Les grands laboratoires CNRS - Université Paris Sud de la rive droite de l’Yvette Approches de l'opération « Plan Campus » Décembre 2008 Jean-Claude LE SCORNET Institut de Physique Nucléaire d'Orsay Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
LAL - IAS - CSNSM - IPN Rive droite de l’Yvette Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Quatre grands laboratoires Pionniers bousculés par le "plan campus" Historiques La construction des bâtiments qui abritent l'Institut de Physique Nucléaire et le Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire est commencée par l'architecte Seassal en Le Doyen Joseph Pérès, Irène et Frédéric Joliot-Curie et Hans Von Halban sont les maîtres d'œuvre de leur édification. Les premiers faisceaux des grands accélérateurs français sont inaugurés le 4 juin 1958 pour le synchrocyclotron de 157 MeV le 24 décembre 1958 pour l'Accélérateur Linéaire. Le cyclotron du Collège de France, construit en 1937, avait été transféré à Orsay en Le séparateur d'isotopes est construit dans le même temps par René Bernas. Dynamiques CSNSM: Jannus, 5 M€ IAS: station d'étalonnage 1,5 M€ exoplanètes et exo biologie 3 M€ IPN:ALTO sources cibles, 5 M€ SUPRAtech cavités supra, 5 M€ LAL: banc test coupleurs RF Injecteur PHYN Création des plateformes technologiques financées par la Région, le Département et l'Europe ces 5 dernières années Leaders Conception et réalisation des accélérateurs Technologies froides Grille de calcul Observatoire Ouverts Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
NomsTutellesPersonnelsImplantations Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire CNRS/IN2P3 UPS UMR permanents: 76 ens.-chercheurs 28 doctorants 13 post-docs 225 ITA m² Bât Institut d’Astrophysique Spatiale CNRS/INSU UPS UMR permanents: 43 ens.-chercheurs 17 doctorants 7 post-docs 73 ITA m² Bât Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse CNRS/IN2P3 UPS UMR 80 permanents: 38 ens.-chercheurs 12 doctorants 42 ITA m² Bât Institut de Physique Nucléaire d’Orsay CNRS/IN2P3 UPS UMR permanents: 100 ens.-Chercheurs 30 doctorants 275 ITA m² Bât Quatre grands laboratoires CNRS/Université Près de 1000 personnes, un ratio ITA/chercheur = 2* Une forte implication dans la formation par la recherche * CNRS chercheurs/ ITA = 0,72; IN2P3 900 chercheurs/ 1600 ITA = 1,8 Près de m², parmi les plus anciens du campus plus de 50 ans Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Quatre grands laboratoires qui ont en commun Thèmes de rechercheNatures des installations Physique des particules Astrophysique Cosmologie Physique des accélérateurs Collaboration CERN, CEA, THALES Grilles de calcul, accélérateurs: collisionneurs linéaire, pôle micro-électronique Banc de test coupleurs RF Banc injecteur "PHYN" Physique solaire Physique planétaire Cosmologie Collaboration NASA, CNES, ESA, CEA OSU, observatoire des sciences de l'univers Centre de Données et d'Opérations spatiales IDOC Services d'observations labellisés Station d'étalonnage Cuves à vide classe Salles blanches classe et 100 Banc de tests d’essai en vibration Physique nucléaire Physique du solide Irradiation des matériaux Astrophysique Plateforme JANNuS (CEA/CNRS):. Microscope électronique 200kV couplé irradiateur et implanteur ARAMIS, accélérateur 2MV SIDONIE, Séparateur Isotopique IRMA, Implanteur d’ions Physique nucléaire Radiochimie Astroparticules Énergie, Aval du cycle Physique des accélérateurs Collaboration CEA, CERN, THALES, EDF, AREVA 2 plateformes technologiques R&D Accélérateurs: ALTO cibles sources radioactives SUPRATech cavités accélératrices supraconductrices RF Instrumentation, Cryogénie, radiochimie, dosimétrie 2 Accélérateurs (Tandem et Alto) Séparateurs, labo UCx Salle blanche classe 10 Liquéfacteur LHe, sources RF Laboratoires de chimie chaude Des grands équipements technologiques La physique des Deux infinis: Infiniment petit Infiniment grand Collaborations internationales et recherche-industrie Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
"Horizon 2020" et P2I GIS Physique des 2 infinis Le Groupement d’intérêt scientifique "La physique des deux infinis" (P2i) réunit l’ensemble des expertises dans les domaines de la physique de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. P2i a pour objectif de maintenir la compétitivité des équipes françaises au niveau international. Pour ce centre régional de recherche à vocation mondiale, il s’agit de développer une synergie nouvelle entre les laboratoires franciliens concernés. Comprendre l’origine de l’univers pour appréhender son évolution De tout temps, l’homme a cherché à répondre aux questions les plus fondamentales sur l’origine et l’évolution de l’Univers. De quoi est-il composé ? Quelles sont les lois fondamentales qui le régissent ? Quel est son devenir ? Cette quête aux frontières de la connaissance et de la technologie nécessite l’investigation la plus complète des phénomènes se déroulant à