Présentation des résultats de l’étude sur: L’exode des étudiants-athlètes québécois vers les universités américaines et canadiennes Mai 2014

Plan de la présentation Mise en contexte Échantillon Survol du questionnaire Aperçu des faits saillants Piste de solutions Questions

Mise en contexte La Fondation a voulu savoir: Les bourses de recrutement qu’elle offre aux étudiants-athlètes universitaire ont-elles un impact réel? Y a-t-il d’autres facteurs qui motivent les é.-a. à partir? Que peut-on faire pour augmenter le taux de rétention?

Mise en contexte Revue de la littérature: – Inexistante au Québec – Quasi-inexistante au Canada et à l’international – Inspiration tiré d’études sur les facteurs d’influence des étudiants-athlètes dans le choix de leur université (31 critères) À suivre en parallèle: – Projet pilote du SIC en hockey féminin – Changement de règlementation (SIC) retour de la NCAA – Répertoire du nombre d’étudiants-athlètes canadiens aux USA par Canada West Task Force

Échantillon Entrevues téléphoniques de 45 minutes avec: – 70 étudiants-athlètes / population totale de 102 – Taux de participation de 69% Sports ciblés: – Basketball (féminin et masculin) – Hockey (féminin) – Soccer (féminin) – Football

Échantillon: critère de sélection – Actifs durant la saison – Ceux qui ont débuté en Standard de performance sportive: – Avoir fait partie de l’équipe du Québec (U17-U18) – Avoir été nommé sur une équipe d’étoiles (ceux qui sont restés au Québec) Recrutement: – Avoir reçu des offres pour aller jouer dans une université américaine et/ou canadienne (autre qu’au Québec)

Échantillon: portrait

Basketball (4) Football (5)

Échantillon complémentaire

Aperçu du questionnaire Mélange de qualitatif et quantitatif en 5 sections: 1.Facteurs d’influence dans le choix de l’université (qualitatif) 2.Importance relative des 31 facteurs (échelle de 1 à 4) 3.Appréciation de l’expérience universitaire vécue (échelle de 1 à 5 + qualitatif) 4.Perception du système sportif américain et canadien versus québécois (échelle de 1 à 4) 5.Sociodémographique (quantitatif)

Aperçu du questionnaire (p.68) Liste des 31 facteurs divisés en 4 dimensions: 1.Sportive (17): niveau de jeu, nombre d’équipes, probabilité de remporter un titre national, tradition de l’équipe, jouer rapidement, temps de jeu, affinité avec entraineur chef, ressources et installations, couverture dans les médias, encouragement de votre coach, etc. 2.Scolaire (4): opportunités de carrière, réputation de l’université, programme d’étude, soutien et encadrement dans les études. 3.Sociale (8): atmosphère de l’équipe, attractivité du campus, possibilité de visiter le campus, encouragement des parents, proximité avec la maison, dépaysement, attractivité des résidences, amis à l’université, etc. 4.Financière (2): montant d’aide financière et faible montant d’argent à débourser.

Faits saillants A-t-on observé des différences significatives parmi les facteurs les plus importants entre les étudiants-athlètes qui restent et ceux qui partent? Oui Lesquelles?

Facteurs les plus importants Facteurs les plus importants 1.Montant à débourser 2.Niveau de jeu 3.Affinité avec l’entraîneur- chef 4.Temps de jeu 5.Encouragement des parents 1.Affinité avec l’entraîneur-chef 2.Occasions de carrière 3.Remporter un titre 4.Bon programme d’études 5.Jouer rapidement

Facteur financier Le facteur financier est-il davantage un attrait ou un préalable pour les étudiants-athlètes qui vont aux États-Unis? Préalable « Si je n’avais pas eu de bourse, même une bourse partielle, je ne pense pas que je serais allée aux États-Unis parce que ça coûte cher. » Pénélope, étudiante-athlète en soccer aux États-Unis

Facteur financier Niveau de jeu ≈ 80% (USA) considèrent le niveau de jeu meilleur aux États-Unis versus 60% (QC) et 100% (CAN)

