Corrigé de l’analyse des fonctions dans la deuxième partie de la fable La mort et le bûcheron Dans un vrai texte, comme la fable, ici, l’analyse des fonctions est compliquée. Le seul moyen d’être sûr d’y arriver est d’utiliser tout le temps et en entier la méthode du QUESTIONNEMENT.

L’analyse des fonctions se fait dans les phrases L’analyse des fonctions se fait dans les phrases. Quelle est la première phrase ? Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée. C’est la première phrase : elle se termine par un point. On ne peut pas se fier aux majuscules, parce qu’on est dans un poème en vers, chaque ligne commence par une majuscule.

Voici le texte entier : Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée. Il appelle la mort, elle vient sans tarder, Lui demande ce qu’il faut faire. « C’est, dit-il, afin de m’aider À recharger ce bois, tu ne tarderas guère. » Le trépas vient tout guérir, Mais ne bougeons d’où nous sommes. Plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes. Il y a cinq points, donc cinq phrases en tout.

La première phrase est facile à analyser […] Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée.

[…] car il n’y a qu’un seul verbe : Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée.

Cherchons le sujet de ce verbe : « Qui est-ce qui » font ? Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée

Cherchons ensuite le COD de ce verbe : Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font « quoi » ? Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée. Remarque : l’ordre normal du GN COD serait : « la peinture (= le portrait) achevée (= complète) d’un malheureux »

Cherchons ensuite le COI de ce verbe : Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée « à qui » ? Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée. Remarque : « lui » = le pauvre bûcheron C’est fini, passons à la phrase suivante.

Cherchons le verbe en premier : Il appelle la mort, elle vient sans tarder, Lui demande ce qu’il faut faire. On trouve quatre verbes. Est-ce que ce sont les noyaux de quatre propositions indépendantes ? Commençons l’analyse.

Cherchons le sujet du premier verbe : « Qui est-ce qui » appelle ? Il appelle Remarque : « il » = le pauvre bûcheron

Cherchons ensuite le COD de ce verbe : Il appelle « qui » ? Il appelle la mort

Peut-on trouver une question pour un autre groupe de la phrase ? Si l’on essaye les autres questions, on s’aperçoit que les autre groupes de la phrase n’y répondent pas : « Il appelle la mort » est donc une proposition indépendante. Passons au reste de la phrase.

Cherchons le sujet du verbe : « Qui est-ce qui » vient ? elle vient Remarque : « elle » = la mort

Cherchons ensuite un CO de ce verbe : elle vient « quoi » ? / « qui » ? Pas de réponse, donc pas de COD elle vient « à quoi » ? « à qui » ? « de quoi » ? « de qui » ? donc pas de COI.

Cherchons ensuite un CC de ce verbe : elle vient « comment » ? elle vient sans tarder (rapidement) CCM (Complément Circonstanciel de Manière) Autre question possible : elle vient « quand » ? elle vient sans tarder (tôt) CCT (Complément Circonstanciel de Temps) Les deux CC sont acceptables.

Peut-on trouver une question pour un autre groupe de la phrase ? Si l’on essaye les autres questions, on s’aperçoit que les autre groupes de la phrase n’y répondent pas : «  elle vient sans tarder  » est donc une proposition indépendante. Passons au reste de la phrase.

Cherchons le sujet du verbe : « Qui est-ce qui » demande ? Pas de réponse Remarque : comme on est dans la même phrase, le sujet de « demande » n’est pas répété, l’auteur a fait l’ellipse du sujet. La proposition normale serait : [elle] demande

Cherchons ensuite le COD de ce verbe : [elle] demande « quoi » ? [elle] demande ce qu’il faut faire On remarque que le quatrième verbe appartient au COD de « demande », il n’est donc pas le noyau d’une proposition indépendante.

Cherchons ensuite le COI de ce verbe : [elle] demande ce qu’il faut faire « à qui » ? [elle] lui demande ce qu’il faut faire C’est fini, pour l’instant nous avons :

Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée. Il appelle la mort, elle vient sans tarder, lui demande ce qu’il faut faire.

Cherchons le verbe en premier : « C’est, dit-il, afin de m’aider À recharger ce bois, tu ne tarderas guère. » On trouve cinq verbes, dont deux sont à l’infinitif. Est-ce que ce sont les noyaux de cinq propositions indépendantes ? Commençons l’analyse.

Cherchons le sujet du premier verbe : On remarque que « dit » est le verbe introducteur de la réplique. Commençons par lui. « qui est-ce qui » dit ? dit-il

Cherchons ensuite le COD de ce verbe : il dit « quoi » ? il dit « C’est pour m’aider à recharger ce bois, tu ne tarderas guère. » Ceux qui se rappellent leur leçon sur le dialogue savent que la réplique est toujours COD du VI (Verbe Introducteur). C’est fini, passons à la phrase suivante.

Cherchons le verbe en premier : Le trépas vient tout guérir, Mais ne bougeons d’où nous sommes. On trouve quatre verbes, dont un est à l’infinitif. Est-ce que ce sont les noyaux de quatre propositions indépendantes ? Commençons l’analyse.

Cherchons le sujet du premier verbe : Remarquons d’abord que le verbe est composé de deux verbes, où « vient » joue le rôle d’un auxiliaire : Quelle est l’action (= quel est le verbe) ? « vient guérir ». « Qui est-ce qui » vient guérir ? Le trépas vient guérir.

Cherchons ensuite le COD de ce verbe : Le trépas vient guérir « quoi » ? Le trépas vient tout guérir On remarque ensuite la conjonction de coordination « mais ». Si elle est entre deux propositions, alors ces propositions sont indépendantes. Passons au reste de la phrase.

Cherchons le sujet du verbe suivant : « Qui est-ce qui » bougeons ? Pas de réponse. C’est normal : le verbe est au mode impératif. Dans ce cas, le sujet n’est pas exprimé.

Cherchons ensuite un CO de ce verbe : bougeons « quoi » ? / « qui » ? Pas de réponse bougeons « à quoi » ? « à qui » ? « de quoi » ? « de qui » ? Pas de réponse, donc pas de CO.

Cherchons ensuite un CC de ce verbe : bougeons « où » / « d’où » ? bougeons d’où nous sommes (CCL) (Complément Circonstanciel de Lieu)

Il reste un petit élément : mais ne bougeons d’où nous sommes C’est le « ne explétif » de l’adverbe de négation, normalement « ne pas » : ne bougeons pas d’où nous sommes L’adverbe de négation donne une forme négative à la phrase. C’est fini, passons à la phrase suivante.

Cherchons le verbe en premier : Plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes. On trouve trois verbes, dont deux sont à l’infinitif. Commençons l’analyse par le seul verbe conjugué.

Cherchons son sujet : « qu’est-ce qui » est ? Plutôt souffrir que mourir, C’est Remarque : « est » (« être ») est un verbe d’état, il y aura donc un attribut du sujet, même si la question ressemble à celle qui fait trouver le COD.

Cherchons l’attribut du sujet : C’est « quoi » ? Plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes. C’est fini.

L’ensemble de l’analyse donne : Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Les créanciers et la corvée Lui font d’un malheureux la peinture achevée. Il appelle la mort, elle vient sans tarder, lui demande ce qu’il faut faire. « C’est, dit-il, afin de m’aider À recharger ce bois, tu ne tarderas guère. » Le trépas vient tout guérir, Mais ne bougeons d’où nous sommes. Plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes. On distingue huit verbes, qui forment huit propositions indépendantes dans cinq phrases.