l’échelle de l’infiniment petit (monde des particules élémentaires et de la mécanique quantique) et à l’échelle de l’infiniment grand (monde de la cosmologie et de la relativité générale). Domaines fascinants en très étroite imbrication, ces deux physiques de pointe sont l’objet du Groupement d’intérêt scientifique "La physique des deux infinis" (P2i). Officialisée le 30 mars 2007, la création de P2i marque une nouvelle étape dans cette investigation et dans la consolidation des structures de recherche en France, en inspiration directe du "Pacte pour la recherche" (1). Acquérir une visibilité internationale, permettre une coordination renforcée des actions et accroître le dynamisme ainsi que les moyens d’action des équipes travaillant en physique subatomique et en cosmologie dans la région Île-de- France (2), tels sont les objectifs de "Physique des deux infinis". Le groupement d’intérêt scientifique regroupe 19 laboratoires qui dépendent du CNRS, du CEA, des universités Pierre et Marie Curie, Paris Diderot, Paris- Sud 11, de l’École Polytechnique et de l’Observatoire de Paris. Il se veut centre régional de recherche à vocation mondiale dans ces domaines. Commune à ces 4 laboratoires de l'INSU et de l'IN2P3 du CNRS la physique des 2 infinis est une des grandes priorités du plan stratégique CNRS de juillet 2008 "Horizon 2020" Pour autant cette physique ne recouvre qu'une partie des thématiques scientifiques de ces 4 laboratoires Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Autour de la physique des deux infinis De fortes interactions avec: l’Université, le CEA les industries (environnement, énergie …) Une forte dépendance technologique en matière d’équipements et de personnels de R&D sur les technologies nouvelles des capacités industrielles De fortes capacités de mutualisation de réseaux d’équipements de personnels et de savoir faire Un fort potentiel d’évolution exigeant d’espaces territoriaux, les moins contraints possibles institutionnels, ouverts aux multiples partenariats Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Migrer sur le plateau avec l'Université: Pourquoi ? Pour éviter la marginalisation: Coupure enseignement-recherche Dessèchement des crédits et des initiatives concentrés sur le plateau Resserrement des contraintes réglementaires d'exploitation des installations le triomphe de l'immobilisme institutionnel Pour s'inscrire dans la dynamique du projet: Financière: infrastructures modernes Stratégique: synergies avec les partenaires éducation – recherche -industrie Institutionnelle : concertation et collaboration institutions - collectivités les structures et dispositifs de mise en œuvre du projet Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008 Pour favoriser la mutualisation des moyens et des savoir faire techniques des 4 laboratoires en matière: d'infrastructures (réseaux, manutention, logistique …) de gestion administrative (marchés publics, interface DRIRE, ASN …) de logistique (magasin, bibliothèque, formation …) et valorisation et leur collaboration avec les institutions extérieures et les industriels
Migrer sur le plateau avec l'Université: pour maîtriser la période transitoire Afin de ne pas couper les dynamiques en cours autour des nouveaux équipements (plateformes technologiques) qui ont permis de réunir autour d'eux les équipes les plus compétentes et d'atteindre les niveaux actuels d'excellence mondiale de nos laboratoires Afin de garantir nos engagements dans les collaborations internationales en assurant les conditions du suivi de fonctionnement et le maintien à niveau des infrastructures et équipements de la vallée, Afin de pouvoir mettre en place les structures de coordination qui nous permettent d'élaborer un projet concerté de devenir commun sur le plateau, de participer au pilotage du projet, de définir et gérer les structures d'accueil, et de protéger les spécificités des laboratoires d'origine. Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008 Afin de maîtriser les conditions du transfert sur le plateau et de leur mise en oeuvre
Migrer sur le plateau avec l'Université: une transition par étapes L'ensemble du projet s'inscrit dans une durée supérieure à 10 ans C'est dans cette perspective qu'il faut en préfigurer les étapes possibles 10 à 15 ans, c'est la durée d'amortissement d'un équipement, c'est aussi celle "de la durée de vie" d'une technologie sur cette base, 4 groupes d'équipements sont à considérer groupe d'équipementsdestinéenature Les équipements anciens âgés de plus de15 ans Ne "monteront" sûrement pas sur le plateau Poursuite d'activité en vallée les grosses installations: accélérateurs et séparateurs … Les équipements "actuels", âgés de moins de 15 ans les équipements des plateformes actuelles: salles blanches, liquéfacteur… Les équipements très récents ou en projet Monteront ou seront directement installés sur le plateau les équipements "mobiles" à long temps de vie: sources