Facteur financier « Il y aussi le fait que la Fondation de l’Athlète d’Excellence donne des bourses, mais je trouvais qu’il n’y avait rien de garanti, donc oui, c’est vrai que je pouvais en avoir, mais il n’y a rien qui m’en assurait. Pour couvrir les dépenses des appartements, de la nourriture, il était fort possible que ça me coûte plus cher que d’aller dans une université aux États- Unis. » Delphine, étudiante-athlète en hockey aux États-Unis « Dans le fond, mes parents m’auraient aidé si j’étais restée au Québec, mais peut-être moins parce que j’aurais eu à payer l’appartement, la bouffe, etc., mon école et les livres à payer. Puis, un appartement à Montréal, ça revient cher. J’aurais probablement sorti avec des dettes. Il aurait fallu que j’emprunte. » Albertine, étudiante-athlète en hockey aux États-Unis « Il y aussi les taxes, parce qu’on est des immigrants si on veut. Il y un petit montant qui est remboursé par année. Il faut envoyer les papiers et on est remboursé admettons 800$ sur 3000$ par année. Ils ne nous avaient pas tant avertis qu’il y avait une taxe à payer.» Albertine, étudiante-athlète en hockey aux États-Unis « Il y aussi une assurance qu’il faut prendre si on se blesse ou quoi que ce soit…en dehors du hockey, …qui coûte à peu près 300$ par année.» Albertine, étudiante-athlète en hockey aux États-Unis

Facteur financier Les étudiants-athlètes du Québec sont-ils satisfaits de ce qu’on leur offrent au point de vue financier? Oui et Non

Facteur financier Facteur financier « C’était vraiment un avantage pour moi de rester au Canada, car vu que je joue avec team Canada, on a un petit salaire (brevet). Si tu restes au Canada, ce salaire-là, tu peux le garder, c’est comme si tu avais une job. Aussitôt que tu vas aux États-Unis, il faut que tu redonnes l’argent des bourses que tu as reçues.» Jolianne, étudiante-athlète en hockey au Québec « Si j’étais allée aux États-Unis, j’aurais eu une bourse complète, donc c’est super sur le coup, mais je savais qu’en revenant, je aurais été obligée de retourner à l’école puis là je n’aurais pas pu faire partie de l’équipe, car j’aurais épuisé toutes mes années d’éligibilité, donc il aurait fallu que je paye de ma propre poche. » Brigitte, étudiante-athlète en soccer au Québec « Des fois, quand tu es étudiant durant les fins de mois, tu es un petit peu plus serré et tu ne manges pas nécessairement 3 repas/jour; tu manges ce que tu peux manger, mais ça fait partie du processus parce que je suis en appartement. » Sirryl, étudiant-athlète en football au Québec « Il faut se battre un petit peu pour l’avoir (la bourse offerte par l’université). Il faut les menacer de ne pas jouer. Moi, il m’a dit qu’il allait me la donner, mais je ne vais pas le lâcher. » Sinead, étudiante-athlète en soccer au Québec

Faits saillants A-t-on observé des similitudes parmi les facteurs les plus importants entre les étudiants-athlètes qui restent et ceux qui partent? Oui Le(s)quelle(s)?

Faits saillants Faits saillants L’affinité avec l’entraineur chef ressort en tête de liste des facteurs les plus importants! Peu importe le lieu d’étude: Et particulièrement pour le:

Satisfaction des attentes Satisfaction des attentes Les étudiants-athlètes qui sont partis jouer aux États-Unis ont-ils vécu une expérience qui répondait plus à leurs attentes que ceux qui sont restés ici? Faux

Satisfaction des attentes « Il se fout un peu de ses joueurs, tout ce qu’il veut, c’est son programme. C’est gagner, c’est faire sauver de l’argent au programme de n’importe quelle façon, en faisant abandonner des joueurs parce qu’ils n’en valent pas la peine. » Albert, étudiant-athlète en football aux États-Unis « C’est vraiment négatif avec mes coachs, pendant mes 3 premières années, je n’avais pas envie d’aller pratiquer. Ce n’est même pas explicable, c’est juste que tu ne veux pas y aller. C’est stressant, si tu fais une erreur, c’est soit que tu vas courir ou que tu vas te faire crier après. » Sybel, étudiante-athlète en basketball aux États-Unis

