Effets physiologiques d’un mélange sur oxygéné sur l’organisme
Physiologie de l ’O 2 L’O2 est utilisé par les mitochondries dans les cellules. Elles fournissent, par le biais d’oxydoréductions, l’énergie nécessaire à la vie. Il s’agit donc d’un gaz vital dont nous ne pouvons pas nous passer. Cependant, si O2 est respiré sous une pression partielle trop élevée et/ou trop longtemps, il peut devenir toxique...
Les radicaux libres oxygène (ions ou molécules à existence précaire) Ils cherchent une stabilité chimique Ils arrachent ou cèdent leur(s) électron(s) non apparié(s) à leur environnement chimique
Lorsque le temps d’exposition et la PpO² augmentent Il se forme plus de radicaux libres Il y a débordement du mécanisme de régulation Il y a déficit de transmission et de régulation de l’influx nerveux Il y a excitation généralisée du cortex cérébral
Les cibles des radicaux libres L’ADN Les enzymes Les protéines Les membranes cellulaires Les alvéoles pulmonaires
Les facteurs aggravants La nourriture favorise leur production endogène L’ âge diminue leur neutralisation La profondeur L’effort Le froid La fatigue, le stress Le tabac
Les symptômes après la plongée La fatigue Des vertiges Une instabilité Des crises de convulsions Des « petits ADD transitoires »
Préventions et conduites à tenir Les anti-oxydants n’ont pas fait leur preuve à titre de prévention Ne pas plonger avec un mélange ayant une valeur limite en PpO² (1.4b si effort?) Diminuer la PpO² ambiante en remontant Pas de traitement mais un examen médical
Les atteintes hyperoxyques En plongée nitrox, les risques hypoxique et fortiori anoxiques sont improbables. Les risques sont donc liés à une exposition à une pression partielle élevée d ’oxygène… On parle donc de risques hyperoxiques. On distingue deux atteintes, l’une concernant le système nerveux central l’effet Paul Bert et l’autre le tissu pulmonaire l’effet Lorrain Smith.
Effet Paul BERT L’effet Paul Bert, ou neurotoxicité de l’O2, correspond à des crises convulsives survenant lors d’expositions à de fortes pressions partielles d’O2. Cependant, même si la profondeur (la Pp0²) est primordiale, d’autres facteurs rentrent en ligne de compte: longue exposition, essoufflement, fatigue, stress, froid...
Signes annonciateurs de la crise hyperoxique accélération de la fréquence cardiaque nausées, vertiges crampes, contractures des muscles faciaux réduction du champ de vision, bourdonnements, sifflements euphorie… C.A.T.: Diminuer la PpO2 donc remonter !
Effet LORRAIN SMITH L ’effet Lorrain Smith de l ’O2 correspond à des phénomènes irritatifs au niveau du tissu pulmonaire lors d ’expositions de longues durées à des Pp0² supérieures à 0,5 b. Cette histotoxicité, généralement limitée en plongée sportive (diminution modérée de la capacité vitale) peut néanmoins aller jusqu' ’à l’œdème aigu pulmonaire.
Effets Paul BERT et LORRAIN SMITH: prise en compte et modélisation La toxicité de l ’oxygène doit être prise en compte pour les plongées au nitrox. Les approches classiques ont leurs limites, on ne peut pas se contenter de limiter la Pp0² max Pas de prise en compte de l ’effet cumulatif De nouvelles méthodes de modélisation ont mis au point permettant de suivre et contrôler la toxicité O2.