HF, lasers … Les équipements spécialisés soumis à réglementation d'exploitation Doivent rapidement monter sur le plateau pour se développer les installations nucléarisées: radiochimie, carburation Ucx, projet CACAO … Au total, 2 types de destinées et un rythme de transfert se dégagent Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Migrer sur le plateau avec l'Université: Comment ? À l'échéance de 10, 15 ans : Les gros équipements des 4 laboratoires de la vallée seront obsolètes; L'essentiel des équipements high-tech ne le seront plus; Les contraintes réglementaires auront fait évacuer le fond de vallée Quelques révolutions technologiques nécessiteront des installations nouvelles Durant cette période, il faudra à la fois: maintenir l'exploitation compétitive en fond de vallée des gros équipements des 4 laboratoires (TANDEM…) des plateformes technologiques en cours (IAS, SUPRATech…) assurer dans les meilleurs délais, le recouvrement vallée/plateau des équipements spécialisés (nucléarisés …) les équipements d'accueil des nouvelles technologies (lasers) 3 phases pourraient couvrir cette période d'activités entre vallée et plateau: 1.Sur le front de la vague montante sur le plateau, la construction d'installations spécialisées prenant la relève dans les 5 ans à venir de l'exploitation de celles de la vallée (radiochimie, carburation Ucx, projet CACAO…) 2.Au gré de la montée en régime du projet global et des nouvelles technologies, la création sur le plateau, des plateformes d'accueil et des nouveaux labos 3.A terme l'abandon définitif des installations de la vallée au bénéfice du plateau. Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Les terrains de la Mare du Vivier CEA Soleil L'orme des merisiers Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008 PLU Saint AUBIN décembre 2007
Approche budgétaire Le tableau "Rénovation de l'existant" présenté en annexe 3 "Infrastructures et bâtiments de l'Enseignement et de recherche" de la réponse des établissements du plateau de Saclay à la consultation "Opération Campus" (juin 2008) fait apparaître au titre des bâtiments de l'Université Paris Sud (UPS) un coût moyen de 2,7 k€/m² Les 4 laboratoires disposant aujourd'hui de m² l'extrapolation brutale donne un chiffre de 135 M€ La réalisation récente (2004 et 2008) des deux plateformes technologiques de l'IPN permet de situer le coût d'investissement d'une plateforme aux environs de 5 M€ Compte tenu des infrastructures lourdes (protection radiologique, volumes importants, pont roulant …) qu'exigent l'installation de la dizaine de plateformes Il est raisonnable de prévoir une enveloppe globale d'environ 200 M€ La première phase de travaux qui pourrait regrouper tout ou partie du LAL, du CSNSM et des laboratoires de radiochimie et des cibles sources de l'IPN ne pourrait être inférieure à 80 M€ L'importance et la valeur (proximité RER) des terrains libérés (pour un usage éventuel de santé publique autour du CPO) ainsi qu'une contribution de nos partenaires industriels (EDF, AREVA, THALES …) devraient pouvoir contribuer au financement de cette opération. Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Approche stratégique La gouvernance scientifique: 4 laboratoires 4 directions scientifiques tous au CNRS, mais dans 2 instituts nationaux, l'INSU et l'IN2P3 … et tous UMR de l'Université Paris XI pour l'IN2P3, son Directeur Michel SPIRO, a nommé un coordonnateur, M. Etienne AUGE et m'a missionné sur le terrain. Mais à ce jour, personne n'a autorité, ni mandat, pour parler au nom des 4 laboratoires Les collectivités locales Mairie d'Orsay: inquiétude sur le devenir des "espaces libérés" sur le territoire d'Orsay CAPS, CR IdF, CG 91: s'alignent sur la nouvelle orientation générale du projet S'alignent sur la volonté exprimée des scientifiques de monter sur le plateau S'inquiètent du financement et du phasage du projet Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008
Conclusions Les 4 grands laboratoires de recherche-enseignement du fond de vallée (1 000 personnes, m²), constituent un ensemble cohérent réuni: scientifiquement, autour de la physique des deux infinis; technologiquement, autour de plateformes de R&D quasi industrielles et d'un personnel technique important. étroitement liés à l'enseignement (près de 100 doctorants/an) notamment à l'Université PARIS XI et X et aux industriels high-tech (THALES) et de l'énergie (CEA-EDF-AREVA) en charge de lourdes collaborations internationales (PCRD européens,CERN, NASA) Présentent une situation particulière vis à vis du plan campus compte tenu de leur position géographique actuelle et de l'importance de leurs installations Celles-ci ne doivent en aucun cas être prétexte à les exclure du dispositif et des centres de décision du projet Ce document a été établi à seules fins conservatoires et ne bénéficie à ce jour d'aucun accord des directions de laboratoires concernées Jean-Claude LE SCORNET Décembre 2008