Satisfaction des attentes « Le côté coaching business. Les cheaps chop. Les coachs ne sont pas nécessairement ceux que tu penses qu’ils sont. Il y a du favoritisme. » Ayah, étudiante-athlète en hockey aux États-Unis « La compétition négative dans l’équipe. On n’était vraiment pas bonne, on a perdu toute nos matchs. Il y avait de la jalousie, c’était vraiment négatif l’esprit d’équipe. Je ne peux même pas me rappeler une année où c’était bon. » Amandine, étudiante-athlète en basketball aux États-Unis

Perception du système sportif (p.35)

Niveau de préoccupation Des intervenants du milieu en lien avec les entrevues complémentaires

Avantages de quitter ou de rester (selon les intervenants interviewés)

Forces et faiblesses du RSEQ (selon les intervenants interviewés) FORCES FAIBLESSES BASKETBALL -Volet académique -Opportunité de jouer immédiatement -Avantage d’avoir peu d’équipes (jeu plus créatif) -Seulement 5 équipes (désavantage de jouer contre les mêmes personnes) -Pas de joueuses qui ont réussi à atteindre le circuit professionnel américain -Manque d’effort de recrutement chez les entraîneurs universitaires HOCKEY -Bonne concertation entre Hockey QC et le RSEQ collégial -Crédibilité du réseau, car certaines joueuses qui ont évolué ici ont réussi à jouer professionnel -Bonne collaboration entre les entraîneurs universitaires -Juste une université francophone (bassin de francophones trop grand pour l’offre) -Concentration de toutes les univesités dans la région de Montréal -Manque d’effort de recrutement des universités québécoises au collégial et auprès de l’Équipe du QC -Manque de concertation entre le RSEQ collégial et universitaire et entre le RSEQ et la fédération québécoise de hockey -Pas de programme sport-étude au secondaire -Manque d’information sur le parcours que les joueuses peuvent suivre pour se développer avec le RSEQ après le secondaire SOCCER -Gestion de la ligue (par ex., organisation, horaire, arbitrage) -Jeu très technique -Faible niveau de compétition (  division I faible NCAA) et disparité entre les universités -Seulement 7 équipes -Saison trop courte pour développer les athlètes (2 mois) -Pas assez d’entrainement et d’encadrement -Centre d’entrainement intérieur où les filles peuvent seulement jouer à 5 ou 7 -Relation médiocre avec la fédération québécoise de soccer FOOTBALL -Télédiffusion des matchs -Crédibilité du réseau, car certains joueurs qui ont évolué ici ont réussi à jouer professionnel -Disparité du niveau de jeu entre les universités DE FAÇON GÉNÉRALE -Bon calibre d’entraîneurs -Étudier en français -Qualité des études -Possibilité d’avoir un brevet du Québec -Meilleur programme sportif au pays -Coût des études moins élévé -Aspect éthique (pas axé sur la « business » et souci des études) -Moins de règlement à respecter que dans la NCAA (par ex., pas de restriction sur le nombre d’heures d’entraînement) -Reconnaissance médiatique et sociale qui s’améliore -Peu d’équipes dans certains sports versus la masse critique qu’il y a au cégep -Disparité du niveau de jeu entre les universités -Faible bassin potentiel d’universités (8 au total) -Peu de joueurs du Québec dans les universités anglophones (moins de 33 %) -Qualité des infrastructures de moins haut niveau dans certaines universités -Pas assez d’efforts pour vendre les avantages du réseau et le faire connaître -Moins de budget, notamment pour payer les entraîneurs -Encadrement et réseau de compétition à améliorer -Manque de flexibilité et d’accompagnement des universités envers les athlètes

Pistes de solution L’importance de l’entraîneur-chef La place du sport à l’université La qualité de l’expérience universitaire québécoise L’encadrement au collégial La collaboration avec les fédérations sportives (provinciales ET nationales) et avec le MELS Attaquer les perceptions Recherche de solutions via la règlementation (SIC, RSEQ, etc.) Tendre à couvrir les frais de subsistance (FAEQ, UNIV)

Recommandations Assurer la diffusion de l’étude et la présenter à tous les organismes et/ou intervenants touchés Créer un comité stratégique regroupant des intervenants des différents milieux concernés pour assurer le suivi de l’étude, la poursuite de la recherche de solutions et leur mise en place

Questions? Merci!