint et les contraintes budgétaires firent que le projet n'aboutit pas. Son uniforme avait toutefois été conçu et fabriqué. Il fut porté une unique fois par l'épouse du commandant Verly à l'occasion d'un bal masqué au palais des Tuileries
Grande tenue à l'intérieur des palais Elle était identique à la grande tenue à cheval, mais la cuirasse était remplacée par une soubreveste, sorte de casaque sans manches en drap couleur chamois, bordé d'un large double galon d'or et portant en son centre les armoiries impériales brodées en fil doré. Cet équipement, dit « cuirasse de salon » ne fut porté que peu de temps et remplacé par le port de la cuirasse en toutes occasions.
En 1856, l'escadron fut doté du mousqueton Treuille-de-Beaulieu, du nom de son inventeur, dont il été le seul corps à être équipé. De ce fait, l'arme fut couramment dénommée « le mousqueton des cent-gardes ». Il était équipé d'une bretelle en buffle blanc. C'est le futur Napoléon III en personne, alors qu'il était encore Prince-président, qui en avait demandé la création au capitaine Treuille de Beaulieu, Armement
Montures Les chevaux des cent-gardes, tous de couleur noire ou bai-brûlé, à l'exception de ceux des trompettes qui étaient gris, étaient réputés être les plus beaux de la cavalerie. Sélectionnés dans les élevages de Normandie par le chef de corps en personne, ils devaient être âgés de 3 à 4 ans et mesurer au minimum 1,68 m au garrot.
Leur immobilité légendaire, qui les faisait ressembler à des statues de pierre lorsqu'ils montaient la garde, leur valut le surnom de « cariatides » Pour les bals et les réceptions, tout l'escadron était mobilisé. Les gardes étaient échelonnés sur les marches de l'escalier d'honneur, et des factionnaires étaient placés à toutes les portes donnant accès aux appartements et aux salons. Ils étaient relevés toutes les demi-heures. Les dames étaient particulièrement admiratives des « cariatides »
Le prestige de l'uniforme : « Les cent-gardes échelonnés de marche en marche, immobiles au port d'armes, avec leur élégant uniforme bleu clair à revers rouges, leur cuirasse éclatante, leur casque paré d'une longue crinière blanche, étaient recrutés parmi les plus beaux hommes de l'armée. Avec leur air martial, leur noble prestance, leur taille élevée, ils formaient la plus magnifique escorte qu'un souverain pût avoir.
Prise d'arme de l'escadron des cent-gardes au camp de Châlons en 1857
Défilé des centgardes
Retour de la campagne d’ Italie
Napoléon III à Solférino
Désastre de Sedan
Photos et textes du Net. Musique militaire Février 2014